Entre le 15 et le 18 avril, 13 membres d’ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe) ont été arrêtés en Europe à la demande des services de sécurité allemands. 7 personnes ont été arrêtées en Allemagne, 4 en Grèce, 1 en Suisse et en France. Tous sont accusés d’appartenir au TKPML (Parti Communiste Turc – Marxiste Léniniste) pour des actions armées dans le Rojava (partie syrienne du Kurdistan). Aucune action ne vise une action illégale pratiquée en Europe. Lors de la journée de solidarité internationale avec ces 13 militants, une manifestation a eu lieu à Athènes. Le groupe d’extrême-droite ‘Aube Dorée’ a tenté d’attaquer le rassemblement, ils ont rapidement été repoussés.

Dans la région du Pont, la police anti-émeute a attaqué la manifestation de solidarité avec ATIK car une autre manifestation avait lieu devant l’ambassade de Turquie.

Aube Dorée attaque une manifestation à Athènes.

Aube Dorée attaque une manifestation à Athènes.

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Le conflit social entamé voici neuf jours au sein des Courriers d’Île-de-France (CIF) a pris une nouvelle tournure le 14 mai 2015. Les tribunaux administratifs de Cergy-Pontoise et de Meaux, saisis en référé par la direction de cette filiale de Keolis, ont ordonné la levée du blocus des dépôts de bus de Goussainville et de Mitry-Mory. Deux parmi les neuf que compte cette entreprise de transport public qui opère dans le nord-est de Paris. Le dépôt de Dammartin concerné également par ce référé avait été débloqué par les syndicalistes le matin même.

Les CIF emploient 1080 salariés, dont moins de 20% étaient encore en grève le 13 mai 2015. Ce conflit social est marqué par plusieurs actes de sabotage : tags sur les bus, pneus crevés, vitres et rétroviseurs brisés, cartes électroniques arrachées, compteurs électriques saccagés… Au total, près de 80 véhicules auraient été la cible de ces dégradations. Par ailleurs, la direction affirme avoir porté plainte contre X pour « tentative d’homicide » dirigée contre deux de ses cadres: L’un aurait « failli » être écrasé par un gréviste conduisant un bus, l’autre a été menacé d’une barre.

Bus du CIF sabotés

Bus du CIF sabotés

Le domicile privé du ministre-président de la région bruxelloise Rudi Vervoort a été tagué avec l’inscription « Pas de prison à Haren » dans la nuit de dimanche à lundi, un mélange de fumier et de goudron sur le pas de la porte. La maison d’un collaborateur de Vervoort a également été taguée, ainsi que celle de l’ex-directrice de la prison de Forest et responsable francophone du projet de maxi-prison à Haren qui a été recouverte de graffitis. Suite à cela, elle a décidé de démissionner du projet. Depuis le début du projet de réforme des prisons belges, de nombreuses attaques ont visé tous les acteurs du plan : politiques, administratifs, construction, architectes,… Dernière attaque en date : un engin incendiaire (une bonbonne de gaz) sur le pas de la porte de l’architecte dont le bureau a signé les plans de la maxi-prison de Haren, en février.

Demain matin, dés 8h, des manifestants se rassembleront sur la Place de la Monnaie contre la commission de concertation qui doit approuver le projet et dont la décision ne fait bien sûr aucun doute…

Une des trois maisons taguées dans la nuit du 17 au 18 mai.

Une des trois maisons taguées dans la nuit du 17 au 18 mai.

Emprisonnée en 2012 pour avoir refusé d’être fouillée lors d’une visite à un prisonnier, sa peine de 2 mois a été peu à peu allongée. Elle est toujours incarcérée à l’heure actuelle. Christine s’est régulièrement rebellée contre l’institution carcérale depuis 2004. Sa résistance lui a valu d’autres peines et le retour d’anciens sursis, c’est pourquoi elle est toujours en prison. Fin 2014, avec d’autres prisonnières, elle a émit une plateforme de revendications pour défendre leurs droits, demander de meilleurs salaires, la gratuité du courrier, parmi d’autres revendications. Lors de ce mouvement, elle a à nouveau été inculpée d’outrage et de rébellion, c’est ce qui lui vaut ce nouveau procès. Normalement prévu le 6 mai à Poitiers, le juge a finalement refusé de la transférer vers Lyon en justifiant évasivement « compte-tenu de la personnalité particulière de la prévenue ». Le procès est reporté au 6 octobre 2015.

16 personnes ont été arrêtées ce matin en Espagne, dont 10 dans le Pays-Basque et 6 dans 5 autres régions espagnoles. Selon un communiqué du Ministère de l’Intérieur, ces personnes ont été arrêtées pour avoir défendu et encouragé des ‘actes de terrorisme’ sur les réseaux sociaux. Les 3 groupes concernés sont l’ETA, les GRAPO et ‘Catalonia’s Terra Lliure’.

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Le 15 avril à 17H les forces spéciales de la police allemande ont arrêté sept responsables de l’ATIK, la Confédération des travailleurs Turcs en Europe, en les accusant d’être des cadres du TKP/ML, le Parti Communiste de Turquie Marxiste-Léniniste. L’opération a été brutale (portes défoncées etc.) et approfondie (les perquisitions des maisons ont commencé à 17H et ont fini à 1H du matin). Cette opération couronnait une enquête qui a commencé en 2013 à l’initiative du parquet de Karlsruhe. La police allemande reproche aux responsables de l’ATIK d’avoir collecté de fonds, et de soutenir les activités de l’organisation en Turquie, et d’avoir formé en Allemagne des militants pour combattre au Rojava.

Les mandats d’arrêt portent sur « appartenance à une organisation terroriste étrangère » vertu de l’article 129 B du Code criminel. Interdit en Turquie, le TKP/ML ne l’est pas en Allemagne, et il n’est pas inscrit sur la liste terroriste de l’UE. Parmi les militants arrêté figure E. Muslum, responsable de l’ATIK pour l’Allemagne. C’est un militant révolutionnaire historique de Turquie, qui a fait 22 ans de prison pour appartenance au TKP/ML. Il était dans les années ’80 à la prison de Dyarbakir où il a été torturé et où il a participé à la grève de la faim. Il a aussi participé à la grande grève de 2000 et a été libéré conditionnellement suite au 15 décembre 2000. La justice allemande a aussi délivré des mandats d’arrêt avec demande d’extradition pour un militant qui a été arrêté en Suisse, trois arrêtés en Grèce, et un autre en France.

En solidarité avec les inculpés de l’ATIK, la façade de la représentation du Land de Rhénanie du Nord et de Westphalie auprès de l’Union Européenne, 47 rue Montoyer à 1000 Bruxelles, a été taguée, et un rassemblement a eu lieu aujourd’hui devant l’ambassade d’Allemagne, Rue Jacques de Lalaing 8-14 à 1000 Bruxelles.

La représentation du Land de Rhénanie du Nord et de Westphalie

La représentation du Land de Rhénanie du Nord et de Westphalie

A l'ambassade d'Allemagne

A l’ambassade d’Allemagne

Plus de cent ordres d’arrestation contre le dirigeant des FARC, Timoleon Jimenez dit «Timochenko», ont été suspendus pour faciliter les pourparlers de paix avec le gouvernement colombien à Cuba, a annoncé vendredi dernier le procureur général de Colombie. Timochenko a été reconnu comme négociateur.

 Timoleon «Timochenko» Jimenez

Timoleon «Timochenko» Jimenez

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Depuis la prise du pouvoir par l’armée en 2013, les agressions sexuelles commises par les forces de sécurité se sont accrues en Egypte et constituent un moyen de répression utilisé par le régime d’Abd El-Fattah El-Sissi pour réduire la société civile au silence. Des témoignages relatent des viols, viols avec objet, de « tests de virginité », d’attouchements sexuels, de chantage et de pratiques diffamatoires.

Les agressions se multiplient notamment lors d’opérations de contrôle. Depuis la prise du pouvoir par l’armée en juillet 2013, tout individu est susceptible d’être contrôlé à l’entrée des universités, du métro ou des hôpitaux. L’agression sexuelle est quasi systématique en cas d’arrestation. Auparavant, les arrestations de rue concernaient essentiellement les hommes et les jeunes. Mais depuis le 3 juillet, elles concernent aussi les enfants, les femmes, les jeunes filles et les personnes âgées. Malgré les multiples plaintes déposées par les victimes, une seule a abouti à un procès. Les similarités dans les méthodes utilisées et l’impunité générale dont jouissent les auteurs des violences sexuelles indiquent qu’il s’agit politique délibérée visant réduire la population au silence.

Policiers égyptiens

Policiers égyptiens

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Facebook utilise un logiciel permettant d’espionner les conversations privées de ses 900 millions d’utilisateurs, afin de traquer d’éventuels criminels et de les dénoncer à la police. Dans le cas de la pédophilie, cette technologie passe au crible les discussions en recherchant notamment certains mots-clés (sur la base de précédentes discussions de pédophiles condamnés), la différence d’âge entre les deux interlocuteurs, la fréquence de leurs conversations, leur lien d' »amitié » etc. En cas d’alerte, la conversation est signalée aux équipes de FB, qui contactent les autorités. Ce « scan » des conversations ne vise toutefois pas que la pédophilie (exemple naturellement mis en avant par FB) mais « toutes les activités criminelles » et même « toutes les activités qui vont à l’encontre des conditions d’utilisation ».

Dans ces conditions, FB annonce qu’il peut « être amené à partager des informations […] pour empêcher la fraude ou toute autre activité illicite, pour prévenir tout préjudice corporel imminent ou protéger nos intérêts. Ceci peut inclure le partage d’informations avec d’autres sociétés, juristes, tribunaux ou toute autre entité gouvernementale ». En somme, Facebook se réserve le droit de signaler aux autorités (ou d’autres sociétés privées!) toute activité jugée « illicite », sur la base de conversations privées. Au regard de la loi française, Facebook semble violer l’article L241-1 du Code de la sécurité intérieure qui garantit le secret des correspondances émises par la voie des communications électroniques. Le débat sur l’accès aux e-mails ne concerne pas seulement Facebook. En 2010, un internaute américain a déposé une plainte contre Google, qui analyse le contenus des e-mails échangés via Gmail pour proposer de la publicité ciblée.

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