Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté hier soir, samedi à Bilbao et à Bayonne, des deux côtés de la frontière franco-espagnole. Elles réclamaient « la fin de la dispersion » de plus de 400 détenus liés à ETA et leur rapprochement du Pays basque. A Bilbao, la ville la plus importante de la communauté autonome du Pays basque en Espagne, les manifestants étaient plus de 70.000. Dans le même temps, ils étaient près de 10.000 à Bayonne dans les Pyrénées-Atlantiques.

Sur la banderole de tête du défilé à Bilbao, était écrit en basque et en castillan : « droits de l’homme, résolution et paix. Prisonniers basques au Pays basque ». Les familles de prisonniers ouvraient le défilé où a résonné le slogan « les détenus basques à la maison ». Plus de 400 prisonniers basques membres ou proches d’ETA sont dispersés dans 73 prisons en France comme en Espagne.

La manifestation de Bayonne

La manifestation de Bayonne

Plus de 10.000 personnes, en majorité kurdes, ont manifesté samedi à Paris pour réclamer justice trois ans jour pour jour après l’assassinat de Sakine Cansiz, 54 ans, une des fondatrices du PKK, Fidan Dogan, 28 ans, et Leyla Saylemez, 24 ans dans la capitale française et dénoncer les crimes du régime turc contre les Kurdes. La manifestation a eu lieu entre la gare du Nord et la place de la Bastille. A la fin de la manifestation, une très violente rixe a éclaté entre plusieurs manifestants et provocateur. Pour dégager celui-ci qui commençait à se faire rosser, des policiers sont intervenus et l’un d’eux a tirer à deux reprises en l’air pour éloigner les manifestants et exfiltrer le provocateur. Il n’y a pas eu d’interpellation.

La manifestation kurde à Paris

La manifestation kurde à Paris

Le film « Les trois histoires du Secours Rouge » projeté lors de l’exposition qui a eu lieu le mois dernier à Bruxelles est à présent en ligne sur Youtube, en anglais sous-titré français. Vous pouvez activer/désactiver les sous-titres à l’aide du bouton prévu par Youtube dans le coin inférieur droit de la vidéo.

Bon visionnage !

Exposition: Histoire du Secours Rouge

Exposition: Histoire du Secours Rouge

L’anarchiste Ilya Romanov avait été arrêté au petit matin du 26 octobre 2013 dans la ville de Nijni-Novgorod après l’explosion prématurée d’un engin artisanal qui a lui a coûté l’amputation de son poing gauche. Le procès qui avait commencé le 16 juin 2015 devant le tribunal local de Nijni-Novgorod, s’est poursuivi devant les juges du Tribunal Militaire, parce que la cible de cette attaque manqué était un bureau militaire. Le 6 août, après une vingtaine d’audiences, il était condamné à 10 ans de travaux forcés.

Ce verdict du procès d’appel vient de tomber: la peine a été réduite d’un an.
Les révolutionnaires russes ont commencé une campagne de récolte de fonds pour lui faire fabriquer une prothèse pour le bras. Il y a une option bon marché (en plastique) et une chère (bionique).

Ilya Romanov

Ilya Romanov

Les Etats-Unis viennent de déclassifier un ensemble d’e-mails d’Hillary Clinton, (hrod17@clintonemail.com) alors Secrétaire d’Etat. Sur le site officiel du département d’Etat US on peut trouver la retranscription d’un « call » du 11 janvier 2013 de Laurent Fabius, ministre français des affaires étrangères à Hillary Clinton son équivalent aux US. La veille, le 10 janvier 2013, des juges français avaient décidé de la libération de Georges Abdallah sous réserve qu’il soit expulsé au Liban. Le mail demande donc à Laurent Fabius de trouver un moyen pour empêcher que cette décision de justice soit appliquée. Trente ans auparavant, Reagan était déjà intervenu directement auprès de Mitterand pour que Georges Abdallah ne sorte pas de prison.

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Lors d’un raid effectué par la police turque ce matin dans une habitation de la ville de Van (Anatolie Orientale), 12 personnes agées de 18 à 25 ans ont été tuées d’une balle dans la tête sauf un qui l’a été d’une balle dans l’estomac. Seule une kalachnikov a été saisie par la police.

Le procureur a demandé à ce que les corps soient transférés à Malatya pour des « raisons de sécurité ». Ces dernières semaines, les tensions se sont cristallisées -entre autres- autour de la récupération des corps des personnes tuées par la police par leurs familles. C’est par exemple le cas à Şırnak, Silopi et Cizre.

Des images de l'éxécution à Van.

Des images de l’éxécution à Van.

Samedi, une manifestation sur le périphérique nantais a réuni 20.000 personnes contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et contre l’expulsion de 11 familles et quatre fermes qui devrait être entérinée ce mercredi 13 janvier par le tribunal de grande instance de Nantes.

Dans la soirée, plusieurs centaines de manifestants ont refusé de quitter le pont de Cheviré qu’ils bloquaient avec des tracteurs. 500 gendarmes et policiers les ont évacué à coups de gaz lacrymogènes. Les manifestants ont lancé des pierres et des cocktails Molotov. Fermé une grande partie de la journée de samedi et toute la nuit, le pont de Cheviré a finalement été rouvert à la circulation ce dimanche matin.

Sur le pont de Cheviné

Sur le pont de Cheviné


Notre-Dame-des-Landes : les manifestants délogés de la rocade nantaise

Deux membres de la Border Security Force ont été tué dans l’explosion d’un IED ce vendredi dans la jungle de Kaliajhula, district de Koraput, Odisha. L’attaque s’est déroulée alors qu’une équipe de vingt soldats rentrait d’une opération de ratissage vers son campement de Dandabadi en moto. Cette opération avait été menée suite à des accusations à l’encontre de maoïstes qui auraient tué un commerçant du village de Dandabadi jeudi soir. L’IED a explosé alors que les soldats se trouvaient à deux kilomètres de leur camp de base. Le commandant adjoint et le chef d’équipe sont décédés. Le chef d’équipe a été tué sur les lieux de l’explosion, tandis que le commandant adjoint a succombé à ses blessures quelques heures plus tard. Selon leurs collègues, l’explosion a été tellement violente que leurs motos respectives se sont envolées de plusieurs mètres dans les airs.

Guérilleros maoïstes en Inde

Guérilleros maoïstes en Inde

Le samedi, les tarifs des transports publics à Sao Paolo et à Rio de Janeiro ont augmentés. Dès vendredi des manifestations ont eu lieu dans les deux villes pour revendiquer l’annulation de la hausse et dans les deux villes, les manifestations ont tourné à l’affrontement. La police a utilisé des gaz lacrymogènes, des canons à eau, de la cavalerie et des grenades assourdissantes contre les manifestants qui leur lançaient des pierres. Des banques, des autobus et des bureaux ont été endommagés et des barricades ont été érigées et enflammées. Dix-sept personnes ont été arrêtées à Sao Paulo.

Affrontements à Sao Paulo

Affrontements à Sao Paulo

Le 9 janvier 2013, les militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan (Rojbîn) et Leyla Saylemez étaient froidement assassinées d’une balle dans la tête, dans les locaux du Centre d’Information du Kurdistan à Paris. De nombreux éléments de l’enquête, notamment un enregistrement sonore et un document écrit publiés sur internet un an après le crime, font apparaître que le meurtrier présumé, Ömer Güney, a agi pour le compte des services secrets turcs (MIT). Depuis le début de l’enquête, on observe la volonté des autorités turques et françaises d’étouffer l’affaire. En Turquie, une enquête a été ouverte au lendemain du crime mais, malgré une commission rogatoire internationale, aucune information n’a été partagée avec la justice française. Côté français, le gouvernement a refusé de lever le secret-défense sur les renseignements qui auraient pu permettre l’avancement dans l’enquête judiciaire.

La Coordination Nationale Solidarité Kurdistan et le Conseil démocratique Kurde en France, pour ne laisserons pas le meurtre de Sakine, Rojbîn et Leyla sombrer dans l’oubli, organise une manifestation pour demander à la France de déclassifier tous les renseignements pouvant permettre de faire la lumière sur ces crimes ; de tout mettre en œuvre pour en identifier, interpeller, juger les auteurs et les commanditaires ; de demander des comptes à la Turquie pour ces crimes.

Manifestation demain samedi 9 janvier 2016, à Paris, Gare du Nord, 10h

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