Les anarchistes grecs ont lancé une véritable offensive contre les arrestations des présumés membres de l’organisation armée ‘Lutte Révolutionnaire’. Après une série d’attaques sans victimes à l’engin incendiaire à Salonique et à Athènes, des groupes d’anarchistes ont occupé le 14 avril la principale chaine de TV en Crète afin de transmettre une déclaration sur les arrestations. Le lendemain, ils occupaient les locaux du gouvernement Pasok à Héraklion.

La police a poursuivi une grande opération qui a mené à l’arrestation de six personnes (dont trois ont déjà été inculpées, soupçonnées d’être membres de ‘Lutte Révolutionnaire’), et quatre autres qui appartiendraient à un autre groupe: les ‘Cellules de feu’. Les agents ont aussi saisi du matériel explosif et de la documentation sur ‘Lutte Révolutionnaire’, sur ses préparatifs pour un nouvel attentat imminent.

Un député MR a déposé ce matin une proposition de loi au Parlement qui alourdirait les peines prononcées contre les personnes reconnues coupables d’atteintes aux immeubles et aux meubles de la force publique ou des services de secours. Les auteurs de faits tels que des dégradations de commissariats ou de véhicules policiers seraient passibles de peines renforcées pouvant atteindre trente ans de prison. Le député estime que cette modification du Code Pénal serait un « signal fort » du législateur vis à vis des parquets de sa volonté de ne pas accepter ce types d’atteintes contre l’autorité. Il ajoute que sa proposition constitue l’expression d’une tolérance zéro face à de tels faits.

Tôt dans la journée de samedi, les forces de sécurité entamaient une nouvelle opération de ratissage dans la région de Bhalukbasha, dans le Bengale occidental, lorsqu’elles ont été attaquées par les guérilleros. Les échanges de coups de feu ont duré toute la journée par intermittence, jusqu’à ce que les maoïstes tentent de se retirer et soient pris en chasse par les forces. A la fin de ce combat de longue haleine, le corps d’un guérillero a été retrouvé, et selon la police, les pertes pour les maoïstes pourraient s’avérer encore plus lourdes. De nombreuses personnes ont été retenues par les forces de sécurité pour être interrogées. Plusieurs armes à feu, un énorme stock de munition, des IED (engins explosifs improvisés), des détonateurs, des explosifs ainsi que des publications maoïstes ont été saisis.

En contradiction avec les accords de paix, l’armée népalaise a commencé un recrutement de 500 postes techniques, après l’accord donné par la ministre de la Défense. L’armée prévoit également de recruter de l’infanterie. L’armée avait été bloquée dans son recrutement l’an dernier par une décision de justice. Le PCNU-maoïste a dénoncé ces recrutements comme étant une nouvelle rupture des accords de paix. Parmi les précédentes violations des accords de paix: les fournitures secrètes d’armes en provenance d’Inde, le refus d’intégrer les anciens guérilleros maoïste dans l’armée nationale, la participation de militaires à des escadrons de la mort qui assassinent des responsables maoïstes locaux.

Plus la date limite d’écriture de la constitution approche (le 28 mai), plus la polarisation entre réactionnaires et révolutionnaires se développe, plus la tension monte. Les maoïstes exigent une constitution populaire, laïque et républicaine, les partis réactionnaires veulent la remise en vigueur de la constitution monarchiste de 1990 qui proclame l’Hindouisme comme religion d’Etat. Les maoïstes, qui ont refait leur unité, ont également commencé à se préparer à l’affrontement: les organisations de jeunesses maoïstes ont récemment fondés des formations paramilitaires dans cette perspective.

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A partir du 1er juillet 2010, la Belgique assurera la Présidence du Conseil de l’Union Européenne. Cela signifie, entre autre, qu’un certain nombre de conférences importantes auront lieu en partie Bruxelles mais également à Liège, Louvain-la-Neuve, La Hulpe, Bruges, Gand et Anvers.

La police s’y prépare en participant à une formation spécifique baptisée ‘Gold en Silver Commander’ destinée aux officiers de police d’un grade élevé (commandant de zone de police, etc.). Toutes les villes ne disposent pas d’une grande expérience en matière d’organisation de réunions de grande envergure telles que celles la Présidence Européenne. L’Ecole Nationale des Officiers a prévu un schéma de formation: 64 candidats participeront à cette formation spécifique qui doit familiariser les participants ‘à l’application concrète du maintien de l’ordre public’ dans le cadre de la Présidence Européenne.

Cinq mille personnes ont défilé samedi dans les rues de Saint-Jean-de-Luz pour exiger la vérité sur la disparition, il y a un an, du militant d’ETA Jon Anza dont le cadavre a été retrouvé et identifié à Toulouse en mars dernier. Les représentants du Collectif Jon Anza, accompagnés des responsables des principaux partis de la gauche nationaliste basque ont défilé en tête d’un imposant cortège. Jon Anza avait disparu le 18 avril 2009 alors qu’il se rendait en train de Bayonne à Toulouse pour apporter de l’argent à ETA. La thèse de l’enlèvement de Jon Anza en France, par des policiers espagnols, suivi d’un interrogatoire qui aurait mal tourné est plus que jamais d’actualité.

‘Le peuple ne pardonnera pas’, figurait parmi les principaux slogans repris dans le cortège où se mêlaient des Basques venus des deux côtés de la frontière, tandis que des banderoles désignaient Michèle Alliot-Marie, la ministre de la Justice, et le ministre de l’Intérieur espagnol Alfredo Rubalcaba comme ‘responsables, coupables’ du sort de Jon Anza. Le choix de la ville de Saint-Jean-de-Luz a été décidé parce que Michèle Alliot-Marie, élue de la ville, était ministre de l’Intérieur quand Jon Anza a disparu.

Un militant basque s’est gravement blessé vendredi en chutant de l’Arc de Triomphe, à Paris, alors qu’il tentait de descendre en rappel de l’édifice. Il faisait partie d’un groupe qui a déployé une banderole sur le monument sur laquelle on pouvait lire ‘PSOE-UMP, qu’avez-vous fait de Jon Anza?’, le militant d’ETA disparu en avril 2009 et dont le corps a été retrouvé en mars à Toulouse.

Les neuf militants ont été mis en garde à vue notamment pour violation de sépulture et violence volontaire, après avoir malmené une employée du site qui tentait de les empêcher de mener leur action. Le militant basque espagnol qui est tombé de l’Arc de Triomphe, âgé de 29 ans, souffre de multiples fractures mais son pronostic vital n’est pas engagé. Trois personnes se sont arrimées à la façade de l’édifice pour descendre en rappel à l’aide de cordes. L’un des militants a été coincé dans un échafaudage, un autre a été arrêté et le troisième a chuté, ajoute-t-on. Le comité de défense des prisonniers basques Askatasuna a accusé la police d’être responsable de la chute du militant.

Banderolle pour Jon Anza sur l'Arc de Triomphe

Banderolle pour Jon Anza sur l’Arc de Triomphe

Le nouveau bâtiment (caserne Pasquier) du GIGN a été inauguré le 8 mars à Satory. Il a coûté 23 millions d’euros pour une surface de près de 13.000 m², et sa mise en service marque l’achèvement de la réforme du GIGN, entreprise en 2007. Il s’agissait de regrouper des moyens (GIGN, EPIGN, GSPR) au sein d’une même unité pour faire face aux nouvelles menaces que sont, par exemple, les prises d’otages multiples ou massives, comme celles de Bombay ou de Russie. Le GIGN, commandé par le général Denis Favier dispose désormais d’une capacité d’engager jusqu’à 220 hommes sur une opération. Les différentes forces (Intervention, Securité/protection, Observation/recherche, Appui opérationnel, Formation) qui compose le nouveau GIGN sont donc maintenant regroupées dans un même bâtiment, après l’avoir été sur le plan de l’organisation.

Bâtiment du GIGN

Bâtiment du GIGN

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Le 1er avril, une décision de semi-liberté a été rendue après 23 années d’emprisonnement pour l’ancien militant d’Action Directe Georges Cipriani. Il est sorti le 14 avril 2010. C’est en grande partie sur l’avis de la commission pluridisciplinaire mise en place dans le cadre de la loi Dati pour les prisonniers condamnés à de longues peines et demandant une libération conditionnelle, que s’est appuyé le parquet lors des deux dernières demandes de libération conditionnelle de Georges Cipriani, ce qui avait entraîné l’échec de la précédente et l’appel – finalement rejeté – de sa dernière demande.

Un extrait du délibéré représente un désaveu de l’avis émis par cette commission: ‘ … Que force est de constater que la commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté qui, aux termes des textes en vigueur, ne peut qu’émettre un avis sur la dangerosité criminologique du condamné dont le cas lui est soumis, a outrepassé sa mission en émettant un avis défavorable à la libération conditionnelle, qu’au surplus, elle s’est fondée à cet effet, plus sur des considérations d’ordre moral, reprochant au condamné son absence de remords ou de compassion pour les victimes, que sur une appréciation objective de son éventuelle dangerosité (…)’.

Sur le plan juridique, ce délibéré représente une condamnation officielle, actée dans un jugement, de la commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté, mettant en lumière le non respect de sa mission. Il peut donc être repris et faire office de jurisprudence pour tout prisonnier qui se trouve confronté au CNO à cette commission.

Le 6 novembre dernier, la militante turque du DHKP-C Güler Zere était libérée après 14 années de détention pour raison de santé. Atteinte d’un cancer en phase terminale, c’est suite à quatre mois de combats face aux autorités turques ainsi que grâce à une grosse mobilisation internationale qu’elle est sortie de prison. Dans les premières semaines, son état de santé s’était progressivement amélioré, mais aujourd’hui, nous apprenons qu’elle a été transportée à l’hôpital d’Istanbul dans un état critique. Il semblerait que son cancer de la gorge se soit aggravé au point qu’elle ne puisse plus manger, et selon son avocat, elle vivrait ses derniers instants. ‘Elle est restée trop longtemps en prison. Ils ne l’ont laissée sortir qu’après que son cancer se soit répandu dans tout son corps. La seule chose qui peut être faite maintenant, c’est de tenter de soulager sa douleur’.