Carola Rackete, la capitaine allemande du navire de sauvetage Sea-Watch 3, a été libérée après avoir été placée samedi aux arrêts domiciliaires chez une habitante de Lampedusa (voir notre article). Elle était présentée ce jour à un juge chargé de valider (ou non) son arrestation. Le juge de la ville sicilienne d’Agrigente a renversé mardi soir l’ordonnance d’arrêt domiciliaire émise samedi, après que le Sea-Watch 3 soit entré dans le port de l’île de Lampedusa malgré un ordre italien la défendant de pénétrer dans les eaux italiennes.

Elle avait été arrêtée pour « résistance ou violence envers un navire de guerre » après avoir obligé une vedette de la police chargée de l’empêcher d’accoster à s’éloigner sous peine d’être écrasée contre le quai à Lampedusa, dans la nuit de vendredi à samedi. Pour cela, elle risque jusqu’à 10 ans de prison. Elle a agi de la sorte pour mettre en sécurité les 40 migrants qu’elle transportait dans son navire.

Carola Rackete Sea Watch

Carola Rackete Sea Watch

Deux combattants de la NPA ont été tués dans un affrontement à Lupi, une ville de la province philippine de Camarines Sur. Un détachement de la 9e division de l’armée déployé lundi dans le village de San Vicente a accroché une quinzaine de guérilleros. Les militaires n’ont pas seulement abattu deux maoïstes, ils se sont aussi emparé de six fusils d’assaut M16, d’un M653, d’un IED et de matériel politique (documents, drapeaux…).

Le matériel saisi lundi à San Vincente

Le matériel saisi lundi à San Vincente

Lundi 24 juin, un Gilet Jaune a été condamné a dix-huit mois de prison, dont douze ferme, avec maintien en détention. Il avait été arrêté la semaine précédente dans la Drôme, par des policiers de la sûreté départementale suite aux affrontements survenus le 23 février, dans le cadre d’une manifestation de Gilets Jaunes à Clermont-Ferrand (voir notre article).

Comme de nombreux autres manifestant·e·s arrêtés et jugés avant lui depuis les affrontements, il a été identifié grâce aux vidéos tournées le 23 février dans le centre-ville de la capitale auvergnate. Lors de l’audience, le Gilet Jaune a assumé ses positons contre la bourgeoisie et la police. Les enquêteurs ont également analysé son profil Facebook et ses posts, relevant des mêmes positionnements politiques, ont été utilisés et critiqué lors de l’audience par la représentante du parquet.

Gilets Jaunes à Clermont-Ferrand, Acte XV (archive)

Gilets Jaunes à Clermont-Ferrand, Acte XV (archive)

Les groupes Rose City Antifa et Democratic Socialists of America avaient appelé samedi à une contre-manifestation devant des dizaines de personnes réunies pour un rassemblement « Him Too ». « Him Too » défends les hommes accusés selon eux injustement d’agression sexuelle. Des membres du groupe fasciste « Proud Boys » étaient également présents. Les antifas ont lancé divers projectiles sur le rassemblement d’extrême droite et notamment des gobelets de ciment à prise rapide, liquide mais contondant. Andy Ngo, militant fasciste qui couvre comme « journaliste » les manifestations à Portland, et qui avait déjà été attaqué en novembre 2018, a été pris violemment à parti. Rossé et blessé, il a dû être hospitalisé. Trois antifas ont été arrêtés pour s’est heurtés aux policiers.

Le publiciste fasciste Andy Ngo en train d'essuyer des coups

Le publiciste fasciste Andy Ngo en train d’essuyer des coups

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dimanche à travers le Soudan pour réclamer aux militaires un transfert du pouvoir aux civils. Les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes sur les protestataires à Khartoum pour les empêcher d’atteindre le palais présidentiel. Au moins sept personnes ont été tuées et plus de 180 autres ont été blessées. En prévision des rassemblements, les paramilitaires des RSF ont été déployés sur plusieurs places de Khartoum, à bord de leurs pick-ups chargés de mitrailleuses.

Dans les villes d’Omdourman, de Port-Soudan, d’Al-obeid, de Madani, de Kassala et de Khasma el-Girbade également, les manifestants ont scandé des slogans révolutionnaires. La mobilisation de dimanche est d’autant plus impressionnante que les autorités bloquent depuis des semaines l’accès à internet, outil stratégique pour rallier dès le début du mouvement de contestation inédit en décembre 2018.

Manifestants ce dimanche à Khartoum

Manifestants ce dimanche à Khartoum

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A l’occasion de la grande manifestation organisée ce lundi à Hong Kong pour marquer le 22e anniversaire de la rétrocession de l’ancienne colonie britannique à la Chine, des manifestants hostiles au gouvernement pro-Pékin se sont affronté à la police en tentant de pénétrer dans le Conseil législatif, le parlement local. Des forces anti-émeutes étaient présentes à l’intérieur de ce bâtiment au centre des manifestations ces dernières semaines en réaction au projet de loi visant à autoriser les extraditions en Chine continentale

Dans l’après-midi, un vaste cortège de dizaines de milliers de manifestants s’est déployé dans le centre ville pour marquer la date anniversaire de la rétrocession en 1997. Plus tôt dans la journée, de petits groupes de contestataires, majoritairement jeunes et masqués, s’étaient emparés de trois grandes artères du coeur de Hong Kong et ont entravé la circulation avec des barrières de plastique et de métal. Peu avant la traditionnelle cérémonie de lever des drapeaux chinois et hongkongais qui marque l’anniversaire de la rétrocession du 1er juillet 1997, des contestataires ont été chargés par les policiers qui ont fait usage de leurs matraques et de gaz poivre.

Attaque du Conseil législatif de Hong Kong

Attaque du Conseil législatif de Hong Kong

Vendredi 28 juin, les Forces de Libération d’Afrin (HRE) ont rendu public différentes actions qu’elles avaient mené contre les troupes turques et ses alliés djihadistes dans et autour de la ville occupée d’Afrin. Selon un communiqué, au moins 14 membres de l’armée turque et des ses mercenaires alliés ont été abattu, et de nombreux autres ont été blessés à Afrin et dans son district de Sherawa.

Le 26 juin, les combattant·e·s des HRE ont tendu une embuscade à un convoi militaire de l’armée turque près du village de Basute dans le district de Sherawa (Afrin) le 26 juin. Au cours des affrontements qui ont suivi, un soldat turc a été tué et sept autres blessés. Le lendemain, les HRE ont visé des mercenaires soutenus par la Turquie stationnés sur une colline du village de Kebashin à Sherawa. On compte 4 mercenaires tués et un autre blessé. À la suite cette action, les combattants des HRE ont mené une opération simultanée contre les forces turques et des mercenaires dans le village. Les actions menées par les combattants de l’EDH ont fait 5 morts et 2 blessés.

Dans une autre action, les combattants de l’EDH ont visé une base militaire des groupes de mercenaires dans le village de Kebashin, tuant 3 djihadistes et faisant de nombreux autres blessés. Le même jour à Afrin, les combattant·e·s des HRE ont saboté une position de la « police militaire » dans le quartier de Tirinde, dans le centre d’Afrin. Un 3 djihadiste a été tué et un autre blessé. Depuis l’occupation du canton d’Afrin en mars 2018, des actions de résistances et de guérilla continuent d’être menées contre l’occupant (voir notre article).

Plus d’infos ici

Logo des Forces de Libération d'Afrin

Logo des Forces de Libération d’Afrin

Neuf syndicalistes avaient été condamnées en décembre 2017 pour séquestration et violence ((voir notre article). Ce vendredi 28 juin, la cour d’appel de Versailles a rendu sa décision. Elle a abandonné l’accusation de séquestration mais a retenu l’accusation de « violence psychologique » donnant moins de 8 jours d’arrêt maladie. Les neuf syndicalistes ont été condamnés à 3 mois de prison avec sursis, 5 ans de mise à l’épreuve et 11 700 € d’amende au total.

Manifestation de soutien de novembre 2017 (archive)

Manifestation de soutien de novembre 2017 (archive)

Ce samedi 29 juin, les manifestations des Gilets Jaunes en France ont rassemblé près de 6 000 personnes selon le ministère de l’intérieure et plus de 10 200 selon les Gilets Jaunes. A Paris, plus de 1300 personnes ont manifesté dans l’après-midi où la manifestation avait pour thème la dénonciation des violences policières. A Lille, environ 500 Gilets jaunes ont manifesté, une gilet jaune a été blessée et cinq personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, A Reims, où les manifestations avaient été interdite, 18 personnes ont été interpellées dont 9 placées en garde à vue. À Rennes, plusieurs centaines de « gilets jaunes » ont manifesté, dont certains ont tenté de pénétrer dans le centre où les manifestations avaient été interdites. Trois personnes ont été interpellées pour des jets de projectiles ou des outrages. D’autres manifestations se sont tenues entre autre à Bordeaux, Toulouse, Montpellier…

Ce week-end, plus de 600 Gilets jaunes de toute la France se réunissaient à Montceau-les-Mines pour leur troisième « Assemblée des assemblées » pour discuter sur les suites à donner au mouvement.

Gilets Jaunes - Acte 33

Gilets Jaunes – Acte 33

Les États-Unis se sont dotés, selon le MIT, d’une technologie laser capable d’identifier une personne grâce aux battements de son cœur, à une distance maximum de 200 mètres. Cette technologie intitulée Jentson a été créée par l’entreprise américaine Ideal Innovations Incorporated et est en développement depuis au moins deux ans.

Cette technologie présente plusieurs avantages par rapport à la reconnaissance faciale, le rythme cardiaque étant unique, constant et ne pouvant être ni alteré ou dissimulé. Elle pourrait atteindre une précision de 95% dans de bonnes conditions. Cependant le dispositif ne fonctionne pour l’instant que sur les individus habillés d’un t-shirt ou d’une veste.

L’outil Jetson utilise la vibrométrie laser qui détecte les mouvements d’une surface, causés par les battements du cœur. Les informations récoltées sur chaque individu devront ensuite être comparées à une base de données cardiaques, enregistrée au préalable, pour permettre au dispositif d’identifier avec précision la « signature cardiaque » d’une personne.

Le Pentagone est désormais capable d'identifier une personne grâce à son rythme cardiaque

Le Pentagone est désormais capable d’identifier une personne grâce à son rythme cardiaque