Affrontements samedi soir dans le camp de migrants de Vial sur l’île de Chios où un incendie a été allumé, après l’annonce de la mort d’une réfugiée irakienne habitant le camp. Malade, la demandeuse d’asile âgée de 47 ans avait été hospitalisée dans un hôpital local. Elle a été testée au Civid-19 et le test était négatif selon la grecque. Le camp, prévu pour 1000 personnes, en héberge actuellement 5000. Plusieurs cas de coronavirus ont été signalés dans les camps de réfugiés en Grèce.

L'incendie au camp de Chios

Şefik Sarıkaya est un révolutionnaire originaire de Turquie emprisonné en France pour ses engagements politiques. Le 20 décembre 2012, il a été condamné à 8 ans d’emprisonnement pour « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste ». Il lui est notamment reproché d’avoir organisé un concert de Grup Yorum (voir notre article) ou encore d’avoir organisé des collectes pour des prisonniers politiques en Turquie. Le tribunal d’application des peines vient d’annoncer sa libération le 21 avril prochain. Le 8 avril dernier, la préfecture de la Loire lui a adressé un courrier lui signifiant qu’il allait être extradé vers la Turquie à sa libération. Son comité de soutien refuse son extradition et exige l’arrêt de la collaboration entre le gouvernement français et l’État fasciste turc.

Il y a actuellement cinq personnes au Centre de Rétention de Cornebarrieu, où sont habituellement enfermés en moyenne plus de quatre-vingts étrangers. Trois prisonniers ont acceptés de communiquer au sujet de leur condition d’arrestation, de leur condition de détention et sur les abus qu’ils subissent. Leurs témoignages (retrouvables ici) font état de violences physiques et psychologiques de la part de certaines personnes travaillant au sein de l’institution.

Depuis le début du confinement en France, 5 personnes ont été tuées par la police et une petite fille a été placée en coma artificiel suite à un tir de LBD. Samedi 18 avril dans la soirée, des policiers ont grièvement blessé un jeune homme à Villeneuve-la-Garenne en Région Parisienne. Au même moment, des violences policières ont eu lieu dans le quartier de Bellefontaine à Toulouse. Le Comité Vérité et Justice 31 a lancé un appel à témoins pour organiser l’entraide et la solidarité face à la police.

Un jeune homme gravement blessé par la police à Villeneveuve-la-Garenne

A Hong Kong, depuis jeudi, les personnes venant de l’étranger (y compris les citoyens de Hong Kong) se voient mettre par les policiers un bracelet au poignet similaire à ceux des détenus en libération conditionnelle. Le dispositif est relié à une application que la personne doit télécharger sur son téléphone avant d’entamer ses deux semaines obligatoires de quarantaine à domicile. L’ensemble permet aux autorités de vérifier en temps réel où il se trouve, pour s’assurer que les personnes rentrant de l’étranger ne propagent pas le coronavirus. Le bracelet alerte les autorités en cas de sortie du domicile Les autorités hongkongaises tiennent des points presse quotidiens sur l’épidémie. Mais c’est en toute discrétion que le recours à ce dispositif relevant normalement de services de l’application des peines a été annoncé, lundi soir dans un communiqué. Environ 5.000 étaient prêts à être utilisés, et 55.000 autres ont été commandés, selon les autorités.

La Corée du Sud, la Chine, Taïwan et Singapour ont tous fait appel à la technologie. Le centre taïwanais de contrôle des épidémie, organe créé dans la foulée de l’épidémie de Sras en 2003, a recours au big data pour rechercher les porteurs potentiels du virus, et surveiller ceux en quarantaine. Ces derniers reçoivent un smartphone doté d’un GPS et sont surveillés par les autorités au travers de l’appli de messagerie Line. Des messages sont envoyés à ceux qui ne respectent pas leur quarantaine. Le tracker est directement relié aux services de police. Les contrevenants risquent un million de dollars taïwanais (30.000 euros) d’amende et la publication de leur nom. La Corée du Sud a une application similaire, mais son utilisation n’est pas obligatoire. Singapour, de son côté, a affecté des enquêteurs à la surveillance des quarantaines, et à la reconstitution des déplacements des malades.

Le bracelet-mouchard de la police de Hong Kong

La tête de Nagesh, alias Podium Kama, avait été mise à prix pour 500.000 roupies par l’état de Chhattisgarh et pour 400.000 roupies  par l’état de l’Odisha. Il a été tué par la police dans le district de Sukma, dans l’État de Chhattisgarh. Originaire du village de Bhandarpadar, dans ce même district de Sukma, il était membre depuis six ans u Comité régional (ACM) de l’insurrection maoïste. La police affirme avoir trouvé sur lui des armes et munitions, des documents politiques et du matériel explosif.

Rassemblement maoïste en Inde

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Vendredi 17 avril au soir, une révolte a éclaté à la prison d’Ecrouves près de Toul, en Meurthe-et-Moselle. Une trentaine de prisonniers ont brisé des grilles et des caméras et ont brûlé des matelas. Un incendie a également été déclenché sur le toit. Les gardiens et les Éris (les corps d’intervention de l’administration pénitentiaire) ont réprimé la révolte en isolant les prisonniers révoltés au troisième étage de la prison. Ces derniers ont ensuite été déportés vers d’autres prisons de la région.

L'incendie à la prison d’Ecrouves

L’incendie à la prison d’Ecrouves

Des dizaines de personnes se sont rassemblées pour rendre un dernier hommage à Salvatore Ricciardi, ancien militant des Brigades Rouges et animateur à la Radio Onda Rossa, décédé à Rome ces derniers jours à l’âge de 80 ans. Un tag sur le mur d’Aurélien, des chansons et des slogans et des drapeaux ont animé ce rassemblement qui revendiquait aussi la liberté de manifester et de protester malgré le coronavirus. Beaucoup portaient des masques et respectaient les distances de sécurité. La police est intervenue et a bloqué le rassemblement.  Après quelques instants de tension les manifestants se sont dispersés. Quarante-six manifestants identifiées par les policiers de la Digos seront sanctionnés pour non respect des interdictions prévues par le décret de confinement. Un premier groupe s’était d’abord rassemblé devant la Policlinico Umberto I en attendant la sortie du cercueil tandis qu’une cinquantaine attendait le corbillard dans le quartier populaire de San Lorenzo pour l’hommage et le départ vers le cimetière. Salvatore Ricciardi, décédé ces derniers jours à l’âge de 80 ans, avait été hospitalisé pendant quelques semaines à l’automne suite à une initiative de lutte en faveur des détenus à risque de coronavirus. Il était un des fondateurs de l’autonomie ouvrière romaine, et avait rejoint, dans la seconde moitié des années 70, la colonne romaine des Brigades rouges. Arrêté en mai 1980 et condamné à la réclusion à perpétuité, il avait obtenu sa totale liberté en 2010.

Salvatore Ricciardi lors du procès pour l'enlèvement d'Aldo Moro

Le rassemblement d'hommage

Au milieu de la quarantaine préventive obligatoire décrétée par le gouvernement colombien, les habitants de Ciudad Bolívar, au sud de Bogotá, manifestent depuis le début de cette semaine pour réclamer l’aide promise par la mairie et dénoncer qu’ils n’ont pas de nourriture. Les forces anti-émeutes sont intervenue brutalement, balançant notamment des gaz lacrymogènes à partir d’un hélicoptère, affectant plusieurs mineurs et personnes âgées.

Les manifestations à Bogota

Le 17 avril est la journée internationale de soutien aux prisonnières et prisonniers palestiniens. Depuis 1967, plus d’un million de Palestiniens ont été emprisonnés par l’occupation israélienne. Aujourd’hui, 5000 Palestiniens sont détenus dont Ahmad Sa’adat, secrétaire général du FPLP. L’épidémie de COVID-19 rend la situation critique dans les prisons de l’occupation où déjà un prisonnier a été testé positif à sa sortie de prison sans que ses anciens co-détenus ne soient placés en quarantaine. Pour célébrer cette journée tout en respectant le confinement, de nombreux webinaires ont été organisés cette semaine avec l’association palestinienne Addameer et le réseau international Samidoun.

 

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