La marche aux flambeaux de vendredi 21, dans le centre-ville de Nantes, contre le fascisme, le capitalisme, l’autoritarisme, a mobilisé plusieurs centaines d’antifas, qui ont entamé leur marche à 19 heures avec feux d’artifices, torches et fumigènes. Quelques vitrines (Zara, Monoprix, publicités) ont été brisées, d’autres taguées. La statue du colonel Georges de Villebois-Mareuil, né à Nantes et membre fondateur en 1899 du mouvement royaliste d’extrême droite Action française, a elle aussi pris cher… La manifestation s’est achevée dans une affrontement avec les forces de l’ordre qui ont fait usage de lacrymogènes. Deux personnes ont été interpellées, dont l’une a été placée en garde à vue. La personne placée en garde à vue devait être jugé en comparution immédiate, du chef de « violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique ». C’est suite à cette manifestation que la censure de Nantes Révoltée a été demandée (voir notre article)

 

Somaya Falah est une doctorante et chercheuse originaire d’Arab al-Hib, et une militante de Hirak Haifa, un mouvement dirigé par des jeunes Palestiniens qui défend les droits et l’identité des Palestiniens. Un jour avant une manifestation de solidarité avec le gréviste de la faim palestinien Hisham Abu Hawash, la police israélienne a envahi son domicile, saisissant son téléphone portable et son ordinateur et l’emmenant pour interrogatoire. Le jeudi 20 janvier, un tribunal israélien l’a assignée à résidence et lui a interdit d’entrer dans la ville de Haïfa pendant un mois et demi et d’utiliser des appareils électroniques ou des médias numériques jusqu’en mars. Mardi 25 janvier, le tribunal de première instance de Haïfa a prolongé son assignation à résidence de sept jours supplémentaires. Elle a été interrogée une nouvelle fois pendant 10 heures le lundi 24 janvier. Son avocat a fait remarquer qu’il n’y a pas de preuves ou de charges réelles contre elle. Somaya serait spécifiquement ciblée parce qu’elle a assisté à la conférence Masar Badil à Madrid en octobre-novembre 2021. Masar Badil (« Voie alternative ») est l’expression de la gauche palestinienne faisant la connexion entre les Palestiniens de Palestine de 1948, ceux des territoires occupés en ’67, et ceux de la diaspora )

Pour en savoir plus

Somaya Falah

 

 

Sinan E., Abdullah G., Serhat E., Hakan H. et Hugo G. avaient été emprisonnés aux Pays-Bas le 3 décembre dernier. Ils avaient participé à la protestation devant le bâtiment de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OPCW) à La Haye, pour dénoncer l’usage des armes chimiques par la Turquie contre la résistance kurde (voir notre article). 40 manifestants avaient été inculpés pour « rupture de la paix locale, destruction et violence contre les biens d’une organisation internationalement protégée », mais ces quatre étaient restés en détention pour « violences ouvertes en association contre des personnes, de violences contre les biens d’une organisation internationalement protégée et de vandalisme ». Plusieurs actions solidaires avec les 4 avaient eu lieu, essentiellement aux Pays-Bas à l’appel de Radical Solidarity, mais aussi à Bruxelles avec un rassemblement surprise devant l’ambassade des Pays-Bas. Les quatre viennent d’être remis en liberté provisoire jusqu’à l’audience qui doit se tenir le 17 février à La Haye.

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Depuis 10 ans Nantes Révoltée propose une information au service des mobilisations. Lue par plusieurs millions de personnes chaque mois, auto-produite, sans publicité ni subventions, Nantes Révoltée est un contre-pouvoir important qui a déjà subi plusieurs attaques. En 2015, la procureure de Nantes portait plainte contre elle après la diffusion d’une affiche contre les violences policières. En 2021, le syndicat d’extrême droite Alliance réclamait sa censure suite à des affiches parodiques. Quelques semaines plus tard, l’équipe de Zemmour portait plainte, après avoir relayé un appel à manifester.

Vendredi 21 janvier, une manifestation contre l’extrême droite avait lieu à Nantes. Des centaines de personnes avaient marché dans le centre avec des fumigènes. En fin de manifestations, deux vitrines avaient été abîmées. Nantes Révoltée, en tant que média, avait couvert cette manifestation. Suite à cela, la droite et l’extrême droite réclamer sa dissolution à Gérald Darmanin. La responsable LREM de Nantes et la présidente de la région Pays-de-la-Loire écrivent : «on ne peut plus laisser prospérer cette idéologie anarchiste et haineuse plus longtemps». Nantes Révoltée est aussi accusée de nuire «à l’image et à l’attractivité de la capitale régionale». Le base légale de cette attaque serait l’article L212-1 du Code de la sécurité intérieure visant: «toutes les associations et groupement de faits qui provoquent à des manifestations armées ou à des agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens».

Edit: ça n’a pas trainé: au lendemain de la demande de dissolution de Nantes Révoltée, exprimée par la présidente de région, Gérald Darmanin a annoncé mardi avoir lancé la procédure.

www.nantes-revoltee.com

 

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Euclides España, connu sous le pseudonyme de Jhonier, un des principaux commandants des FARC dissidentes qui avait refusé les termes du l’accord de 2016, a été tué dans une opération menée par l’armée avec l’appui de la police dans la municipalité de Tacueyo, dans le département du Cauca. Le gouvernement colombien avait promis une récompense de 755.000 dollars (environ 667.000 euros) à qui permettrait de localiser Jhonier, qui était également recherché par les Etats-Unis. Environ 5.000 combattants ont rejeté l’accord de paix signé en novembre 2016, qui a conduit au désarmement d’environ 13.000 guérilleros.

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Une task-force judiciaire a été mise en place après la manifestation des antipass et/ou antivax et/ou corona-sceptiques d’hier dimanche. Avant le départ, la police avait déjà « procédé à l’arrestation administrative de six personnes en possession d’objets interdits ou considérés comme dangereux. Finalement, 228 personnes ont été arrêtées administrativement (majoritairement des Belges mais aussi des Français, des Néerlandais, des Allemands et des Polonais) pour trouble à l’ordre public. De plus, 11 personnes, dont trois mineurs, ont été arrêtés judiciairement (6 Belges, 3 Français, 1 Néerlandais et 1 Afghan) pour pour détention d’arme, rébellion face aux forces de l’ordre et dégradations. Le cortège, énorme (100.000 personnes?) était caractérisé par une présence massives de toutes les extrêmes-droite (des catholiques intégristes aux néo-nazis purs jus). C’est à rue de la Loi que les heurts sont survenus. Trois policiers et 12 manifestants ont été emmenés à l’hôpital. Aucun ne s’est trouvé en danger de mort. Une task force judiciaire mise sur pied pour mener l’enquête sur les affrontements et les dégradations. La police a déjà lancé un appel sur ses réseaux sociaux afin de récolter.

Le 26 janvier 2022 à 9h00 l’affaire de la mort de Sabrina et Ouassim passe devant la Cour d’appel. La famille appelle à un rassemblement le jour même et à la même heure, place Poelaerts devant le palais de justice. Pour rappel, une course poursuite avec la police pour excès de vitesse avait donné lieu à la mort de Sabrina et Ouasim, les familles dénoncent depuis lors le caractère illégale de la poursuite. Le lien vers l’événement facebook

Quelque 79 Palestiniens ont été blessés, vendredi, lors d’affrontements avec l’armée israélienne, dans le nord et dans le sud de la Cisjordanie. Dix personnes ont été touchées par des balles en caoutchouc, tandis que d’autres ont été victimes d’asphyxie, suite à l’inhalation de gaz lacrymogène. Le Croissant-Rouge palestinien a pris en charge 78 blessés, lors d’affrontements ayant eu lieu dans les villages près de la ville de Naplouse (nord). Neuf Palestiniens ont été touchés par des balles en caoutchouc à mont Sabih, dans la ville de Beita, au sud de Naplouse. 52 personnes ont été asphyxiées suite à l’inhalation de gaz lacrymogène dans la même région, tandis que 17 autres cas ont été signalés à Beit Dajan. Les forces d’occupation ont entravé le travail des équipes médicales du Croissant-Rouge palestinien, les routes menant vers les lieux des affrontements, étant coupées.

 

Le 22 janvier, plusieurs dizaines de jihadistes du Daesh ont lancé un raid contre la prison al-Sina’a-Geweran, à Hesekê (al-Hasaka) où sont détenus 5000 prisonniers de l’Etat islamique. De manière coordonnée, les prisonniers de Daesh se sont mutinés. Une partie de la prison a été prise mais les SDF (Forces Démocratiques Syriennes) ont réagi rapidement, encerclant les assaillants et les évadés dans le quartier résidentiel voisin de Zihûr (Al-Zohour). Cette poche est progressivement réduite. Jusqu’à présent, 22 jihadistes ont été tués et un capturés.

Les Turcs ont soutenu l’attaque de Daesh par une frappe de drone sur un véhicule du Conseil militaire de Til Temir qui se rendait à Hesekê pour soutenir l’opération lancée les SDF. L’attaque a eu lieu à proximité du village de Tiwena, sur la route Til Temir-Heseke. Enfin, au moment du raid de Daesh contre la prison à Hesekê, des miliciens islamistes payés et armés par la Turquie, ont lancé une attaque contre les villages de Mişêrfe, Cehbel et Mielek à Ain Issa ainsi que contre le camp d’Ain Issa et l’autoroute M4. Les combattants des FDS ont repoussé l’attaque, tuant cinq jihadistes. Ceux-ci étaient appuyés par des tirs de l’artillerie turque, tirs qui ont tué deux civils du village de Cehbel. Ces offensives concertées ont été menée alors que le clan Barzani, allié des Turcs, qui contrôle la région autonome du Kurdistan irakien, a instauré un blocus contre le Rojava en fermant les postes frontières.

EDIT: Le bilan ce samedi 23 des combats d’Hesekê (qui ne sont pas terminés) est de 22 combattants du Rojava (membres des SDF, des forces de sécurité « Asayish »  et volontaires civils) tués,, 23 personnes ont été blessées (combattants et civils). 110 membres de Daesh ont été capturés, 45 tués. Un journaliste a également été tué et un autre blessé.

 

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Les soldats israéliens ont blessé, dans la nuit de lundi à mardi, au moins vingt Palestiniens lors de manifestations qui ont eu lieu après l’invasion par l’armée du village de Burqa, au nord-ouest de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Dix-sept Palestiniens qui ont souffert des effets de l’inhalation de gaz de l’année, en plus d’un Palestinien qui a été touché par une balle en acier recouvert de caoutchouc et de deux autres qui ont été brûlés par des grenades israéliennes. Les protestations avaient éclaté après que les soldats ont installé un barrage routier à l’entrée du village, avant d’arrêter et de fouiller des dizaines de voitures. L’armée israélienne a poursuivi la fermeture de la route principale Jénine-Naplouse pour le 34e jour consécutif, affectant directement la vie et la liberté de mouvement de plus de 35 000 Palestiniens vivant dans les villages environnants.