L’armée colombienne a suspendu hier ses opérations dans le sud du pays afin d’inciter les FARC à relâcher le journaliste français Roméo Langlois, dont elles ont revendiqué la capture, cinq jours après sa disparition. Les avions militaires ont interrompu les vols au-dessus du département de Caqueta, à la lisière de la forêt amazonienne, où le journaliste a disparu samedi alors qu’il tournait un reportage au côté d’une unité militaire, prise à partie par le Front des FARC, une unité régionale composée de près de 300 combattants et bénéficiant du soutien actif de quelque 2.000 personnes dans le département de Caqueta.

Les défilés du 1er mai au Chili se sont terminés par des incidents graves à Santiago et mineurs dans d’autres villes du pays, avec des affrontements entre des manifestants masqués et la police. A Santiago, des milliers de manifestants ont parcouru la célèbre avenue de l’Alameda à l’appel de la CUT, la principale centrale syndicale du pays, pour réclamer de meilleurs salaires et conditions de travail. A la fin du défilé, des manifestants masqués ont lancé des pierres sur la police dont un agent a été blessé au visage. Ils ont érigé des barricades de fortune et attaqué des commerces et des équipes de médias qui couvraient l’événement. La police les a dispersés en tirant des grenades lacrymogènes. Des incidents mineurs ont été rapportés dans d’autres villes du pays comme Valparaiso et Concepcion.

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194 étudiants de l’Université San Nicolás de Hidalgo, dans la ville de Michoacan, ont été arrêtés samedi matin lors de descentes policières de masse dans trois résidences universitaires. Depuis jeudi dernier, les locataires de deux de ces résidences avaient séquestré dans leur enceinte sept véhicules du gouvernement fédéral et municipal pour faire pression sur eux. Face au refus de négocier des autorités, ils avaient incendié ces voitures, avant d’en « récupérer » 12 autres en otage… Ils avaient aussi effectué de nombreux blocages, paralysant tout le centre ville. Lors des affrontements de vendredi soir avec les forces spéciales, les résidences universitaires avaient servi de base arrière, comme en Grèce ou au Chili, et été durement défendues à l’aide de pierres, Molotovs et huile bouillante.

Samedi 28 avril lors de manifestations, deux voitures de police ont été incendiées à l’aide de cocktails Molotov et une résidence a pris feu après que des étudiants ont enflammé des matelas. Lundi matin, 181 étudiants avaient été relâchés, les autres continuent d’être torturés.

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Une manifestation de quelques dizaines de centaine de personnes (de la mouvance du MOVADEF) exigeant la libération du « Président Gonzalo » et des autres prisonniers du PCP-SL a eu lieu sur la Plaza de Armas de Santiago du Chili. Le gouvernement péruvien a protesté auprès du gouvernement chilien qui a minimisé la portée de l’événement.

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Un journaliste français, qui accompagnait une brigade de l’armée dans le département de Caqueta, a disparu suite à l’attaque de cette unité par la guérilla des FARC. Quatre membres des forces de l’ordre, trois militaires et un policier, ont été tués par la guérilla lors de cette attaque qui s’est déroulée dans la localité de la Union Peneya. Quatre soldats ont également été blessés lors des combats. La veille, une autre attaque des FARC avait causé la mort de cinq militaires et de trois civils.

Trois membres des forces péruviennes de sécurité (deux policiers et un sergent de l’armée) sont morts, et deux autres ont été blessés, durant un affrontement armé avec la guérilla du PCP-SL dans une jungle du district d’Echarate, (province de La Convention, Cusco). Les forces de sécurité péruviennes accumulent les échecs ces dernières semaines dans leur tentative d’éliminer la guérilla maoïste dans la région VRAE.

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Ce matin à l’aube, la guérilla des FARC a pris d’assaut un commissariat entre les provinces du Cauca et du Valle del Cauca, dans le sud-ouest du pays. Des combats ont opposé les guérilleros et l’armée durant plusieurs heures. Les autorités ont annoncé que cinq militaires avaient été abattus par les FARC, et que trois civils auraient également été tués lors des heurts. Un responsable de l’armée n’a pas exclu le décès de guérilleros, mais aucune information officielle n’a été communiquée.

Depuis lundi, les pêcheurs de merlu de la province de Paita, dans l’extrême nord du pays, sont en grève pour exiger le relèvement des quotas de pêche imposés par le gouvernement. Ils ont mené diverses actions au cours desquelles plusieurs d’entre eux ont été arrêtés et incarcérés. Hier, un groupe de pêcheurs ont manifesté devant le commissariat de Paita avant de tenter d’investir le bâtiment afin de libérer leurs collègues. De violents affrontements les ont opposé aux forces de l’ordre qui leur en bloquaient l’accès, affrontements qui ont fait au moins un mort et vingt blessés parmi les manifestants.

Les forces armées et la police péruvienne ont lancé une des plus grande opération de contre-guérilla de ces vingt dernières années dans la région VRAE où elle a procédé à l’évacuation forcée de centaines de villages. Dans une interview, Martin Quispe Palomino, alias le « camarade Gabriel », a dit cette semaine que la capture de techniciens de l’entreprise gazière était une ruse pour attirer les froces armées dans un piège. La guérilla a effectivement infligé une défaire humiliante aux forces armées, détruisant un hélicoptère, tuant six militaires. 1.500 militaires supplémentaires avaient été envoyés dans la zone, une région stratégique dans les environs de Cusco, où se trouvent les réserves de gaz naturel du Pérou et où part le gazoduc unique qui approvisionne en combustible la capitale du Pérou. Les services de renseignement estiment à 400 combattants les forces du PCP-SL dans la la Vallée du Río Apurímac et Ene.

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L’entrevue télévisée avec le « camarade Gabriel »:

Martin Quispe Palomino, le « camarade Gabriel », qui commande la colonne de guérilleros du PCP-SL qui, la semaine passée, avait capturé puis relâché 36 techniciens d’une entreprise gazière, aurait affirmé que les deux policiers disparus et activement recherchés par l’armée avaient été tué. Les guérilleros maoïste auraient mitraillé les policiers au moment où ils débarquaient d’un hélicoptère. Ils auraient résisté mais seraient tombé sous le feu des guérilleros qui ont récupérés leurs armes.