Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené de nouvelles attaques contre les retranchements des forces d’occupation marocaines dans les secteurs dans les régions d’Amegli El Gaa, Amegli El Hara, Amegli Bengarat et Amegli Lebkar (secteur d’Amgala). Des unités sahraouies ont concentré leurs attaques sur des positions des forces d’occupation marocaines dans la région de Ross Oued Lethel (secteur de Farsia).

Le prisonnier politique kurde Qassem Abasteh a été exécuté dimanche dans la prison de Qezel Hesar à Karaj après 14 ans d’emprisonnement. Agé de 44 ans, père de 2 enfants et résident de Mahabad, il avait été arrêté par les forces de sécurité le 16 décembre 2008 avec 6 autres civils kurdes des villes de Saqqez et Mahabad sous l’accusation de « propagande contre le régime ». Après plusieurs procès, Abasteh a été condamné à mort en juin 2017. La Cour suprême avait confirmé la peine.

Mariam Abudaqa, 71 ans, arrivée en France de Gaza en septembre, avait fait l’objet d’un arrêté d’expulsion de France en raison de son appartenance au FPLP, et pour sa participation à une tournée de conférences en France sur les conditions de vie des Palestiniens de Gaza et/ou l’apartheid israélien (voir notre article). Une décision du tribunal administratif de Paris  avait suspendu l’arrêté d’expulsion du ministère de l’Intérieur, mais le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative française, a donné son feu vert mercredi à l’expulsion. Mariam Abudaqa, née dans le village de Bani Suheila à l’est de Khan Younis (dans la bande de Gaza), a un doctorat en philosophie. Résistante à l’occupation israélienne, elle est une combattante pour les droits des femmes et un soutien aux prisonnières politiques palestiniennes. Elle vit habituellement à Gaza et y préside le conseil d’administration de l’association féministe : Palestinian Development Women Studies Association.

Le bilan des Palestiniens tués par l’armée israélienne dans la bande de Gaza s’élève à 9 227 morts, dont 3 826 enfants et 2 405 femmes, et plus de 23 500 Palestiniens ont été blessés. Mais les forces israéliennes tuent aussi en Cirsjordanie. 177 Palestiniens tués depuis le 7 octobre, essentiellement des manifestants s’opposant aux raids des forces de l’occupation.

Au moins sept Palestiniens ont ainsi été tués vendredi lors de divers affrontements avec larmée israélienne en Cisjordanie. Deux ont été tués dans une frappe aérienne dans le camp de réfugiés de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, deux par des tirs israéliens dans la ville de Jénine, et deux dans des affrontements dans le camp dAlFawwar, au sud de la ville dHébron, tandis quun autre a été tué par balle lors de lassaut des forces israéliennes sur le camp de réfugiés de Qalandiya, au nord de JérusalemEst. En outre, plus de 14 autres personnes ont été blessées lors daffrontements avec les forces israéliennes dans divers endroits. Vendredi, le camp de réfugiés de Jénine a été le théâtre d’un raid massif de dizaines de véhicules militaires et de bulldozers israéliens, qui ont poursuivi leurs opérations pendant plus de dix heures d’affilée.

 

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Le nombre de Palestiniens emprisonnés a doublé depuis l’attaque du 7 octobre, et les mauvais traitements ont également augmenté de manière spectaculaires. Des vidéos circulent montrant des prisonniers palestiniens dénudés, les yeux bandés, subissant des mauvais traitements. Les prisonniers subissent des simulacres d’exécution, des passages à tabac, et on utilise contre eux des chiens policiers. Les visites des familles et avocats ont été interdites, ainsi que les possibilité d’acquérir de la nourriture, et l’électricité a été coupée dans les cellules. Des raids sont menés brutalement dans les cellules, les prisonnières détenues à Damoud ont été gazées. Plusieurs prisonniers dont Amhad Saadat ont « disparus », transférés vers des lieux de détention inconnus.

prisonniers palestiniens (archive)

 

 

Les forces de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont ciblé le 29 octobre les forces d’occupation marocaines dans les secteurs de Mahbes, Smara et Farsia. Les autorités marocaines ont indiqué sans autre précision que des «tirs de projectiles» avaient provoqué des explosions causé la mort d’une personne et blessés trois autres, dont deux dans un état critique, dans les environs de la ville de Smara.

Combattants saharaouis

Tandis que l’armée israélienne poursuit ses crimes de guerre à Gaza, des soldats israéliens ont tué quatre jeunes Palestiniens et en ont blessé au moins douze hier vendredi, dans la partie nord de la Cisjordanie. Plus de 40 véhicules militaires israéliens blindés ont envahi la ville de Jénine et les zones entourant le camp de réfugiés de Jénine, tandis que des hélicoptères et des drones militaires survolaient la ville. Abdullah Bassam Abu Al-Haija, 28 ans, originaire de la ville d’Al-Yamoun, a été touché de plusieurs balles réelles, avant qu’il ne soit transporté à l’hôpital où il a succombé à ses blessures. Ayser Mohammad Al-Amer, 25 ans, du camp de réfugiés de Jénine, a été blessé par balle. Les militaires ont a ouvert le feu sur une ambulance pour empêcher qu’il soit secouru, ce qui a conduit à sa mort par hémorragie. Jawad Abdul-Salam Turki, 22 ans, a été tué près d’une école de l’UNRWA dans le camp de réfugiés de Jénine. Jawad Abdulsalam Turki Qatban, 16 ans, a été tué par un sniper près du camp de réfugié d’Al-Awda. Au moins douze autres jeunes hommes ont été blessés par balles réelles.

Les bulldozers de l’armée israélienne ont détruit des rues, endommagé des biens et des infrastructures, et endommagé la principale canalisation d’eau qui alimente le camp de réfugiés de Jénine. Les soldats ont installé des barricades dans les rues menant au camp de réfugiés afin de l’isoler de la ville de Jénine et de la région environnante. 103 Palestiniennes ont été tués en Cisjordanie depuis le 7 octobre, dont 32 enfants, et l’on décompte déjà plus de 1956 blessés. Parmi ces Palestiniens, 97, dont 30 enfants, ont été tués par les forces occupantes et six, dont un enfant, par des colons israéliens.

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L’offensive dite “Déluge d’Al Aqsa” lancée à partir de Gaza, la contre-offensive israélienne sur Gaza, et l’offensive propagandiste et répressive réactionnaire en Europe se combinent en une situation complexe qui a posé plusieurs interrogations dans la gauche révolutionnaire.
La gauche révolutionnaire doit avoir un positionnement propre, inscrit dans sa situation, dans ses conditions historiques et sociales, lié à ses propres perspectives révolutionnaires. Nous devons pour cela éviter deux écueils:
– porter des jugements, accorder des bons ou des mauvais points selon des critères européocentrés,
– renoncer à toute analyse propre et se contenter d’une posture de soutien inconditionnel.
L’internationalisme, c’est d’abord la capacité à lier des situations différentes dans une perspective commune.
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Les journalistes Niloufar Hamedi et Elaheh Mohammadi ont été condamnées respectivement à des peines de sept et six ans de prison. Elles avaient été emprisonnées en septembre pour avoir contribué à rendre publique la mort en détention de la jeune Kurde Mahsa Amini. Elaheh Mohammadi  s’est vu infliger une peine de six ans de prison pour collaboration avec les États-Unis, de cinq ans pour complot contre la sécurité du pays et d’un an pour propagande contre la République islamique, selon l’agence de la justice Mizan Online. Niloufar Hamedi a pour sa part été condamnée à sept ans de prison pour coopération avec les États-Unis, cinq ans de prison pour complot contre la sécurité du pays et un an pour propagande contre la République islamique. Elaheh Mohammadi, 36 ans, reporter de Ham Mihan, et Niloufar Hamedi, 31 ans, photographe du journal Shargh, sont détenues depuis septembre 2022 dans la prison d’Evin à Téhéran et leurs procès avaient débuté en mai.

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Les interdictions continuent de tomber pour les manifestations en soutien avec la lutte du peuple palestinien, comme à Lille et  à Montpellier. Vendredi, les meetings en faveur de la libération de Georges Ibrahim Abdallah prévus à Paris et à Toulouse ont également été interdits. Par contre, ce samedi 21 octobre, la manifestation prévue en faveur de la libération de Georges Ibrahim Abdallah a pu se dérouler à Lannemezan (photo), malgré une interdiction émise par la préfecture des Hautes-Pyrénées. En début d’après-midi, le jour même donc, le tribunal administratif de Pau a suspendu l’exécution de l’arrêté d’interdiction. L’annonce de l’interdiction a naturerellement causé un grand tort à la mobilisation.

Le tribunal administratif de Bordeaux a suspendu l’interdiction de la Préfecture de Gironde du rassemblement « pour la liberté d’expression et le droit de manifester pour la libération de Georges Abdallah ». Vendredi, le secrétaire général, Jean-Paul Delescaut et une secrétaire administrative de l’UD CGT 59 ont été placés en garde à vue pour un communiqué de soutien à la Palestine. Un rassemblement s’est tenu devant le commissariat central de Lille, quelques heures avant leur libération. Le secrétaire général de la CGT Nord 59 avait été interpellé dans la matinée à son domicile pour « apologie du terrorisme » suite à la publication d’un communiqué de l’UD en solidarité avec la Palestine, qui titrait : « La fin de l’occupation est la condition de la paix en Palestine ».