Retrouvez sur cette page les dernières infos sur la répression et la résistance autour du confinement.

Retrouvez également :
Sans perdre un instant! (analyse du Secours Rouge International)
Petit guide des confiné-es (v2 – 7 avril 2020).
Petit guide V1 (avec Riot.im)
À l’attention des personnes et forces militantes, s’organiser contre le coronavirus et le capitalisme.

 

Mercredi 3 juin, le Syndicat des avocats de France, celui de la magistrature ainsi que la CGT, la FSU et Solidaires ont engagé une procédure de référé-liberté devant le Conseil d’État, pour que le droit de manifester soit rétabli. Cette procédure conteste l’article 3 du décret n° 2020-663 du 31 mai 2020 en demandant la suspension de son premier tiret qui stipule que « tout rassemblement, réunion ou activité sur la voie publique ou dans un lieu ouvert au public, mettant en présence de manières simultanées plus de dix personnes, est interdit sur l’ensemble du territoire de la République ». Les cinq organisations estiment que l’interdiction des rassemblements n’est, en effet, pas cohérente considérant que la liberté de circuler sur le territoire français a été rétablie et que les bars-restaurants ont été réouverts avec bien souvent plus de 10 personnes sur les terrasses (voir notre article). L’audience se tiendra mercredi 10 juin à 9h30. Plus d’infos ici.

Déconfinement, tout est autorisé sauf les manifestations

Déconfinement, tout est autorisé sauf les manifestations

Dans la nuit du 4 mai, dans la municipalité de Ixtlahuacán de los Membrillos (État de Jalisco), Giovanni López, un travailleur de la construction de 30 ans, a été arrêté par jusqu’à dix policiers municipaux parce qu’il ne portait pas de masque. Une vidéo montre les agents le battant au moment de l’arrestation. La famille de la victime a récupéré son corps à l’hôpital civil de Guadalajara, capitale de l’État de Jalisco, où il a été confirmé qu’il était décédé des suites d’un traumatisme crânien. Selon la famille, le maire d’Ixtlahuacán de los Membrillos, Eduardo Cervantes Aguilar, par l’intermédiaire d’une autre personne, les a contactés pour leur demander de ne pas diffuser la vidéo de l’arrestation en échange de 200.000 pesos (environ 8.000 euros). Aguilar a affirmé ne pas être au courant mais le parquet de Jalisco l’a convoqué ce vendredi pour témoigner de ce meurtre, de la même manière qu’il doit rentrer lundi au siège du ministère public pour une autre série d’abus policiers.

Une manifestation a rassemblé des centaines de jeunes, dans le centre de la ville de Guadalajara. Les premières confrontations avec la police ont été enregistrées après que certains manifestants aient peint la façade du siège du gouvernement. Au moins deux voitures de patrouille de police ont été incendiées. Des agents ont tiré du gaz lacrymogène lorsque des manifestants tentaient d’entrer dans le palais du gouvernement.

Une patrouilleuse attaquée à Guadalajara

Un rassemblement de personnes opposée à l’imposition de la 5G sur le territoire bruxellois se tenait aujourd’hui. C’est le collectif stop5G.be qui avait appelé à ce rassemblement “revendicatif et informatif” dans le cadre de la journée mondiale contre la 5G. Le rendez-vous avait été donné place de l’Albertine de 13h00 à 16h00. Dans son communiqué, le collectif liste les nombreuses conséquences négatives de la 5G, parmi lesquelles la pollution électromagnétique, la consommation énergétique, l’impact environnemental des composants électroniques, etc. La police est intervenue pour nasser et ficher les manifestant·es. Une personne qui n’avait pas sa carte d’identité a été arrêtée.

 La police nasse des manifestant·es anti 5G

La police nasse des manifestant·es anti 5G

Mercredi 3 juin dans la nuit, un tag a été réalisé sur le mur faisant face à un commissariat de la zone de police d’Uccle-Watermael Boitsfort-Auderghem, celui du square Marlow, près du parc de Wolvendael. Ce tag de douze mètres de long indiquait « Police raciste ». Le bourgmestre a déclaré que les faits avaient été filmés et qu’un dossier judiciaire avait été ouvert.

Un tag dénonçant le racisme de la police sur le commissariat d'Uccle

Mercredi 3 juin, la Première ministre Sophie Wilmès a déclaré à l’issue du Conseil National de Sécurité que les manifestations et les rassemblements restaient interdits (le même jour, une manifestation de sans-papiers avait pourtant été tolérée à Saint-Gilles). Ce rappel survient dans le contexte des révoltes aux États-Unis, consécutives au meurtre de George Floyd par des policiers. Ce meurtre à déclenché des manifestations dans de nombreux autres pays comme aux Pays-Bas, en France, en Angleterre et ailleurs. Une manifestation contre le racisme policier est par ailleurs prévue dimanche 7 mai à 15h à la place Poelart à Bruxelles. En savoir plus sur cette manifestation.

[titre de l’article édité après que le bourgmestre de Bruxelles ait déclaré que le rassemblent BLM sera « toléré »]

manifestation Black Lives Matter à Bruxelles

Manifestation Black Lives Matter à Bruxelles

Mercredi 3 juin, deux manifestations se sont déroulées à à Athènes et à Londres pour protester contre le meurtre de George Floyd et les crimes policiers. À Londres, des milliers de personnes se sont rassemblées pour marcher vers le parlement. Des affrontements se sont déclenchés lorsque des policiers ont tenté d’isoler un homme de la foule. Les manifestant·es ont répliqué, lançant notamment plusieurs objets sur les policiers et leurs voitures. Au moins une personne a été arrêtée. À Athènes, 4000 personnes étaient rassemblées devant l’ambassade des États-Unis. Des affrontements ont éclaté entre les manifestant·es et les policiers qui protégeaient l’ambassade. Les policiers ont notamment utilisé des gaz lacrymogènes alors que les manifestant·es jetaient des pierres. Par ailleurs, l’ambassade des États-Unis a été attaquée au cocktail molotov.

L'ambassade des États-Unis à Athènes attaquée au cocktail molotov

L’ambassade des États-Unis à Athènes attaquée au cocktail molotov

Samedi 30 mai, une manifestation de sans-papiers et de personnes solidaires était prévue à Paris. La police a donc décidé de se poster à la sortie du métro pour séparer les blancs et les personnes de couleur afin de fouiller ces derniers. La scène a été filmée et peut être visionnée dans cette vidéo. La manifestation, intitulée marche des solidarités était interdite par la préfecture de police. Les gendarme mobile ont tiré des gaz lacrymogènes avant de charger les manifestant·es afin de les disperser.

La police séparant les blancs des personnes de couleur à Paris

La police séparant les blancs des personnes de couleur à Paris

Des centaines de manifestants antifascistes ont marché Avenida Paulista, dans le centre de São Paulo, sur un rassemblement de plusieurs centaines de partisans du président Bolsonaro. Il y a eu des heurts car les barrages policiers n’ont pas su tout à fait protéger les fascistes venus protester contre les mesures de confinement décidées par de nombreux gouverneurs des États brésiliens contre l’avis de Bolsonaro. Les manifestants anti-Bolsonaro ont incendié des poubelles et ont lancé des pierres sur les fascistes et sur les policiers, qui ont tiré du gaz lacrymogène. Au moins trois personnes ont été arrêtées. Le rassemblement antifasciste avait notamment été convoqué par les supporters de plusieurs clubs de football de São Paulo, principalement les Corinthians, mais aussi Palmeiras, São Paulo et Santos. Le Brésil est de loin le pays d’Amérique latine le plus touché par l’épidémie de Covid-19 avec plus de 500.000 cas et près de 30 000 décès.

Les affrontements de Sao Paulo