Pour le septième week-end, des manifestants ont défilé en masse dimanche dans les rues de Hong Kong. Des policiers anti-émeutes ont tiré des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène contre des contestataires qui jetaient des œufs et inscrivaient des graffitis sur la façade du Bureau de liaison du gouvernement chinois. La riposte de Pékin et des forces qui lui sont liées se manifeste par des pressions accrues sur les dirigeants de Hong Kong et par des contre-manifestations mobilisant les ruraux des régions frontalières, bien moins nombreuses que celles de la contestation.

Mais ce dimanche a vu une escalade : des groupes de dizaines d’hommes en t-shirts blancs, masqués et armés de bâtons ou de tiges métalliques, ont agressé à Yuen Long, dans le nord de Hong Kong, des manifestants anti-gouvernementaux qui rentraient chez eux. 45 personnes ont été blessées, une est dans un état critique et cinq autres sont dans un état grave. La police a mis plus d’une heure pour arriver sur les lieux, malgré les appels à l’aide répétés. Et elle n’a procédé à aucune arrestation, alors que les agresseurs sont restés dans le quartiers jusqu’aux petites heures du matin, avant de quitter les lieux à bord de véhicules arborant des plaques d’immatriculation chinoises. Tout désigne dans ces agressions l’intervention tarifée des triades, bandes criminelles présentes à la fois à Hong Kong et sur le continent.

Une des agressions de dimanche

Une des agressions de dimanche

Le régime turc se préparerait à de nouvelles opérations d’occupation contre le Kurdistan Irakien et le Rojava. Les pressions à l’encontre de Maxmur et de Shengal devraient augmenter à cette occasion. L’armée turque a ainsi envoyé un grand nombre de soldats et du matériel militaire dans la ville de Derecik, dans le district de Şemdinli à Hakkari. Les troupes déployées à la frontière auraient prévu une «opération spéciale» contre la région de Barzan dans le district de Hewler (Erbil) Soran. Le but de l’opération serait d’envahir et de s’installer dans la région de Goshine située entre Xakurke et Xinere.

Parallèlement à cela, le régime turc préparerait une agression contre Rojava (voir notre article). Des renforts de l’armée turque affluent ainsi dans le district d’Akfa à Akçakale. Les deux opérations devraient s’effectuer simultanément. Le plan turc comprend également des pressions croissantes contre Maxmur et Shengal. Ce plan se réalise avec la collaboration du régime du KDP du clan Barzani qui a notamment abandonné les collines de Mirwasye et de Kepki Kejwê dans la ville de Sheladize, dans le district d’Amadiya, à Duhok aux troupes turques. La colline Rebia dans la région de Sheladize et une autre colline dans la ville de Sire avaient elles été abandonnées aux forces d’invasion turques la semaine dernière.

Les rapports suggèrent également que les forces du PDK construisent une route pour véhicules militaires entre Sheladize et Derelok dans le but de protéger les troupes turques de la colère de la population locale. Les engins de chantier utilisés ici auraient été importés de Turquie et maniés par des hommes du PDK.

Soutenez les femmes combattantes au Rojava et à Shengal !

Soutenez les femmes combattantes au Rojava et à Shengal !

Des centaines de gilets jaunes ont défilé, samedi 20 juillet Montpellier. Sous une grande banderole « Ça va péter », les manifestants criaient « Où est Steve ? », ce jeune probablement tombé dans la Loire à Nantes le 21 juin suite à une charge policière et toujours porté disparu. Dans plusieurs endroits du centre-ville, la question « Où est Steve? » a été écrite sur les murs ou les marches d’escaliers. Une interpellation a eu lieu, après des jets de projectiles, d’abord dans le quartier de la préfecture, puis à Antigone où le cortège s’était déplacé. Les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Trois policiers ont été signalés blessés et il y a eu de feux de poubelles, des conteneurs renversés, des vitrines de magasins et vitres d’abri de tramway brisées.

Charge policière samedi à Montpellier

Charge policière samedi à Montpellier

Une maison située dans l’arrondissement de Bağlar à Amed (Dyarbakir) a été perquisitionnée samedi soir par la police turque. Au cours du raid, une personne a été tuée et un officier de police de l’équipe spéciale a été blessé. Deux personnes ont été arrêtées. Les perquisitions ne cessent pas au Kurdistan Nord, visant les réseaux urbains de la résistance kurde. Les gendarmes de l’arrondissement de Nusaybin (région de Mardin), ont saisi 40 kg d’explosifs et arrêté 5 personnes le 18 juillet.

L'opération policière rue Karacadağ, à Bağlar

L’opération policière rue Karacadağ, à Bağlar

Une série d’affrontements ont eu lieu vendredi soir à Santiago, dans l’axe Alameda-Providencia, après une manifestation sur la Plaza Baquedano consécutive à la mort d’un membre de la communauté mapuche à Tirúa. Les carabiniers ont voulu disperser la manifestation mais se sont heurté à une forte résistance et se sont fait caillasser. Les canons à eau ont dû intervenir. Des manifestants masqués ont arrêtés un autobus, fait descendre tout le monde avant de lancer à l’intérieur un cocktail Molotov. Mais les carabiniers ont dégagés l’autobus et arrêté le début d’incendie. Des barricades ont été érigées et de nombreuses vitrines ont été brisées.

vitrine brisée vendredi soir à Santiago

vitrine brisée vendredi soir à Santiago

Mercredi 10 juillet, deux combattants du MLPK ont été tué lors d’une frappe aérienne de l’armée turque dans la ville de Ovacik dans la province de Dersim. Il s’agissait du commandants de l’unité MLKP / FESK à Dersim, Taylan Kutlar (alias Adil Yildirim) et de Hıdır Çallı (alias Özkan Aslan).

Le camarade Taylan Kutlar a passé 10 ans de sa vie révolutionnaire dans les prisons du régime turc. Dès qu’il fut libre, il suivit des formations théoriques, politiques, organisationnelles et militaires à l’Académie du MLKP Hüseyin Demircioğlu, dont une formation spécialisée en armes lourdes. Il a ensuite participé à la révolution au Rojava où il s’était installé en 2012.

Le second martyr, Hidir Çalli (Ozkan Alsan) avait quant-à-lui commencé son travail révolutionnaire à Istanbul avant de continuer comme guérilleros lors de différentes batailles importantes au Rojava et dans l’état turc. Il a également pris part à la défense des peuples Şengal et Êzidî.

Shehid Namirin !

Hıdır Çallı combattant MLKP tombé en martyr le 10 juillet 2019

Hıdır Çallı combattant MLKP tombé en martyr le 10 juillet 2019

Castaner a remis des médailles à 9.000 fonctionnaires de police impliqués dans des affaires de violences policières commises principalement lors des différentes mobilisations des « gilets jaunes ». Ces médailles de la sécurité intérieure, habituellement remises les 1er janvier et 14 juillet, ont, cette fois, été décernées de façon exceptionnelle dans le cadre de la « promotion exceptionnelle médaille de la sécurité intérieure “gilets jaunes” ».

Parmi les décoré, on trouve notamment Grégoire Chassaing, commissaire divisionnaire à Nantes, chargé des opérations de sécurité le 21 juin, lors de la Fête de la musique. Il a donné l’ordre de disperser la foule à grand renfort de gaz lacrymogènes, entraînant la chute de quatorze personnes dans la Loire, dont Steve Maia Caniço, toujours porté disparu. Egalement décoré, le capitaine Bruno Félix auditionné dans l’enquête sur le décès de Zineb Redouane, atteinte au visage par une grenade lacrymogène à la fenêtre de son appartement à Marseille, le 1er décembre.

Responsable des opérations de maintien de l’ordre, lors desquelles Geneviève Legay, une militante de 73 ans, a été gravement blessée à Nice, le commissaire Rabah Souchi a lui aussi été décoré. Autre décoré : le commandant divisionnaire, membre de la brigade de policiers venue déloger à coups de matraques et à coups de pieds des manifestants retranchés dans un Burger King, lors de l’acte III.

Les passages à tabac dans le Burger King lors de l'Acte III

Les passages à tabac dans le Burger King lors de l’Acte III

97 palestiniens, dont 2 journalistes et 2 urgentistes, ont été blessés par l’armée israélienne, dans l’est de la Bande de Gaza, lors d’un rassemblement de la marche du Retour. Parmi eux, 49 ont été blessés à balles réelles, tirées par les forces israéliennes. C’était la 66e journée de mobilisation ce vendredi et à cette occasion, de nombreux drapeaux israéliens ont été brûlés par les manifestants.

SDrapeaux israéliens brûlés à Gaza

SDrapeaux israéliens brûlés à Gaza

Mercredi 17 juillet au soir, la compagnie Jaime Toño Obando d’Eln a mené une attaque contre une base militaire située en dehors de la zone urbaine de Samaniego, dans le département de Nariño. Deux soldats ont été blessés. l’un d’entre eux sert au 9e bataillon de bataillon d’infanterie, Batalla de Boyacá. Par ailleurs la guérilla a par ailleurs annoncé la tenue d’une grève armée à Nariño du 15 au 18 juillet pour leur 55e anniversaire. Les activités économiques dont le transport de fret sont ainsi interdites par l’ELN dans la région.

Combattantes de l'ELN

Combattantes de l’ELN

Des policiers ont chargé hier jeudi en matinée les infirmières qui marchaient vers la résidence du premier ministre à Karachi. La police a aussi utilisé des canons à eau pour disperser les infirmières grévistes qui tiennent un sit-in depuis 15 jours pour augmenter leurs indemnités. Les infirmières en grève boycottent les services d’urgence, les soins intensifs et les salles d’opération, obligeant les médecins à prendre en charge une partie de leur travail.

Manifestation des infirmières grévistes à Karachi

Manifestation des infirmières grévistes à Karachi