Amazon a déposé un brevet pour une technologie de reconnaissance faciale liée à des caméras de sécurité pour les portes d’entrée. Le logiciel recouperait les images capturées avec une base de données — personnalisable par l’utilisateur — de personnes « suspectes », et appellerait immédiatement la police. Sans qu’à aucun moment, il y ait une intervention humaine.

Le brevet porte sur un système intégré aux services de police. Il relie les visages des personnes qui marchent à proximité d’une caméra de surveillance placée sur une porte d’entrée, avec une base de données de personnes « suspectes ». Si le visage reconnu correspond à un des profils de la banque de données, le système contacte immédiatement la police. Le brevet laisse ouverte la possibilité pour les utilisateurs de ces caméras d’ajouter eux-mêmes des photos de personnes « suspectes » à cette base.

En avril, le géant américain acquérait Ring, une entreprise de vidéosurveillance et de sonnettes connectées. Amazon propose également un système de reconnaissance faciale depuis 2016, appelé Rekognition, qu’elle vend notamment aux services douaniers (voir notre article). L’entreprise dispose donc déjà de ressources suffisantes à la mise en place d’un tel système.

Une sonnette du système Ring

Une sonnette du système Ring

Des prisonniers du MKP de la prison de Siliviri ont annoncé qu’ils entameraient une grève de la faim de 3 jours en solidarité avec la prisonnière politique Leyla Güven. Cette députée HDP d’Hakkari et coprésidente du Congrès de la société démocratique (DTK) est détenue dans la prison de Diyarbakır. Elle est actuellement en grève de la faim depuis le 8 novembre pour attirer l’attention de l’opinion publique internationale sur le régime d’isolement imposé à Abdullah Öcalan. De nombreux militants, dans les prisons et à l’extérieur, ont soutenu cette initiative par des grèves de la faim solidaire en Europe, en Turquie et au Kurdistan.

Combattants de la HKO, branche armée du MKP (Parti Communiste Maoïste)

Combattants de la HKO, branche armée du MKP (Parti Communiste Maoïste)

Sebahat Tuncel, co-présidente du Parti démocratique des Régions (DBP) et militante féministe et socialiste est détenue depuis novembre 2016 dans la prison de type F de Kocaeli. Elle s’est vue infliger une sanction disciplinaire pour une durée de dix mois, au motif de sa participation à la grève de la faim démarrée par Leyla Güven au Bakur (Kurdistan turc) le 7 novembre, pour dénoncer le régime carcéral dont est victime Abdullah Öcalan. Le leader kurde, incarcéré depuis près de vingt ans, est coupé de tous liens extérieurs, depuis 2016.

La députée est ainsi condamnée à l’isolement, interdite de tout contact avec l’extérieur et toutes activités au sein de la prison. Ce régime disciplinaire dans une prison dite de type F est surnommé par les détenues « la mise au tombeau. »

Turquie : Sanction disciplinaire pour une gréviste de la faim

La France s’était engagée en 2015 à déclassifier les documents permettant de faire la lumière sur la répression des maquis indépendantistes durant l’occupation du Cameroun des années 1957 à 1969. Une partie de cette documentation a été volée à l’Union des population du Cameroun (Upc) et sera à nouveau rendue publique. L’Upc est un parti politique, fondé le 10 avril 1948, dont la plupart des leader seront assassinés. La mise à disposition de ces documents va permettre de revoir l’histoire la sanglante répression auquel le Cameroun a fait face de la part de l’Etat français avant son indépendance, le 1er janvier 1960.

Cameroun : déclassification par la France de documents concernant l’indépendance

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Les soldats israéliens ont blessé de nombreux Palestiniens dimanche dans le camp de réfugiés d’al-‘Arroub, au nord de Hebron, en Cisjordanie. Les forces d’occupation ont effectué un grand raid dans le camp, tirant des grenades lacrymogènes et offensives. Les militaires ont effectués des perquisitions tandis que des manifestants s’opposaient à eux. Les forces d’occupation ont également fermé les portes du campus local de la Palestine Technical University (Kadoorei).

Le camp d'al-Arroub (archive)

Le camp d’al-Arroub (archive)

La police de Liège en Belgique déclare qu’elle s’équipe d’un nouveau logiciel « d’analyse et d’exploitation des réseaux sociaux de la zone », pour un budget de 26.000 euros et qui serait capable d’analyser le contenu des réseaux sociaux. Ce logiciel serait opérant d’ici quelques semaines. Il permettra aux forces de l’ordre de poursuivre un double objectif : faire du renseignement et mener des enquêtes judiciaires.

Source de renseignement et d’archive, les réseaux sociaux sont aussi un lieu d’organisation sur lequel les autorités cherchent à avoir plus de contrôle, notamment pour prévoir ce qui selon eux relèvent d’un trouble à l’ordre public.

Belgique : La police de Liège acquiert un logiciel pour surveiller les réseaux sociaux

Les guérilleros de la NPA ont tendu une embuscade à un véhicule militaire du 43e bataillon d’infanterie de l’armée philippine, mardi 18 décembre à Catarman, dans le Samar du Nord. Les militaires effectuaient une mission logistique lorsque les maoïstes ont fait exploser un IEd sur le passage de leyur véhicule, avant d’ouvrir le feu à l’arme automatique. Quatre militaires ont été blessés, les militaires ont répliqués, provoquant une intense fusillade. Deux civils ont été légèrement blessés par des balles perdues.

Un des civils blessé dans la fusillade

Un des civils blessé dans la fusillade

Au Soudan, les manifestations ont débuté ce 19 décembre et se sont poursuivies le 21 décembre dans plusieurs villes du pays et dans la capitale, Khartoum. La population proteste contre la hausse du prix du pain annoncée le 18 décembre par le gouvernement. Au total, huit manifestants ont été tués lors d’affrontements avec les forces de l’ordre.

Dans les rues, les mots d’ordre appellent à la chute du régime d’Omar el-Béchir, le président au pouvoir depuis 1989. Plusieurs sièges du Congrès National, le parti du chef d’Etat, ont été mis à feu. L’état d’urgence a été déclaré dans quatre villes de province et le 21 décembre, l’armée a été déployée à Oumdourman, ville-jumelle de Khartoum. Plusieurs sources indiquent également qu’Internet aurait été coupé. Ce mouvement intervient dans un contexte économique catastrophique avec une inflation qui frôle les 70% et aussi des pénuries de pain et d’essence. En janvier dernier déjà, les Soudanais étaient descendus dans la rue pour protester contre la hausse des prix des denrées alimentaires. Les manifestations avaient alors été rapidement matées par les autorités soudanaises (voir notre article).

Immeuble incendié à l'occasion des dernières manifestations à Khartoum

Immeuble incendié à l’occasion des dernières manifestations à Khartoum

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Les mobilisations des gilets jaunes de samedi ont donné lieu à des affrontements à Toulouse, Lyon, Lille, Carcasonne, Nîmes, Montpellier, Grenoble, Besançon, Paris, Perpignan (A9), Rouen, Caen, Voreppe, Le Magny, Nancy, Bordeaux, Amiens et Nantes. A Paris, des incidents ont eu lieu, notamment au croisement de l’avenue George V et des Champs-Elysées. Un incident particulièrement médiatisé a vu une vingtaine de manifestants battre trois policiers parmi lesquels celui qui avait lancé une grenade en leur direction.

Un des initiateurs des gilets jaunes, Éric Drouet, a été interpellé samedi à Paris. Il sera jugé ultérieurement et le parquet demande qu’il soit interdit de se présenter d’ici là dans la capitale. Créée mi-octobre, la page Facebook d’Éric Drouet appelant au « blocage national contre la hausse des carburants » a été rapidement suivie par des dizaines de milliers de personnes, amorçant la mobilisation nationale du 17 novembre, l’« acte I » des gilets jaunes.

Evacuation d'un gilet jaune blessé samedi

Evacuation d’un gilet jaune blessé samedi

Aujourd’hui, l’ELN a annoncé dans un communiqué un cessez-le-feu unilatéral jusqu’au 3 janvier. Le but de ce cessez-le-feu est de contribuer à un climat de tranquillité pour Noël et le Nouvel An. Dans le même communiqué, l’ELN a réaffirmé sa volonté de trouver une solution politique au conflit et a insisté pour que le gouvernement colombien envoie une délégation à La Havane. Cependant le président colombien Ivan Duque continue d’exiger l’arrêt des opérations militaires et la libération de l’ensemble des prisonniers de l’ELN avant de poursuivre de quelconques négociations (voir notre article).

La délégation de l'ELN aux négociations de Quito (archive)

La délégation de l’ELN aux négociations de Quito (archive)