Les manifestants manifestants pro-palestiniens, à l’occasion de l’anniversaire de la Nakba de 1948, ont bloqué l’usine d’armement Thales à Govan, près de Glasgow, en exigeant l’arrêt des exportations d’armes vers Israël au regard du génocide commis à Gaza. Thales produit le drone Watchkeeper, développé avec la société d’armement israélienne Elbit Systems. Alors que le blocus entrait dans sa cinquième heure, la police a déclaré qu’un petit nombre de membres du personnel de sécurité travaillant de nuit étaient bloqués sur le site. Les manifestants ont déclaré qu’ils les laisseraient partir, mais qu’ils ne laisseraient pas entrer leurs remplaçants.

Vers 10h15, les policiers sont intervenus et ont brisé le blocus de l’usine. Des policiers ont saisi des manifestants, les ont plaqués au sol et les ont repoussés du site. La première personne arrêtée par les policiers a été placée à l’arrière d’un fourgon de police avant que les manifestants ne créent une barricade humaine pour l’empêcher de partir, ce qui a entraîné d’autres heurts et arrestations. Six policiers ont été légèrement blessés et quatre manifestants ont été arrêtés et inculpés.

 

 

L’ancien coprésident du HDP, principal parti kurde du pays (devenu DEM), est incarcéré depuis novembre 2016. L’autre ex-coprésidente du HDP, Figen Yuksekdag, a pour sa part été condamnée à 30 ans et trois mois d’emprisonnement. Âgé de 51 ans, M. Demirtas était poursuivi pour 47 chefs d’accusations, parmi lesquels celui d’atteinte à l’unité de l’État et à l’intégrité territoriale et d’incitation à commettre un crime. Cette « incitation » était en fait  l’appel lancé par le HDP à des manifestations contre la complicité du gouvernement d’Ankara avec les jihadistes lorsque la ville de Kobané était attaquée par l’État islamique.

Dans cette procédure-fleuve, la plupart des 108 accusés ont été condamnés, mais quelques-uns ont été acquittés. L’audience devant la Cour de Sincan, dans la banlieue d’Ankara, s’est déroulée en l’absence des accusés en détention provisoire. Les procureurs avaient réclamé la réclusion à perpétuité à l’encontre de 36 accusés, dont Selahattin Demirtas.

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Des manifestations massives ont secoué le Cachemire pakistanais, en particulier la capitale Muzaffarabad, lorsque les habitants sont descendus dans la rue pour protester contre la lourdeur des impôts, l’inflation élevée et les pénuries d’électricité, et se sont heurtés aux forces de sécurité, entraînant la mort d’un policier et des dizaines de blessés. Des slogans « Azadi » (liberté) ont été entendus alors que des personnes en colère défilaient dans les rues.

Des dizaines de protestataires ont été arrêtés lors des affrontements avec les forces de sécurité qui ont également eu recours à des tirs de gaz lacrymogènes et à des tirs de balles en l’air pour mettre fin aux manifestations. Des affrontements auraient éclaté entre les forces de l’ordre et les manifestants dans de nombreuses régions du Cachemire pakistanais, en plus de Muzaffarabad, telles celles de Samahni, Sehansa, Mirpur, Rawalakot, Khuiratta, Tattapani et Hattian Bala., L’administration a déployé les paramilitaires des  Pakistan Rangers et du Frontier Corps pour réprimer les manifestations.

La 14 mai à l’aube, à Padoue, la police a perquisitionné les domiciles de plusieurs membres du collectif communiste Levante, en arrêtant trois d’entre eux et en les emmenant au poste de police (ils ont été relachés quelques heures plus tard) En outre, le local ouvrier « Il picchetto » a également été perquisiotnionné, sur la surveillance des unités « celere » (police anti-émeute). Divers matériels, dont des banderoles et des drapeaux, ont été saisis. La raison cet opération policière est l’accusation portée contre les militants de  ce collectif de taguer les murs de la ville. Ce collectif a été ces derniers mois au centre des manifestations de solidarité avec la résistance palestinnenne et il a soutenu, ces derniers jours, les manifestations étudiantes contre la guerre et les accords entre les universités et Israël.

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Vendredi 24 mai à 19h à Toulouse (salle San Subra – métro Saint Cyprien), le Secours Rouge Toulouse organise une rencontre avec Shain Morisse et Gwenola Ricordeau à l’occasion de la parution de « Brique par brique, mur par mur. Une histoire de l’abolitionnisme pénal » (Lux Editeur).

« Il y a d’abord une évidence: les services que les prisons sont censées rendre ne compenseront jamais les torts qu’elles causent. Depuis les années 1960, ce constat d’un immense gâchis a amené un vaste mouvement à œuvrer à l’abolitionnisme pénal: en finir avec toutes les prisons, mais aussi avec les autres institutions qui forment le système pénal, comme la police et les tribunaux. Ce projet politique poursuit ainsi un objectif ambitieux : rendre vraiment justice aux victimes et répondre à leurs besoins, en plus de prévenir les violences systémiques et interpersonnelles.

En prenant appui sur les trajectoires transnationales des mouvements politiques qui ont mis au cœur de leur démarche la critique radicale du système carcéral et judiciaire, cet ouvrage, le premier du genre en langue française, offre une documentation indispensable pour inspirer les luttes contemporaines. »

L’Armée de libération nationale (ELN), engagée dans des négociations de paix avec le gouvernement (voir notre article), a annoncé la reprise des enlèvements de membres de l’oligarchie contre rançon (une pratique qu’elle avait suspendue unilatéralement en janvier), estimant que l’exécutif n’avait pas tenu son engagement de lui fournir des dons provenant de la communauté internationale.

Combattantes de l'ELN

Combattantes de l’ELN

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La société israélienne BlueBird Aero Systems (détenue en partie par l’entreprise publique Israel Aerospace Industries) a annoncé le démarrage prochain d’une unité de production de drone au Maroc. Aucun détail n’a filtré sur l’emplacement de cette installation ni sur la date de démarrage de la production.  Cependant, on sait que BlueBird Aero Systems produit des drones comme le WanderB-VTOL (2,5 heures d’autonomie avec des communications d’une portée de 50km) ou le ThunderB (24 heures d’autonomie et une portée des communications de 150 km). Ces appareils sont principalement destinés à des missions de reconnaissance, de renseignement et de détection de cibles. En 2022, Rabat en avait commandé cent cinquante exemplaires, dont une partie sera donc produite sur le sol marocain.

Ce n’est pas la première fois qu’une entreprise israélienne montre son intérêt à développer cette industrie avec et au Maroc. En 2023, Elbit Systems, entreprise concurrente de BlueBird, avait indiqué qu’elle projetait d’y ouvrir deux sites de fabrication de drones. Le Maroc possède l’une des plus importantes flottes de drones militaires sur le continent. Les Forces armées royales auraient fait l’acquisition de 223 aéronefs pilotés à distance auprès de fournisseurs étrangers entre 1980 et 2024. Ceux-ci sont notamment utilisés dans le cadre de frappes contre le mouvement de libération du Sahara occidental (voir notre article).

Drone marocain (archive)

Drone marocain (archive)

« L’Offensive » une organisation écologiste révolutionnaire prônant la démocratie directe, fait l’objet depuis plusieurs mois d’un harcèlement de l’extrême-droite et de la police. Ce harcèlement se traduit d’une part par du vandalisme récurant contre son local (comme par exemple, le 30 avril où la façade a été recouverte d’un tag néo-nazi et la vitrine brisée) et d’autre part par une surveillance policière particulièrement serrée. Le 4 mai, un palier a été franchi avec l’arrestation d’un militant de l’organisation. Il était accusé d’avoir participé à une action antifasciste la veille contre une soirée de l’Union des droites. Cette opération policière particulièrement réactive a été réalisée à la suite d’une accusation de Aurélien Verhassel, un leader d’extrême droite bien connu (gérant le bar/local fasciste « la Citadelle »).  Le militant est sorti libre de sa très longue garde à vue et totalement blanchi des accusations portées contre lui.

Logo de L'Offensive

Logo de L’Offensive

De violents affrontements ont éclaté entre forces de l’ordre et manifestants au sujet d’un projet minier accordé à une entreprise canadienne dans les montagnes andines au sud-ouest de Quito. Les habitants des villages voisins espéraient assister à une consultation publique organisée par le ministère de l’Environnement et la société minière dans le village principal, Palo Quemado. Ils accusent l’entreprise de ne pas permettre à tous les résidents concernés par le projet de participer à la consultation et contre la militarisation de la région.

Les habitants craignent que la mine ne provoque une pollution susceptible d’endommager leurs cultures de canne à sucre. La région est connue pour son sucre produit de manière biologique. À la suite des affrontements, qui ne sont pas les premiers autour de ce projet (voir notre article), le maire du canton a émis une ordonnance de protection suspendant le processus de consultation. La majeure partie des forces de police a évacué la zone le 29 mars.

Les forces de sécurité indiennes ont tué au moins 12 rebelles maoïstes lors d’une fusillade en hier vendredi, dans le centre de l’Inde. La fusillade a eu lieu dans le district Bijapur, dans de l’État du Chhattisgarh. Un paramilitaire de la District Reserve Guard (DRG) a été blessé par un IED lors de l’opération.

C’est le troisième revers majeur pour la guérilla maoïste en quelques semaines, dans un contexte national tendu en raison des élections en cours. Les affrontements de vendredi surviennent près d’un mois après que 29 maoïstes ont été tués dans l’État, tandis que 10 autres ont été tués le 30 avril. Le scrutin pour tous les sièges de l’État s’est achevé lors de la troisième phase des élections générales le 7 mai. Les votes doivent être comptés le 4 juin. Les maoïstes ont appelé au boycott de ces élections par des meetings, des affiches et des banderoles.

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