Quatre combattants de la Nouvelle Armée Populaire ont été tués mercredi pas tués lors d’un affrontement avec les forces militaires et policières dans le sud de Negros Occidental. Ils ont été identifiés. Il s’agit de Roel « Berio » Sagon, 30 ans, chef de l’escouade n°3 ; Rowel « Jing-Jing/Caloy » Udtuhan, 40 ans, chef d’escouade adjoint ; Alden « Bigboy » Rodriguez, 20 ans, et Nika « Sarah Jane/Chai » Ledesma, 20 ans, commissaire politique. Ils ont été tués par un détachement mixte armée-police à Sitio Amilis, Barangay Santol (Binalbagan). Après l’affrontement, les militaires ont récupéré trois M-16 dont un avec un lance-grenades, un AK-47, un M-14 et un pistolet .45, des munitions, plusieurs chargeurs, des hamacs, des couvertures, des médicaments, de la nourriture et des effets personnels. Ce sont des combattants de cette escouades qui ont mené l’embuscade contre les policiers du commissariat de Binalbagan le 13 février. Ce jour là, un lieutenant et un caporal avaient été blessés par l’explosion d’un IED.

 

 

Au cours d’une opération de ratissage conjointe, le Special Operations Group (SOG), la Central Reserve Police Force (CRPF) et la District Voluntary Force (DVF) ont démantelé vendredi un camp maoïste dans le district de Nuapada, près de la frontière avec le Chhattisgarh, dans la forêt de réserve de Patdhara. L’opération conjointe de ratissage avait été lancée mercredi. Vendredi, alors qu’une équipe du SOG menait l’opération de recherche, elle s’est heurtée à des guérilleros maoïstes qui ont ouvert le feu. Les maoïstes se sont retiré en ordre, avec l’essentiel de leur équipement, et les forces policiers du SOG ont récupéré sur le terrain divers objets d’intérêt mineur.

Dossier(s): Inde-Népal

Samedi dernier, le jeune kurde Yaser Örnek (27 ans) a été arrêté près de Bernau en Haute-Bavière, où il était en visite. Örnek, qui se trouve en exil politique en Suisse depuis quatre ans, a été arrêté avec son ami Durmaz Yahişi, par des policiers en civil sur l’autoroute. Durmaz Yahişi a été libéré et Yaser Örnek incarcéré à Bernau. Mardi prochain (12 juillet), Örnek sera transféré dans une prison de haute sécurité à Munich. La raison de son arrestation semble être une demande d’extradition de l’État turc auprès des autorités allemandes.

Yaser Örnek avait été emprisonné pendant trois mois alors qu’il était étudiant à l’université de Çukurova en raison de son opposition au régime d’Erdogan. Après sa libération, il a été condamné par contumace pour sa prétendue « appartenance à une organisation illégale », à la suite de quoi Örnek a dû prendre la fuite. En 2018, il a demandé l’asile politique et a obtenu un droit de séjour. Avant-hier encore, le procureur général allemand Peter Frank est rentré d’un voyage de trois jours en Turquie au cours duquel « les tâches et le travail de la justice pénale respective » ont été discutés. Le procureur en chef allemand n’a pas non plus manqué une audience privée avec Erdogan. Les médias turcs rapportent qu’une liste de 129 noms, dont la Turquie demande l’extradition à la RFA, aurait été remise à Frank.

 

Le président du Sri Lanka, Gotabaya Rajapaksa, a fui aujourd’hui ce samedi sa résidence officielle de Colombo quelques minutes avant qu’elle ne soit prise d’assaut par des manifestants exigeant sa démission. Des centaines de personnes, parmi des milliers de manifestants, ont escaladé les grilles du palais présidentiel au coeur de la capitale.  Rajapaksa est jugé responsable de la crise économique sans précédent qui frappe le Sri Lanka et cause une inflation galopante et de graves pénuries de carburant, d’électricité et d’aliments. Des dizaines de milliers de personnes avaient auparavant participé à des manifestations pour exiger cette démission (voir notre article), des militaires avaient même tiré sur la foule (voir notre article). Vendredi, les forces de l’ordre avaient imposé un couvre-feu qui avait  été largement ignoré par les manifestants, dont certains ont même forcé ce samedi les autorités ferroviaires à les conduire en train jusqu’à Colombo pour participer au rassemblement.

Les prisonniers républicains ont été informés par la direction de la prison de haute sécurité de Maghaberry qu’il n’y aurait plus de visites le week-end sans que le nombre de visites par semaine soit augmenté. Les familles des prisonniers républicains devront désormais prendre un jour de congé si elles veulent rendre visite à leur proche. Dans le dure ré »alité économique irlandaise, non seulement les familles seront touchées par la perte d’une journée de salaire, mais elles s’exposeront, par ces demandes de congés, à perdre leur emploi. Diverses vexations ont eu lieu comme l’interdiction de porter des maillots de football même sous un manteau ou un pull (avec vérification par les gardiens), alors que les prisonniers sont autorisés à en porter eux-mêmes. Un chien anti-drogue a aussi été utilisé pour interrompre une visite, alors que la position des prisonniers républicains sur la drogue est bien connue. Des familles de prisonniers républicains, y compris des enfants, ont été interdits de toilette par les visiteurs loyalistes sans que les gardiens interviennent. La multiplication de ces actions mesquines trahit une politique générale de pression sur les prisonniers à travers le harcèlement de leur famille.

Dossier(s): Reste de l'Europe

Dans le cadre du premier anniversaire de la mort de Luisa Toledo, mère des frères Vergara Toledo, assassinés pendant la dictature (voir notre article), d’intenses manifestations ont eu lieu à Santiago du Chili, dans la commune de Estación Central, précisément à Villa Francia. Parmi les incidents, un bus de la compagnie Transantiago. a été intercepté par des manifestants qui fait descendre le chauffeur et ses passagers avant d’incendier le véhicule (photo). Il y a également eu des barricades, l’utilisation d’engins pyrotechniques, et des affrontements avec les forces de l’ordre

Dossier(s): Amérique Latine

Une manifestation a eu lieu mercredi après-midi pour demander justice du féminicide de la jeune Agostina Trigo, retrouvée poignardée à mort mercredi dans un hangar abandonné de la ville de San Martín (province de Mendoza). La marche a commencé peu après 16 heures et a traversé plusieurs pâtés de maisons dans les rues centrales de la ville jusqu’au siège du ministère public.  Là, un procureur adjoint a reçu la grand-mère de la jeune Gladys Domínguez. Alors que la marche se dispersait, un groupe de jeunes manifestantes a affronté la police, jetant des pierres. La police a fait usage de gaz.

 

Dossier(s): Amérique Latine

Ivan a été arrêté par la SDAT [sous-direction anti terroriste] samedi 11 juin, vers 3h30, pas loin de chez lui. L’enquête de la SDAT a commencé en février 2022 sur ordre du parquet de Bobigny. Il est inculpé de six incendies de véhicules qui ont eu lieu à Paris et Montreuil entre janvier et juin, souvent revendiqués en solidarité avec des prisonnière.e.s anarchistes (la dernière, la voiture d’une ambassade a été incendiée le soir de son interpellation, dans le 17e). Pendant des mois, la police a mis en place des filature, des écoutes téléphoniques, elle a installé une caméra dans l’entrée de son immeuble, elle a intercepté son courrier et regardé son compte en banque. Une autre personne a été suivie, écoutée, etc. , aussi mais pas mis en cause.

La police a aussi sortis des tiroirs une autre enquête, classée, sur une cinquantaine d’incendies de véhicules, revendiqués par les anarchistes, à Paris et environs, entre juin 2017 et 2021. La SDAT a réunie les deux enquêtes, mais la juge d’instruction a retenu seulement les six dernières actions. Pour les autres, Yvan est « témoin assisté ». En plus de « destruction par moyen dangereux », il y a aussi les accusations de mise en danger de la vie d’autrui, le refus de signalétique (photos, ADN, empreintes), le refus de donner les clefs de chiffrement de ses ordinateurs et les mots de passe des téléphones. En ce moment, il est en détention préventive à la Maison d’Arrêt de Villepinte. voir ici

banderole de solidarité avec Yvan, à Bure

Dans la soirée du lundi au mardi, les étudiants ressortissants de Ziguinchor sont descendus dans la rue et ont barré l’avenue Cheikh Anta Diop pour manifester leur colère, suite au non paiement de leur logement par le maire qu’ils accusent de ne pas respecter sa parole. Ils ont affronté les forces de l’ordre qui ont utilisé des gaz lacrymogènes pour les disperser. Les étudiants ressortissants de Ziguinchor indiquent qu’ils risquent l’exclusion de leur immeuble si la situation n’est pas réglée.

Dossier(s): Afrique

Le gouvernement turc menace d’envahir à nouveau le Rojava: Tel Rifat et Manbij étant les premières cibles visées. Les bombardements de l’armée turque et de ses proxys djihadistes tuent presque quotidiennement dans la région. L’Administration autonome de la Syrie du Nord et de l’Est a déclaré l’état d’urgence lors d’une réunion d’urgence de l’assemblée générale. L’Administration autonome a déclaré que tous les moyens seront mobilisés pour « défendre la population contre toutes les attaques hostiles ».

Erdogan a annoncé qu’il se rendrait à Téhéran le 19 juillet. Cette visite en Iran est vraisemblablement liée à l’opération militaire prévue. À l’heure actuelle, les grandes puissances, les États-Unis et la Russie, n’ont apparemment pas encore donné leur accord à une extension de la zone d’occupation turque en Syrie. Mieux, lundi, les médias russes ont rapporté l’arrivée de 500 militaires appartenant à la division des parachutistes pour renforcer les forces russes, garantes du cesse-le-feu, déployées dans la région de Qamishli (photo).

Dossier(s): Turquie-Kurdistan