Les combattants des FARC ont tenté dans la nuit de jeudi à vendredi de s’emparer de la localité de San Miguel (département de Putumayo, sud-ouest). Les combats ont durés plusieurs heures, jusque dans la matinée de vendredi. Huit policiers ont été tués et quatre blessés, et deux civils sont portés disparus. L’armée colombienne a déployé vendredi des avions de combat, en soutien de la police.

Ces affrontements portent à au moins 38 le nombre des policiers et militaires tués depuis le début du mois de septembre en Colombie par les FARC et l’ELN, qui auraient pour leur part perdu au moins 18 combattants.

Une bombe a explosé hier après-midi dans la ville colombienne de Pasto (sud), devant le siège local des services de renseignement le DAS. 12 personnes ont été blessées, des passants et des employés du DAS. Dix ont des blessures sans gravité et deux hommes en revanche ont été plus grièvement atteints. Les autorités attribuent cette action aux FARC, très présentes dans cette région. Le directeur du DAS, Felipe Muñoz, a pour sa part annoncé que peu après l’explosion des agents de ses services avaient pris en chasse deux hommes et une femme qui prenaient la fuite dans un taxi. Les trois suspects ont été interpellés.

Bombe contre le siège de la DAS à Pasto (Colombie)

Bombe contre le siège de la DAS à Pasto (Colombie)

Ce vendredi 10 septembre, veille du 11 septembre, une manifestation commémorera le coup d’Etat du 11 septembre 1973, dénoncera la politique menée par les gouvernements chiliens qui, depuis 1990, administrent et préservent l’héritage de la dictature, et soutiendra la grève de la faim des prisonniers politiques Mapuches.

Manifestation face à l’ambassade du Chili de 17h à 18h
Rue des Aduatiques, 106 à 1040 Bruxelles (près du métro Montgomery)

affiche de la manifestation pour les Mapuches

affiche de la manifestation pour les Mapuches

Depuis l’arrivée au pouvoir le mois dernier du nouveau président Santos, un conservateur allié des Etats-Unis, l’ELN et les FARC ont intensifié leurs offensives. Hier, une opération conjointe des deux organisations a été menée contre des forces de police de la province de Narino, dans le sud du pays. Selon la police, les guérilleros étaient en possession d’armes à feu et de roquettes artisanales, et six policiers ont été tués. Durant la semaine écoulée, 45 personnes (tant du côté des guérilleros que des forces de sécurité) seraient décédées au cours d’affrontements opposants des combattants des FARC et de l’ELN à des policiers.

La police antiterroriste péruvienne a arrêté Godofredo León Evangelista, le « camarade Jonás », âgé de 31 ans,dans les environs d’Aucayacu (province de Leoncio Prado). Il était recherché pour avoir participé à plusieurs actions de la guérilla, et notamment cinq embuscades tendues aux forces de l’ordre dans l’Alto Huallaga. Il portait un fusil Kalashnikov pris sur un des policiers tués dans une embuscade à Jancintillo, en 2006.

Peu d’heures après l’arrestation du « Camarade Jonás », la police a arrêté un autre militant du PCP-SL activement recherché: Juan Núñez Castañeda, « camarade Milton », de 26 ans. Il était recherché depuis le 15 juin passé. La police l’accuse d’avoir participé à une attaque contre la police en représailles après la mort du dirigeant maoïste, le « camarade Rubén », le 20 mai de cette année.

Les adolescents Mapuches emprisonnés conformément à la Loi Antiterroriste, rejoignent la grève de la faim entamée par 32 prisonniers politiques Mapuches dans diverses prisons chiliennes. Deux adolescents Mapuches, Luis Marileo Cariqueo et Jose Ñ Irripil Perez, sont accusé d’incendie criminel et sont actuellement tenu dans la Maison d’arrêt Chol-Chol pour des mineurs (photo).

Le gouvernement chilien a pointé du doigt les gouvernements précédents pour avoir mis en oeuvre la Loi antiterroriste et il a déclaré être enclin « à la moderniser », bien qu’il admet qu’il ne peut pas intervenir avec des procureurs juridiques. De plus, ce ne serait pas une modification rétroactive.

Prison de Chol Chol

Prison de Chol Chol

Rappel : Ce vendredi aura lieu devant l’ambassade du Chili, 106 rue des Aduatiques (métro Montgommery), entre 17H et 18H, la manifestation hebdomadaire de soutien aux Mapuches.

Le 12 juillet 2010, 32 prisonniers politiques Mapuche ont entamé une grève de la faim au Chili. Les grévistes de la faim refusent aujourd’hui toute alimentation forcée malgré un arrêt de la Cour d’Appel de Concepcion. Leurs revendications sont les suivantes:
1. Abolition de la loi anti-terroriste, actuellement essentiellement appliquée aux Mapuche
2. Fin de l’existence d’une justice militaire à deux vitesses appliquée à une population civile militante ou sympathisante des revendications mapuche
3. Liberté pour tous les prisonniers politiques Mapuche détenus dans différentes prisons de l’État chilien.
4. Respect du droit à un procès équitable, fin des montages politico-judiciaires et des procédures viciées par l’usage de témoins « sans visage », et fin des pratiques qui violent les droits de l’homme les plus fondamentaux comme l’extorsion d’aveux, les menaces, les tortures physiques et psychologiques et l’application de conditions inhumaines et dégradantes dans les prisons.

Tous sont détenus, « préventivement » dans le cadre de l’application de la loi anti-terroriste créée sous l’ère du général Pinochet. Cette loi anti-terroriste , entre autres, aux tribunaux militaires de juger des civils, et d’auditionner des témoins « protégés » dont les dires sont entendus et enregistrés de manière anonyme. Largement appliquée au cours des 17 années de dictature de Pinochet contre les militants de gauche, les leaders Mapuche sont aujourd’hui les seuls à se voir appliquer cette justice à deux vitesses, illustration du caractère xénophobe de la gestion politique du conflit par les différents gouvernements successifs.

Rappel : Ce vendredi aura lieu devant l’ambassade du Chili, 106 rue des Aduatiques (métro Montgommery), entre 17H et 18H, la manifestation hebdomadaire de soutien aux Mapuches.

La Police Nationale péruvienne a capturé deux membres présumés PCP-SL. Les suspects ont été emprisonnés à Aucayama, dans la province de Huaral. Ils sont accusés d’avoir participé à cinq actions armées qui ont notamment coûté la vie à quatre policiers.

L’annonce de ces arrestations surviennent tandis que le journal La Republica a publié ce 29 août une enquête établissant que le PCP-SL a considérablement amélioré sa puissance de feu en acquérant des mitrailleuses, des lances-roquettes et des lances-grenades. Le journal rapporte que la guérilla maoïste est en mesure d’abattre des hélicoptères en vol.

L’automne dernier déjà, durant des manoeuvres dans la base de contre-guérilla de Vizcatán, un hélicoptère Mi-17 a essuyé un tir nourri de mitrailleuse PKM. On a relevé 58 impacts de balle sur l’appareil qui a été mis hors d’usage. L’armée péruvienne a dû le renvoyer en Russie pour réparation. Le Mi-17 se révélant trop vulnérable, l’armée péruvienne a acheté 16 hélicoptères blindés Mi-25 de seconde main à l’armée nicaraguayenne. Mais aucun de ces appareils n’est encore opérationnel.

Impacts sur un hélicoptère militaire péruvien

Impacts sur un hélicoptère militaire péruvien

Les prisonniers politiques Mapuches en grève de la faim depuis le 12 juillet sont détenus dans les prisons d’Angol, de Concepción, de Lebu, de Temuco et celle de Valdivia. La dispersion des détenus répond à la volonté de casser leur sentiment communautaire. Les prisonniers grévistes sont d’ailleurs harcelés de toutes les manières: isolement, perquisitions répétées des cellules, etc.

Les tribunaux de Concepción, de Temuco et de Valdivia ont récemment approuvé un « recours de protection » obligeant l’alimentation des indiens grévistes de la faim par la voie veineuse et/ou avec d’autres procédés médicaux. La Cour d’Appel de Concepción et Temuco confirma la décision des Tribunaux de Concepción, de Temuco et de Valdivia ordonnant l’alimentation médicale des grévistes.

Manifestation Mapuche au Chili

Manifestation Mapuche au Chili