Les habitants ont protesté contre la décision soudaine des autorités de la ville de Wuhan de construire une usine de traitement des déchets, alors qu’ils s’attendaient à l’aménagement d’un parc à cet endroit. Le contrat de construction de l’usine n’a été attribué à une société créée qu’en avril 2019, suggérant une corruption, et le calendrier de construction de l’usine a été rapidement accéléré de septembre à juin, sans consultation des résidents locaux. Les manifestations se déroulent depuis le 28 juin, impliquant des milliers de personnes et de violents affrontements avec la police anti-émeute.

Protestation des habitents de Wuhan

Protestation des habitents de Wuhan

Alexis Deswaef, ancien président de la Ligue des Droits Humains a été cité à comparaitre suite à une plainte du commissaire Vandersmissen. Il comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Bruxelles pour deux motifs : harcèlement et outrage sur une période couvrant de 2008 à 2016. On ignore à ce stade la nature réelle des faits qui sont reproché à Alexis Deswaef. Il pourrait s’agir d’interviews, qu’il avait donné en tant président de la LDH, où il nommait directement le commissaire.

Arrestation d'Alexis Deswaef en 2016 sur ordre du commissaire Vandersmissen

Arrestation d’Alexis Deswaef en 2016 sur ordre du commissaire Vandersmissen

La Cour européenne des droits de l’homme a condamné ce mardi la Belgique pour ne pas avoir suffisamment motivé son refus de livrer à la justice espagnole une militante présumée de l’ETA , accusée d’avoir participé à des actions de l’organisation ayant coûté la vie en 1981 à deux militaires, deux policiers et deux Gardes Civils. Maria Natividad Jauregui Espina, qui vit à Gand depuis de nombreuses années, avait été arrêtée en 2013 (voir notre article), mais la chambre des mises en accusation de Gand a refusé d’exécuter le mandat d’arrêt, arguant du risque qu’elle soit détenue en Espagne dans des conditions inhumaines ou dégradantes (voir notre article). Le refus a été confirmé en Cassation, puis lors d’une nouvelle procédure en 2016 (voir notre article).

La Cour européenne des droits de l’homme a reconnu à la Belgique son droit de ne pas appliquer le mécanisme de reconnaissance mutuelle de manière automatique et mécanique, au détriment des droits fondamentaux. Mais a aussi décrété que le constat d’un risque de traitements inhumains ou dégradants reposait sur des bases factuelles suffisantes. Elle condamné la Belgique à indemniser les enfants du lieutenant-colonel Ramón Romeo, abattu à Bilbao en 1981, à hauteur de 5.000 euros pour dommage moral et 7.260 euros conjointement pour frais et dépens. Cependant les autorités belges n’ont toujours pas l’obligation de remettre Maria Natividad à l’Espagne.

Natividad Jauregui Espina

Natividad Jauregui Espina

Mardi soir à Leipzig, environ 500 personnes ont tenté de bloquer l’expulsion d’un kurde syrien avant que la police ne brise le blocage violemment. Le jeune homme devait être séparé de sa sœur et de ses parents pour être transporté en Espagne, où il avait introduit une demande d’asile pour la première fois. Selon le « règlement de Dublin », c’est donc vers ce pays qu’il devait être expulsé. Les activistes, allemands et immigrés, ont pu retarder l’expulsion de quelques heures en tentant de monter des barricades avec des meubles et des pots de fleurs, mais le blocage a finalement été brisé par la police à l’aide de coups de matraque et de gaz poivré. Les activistes ont répondu par des jets de projectiles.

Leipzig expulsion

Leipzig expulsion

Suite au G20, la police de Hambourg a ouvert plus de 3500 procédures pénales contre des suspects allemands, français, espagnols. 180 personnes ont depuis été jugées pour leur implication dans les dégradations du G20. 146 ont été condamnées, 92 ont écopé de peines de prison, dont neuf de prison ferme.

Parmi les personnes poursuivies, dont le jugement est en cours et va durer encore plusieurs mois, Loïc Schneider, 23 ans, un militant anti-nucléaire et engagé contre le projet de site d’enfouissement de déchets radioactifs de Bure. Arrêté en France en août 2018, il est ensuite transféré en Allemagne en octobre, puis placé en détention provisoire à Hambourg. Le procès de Loïc se déroule à huis clos. Il est jugé aux côtés de quatre autre jeunes allemands. Le procès a commencé il y a plus de six mois. Il va se poursuivre jusqu’en décembre, à raison de deux séances par semaine. Fin juin, le tribunal a décidé de refuser à Loïc une demande de remise en liberté: il craignait qu’il ne s’échappe et estimait qu’il ne coopèrait pas assez.

Loïc et ses quatre co-accusés sont poursuivis pour des incidents survenus lors de l’une des manifestations du 7 juillet. Le parquet veut rendre responsables les quatre prévenus de l’ensemble des dégâts de la manifestation, quand bien même ils ne les auraient pas commis eux-mêmes. Le montant de ces dégâts est estimé à un million d’euros. Le dossier de l’accusation se compose essentiellement de vidéos, presque toutes des vidéos filmées au smartphone par les riverains, qui les ont ensuite fournies à la police. La police allemande a envoyé des images aux polices européennes, et les policiers de Commercy (près de Bure) ont dit le reconnaître.

Loïc Schneider

Loïc Schneider

Le tribunal d’Athènes a rendu sa décision sur le dossier de la tentative d’évasion de prisonniers révolutionnaires la prison de Korydallos, dont Nikos Maziotis, au moyen d’un hélicoptère détourné par Pola Roupa (voir notre article). Le tribunal, qui avait commencé ses audiences en février (voir notre article) se prononçait aussi sur l’expropriation de deux banques à cette période au profit de « Lutte Révolutionnaire » et sur la possession d’armes à feu et d’explosifs.

Pola Roupa a été reconnue coupable de toutes les accusations, et condamnée à 65 ans avec absorption de peine pour 25 ans.
Nikos Maziotis a été condamné à 37 ans avec absorption de 24 ans.
Konstantina Athanasopoulou a été condamné à 60 ans, avec absorption de 35,5 ans pour les accusations de participation à « Lutte révolutionnaire », expropriation d’une banque et de possession d’armes à feu et d’explosifs.
Un quatrième accusé, qui n’était pas un accusé politique, a été condamné à 58 ans, avec absorption de 34,5 ans pour participation à « Lutte révolutionnaire » et expropriation d’une banque.
Les 4 prisonniers des CCF ont été acquittés.

Ce matin devant la prison de Koridallos

Ce matin devant la prison de Koridallos

Les « Proud Boys », des chauvinistes blancs, qui prônent la fin de la sécurité sociale et la fermeture des frontières, ont organisé le rassemblement Demand Free Speech pour protester contre le blocage de certains publicistes fascistes sur des médias sociaux. Des centaines de policiers étaient mobilisés samedi dans la zone entourant le Freedom Plaza de Washington, pour tenter d’empêcher les antifascistes de s’affronter avec des manifestants d’extrême-droite. La police finalement mis fin aux escarmouches et empêché les antifascistes, vêtus de noir et cagoulés, d’ériger des barricades dans les rues avec des coffres à journaux et des chaises. La police a aussi rapidement exfiltré Joey Salads, orateur de Proud Boys, qui avait été encerclé par des antifas.

Antifas samedi à Washington DC

Antifas samedi à Washington DC

Plusieurs centaines de manifestants en faveur de la protection du climat ont bloqué lundi matin tôt les entrées des sièges de Credit Suisse à Zurich et d’UBS (Union des banques Suisses) à Bâle avec des sit-in. La police a évacué les manifestants dans les deux villes après quelques heures, procédant à 60 arrestations. Les manifestants demandaient à la place financière suisse de se retirer des secteurs du charbon, du pétrole et du gaz.

Un des sit-in à Zurich

Un des sit-in à Zurich

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À la fin du mois de juin, un groupe appelé la People’s United Revenge Militia (HBIM) a annoncé avoir mené une action de sabotage contre le Grand Efe Hotel de la région d’Özdere, dans le district de Menderes, à İzmir. Deux hôtels ont été évacués à la suite de cette action. Le groupe a menacé de continuer à cibler les entreprises touristiques et a exhorté les touristes locaux et étrangers à quitter la région. La milice explique que dans cette partie de la Turquie, les gens ont énormément souffert, que la faim, la pauvreté et les massacres sont systémiques et normalisés et que le peuple kurde subit une persécution immense.

Quelques jours plus tard, le 29 juin, dans le district de Datca à Muğla Palamutbükü, les émetteurs de télévision qui diffusaient la propagande du régime ont également été sabotés par la HBIM. Cette dernière action servant également d’avertissement. HBIM a déclaré que cette zone touristique et que toutes les zones touristiques financent le régime et resteront donc des points de conflit. Le groupe a averti les touristes et leur demande de ne pas venir dans la région qui est devenue le centre des revenus pour le régime de l’AKP-MHP qui est soutenu par les pays occidentaux. Il exhorte également les touriste à ne pas rester silencieux et à s’opposer aux actions de leurs états.

Sabotage des tours de télévision dans le district de Datca

Sabotage des tours de télévision dans le district de Datca

Luis Fernando Sotelo Zambrano, prisonnier politique zapatiste à Mexico, devrait être libéré le 12 juillet, après 4 ans et huit mois de prison. Il avait été arrêté le 5 novembre 2014, à Mexico, à la suite de la troisième journée mondiale d’action pour les disparus d’Ayotzinapa (voir notre article et celui-ci). Au cours de la manifestation, une station de Metrobús et un Metrobús (service de bus rapide) avaient été incendiés. Luis Fernando, un étudiant âgé de 20 ans, actif dans la galaxie zapatiste, a été inculpé de plusieurs crimes majeurs et envoyé à la Prison Sud (Reclusorio Sur) à Mexico où il a été placé en isolement pendant quelque temps. Il avait été condamné en première instance à 33 ans de prison (voir notre article)

Manifestation pour Luis Fernando Sotelo

Manifestation pour Luis Fernando Sotelo

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