Samedi 31 juillet, une manifestation de 10 000 personnes se déroulait à Nantes contre le pass sanitaire. Au cours de cette manifestation, des militants du collectif catholique intégriste « Civitas », visiblement bien organisés, ont attaqué un groupe de manifestant·es identifié·es comme antifascistes au moyen de matraques télescopiques, de poings américains et d’armes improvisées. Les manifestant·es et les antifascistes sont parvenu·es à se re-saisir rapidement et à repousser l’attaque. Les fascistes ont pu entrer sur le lieu de la manifestation avec leurs armes, malgré les contrôles de police et la surveillance. Leur attaque s’est déroulée à la faveur d’un gazage et d’une charge policière. Une fois les fascistes repoussés, les manifestant·es se ont dû subir une nouvelle charge de la BAC qui était restée passive durant toute l’attaque.

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Attaques néo-nazie et policière lors d'une manifestation contre le pass sanitaire à Nantes

Attaques néo-nazie et policière lors d’une manifestation contre le pass sanitaire à Nantes

Un sous-officier de l’armée gouvernementale a été tué et deux autres militaires ont été blessés dans une embuscade tendue par la guérilla maoïste à Barangay Dolores, dans le nord de Samar. Les trois militaires, qui faisaient partie de la 83e Compagnie de renseignement militaire, se rendaient à moto au Barangay de San Francisco pour enquêter sur l’incendie d’équipement lourd par des guérilleros jeudi matin. Une colonne d’une vingtaine de maoïstes avaient en effet incendié neuf engins (un bulldozer, un rouleau compresseur, des pelleteuses, un camion à benne basculante, un moteur d’entraînement, une grue et un groupe électrogène de soudage) qui étaient utilisés pour construire un pont. Les militaires ont essuyé le feu d’armes automatiques de la part d’un groupe de dix maoïstes qui s’est aussitôt après retiré. Les troupes du 20e bataillon d’infanterie, basé à Las Navas, ont immédiatement lancé une opération de poursuite.

Un des engins incendiés par les maoïstes

Les manifestations menées hier vendredi à Santiago du Chili pour exiger que le gouvernement du président Piñera gracie les prisonniers politiques ont débouché à une série d’émeutes et de blocus des rues principales de la ville. Les affrontements se sont concentrées dans le centre de la ville, où le trafic a été détourné de la station de métro Los Héroes vers l’avenue San Francisco. Des manifestants cagoulés ont érigé des barricades et y ont mis le feu. Ces incidents se sont produits après que les manifestants qui protestaient à côté de la place Baqueado pour demander l’amnistie se soient dirigés vers le centre de Santiago du Chili.

 

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Dans la ville de Sri Ganganagar, au Rajasthan, les agriculteurs qui protestaient se sont à nouveau affrontés à la police qui est intervenue après que manifestants s’en soient pris à un politicien local du BJP (le parti de l’extrême-droite nationaliste indoue). Les policiers ont tiré le politicien de la foule en colère (photo). Depuis le début, Sri Ganganagar est resté l’épicentre des protestations des agriculteurs au Rajasthan contre les lois de dérégulation du marché agricole (voir notre article).

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Au troisième mois de grève générale, de nouvelles manifestations de masse contre l’austérité ont débouché sur des affrontements en Colombie. A Bogotá, le 28 juillet, suite à 17 marches et mobilisations, quatre affrontements distincts ont eu lieu. Dans le secteur d’Usme, au sud de la capitale, des manifestants cagoulés ont caillassé plusieurs policiers. Six policiers ont été blessés et ont été évalués. Il y a eu des émeutes et des affrontements à proximité du Portal de Americas et du Portal de Suba. Au carrefour de la Carrera 10 avec la Calle 27 Sur, il y a eu un barrage, et l’intervention policière a conduit à des émeutes.

Dans la ville de Bucaramanga, après les manifestations, tard dans la nuit, il y a eu des émeutes dans la zone autour de l’Université industrielle de Santander. Deux policiers ont été blessés et le système de vidéosurveillance a été saboté. Plus au nord, à Barranquilla, trois manifestations se sont terminées dans le centre-ville par une attaque contre la mairie de district. Il y a eu aussi trois émeutes à Medellín, dont l’une était importante et a duré plusieurs heures dans le quartier de Moravia, au nord-est de la ville. Cinq policiers ont été blessés.

La Turquie construit actuellement un nouveau mur le long de sa frontière iranienne. Lorsque le mur sera achevé, la communication entre les villageois kurdes frontaliers sera complètement coupée. L’année passée sept personnes ont été tuées dans la région frontalière et 124 personnes au cours des 20 dernières années, principalement des bergers kurdes, accusés par la suite de contrebande par les forces de sécurité iraniennes ou turques. Sur les 295 km de frontière avec l’Iran, la Turquie a déjà installé 77 postes militaires, déployé des centaines de soldats patrouillent quotidiennes et creusé des fossés d’une largeur et d’une profondeur de 5 mètres le long de la frontière. A cela s’ajoute des centaines de drones armés qui surveillent la zone frontalière depuis les airs jour et nuit.

 

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La police de Las Vegas (LVMPD), a annoncé avoir résolu le meurtre datant de 1989 grâce à une quantité infime d’ADN couplée à des données généalogiques publiques. L’affaire avait été classée car les échantillons d’ADN trouvés sur la scène de crime n’étaient pas assez volumineux pour les analyser. Dernièrement, ces échantillons ont été confiés à Othram Labs, un laboratoire d’analyses privé spécialisé dans l’analyse de preuves médico-légales dégradées. Les enquêteurs ont envoyé seulement 0,12 nanogramme d’échantillons d’ADN, soit environ 15 cellules, au laboratoire pour trouver une correspondance. Pour comparaison, un kit de test ADN à domicile nécessite en moyenne au moins 750 nanogrammes.

Les enquêteurs ont utilisé la plateforme de séquençage Forensic-Grade Genome Sequencing, développée par Othram Labs, qui combine l’intelligence artificielle et l’exploitation de bases de données pour établir des profils génétiques même lorsque les échantillons sont minimes. Ainsi en combinant cette technologique aux bases de données généalogiques publiques, ils ont réussi à identifier le cousin du suspect puis l’auteur présumé, qui avait laissé son ADN sur une autre scène de meurtre et qui s’était suicidé en 1995.

Mohamad al-Alami, âgé de 12 ans, a été tué dans la ville de Beit Omar au nord-ouest d’Hébron. Il a été grièvement blessé à la poitrine alors qu’il se trouvait dans une voiture avec son père. Un autre Palestinien de 41 ans a été tué tard mardi soir par un tir israélien à l’entrée d’une localité de Cisjordanie occupée, théâtre d’affrontements entre manifestants et forces israéliennes ces dernières semaines. Samedi, un adolescent palestinien de 17 ans blessé la veille dans des heurts avec des soldats israéliens est décédé des suites de ses blessures à l’hôpital. Ces heurts ont opposé des Palestiniens manifestant contre la colonisation israélienne et des soldats israéliens en Cisjordanie occupée.

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Alors que les manifestations se poursuivent dans le Khouzistan et touchent d’autres régions de l’Iran, les forces répressives continuent à faire usage de de balles réelles contre des manifestants non armés. Douze manifestants ont été tués. Dans la soirée du 26 juillet, au douzième jour du soulèvement, des manifestations de grande ampleur ont eu lieu à Karadj, près de Téhéran, avec le slogan « A bas le dictateur », en soutien au soulèvement du Khouzistan. À Kermanchah, les habitants ont rejoint le soulèvement du Khouzistan contre le manque d’eau et d’électricité en brûlant des pneus et en fermant la route dans le quartier de Dareh Deraz, le même jour. Les habitants de la ville de Mahdieh ont également bloqué l’autoroute vers Kermanchah en brûlant des pneus. Les forces répressives ont tenté de les disperser en ouvrant le feu sur les manifestants.

Manifestation au Khouzistan

Budheshwar Oraon, un cadre du Parti communiste d’Inde (maoïste) a été tué lors d’une opération menée par les paramilitaires anti-guérilla des forces spéciales « Jharkhand Jaguar » et « Cobra » de la CRPF. Les autorités indiennes avaient promis une récompense de 150.000 roupies pour sa capture. Divers parquets de l’état du Jharkhand avaient ouvert pas moins de 109 dossiers contre lui, donc plusieurs attaques ayant coûtés la vie à des policiers et paramilitaires. Budheshwar Oraon a été tué après une traque menée par les paramilitaires aidés par des chiens pisteurs, un chien a été tué et un paramilitaire blessé dans l’opération. Les maoïstes qui accompagnaient Budheshwar Oraon ont pu s’échapper.

L’avis de recherche contre Budheshwar Oraon

 

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