Le prisonnier Sean Swain (dont on vous avait parlé il y a quelques semaines) a été transféré à la prison de Warren il y a 3 semaines, passant de la catégorie de prisonniers 4A à la catégorie 3A (c’est une échelle de sécurité utilisées dans les prisons de l’Ohio : 1 étant le plus bas et 5 le plus haut niveau de sécurité). Malgré ce changement de niveau de surveillance, Sean était emprisonné dans l’aile 3B, largement contrôlée par les gangs, il ne peut donc pas accéder à un téléphone faute d’être membre d’un gang. Cette non-appartenance lui a probablement valu d’être malmené par d’autres prisonniers. La cabine téléphonique étant détruite, il ne pouvait communiquer que par courrier, et avait donc très peu de contact avec l’extérieur. Sean a longtemps été maintenu en niveau d’isolement maximale (4 ou 5), ce transfert ‘accidentel’ le met en danger de revenir à un niveau d’isolement plus haut.

Lors du week-end des 29-30 août, l’aile des prisonniers 3B a été réaménagée en aile 3A (le régime auquel Sean a droit), mais plutôt que de le laisser là, et malgré les nombreux coups de téléphone que ses soutiens passent à la direction pénitentiaire, Sean a été transféré vers la nouvelle aile 3B. Arrivé là, Sean a refusé de quitter sa cellule. Il a finalement été transféré vers l’aile 3A ce 1er septembre.

Affiche pour Sean Swain.

Affiche pour Sean Swain.

Un camp ‘No Border, No Nation, No Conex’ aura lieu du 16 au 25 septembre à Bâle, en Suisse. Le camp s’oppose particulièrement à un exercice militaire qui aura lieu au même moment dans le nord-ouest de la Suisse, le CONEX15. Cet exercice militaire prend le scénario suivant : « Dans une Europe futuriste hypothétique, avec de nouveaux pays et frontières,une crise économique a lieu. Les conséquences suivantes ont un impact sur la Suisse : pénuries, marché noir et organisations criminelles. De grands stocks de pétrol, de gaz et de blé sont la cible de sabotages et de pillages. En plus de cela, des tensions ethniques mènent à une large arrivée de réfugiés vers la Suisse. »

Ce large exercice répressif est censé tester les moyens armés de la Suisse en cas de crise majeure du capitalisme.

Chaque année depuis 16 ans, les camps No Border sont l’occasion de manifestations et d’actions directes contre les frontières, les prisons et le capitalisme. Un tel camp avait eu lieu à Bruxelles à l’automne 2010, donnant lieu à une forte répression de la part de la police bruxelloise.

No Border, No Nation, No Conex !

No Border, No Nation, No Conex !

Une grève de la faim indéfinie lancée par des détenus d’une prison de Kolkata, qui revendiquent leurs droits en tant que prisonniers politiques, pourrait se répandre dans d’autres prisons de la ville dans la mesure où d’autres prisonniers en faisant face à de semblables accusations ont exprimé leur soutien. Mercredi, des militants pour les droits civiques ont annoncé qu’un certain nombre de prisonniers dans diverses prisons du Bengale occidental pourrait rejoindre le mouvement. La grève de la faim, lancée le 1er septembre par trente prisonniers de la Presidency Jail, a été rejointe par 12 autres détenus à la Dum Dum Central Jail dès jeudi. Pratiquement tous les détenus en grève de la faim ont été arrêtés ces dernières années pour de prétendus liens avec la guérilla maoïste et sont accusés de sédition et d’activités antinationales, certains étant poursuivis en vertu du Unlawful Activities (Prevention) Act, loi anti-terroriste draconienne. Alors que les autorités ont refusé de donner tout commentaire, les activistes affirment que ces prisonniers ne se sont pas vus accorder le droit de rencontrer leurs familles et leurs amis, ni de recevoir les journaux, ou des bics et du papier pour écrire des lettres. Selon eux, la grève durera jusqu’à ce que les autorités pénitentiaires acceptent leurs revendications. Depuis le début de leur action, les prisonniers ont été confinés dans une cellule. D’après les activistes, les autorités pénitentiaires auraient refusé tout dialogue sans que ne cesse la grève, tandis que les prisonniers ont quant à eux déclaré leur ferme détermination à poursuivre leur action jusqu’au bout.

Presidency Jail à Kolkata

Presidency Jail à Kolkata

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Ce jeudi, le Nagpur Bench de la haute cour de Bombay a accordé la liberté sous caution à l’étudiant Hem Mishra, étudiant à la Jawaharlal Nehru University de Delhi, arrêté par la police du Maharashtra en août 2013 pour de prétendus liens avec la guérilla maoïste (lire notre article de l’époque). Le tribunal lui a par ailleurs interdit de quitter le pays et devra aller pointer au commissariat d’Almora une fois par semaine. Souffrant d’un handicap à la main gauche, Mishra avait été interpellé alors qu’il se rendait à un rendez-vous chez un médecin spécialisé dans le Maharashtra afin d’y recevoir un traitement particulier. La police du Maharashtra avait déclaré l’avoir arrêté à un arrêt de bus dans le district avec deux autres ‘sympathisants maoïstes’.

Hem Mishra

Hem Mishra

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Paolo, Erika, Toshi, Marco et Luigi avaient été arrêtés à Turin le 20 mai pour avoir tenté de libérer les migrants sans papiers au cours de l’une des nombreuses descentes de police dans les rues de Aurora. Trois d’entre eux avaient été placés en résidence surveillée (Marco, Luigi et Erika ) et deux autres emprisonnés. Après près de trois mois de détention, Paolo et Toshi ont été libérés de prison et placés en résidence surveillée. Ils ne sont pas autorisés à rencontrer quelqu’un en dehors de leurs colocataires (comme Marco, Luigi et Erika jusqu’à la semaine dernière), mais seront autorisés à écrire et à passer des appels téléphoniques. La semaine passée, en audience d’appel, la mesure résidence surveillée a été confirmée pour Marco et Luigi, mais levée pour Erika qui devra toutefois se présenter au poste de police trois fois par semaine.

Affiche de solidarité avec Paolo, Erika, Toshi, Marco et Luigi

Affiche de solidarité avec Paolo, Erika, Toshi, Marco et Luigi

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150 millions de travailleurs étaient en grève mercredi en Inde pour protester contre les réformes économiques du gouvernement de Narendra Modi. Le gouvernement affirme vouloir simplifier la législation en matière sociale, qui dépend d’une myriade de lois remontant parfois à l’ère coloniale britannique, et veut un seul code du travail unique pour l’industrie. Mais il liquide les lois protégeant les travailleurs et l’activité syndicale, règlementant les licenciements et les fermetures d’usine. Cette grève, la plus importante depuis deux ans, touche en particulier les banques publiques, le secteur minier, manufacturier et les transports.

Il y a eu quelques heurts entre police et manifestants dans l’Etat du Bengale occidental (est), où les syndicats ont une forte assise. La police a ainsi chargé à coups de bâton des manifestants dans la capitale de l’Etat, Calcutta, et délogé des femmes grévistes qui faisaient un sit-in tandis que certains manifestants lançaient des pierres et endommageaient des voitures. Banques, magasins et entreprises étaient pour l’essentiel fermés dans cette ville, les usagers des transports se retrouvant coincés à la principale gare où des manifestants bloquaient des trains de banlieue. A New Delhi, de longues files d’attente se sont formées aux arrêts de bus et les voyageurs se retrouvaient bloqués à l’aéroport en raison de la grève de taxis et rickshaws. Certains de ces chauffeurs de taxi et rickshaws ont dû cesser le travail sous la contrainte de grévistes.

Les grévistes brôle l'effigie du premier ministre, le 2 septembre

Les grévistes brôle l’effigie du premier ministre, le 2 septembre

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Quatre policiers ont été tués ce jeudi matin dans l’explosion d’un IED attribué aux combattants du PKK au passage de véhicules des forces de l’ordre qui se rendaient sur les lieux d’un incendie dans un quartier périphérique de la ville de Mardin. L’IED a explosé au passage du convoi, projettant le véhicule blindé à quelques mètres de la route, causant la mort d’un gradé et de trois agents de police. L’armée turque poursuit ses bombardements: les bases de Bezelê, d’Avashin, d’Oremar, de Bager, de Grana et de Bilican, harcelées par la guérilla, ont effectué des tirs d’artillerie hier et aujourd’hui.

A l'arrière plan: le blindé détruit

A l’arrière plan: le blindé détruit

Un policier a été capturé par des guérilleros maoïstes dans le district de Sukma (Chhattisgarh). L’agent de police adjoint Peela Das a été emmené alors qu’il se trouvait dans un véhicule dans une zone retirée du district. Recruté par la police de l’état récemment, l’homme retournait à Polampalli, où il était en poste, après avoir eu quelques jours de congé. Selon les autorités, un groupe de guérilleros armés aurait arrêté le taxi dans lequel il circulait et lui aurait demandé d’en descendre avant de l’emmener avec eux vers les denses forêts longeant la route. Des forces de sécurité ont été dépêchées sur place pour ratisser la zone mais aucune information n’a pu être récoltée depuis sa capture.

Colonne de guérilleros dans le district de Sukma

Colonne de guérilleros dans le district de Sukma

Des dizaines de militaires israéliens sont entrés dans le camp de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, pour arrêter un responsable du Jihad. Comme il n’était pas présent ou avait pu prendre la fuite, les militaires se sont approchés de la maison proche d’un responsable du Hamas, déjà emprisonné par le passé. Ils ont détruit le bâtiment mais ont été confrontés à des centaines de Palestiniens qui leur ont jeté des pierres et des cocktails Molotov. Cinq Palestiniens et un garde-frontière israélien ont été blessés. Le camp de Jénine, partiellement rasé lors de plusieurs jours d’affrontements avec l’armée israélienne en 2002 pendant la deuxième Intifada, est régulièrement le théâtre de violences entre soldats israéliens et Palestiniens. Mais les échanges de tirs de la nuit ont été d’une rare violence. Le camp, datant de 1953, est une ville dans la ville, qui abrite près de 20.000 réfugiés enregistrés.

Opération miltiaire israélienne dans le camp de Jénine (archive)

Opération miltiaire israélienne dans le camp de Jénine (archive)

Entre 2000 et 2006, une policière avait infiltré le squat ‘Rote Flora’ à Hambourg, elle s’appelait Iris Plate et n’avait été démasquée qu’en 2013, par hasard. Vous pouvez voir les détails de cette histoire dans l’article que nous avions écrit l’année dernière à ce sujet.

On apprend à présent qu’une autre flic, Maria Böhmlichen (nom d’infiltrée ‘Maria Block’) s’est infiltrée à la Rote Flora entre 2009 et 2012, côtoyant les militants anarchistes et anticapitalistes. Elle a participé à plusieurs sommets et contre-sommets en Europe : COP15 à Copenhague en 2009, No Border Camp à Lesbos en 2009, No Border Camp à Bruxelles en 2010… Elle a eu des relations amicales avec plusieurs militants et au moins une relation sexuelle, elle s’est servi de cette proximité pour infiltrer plus encore le mouvement. Elle a également participé à plusieurs actions criminelles et passibles de peines pénales.

Une affichette avec la photo de Maria Böhmlichen et son ‘cv’ circule pour empêcher qu’elle n’infiltre d’autres structures. Vous pouvez voir cette affichette en PDF ici.

Après Iris Plate, Maria Böhmlichen a prit le relais dans l'infiltration de la gauche hambourgeoise.

Après Iris Plate, Maria Böhmlichen a prit le relais dans l’infiltration de la gauche hambourgeoise.