Policiers et manifestants se sont violemment fait face dimanche après-midi à Albuquerque, dans l’état du Nouveau-Mexique. Des centaines de personnes s’étaient réunies dans le centre-ville pour dénoncer le meurtre récent d’un sans-abris par un policier et celui d’un autre homme quelques jours plus tôt dans la banlieue de la ville. Les forces anti-émeutes ont utilisé des gaz lacrymogène pour disperser la foule. Le département de la police locale a été impliqué dans 37 fusillades, dont 24 ont été mortelles, depuis 2010.

Manifestation réprimée à Alburqueque

Manifestation réprimée à Alburqueque

Une délégation de députés européens issus de plusieurs partis de gauche entendaient séjourner à Laâyoune du 9 au 12 avril 2014, afin de rendre compte de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental. Les autorités marocaines leur ont refusé le droit de se rendre sur place. Ces autorités empêchent systématiquement les observateurs de se rendre dans leur pays pour constater les violations des droits de l’homme : aussi bien à l’intérieur du Maroc qu’au Sahara occidental. Les seuls délégations qui ont le droit de se rendre au Sahara occidental sont celles qui représentent les positions officielles annexionnistes du Maroc.

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Une manifestation contre un projet d’usine chimique dans la ville de Maoming, (province du Guangdong, sud de la Chine) a été dispersée dans la violence. Les réseaux sociaux chinois ont publié de nombreuses photographies de protestataires blessés, certains baignant dans leur sang. Les témoignages sur cette manifestation étaient censurés lundi par la police de l’internet. La municipalité s’est bornée à confirmer que des résidents avaient manifesté dimanche contre un projet d’usine de paraxylène, un liquide inflammable très toxique utilisé dans la confection de films et de tissus en polyester. Selon les autorités, des pierres et des bouteilles auraient été jetées sur les forces de l’ordre.

Manifestation à Maoming dimanche

Manifestation à Maoming dimanche

Neuf personnes, soupçonnées d’avoir participé aux dégradations et aux violences lors de la manifestation nantaise du 22 février contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ont été interpellées ce lundi matin à Nantes. 30 enquêteurs ont procédé aux arrestations, lors de cette opération de police judiciaire d’envergure. Un appel est lancé pour un rassemblement devant le commissariat de Nantes Waldeck-Rousseau ce lundi à 18 h, en soutien aux personnes qui se sont faites arrêter.

La manifestation anti-aéroport avait rassemblé des dizaines de milliers de personnes le 22 février. Une dizaine de policiers et gendarmes avaient été blessés et hospitalisés, selon la préfecture, et 14 personnes avaient été interpellées. Le maire de la ville avait porté plainte contre X pour tous les dégâts causés. Cinq jeunes gens, interpellés lors de la manifestation, avaient été condamnés fin février à des peines allant de travaux d’intérêt général à de la prison ferme mais sans mandat de dépôt.

Le mur israélien domine la vie dans le camp de réfugiés d’Aida, à Bethléem. Il encercle une grande partie du camp. Le seul espace vert qui y existait est situé juste derrière le mur. Avant sa construction, les réfugiés y organisaient des barbecues et récoltaient les olives. Le matin du vendredi 21 mars, des jeunes d’Aida ont percé un trou dans le mur. L’armée israélienne a envahi le camp samedi après-midi pour protéger des entrepreneurs israélien qui ont installé une plaque de tôle sur le trou. 30 minutes à peine après le départ de l’armée, les jeunes retiraient la plaque. L’armée a lancé un autre assaut qui a duré jusqu’au soir. Le dimanche a vu une autre opération militaire israélienne, qui a duré toute la journée: deux policiers ont été légèrement blessés par des jets de projectiles et neuf habitants du camp ont été arrêtés, et plusieurs autres blessés.

L’armée a ré-envahi le camp tôt lundi matin. Des entrepreneurs israéliens ont enlevé les fondations en béton du mur avec une excavatrice. Ils ont ensuite remplacé toute la section endommagée, et coulé du béton dans les fondations, pendant que soldats et policiers tiraient des grenades lacrymogènes et des coups de fusil sur les réfugiés. Au moins 4 jeunes réfugiés ont été blessés entre dimanche 23 et lundi 24 mars. Lundi après-midi, un jeune a été blessé d’une balle réelle à la jambe, d’autres ont été blessés par des balles caoutchouc-acier.

Lundi soir, des forces spéciales en civil ont agressé un jeune soupçonné d’avoir touché aux fondations en béton qui séchaient. L’armée a ré-envahi le camp et un militant bien connu a été arrêté chez lui. Les unités spéciales et des soldats ont attaqué une nouvelle fois le camp pendant la nuit, arrêtant 6 jeunes et blessant un septième par balle. Par ailleurs un soldat a été blessé par des éclats de cocktail Molotov.

La brèche dans le mur à Aida

La brèche dans le mur à Aida

Des policiers d’un Bataillon Régional de Sécurité publique et des soldats de la 54e bataillon d’infanterie effectuaient une opération tactique samedi autour de 15h30 dans les environs de la Bandong Hill (Bontoc) pour vérifier l’existence de campements de la NPA lorsqu’ils sont tombés sous le feu de la guérilla maoïoste. Deux policiers ont été tués et deux autres blessés.

Vendue en 2001 par l’Etat fédéral à un consortium belgo-néerlandais, l’ex-Cité administrative rénovée va accueillir le 31 mars les premiers contingents de la police entre la rue Royale et le boulevard Pachéco. La première phase (mars-mai) verra l’arrivée d’environ 900 agents du service judiciaire de Bruxelles, de la direction de la police administrative de Bruxelles et de la police technique et scientifique qui se trouvaient, depuis 2003, dans la tour Botanique (ex-IBM) dans le quartier de la gare du Nord.

Le déménagement ne se fait pas sans couac. Les 150 agents de la direction de l’information policière opérationnelle devaient déménager en priorité en raison des problèmes qui affectent leur bâtiment à Etterbeek. Mais ils ne déménageraient pas parce que la direction de la télématique, qui gère toutes les bases de données et sans qui ils ne peuvent pas travailler, n’avait pas encore trouvé la solution pour transférer les serveurs et le matériel informatique. Rappelons que l’opération immobilière (vente au privé et location au privé) est tellement défavorable à l’État qu’un soupçon de corruption plane sur ce dossier (l’ancien patron de la police judiciaire de Bruxelles aurait admis avoir reçu plusieurs milliers d’euros de la part d’un des deux promoteurs). Une instruction est d’ailleurs en cours. Le gouvernement fédéral a justifié sa décision par un effort de centralisation, mais tous les services ne pourront pas être regroupés dans l’ancienne Cité administrative (ni les véhicules blindés d’intervention, ni la brigade à cheval).

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Josefa Seoane Vaz, 75 ans, a été appelé à comparaitre par les procureurs de l’Audiencia Nacional, pour « apologie du terrorisme » et « justification d’une bande criminelle ». Josefa Seoane Vaz est la mère de Paco Cela Seoane, un prisonnier du PCE(r) et de l’ancien prisonniers des GRAPO (récemment libéré) Jesus Cela Seoane. Josefa avait déclaré, lors d’une interview, que la violence des GRAPO était une réponse à la violence de l’État. Elle risque deux ans de prison.

Josefa Seoane Vaz

Josefa Seoane Vaz

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En mars 2014 deux antifascistes de Brest en Biélorussie ont été reconnus coupables d’agressions contre des néo-nazis locaux. Dzmitry Stsyashenka a été accusé de hooliganisme aggravé pour avoir menacé d’attaquer un néonazi avec un couteau l’été dernier. Il a été condamné à 4 ans de ‘restrictions de liberté’. Il s’agit d’une forme de contrôle judiciaire : le condamné fait face à plusieurs restrictions de liberté, telles que l’interdiction de quitter son domicile à certaines heures, de se rendre dans certains lieux, d’assister à des manifestations de masse ou encore de s’installer dans une nouvelle résidence sans l’autorisation d’un organe de surveillance de l’Etat. Dzmitry Zvan’ko a été accusé d’avoir blessés des néo-nazis, qui avait provoqué les antifascistes le 8 mai 2013. Il a été condamné à 5 ans de ‘colonie avec régime renforcé’ (en fait de camp de travail).

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