Les tensions s’intensifient dans le nord-ouest de la Bosnie après que les autorités locales aient lancé une répression généralisée contre des milliers de migrants bloqués dans la région. La police a mis en place des barrages routiers pour empêcher l’arrivée d’un plus grand nombre de nouveaux arrivants à destination de l’Europe. Les autorités de la région de Krajina en Bosnie, qui borde la Croatie, membre de l’Union européenne, ont envoyé des forces spéciales de la police mercredi 26 août au soir dans un camp de migrants géré par l’ONU près de la ville de Bihac, pour réprimé une manifestation déclenchée le passage à tabac d’un migrant par la police. Les agents ont tiré plusieurs coups de semonce en l’air. Plusieurs manifestants ont été blessés. Un milliers de migrants vivent dans ce camp.

Le camp de Bihac

 

Un soldat a été blessé dans un affrontement à Barangay Carabalan (Negros Occidental), hier jeudi 27 août. La fusillade est survenue lorsqu’une patrouille de huit militaires du 94e bataillon d’infanterie ont rencontré cinq guérilleros maoïstes. Le militaire blessé a été immédiatement transporté à l’hôpital. Suite à l’affrontement, quatre membres présumés de la milice populaire de la NPA ont été arrêtés. Les autorités ont récupéré un fusil de calibre .22, trois armes de poing et un fusil de chasse artisanal.

Les quatre arrêtés et le matériel récupéré par les militaires

Un calme précaire régnait jeudi à Kenosha où des policiers fédéraux et des soldats de la Garde nationale ont été dépêchés après des violences qui ont fait deux morts et un blessé grave suite à des tirs d’un jeune suprémaciste blanc. Pour rendre hommage à ces victimes, des centaines de personnes ont encore défié mercredi soir malgré le couvre-feu imposé par les autorités. La nuit a été plus agitée à Oakland, en Californie, où un tribunal a été pris pour cible, ou à Minneapolis, dans le Minnesota, où une vingtaine de commerces ont été pillés et vandalisés alors que circulait une rumeur de nouvelle bavure policière. 192 personnes ont été arrêtées.

A Minneapolis toujours, quatre hommes ont été inculpés par un grand jury pour leurs rôles présumés dans l’incendie du poste de police du troisième quartier de la police le 28 mai. Des actes d’accusation ont été émis contre Dylan Shakespeare Robinson, 22 ans; Davon De-Andre Turner, 24 ans; Bryce Michael Williams, 26 ans; et Branden Michael Wolfe, 23 ans. Les quatre hommes sont originaires du Minnesota, et chacun est accusé d’un chef de complot en vue de commettre un incendie criminel.

Quand à Jacob Blake, ce père de famille de 29 ans qui a été touché, dimanche à Kenosha, de plusieurs balles dans le dos tirées à bout portant par un policier blanc, il restera paralysé. L’auteur des tirs, l’agent Rusten Sheskey, a été mis à pied, mais n’a pas été arrêté ni inculpé. La justice fédérale a toutefois annoncé mercredi l’ouverture d’une enquête en parallèle de celle menée par la justice locale. Le crime a suscité une onde de choc et une mobilisation sans précédent des sportifs américains, enclenchée par l’équipe de basket-ball des Milwaukee Bucks. Ses joueurs ont boycotté un match et contraint la NBA à reporter plusieurs autres rencontres. Assez pour que le président Donald Trump accuse la NBA d’être une « organisation politique » et de moquer leurs « très mauvaises » audiences.

La Garde nationale a été déployée à Minneapolis

La Garde nationale a été déployée à Minneapolis

Hier, mardi 25 août, plusieurs vitres de l’ambassade de Biélorussie à Parie ont été brisées, et des bouteilles de peintures ont été lancées contre la façade. Le communiqué indique qu’il s’agit d’un action solidaire des manifestants en lutte en Biélorussie et qui sont confronté à la répression. Le communiqué appelle aussi à la libération des anarchistes Alexander Frantskevich, Akihiro Khanada et Nikita Yemelyano emprisonnés par le régime de Loukachenko (voir notre article).
Lire le communiqué

L'ambassade de Biélorussie à Paris

L’ambassade de Biélorussie à Paris

Une dizaine d’avocates belges ont entamé, lundi en début d’après-midi, une grève de la faim de 24 heures en soutien à leurs nombreux confrères turcs qui font l’objet de poursuites judiciaires dans leur pays. Cette action est plus particulièrement organisée par solidarité avec les avocats turcs Ebru Timtik et Aytac Ünsal, condamnés à 13 et 10 ans de prison, et qui font une grève de la faim depuis février dernier. Les avocates belges ont mené une brève action, vers 12h30, devant l’ambassade turque à Bruxelles avant de débuter leur grève de la faim.

Ebru Timtik et Aytac Ünsal faisaient partie d’un groupe de 18 avocats du Bureau juridique populaire (HHB), accusés d’entretenir des liens avec le DHKP-C. L’acte d’inculpation affirmait ainsi que le HHB a été établi sur la base d’instructions de la direction du DHKP-C. Le 15 octobre 2019, la deuxième chambre pénale de la Cour régionale de justice d’Istanbul a rendu son verdict. Les 18 avocats ont été condamnés à des peines allant de trois à dix-huit ans de prison pour terrorisme. Six avocats spécialisés en droits humains étaient déjà détenus pendant le procès. Ebru Timtik et Aytac Ünsal sont en grève de la faim depuis respectivement janvier et février 2020 pour réclamer leur libération.

Un appel à manifester pour la libération des deux avocats ainsi que de Didem Akman et Özgür Karakaya (deux révolutionnaires également en grève de la faim) a été lancé. La manifestation se tiendra le mardi 1er septembre à 17h.
Plus d’infos ici.

Des avocates en grèves de la faim pour soutenir leurs confrères en Turquie

Des avocates en grèves de la faim pour soutenir leurs confrères en Turquie

Cette nuit, des dizaines de suprémacistes pro armes et pro police sont sortis dans la ville de Kenosha pour s’opposer aux manifestants Black Lives Matters et aider la police. Un de ces suprémacistes a tiré sur plusieurs manifestants, tuant au moins deux personnes et en blessant plusieurs grièvement. Le terroriste s’appelle Kyle Rittenhouse.  Sur les réseaux, il affichait son soutien au mouvement Blue Live Matters, un groupe de soutien à la police né en 2014. Plusieurs vidéos de lui circulent sur les réseaux dans lesquelles on le voit lourdement armé en train de discuter avec la police. Après avoir tiré, il s’est même permis permet même d’approcher à nouveau de policiers et de discuter avec eux.

La révolte continue dans la ville de Kenosha où des manifestant·es ont incendié et détruit un bâtiment de l’administration pénitentiaire du Wisconsin. C’est dans cette ville située à une quarantaine de kilomètres au sud de Milwaukee que la police a tiré dimanche 24 août à plusieurs reprises à bout pourtant sur Jacob Blake  (voir notre article). Plus d’infos ici.

Kyle Rittenhouse

La Cour d’Appel de Londres devait se prononcer sur la plainte du militant pour les droits civiques Ed Bridges, qui reproche à la police galloise d’utiliser depuis 2017 une technologie de reconnaissance faciale selon lui discriminatoire et contraire aux lois sur la protection de la vie privée. Il s’était vu scanner le visage à Cardiff à deux reprises (lorsqu’il faisait ses courses de Noël en 2017 puis lors d’une manifestation en 2018) par la technologie de reconnaissance faciale automatique AFR Locate (voir notre article).

Après avoir été débouté plusieurs fois, le plaignant a obtenu gain de cause le 11 août, les juges estimant que l’utilisation de la reconnaissance faciale n’était pas suffisamment encadrée, sans remettre en cause en soi le recours à la technologie. «Trop (de choses) sont laissées à l’appréciation de chaque officier de police», ont considéré les juges, soulignant qu’il n’existait pas d’indications claires sur les endroits où cette technologie pouvait être utilisée et sur qui pouvait être mis sur la «liste de surveillance». Ils ont reproché à la police galloise de ne pas avoir fait tout son possible pour vérifier que le logiciel ne présentait pas de biais racistes ou sexistes, et de ne pas avoir correctement évalué l’impact de cette technologie sur la protection des données. La police galloise a elle fait savoir qu’elle ne ferait pas appel.

En médaillon: Ed Bridges

Quatre membres de la guérilla du PCP-SL, un policier et un militaire sont morts lundi 24 août dans un affrontement qui a eu lieu dans la région de la vallée des rivières Apurímac, Ene et Mantaro, près de la ville d’Ayacucho. L’affrontement a eu lieu dans une zone de jungle du district d’Anchihuay. Les guérilleros maoïstes décédés ont été identifiés comme étant les camarades Cirilo, qui dirigeait la colonne, Roger, Wilmer et Alejandro. Un policier et un militaire, membres d’une patrouille des forces combinées, ont également été tués dans la fusillade. Après la confrontation, trois fusils Galil, un pistolet et des fournitures militaires (jumelles, lunette de vision nocturne, etc.) ont été récupérés par les forces de sécurités.

Combattants de la guérilla maoïste au Pérou

 

Ce matin du mardi 25 août une banderole de solidarité avec Nikos Mazotis et Pola Roupa a été hissée en surplomb du skatepark de Bruxelles. Ces prisonniers anarchistes de l’organisation « Lutte Révolutionnaire » ont été transférés en mars dernier dans les prisons de Domokos et de Thiva. Ils ont été transférés parce qu’ils menaient une lutte pour la protection des prisonniers contre le Covid-19. En avril dernier, Pola a participé à une révolte dans les prisons de Thiva lorsque des détenues pour protester contre la mort d’une prisonnière dont on avait refusé le transfert à l’hôpital, un fait courant dans les prisons grecques.

En septembre, Pola Roupa comparaîtra devant la cour d’appel pour le détournement de l’hélicoptère dans le cadre du plan d’évasion de prisonniers révolutionnaires, ainsi que pour l’expropriation de deux expropriations de banque pour financer la clandestinité. Toujours en novembre, commencera le procès d’appel pour l’attaque contre la Banque de Grèce et le siège du FMI à Athènes. Ces procès seront les derniers contre les membres de “Lutte Révolutionnaire”.

Action solidaire à Bruxelles

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A Kenosha, une ville de 170.000 habitants au bord du lac Michigan, un couvre-feu a été décrété pour la nuit de lundi à mardi, à partir de 20 heures, après une nuit d’affrontements entre manifestants et forces de police. Le gouverneur a annoncé que 125 militaires de la Garde nationale seraient déployés dans la ville afin d’y faire respecter l’ordre. De nouveaux affrontements ont pourtant eu lieu lundi soir. C’est dans cette ville située à une quarantaine de kilomètres au sud de Milwaukee que la police a tiré dimanche 24 août à plusieurs reprises à bout pourtant sur Jacob Blake. Comme pour George Floyd, la tentative d’interpellation de ce père de famille qui n’était pas armé a été filmée par un témoin. Les images montrent l’Afro-américain de 29 ans suivi par deux policiers ayant dégainé leurs armes alors qu’il contourne une voiture. Au moment où il ouvre la portière, le policier fait feu atteignant Jacob Blake de plusieurs balles dans le dos. La victime a été opérée d’urgence dans un service de soins intensifs de la ville de Milwaukee, où son état restait critique. Les deux policiers ont été suspendus de leurs fonctions et une enquête a été ouverte.

Nuit d'émeutes à Kenosha