Retrouvez sur cette page les dernières infos sur la répression et la résistance autour du confinement.

Retrouvez également :
Sans perdre un instant! (analyse du Secours Rouge International)
Petit guide des confiné-es (v2 – 7 avril 2020).
Petit guide V1 (avec Riot.im)
À l’attention des personnes et forces militantes, s’organiser contre le coronavirus et le capitalisme.

 

Depuis le début du confinement, Neuhauser (une entreprise de boulangerie industrielle, qui travaille surtout pour les grandes surfaces) a maintenu sa production, reconnue « essentielle ». La direction n’a pourtant pas mis en place de mesures de protection particulières du personnel.  Sur le site de Fürst à Folschviller dans le Grand-Est, suite à l’hospitalisation d’un collègue présentant les symptômes du COVID-19, les travailleurs ont fait valoir massivement leur droit de retrait. Cela a permis la mise en place de certaines mesures de sécurité : masques, prise de température, gestes barrières. Mais cela a aussi entraîné menaces intimidations de la part de la direction pour que le personnel retourne au travail. En réponse, beaucoup de travailleurs se sont mis en arrêt maladie : plus de 50 arrêts en une semaine. Finalement, après ce bras de fer autour des conditions de travail, la direction a annoncé le 31 mars qu’elle allait mettre en place le chômage partiel sur tous les sites en France suite à une baisse de commandes. Le maintien de salaire à 84 % du salaire net, sera financé par l’État. L’entreprise refuse de prendre en charge les 16% complémentaires, mais annonce la mise en place d’un « compte congés » afin que ceux qui travaillent puissent faire don de jours de congés aux collègues en chômage partiel pour éviter les pertes de salaire.

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Airbus, constructeur aéronautique, a fermé toutes ses usines en France et en Espagne le 17 avril au début de la crise sanitaire. 4 jours après, l’entreprise annonce la reprise partielle de ses activités, avec la présence d’au moins 25% du personnel sur site. La reprise d’activité d’Airbus a entraîné la reprise du travail dans de nombreux sous-traitants de la région toulousaine. Pour le reste du personnel, des congés payés ont été automatiquement posés sur une durée de 15 jours. Le vendredi 17 avril, l’avionneur annonce qu’il va recourir au chômage partiel pour au moins 3000 salariés, en particulier les ouvriers qui ne peuvent pas avoir recours au télétravail.

Au milieu de la quarantaine préventive obligatoire décrétée par le gouvernement colombien, les habitants de Ciudad Bolívar, au sud de Bogotá, manifestent depuis le début de cette semaine pour réclamer l’aide promise par la mairie et dénoncer qu’ils n’ont pas de nourriture. Les forces anti-émeutes sont intervenue brutalement, balançant notamment des gaz lacrymogènes à partir d’un hélicoptère, affectant plusieurs mineurs et personnes âgées.

Les manifestations à Bogota

Jeudi 16 avril 2020, le ministère de l’Intérieur a communiqué sur les contrôles de police liés au confinement en France : 12,6 millions de contrôles ayant donné lieu à  762 106 contraventions et 1733 gardes à vue depuis mi mars. Le ministère n’a pas communiqué sur les suites judiciaires données à ces gardes à vue par les autorités judiciaires.

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Jeudi 16 avril, les familles des détenus de Rebibbia (la principale prison de Rome) se sont réunies à l’extérieur de la prison pour manifester suite à une lettre qu’ils avaient adressé aux autorités et qui était restée sans réponse. Dans la lettre, les membres des familles demandaient plus de sécurité et des mesures adaptées à la situation sanitaire pour faire face à l’épidémie de COVID-19. La police a dispersé violemment les manifestants et a arrêté 8 personnes.

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Mardi 14 avril, le centre social « Entre-Murs-Entre-Mondes » à Liège affichait une banderole indiquant « Justice pour Adil, la police tue ». Le lendemain, 6 personnes se disant policiers mais sans aucun signe distinctif (sans numéro de matricule, sans uniforme et roulant à bord de différentes voitures banalisées) sont venues devant le centre pour exiger que cette banderole soit enlevée. Ils citaient comme motif, tantôt un affichage calomnieux, tantôt un flagrant délit d’incitation à l’émeute et déclaraient que le commissaire leur avait donné l’ordre de saisir la banderole. Ils n’avaient pourtant aucun papier officiel avec eux. Les policiers ont également demandé qui était le responsable de ce centre social autogéré, qui avait peint la banderole et menacé de prendre les identités des militant·es présent·es. Pour renforcer la pression, certains d’entre eux sont rentrés dans le centre d’à côté et ont longé les murs du jardin sans toutefois tenter d’entrer. Les policiers ont également exigé que la banderole leur soit remise au motif qu’ils auraient reçu l’ordre de la saisir. Devant le refus des militant·es, ils sont finalement partis. Plus d’infos ici.

La banderole de soutien à Adil

Plusieurs témoignages reçus par la Nouvelle Voie Anticoloniale indiquent que certains policiers en civil font des rondes à Bruxelles aux alentours de 20h pour prendre notes des adresses des personnes participant a l’action de soutiens et d’hommage a Adil en criant des slogans solidaires à 20h. Plus d’infos ici.

Un des témoignages reçus par la NVA

Un des témoignages reçus par la NVA

Anthony Smith, inspecteur du travail du département de la Marne et syndicaliste CGT, vient de se voir notifier la suspension immédiate de ses fonctions, à titre conservatoire, dans l’attente de la mise en œuvre d’une possible sanction disciplinaire. Cette mise à pied a été faite suite à une procédure de référé qu’Anthony Smith a intenté visant une structure d’aide à domicile n’ayant pas pris de mesures suffisantes pour préserver la santé et la sécurité de ses employés. Il lui est également reproché d’avoir demandé à l’employeur de cette structure de mettre des masques de protection et d’autres équipements de protection individuelle à disposition des aides à domicile alors même que des salariés de l’association ont été hospitalisés et plusieurs autres  en arrêt pour suspicion de COVID-19.

Des travailleurs du nettoyage de la gare de Matabiau à Toulouse exercent leur droit de retrait depuis lundi 13 avril pour dénoncer l’absence de mesures de protection face à l’épidémie de COVID-19 qui a fait plus de 17000 morts en France. En effet,  ils refusent de travailler sans masques ni autre protection alors que la gare est toujours ouverte et que quelques trains y circulent.

Hier mardi, la police sud-africaine a tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes lors d’affrontements avec des habitants de Cape Town qui exigeaient la livraison des colis alimentaires promis pour la durée du confinement. Une foule en colère a affronté la police, lancé des pierres et érigé des barricades dans les rues avec des pneus en feu. L’Afrique du Sud est actuellement au milieu d’un confinement de cinq semaines pour freiner la propagation du coronavirus qui a jusqu’à présent infecté plus de 2.400 personnes. Le président Cyril Ramaphosa a promis de fournir des produits de base tels que de l’eau et des vivres aux Sud-Africains les plus pauvres. De nombreuses personnes, en particulier celles qui travaillent dans l’économie informelle, sont incapables d’exercer leur métier et ont perdu des revenus en raison de l’isolement qui est entré en vigueur le 27 mars.

Les affrontements à Cape Town