La cour d’appel de New York a accédé à la demande de l’Union américaine de défense des libertés civiques (ACLU) et du New York Times qui exigeaient la plus grande transparence compte tenu de l’enjeu: le pouvoir de tuer des citoyens américains sans jugement. Le gouvernement Obama s’était opposé à cette publication, mais la cour de New York a ordonné, fin avril, la publication du mémo du ministère de la Justice. La campagne de tirs de drones américains a été lancée en 2004 mais s’est largement intensifiée depuis l’arrivée de Barack Obama au pouvoir.

Ce document daté du 16 juillet 2010 conclut à la légalité des raids ciblant un citoyen américain comme Al-Aulaqi, estimant que sa capture était infaisable. Anwar al-Aulaqi, imam américain d’origine yéménite lié à Al-Qaïda, avait été tué fin septembre 2011 au Yémen par une frappe d’un drone de la CIA. Un autre américain avait été tué dans la même attaque, tandis le fils de 16 ans de l’imam, avait été tué le mois suivant, toujours par un drone au Yémen. La nationalité américaine de Anwar al-Aulaqi ne le rend pas moins dangereux pour les intérêts américains, et une attaque de drone serait conforme au droit international, peut-on lire dans le document. Pour le Centre de défense des droits constitutionnels (CCR), le mémo confirme «que le programme des drones est bâti sur de grossières distorsions de la loi».

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Un habitant du dernier étage d’un immeuble du boulevard Tirou à Charleroi a vu installer sur sa cheminée (sans information ni autorisation) des relais tout neufs pour les caméras de surveillance de la police. « Personne ne les a vus venir. Ils ont utilisé une sorte de grue pour monter jusqu’ici. Ils ont commencé par percer une cheminée trop fine, avant de se rendre compte que le béton se fissurait. Ils sont ensuite passés à une autre. «  Il s’agit en réalité de panneaux-relais, qui transmettent les images des caméras de surveillance installées en bas de l’immeuble jusqu’à l’hôtel de police.

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La mairie UMP de Calais a pris jeudi un arrêté « anti-bivouac et anti-regroupement », visant les migrants qui souhaitent passer en Angleterre sans les nommer explicitement. L’arrêté, valable de 09H00 à minuit, interdit « toutes occupations abusives et prolongées, accompagnées ou non de sollicitations ou quêtes à l’égard des passants, lorsqu’elles sont de nature à entraver la libre circulation des personnes ou à porter atteinte au bon ordre, à la sécurité, à la tranquillité ou à la salubrité publiques ».

Une vingtaine de secteurs de Calais sont concernés par cette interdiction, notamment dans le centre-ville et la zone portuaire, où plusieurs centaines de candidats à l’exil campent, en attendant de pouvoir passer en Angleterre. L’arrêté a été pris alors que plusieurs associations de soutien aux migrants ont appelé samedi à une manifestation, dix jours après l’évacuation du principal camp, occupé par plus de 500 personnes, et de trois squats. La manifestation doit partir à 14H00 de la Place d’Armes, frappée par l’interdiction de regroupement.

Après plusieurs semaines d’occupation, le personnel gréviste de l’hôpital psychiatrique Paul-Guiraud a dû évacuer, mercredi soir, la cour d’honneur de l’établissement. Mardi, le tribunal administratif de Melun (Seine-et-Marne) avait rendu une ordonnance sommant les grévistes d’évacuer la cour sous peine de devoir verser une astreinte de 300 EUR par jour.
Le mouvement de contestation sur la suppression programmée d’une dizaine de RTT par an n’en est pas fini pour autant. Hier après-midi, une partie du personnel devait aller manifester à la Pitié-Salpêtrière.

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Six habitants du village de Naikankottai ont été arrêtés par la police de Dharmapuri pour leur participation présumée à une formation militaire donnée par un responsable maoïste très recherché, Kalidass. Les six hommes, âgés de 22 à 38 ans, ont été arrêtés en vertu de la loi sur la sécurité nationale (NSA), et enfermés à la prison centrale de Salem. La police a aussi saisi deux fusils artisanaux et des explosifs qui étaient selon elle destiné à une action contre un propriétaire terrien local.

Tyler Lang et Kevin Olliff ont été inculpés en vertu du ‘Animal Enterprise Terrorism Act’, la loi créée contre l’ALF et l’ELF qui permet de condamner les militants de la libération animale via des procédures anti-terroristes. Tyler et Kevin sont accusés d’avoir libéré 2’000 visons et renards d’une ferme à fourrure dans le Midwest. Olliff est déjà enfermé pour une peine de 30 mois de prisons alors qu’aucun crime ne lui avait été reproché, une pince coupe-boulon avait été retrouvée dans sa voiture.
Lang a maintenant été arrêté également. Le FBI se permet grâce à ces inculpations de fouiller dans des associations de libération animale de Los Angeles, entre autres la ‘Bunny Alliance’.

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Les verdicts sont tombés le 2 juillet au 4e tribunal pénal de Santiago contre les anarchistes chiliens notamment impliqués dans à l’attaque, le 18 octobre 2007, d’une succursale de la Banco Security à Valparaiso – attaque au cours de laquelle un sous-officier des Carabiniers avait été tué.

L’ancien militant lautariste Juan Aliste a été condamné à 18 ans pour la mort du carabinier, plus 10 ans de prison pour une « tentative d’assassinat » contre un autre policier, plus 14 ans pour les hold-ups de la Banco Santander à Santiago et de la Banco de sécurité à Valparaiso. Soit une peine de 42 ans au total. Freddy Fuentevilla a été condamné à 15 ans au total et Marcelo Villarroel à 14 ans. Aliste Vega est détenu depuis juillet 2010, Fuentevilla depuis 2009 et Villarroel de décembre 2009 à juillet 2013. Les trois accusés ont refusé de se rendre à l’audience.

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La Française de Service sous-traite le nettoyage de l’hôtel Intercontinental (Marseille), Villa Massalia, Novotel Prado via sa filiale Médifrance (Marseille) ainsi que le centre hospitalier d’Aix-en-Provence.
Depuis le lancement en avril d’une section syndicale dans cette société, l’encadrement de ce sous-traitant multiplie les pressions sur les salariés : menaces concernant l’appartenance syndicale, tracasseries quotidiennes et traitement défavorable dans l’organisation du travail pour les syndiqués, obstacles à l’exercice du mandat syndical d’un représentante de la section syndicale CNT Solidarité Ouvrière.

Les faits ont été s’agravant avec des violences et une menace de licenciement à l’encontre de syndicalistes. La syndicaliste a été victime, mardi 8 juillet, d’une bousculade et de violentes attaques verbales par sa responsable à l’hôtel Villa Massalia. Le 10 juillet, c’est un autre camarade, ancien équipier de l’hôtel Intercontinental, déjà muté arbitrairement depuis deux mois sur l’hôpital d’Aix-en-Provence, qui est convoqué pour un entretien disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement. La CNT Solidarité Ouvrière va poursuivre la mobilisation syndicale dans les hôtels concernés. Des procédures judiciaires vont aussi être lancées ainsi que le dépôt d’une quinzaine de dossiers devant le conseil des prud’hommes.