Des incidents ont émaillé les manifestations des « gilets jaunes » samedi en France, qui se sont encore mobilisés pour le onzième samedi de suite à Paris et surtout en province. Au centre de la capitale française, des incidents ont éclaté place de la Bastille, lieu symbolique ou avaient convergé plusieurs cortèges de « gilets jaunes ». Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène et d’un canon à eau pour repousser des manifestants qui leur jetaient des projectiles et s’emparaient de matériel de chantier dans une rue adjacente. 22 personnes ont été interpellées à Paris.

Des heurts ont également eu lieu à Amiens, Angers, Avignon, Besançon, Bordeaux, Evreux, Le Mans, Montpellier, Nice, Paris, Passy, Quimper, Rennes, Rouen, Saint-Etienne, Strasbourg, Toulon, et Toulouse. Une des figures médiatiques des « gilets jaunes », Jérôme Rodrigues, a été grièvement blessé à un oeil. Le rassemblement nocturne prévu à Paris – baptisé « Nuit jaune » en référence aux rassemblements citoyens de « Nuit debout » de 2016 – a été rapidement écourté à la suite de l’intervention des forces de l’ordre.

Deux manifestants palestiniens ont été abattus par des soldats israéliens lors d’affrontements dans la bande de Gaza et en Cisjordanie sous occupation israélienne, hier vendredi. Les forces israéliennes ont abattu un Palestinien, et blessé de nombreux autres, lors de manifestations hebdomadaires vendredi à la frontière de Gaza. Plus de 10.000 Palestiniens s’étaient amassés le long de la frontière avec Gaza et que certains d’entre eux ont lancé des projectiles en direction des soldats se trouvant en face.

Un autre Palestinien a été tué vendredi par des soldats israéliens lors d’un incident séparé en Cisjordanie. L’armée israélienne a déclaré que ses troupes avaient ouvert le feu sur trois adolescents palestiniens qui avaient jeté des pierres sur des véhicules israéliens circulant le long de la grande route route 60 de la Cisjordanie et qu’après avoir été soignés, l’un des blessé, âgé de 16 ans, est décédé des suite de ses blessures.

Maniestants à la frontière de Gaza

Maniestants à la frontière de Gaza

Vendredi 25 janvier dans la soirée, près de 200 personnes ont manifesté devant la Maison d’Arrêt de Seysses (à 25km de Toulouse) pour exiger la libération des prisonniers de la mobilisation des Gilets Jaunes. Malgré la pluie, familles de détenus et soutiens se sont fait entendre et voir. Plusieurs prisonniers ont répondu à la mobilisation en brandissant des draps à la fenêtre et en scandant « Macron démission ».
Une initiative similaire a également eu lieu à Perpignan où les Gilets Jaunes ont organisé une chaîne humaine autour de la prison le dimanche 27 janvier.

Gilets Jaunes devant la Maison d'Arrêt de Seysses (archive)

Gilets Jaunes devant la Maison d’Arrêt de Seysses (archive)

Les forces de sécurité ont abattu deux guérilleros présumés ce vendredi dans deux actions distinctes, l’une dans le Maharashtra, l’autre dans le Chhattisgarh voisin. Dans le district de Gadchiroli (Maharashtra), le corps d’un homme maoïste (encore non-identifié) a été retrouvé avec une arme et de la littérature maoïste après qu’une brigade de commandos C60 ait pris d’assaut un campement de la guérilla situé à la frontière avec le Chattisgarh.

Dans le même temps, les polices du Chhattisgarh et de l’Odisha ont abattu, lors d’une opération conjointe, une cadre du parti (elle non plus n’a pas pu être identifiée) dans le district de Sukma. Les policiers ont également saisi du matériel qui se trouvait en sa possession.

Guérilleros maoïstes

Guérilleros maoïstes

Rappelons qu’une des techniques de la contre-insurrection menée par le gouvernement d’ultra-droite indien est d’annoncer la mort de guérilleros du PCI(maoïste) abattus lors de combat menés par les forces de sécurité. Ces informations sont à prendre avec des pincettes, d’autant plus lorsque les corps ne sont pas identifiés…

Depuis la fin 2018 et début 2019, dix militants écologistes kurdes ont été arrêtés à Kamyaran et à Sanandaj (Sinê), au Rojhilat (région kurde iranienne) (voir notre article). Certains d’entre eux sont des membres actuels ou anciens de la branche kurde du Parti de l’unité nationale, un parti légalement enregistré en Iran, deux des détenus sont des civils et deux autres sont des militants politiques. Les militants écologistes arrêtés à Kamyaran avaient organisé des activités pendant de nombreuses années et participé à de nombreuses campagnes, entre autre pour la lutte contre les incendies causés en partie par des exercices militaires des forces iraniennes.

Les militants sont Amanj Ghorbani, Bakhtiar Kamangar, Hossein Kamangar, Rashed Montazeri, Reza Asadi, Zanyar Zamiran, Isa Feizi, Fazel Qeitasi, Farhad Mohammadi, Hadi Kamangar. Tous sont en isolement à la prison à Sanandaj. Les familles n’ont aucun contact avec les détenues et ils soupçonnent qu’ils soient soumis à de la torture. À Kamyaran, un imam de haut niveau et le président du conseil municipal ont appelé à l’exécution des détenus lors des prières du vendredi dans les mosquées locales.

10 militants kurdes emprisonnés

10 militants kurdes emprisonnés

Aujourd’hui, des Kurdes de la ville de Sheladize, dans le district de Derelok (gouvernorat de Duhoq, Kurdistan irakien), se sont rendus à une base turque en signe de protestation contre le bombardement turc dans la région. Les manifestants ont occupé la base et incendié les installations.

Ils ont réussi à pénétrer dans le périmètre de la base malgré les tentatives de l’armée pour les en empêcher. Un groupe de soldats turcs de la base a été arrêté par les manifestants en colère.

Les manifestants ont également incendié le matériel militaire de la base, notamment des chars, des tentes, des conteneurs et plusieurs autres véhicules. Craignant la frustration des manifestants, les soldats turcs se sont échappés et la foule continue de manifester. Ils demandent à l’armée turque de quitter le Kurdistan.

Plus d’infos et une vidéo de l’événement [ici
->https://anfenglishmobile.com/kurdistan/people-in-kurdistan-region-stormed-a-turkish-base-32451]

Un char capturé par les manifestants lors de la prise de la base samedi 26 janvier

Un char capturé par les manifestants lors de la prise de la base samedi 26 janvier

Hier se tenait un rassemblement, en marge du procès de policiers qui avaient arrêté deux journalistes de ZIN TV, confisqué leur matériel et en détruis les images récoltées lors d’une manifestation à Bruxelles contre le TTIP en octobre 2015.

En décembre 2015, ZIN TV et ATTAC Bruxelles se sont joints pour porter plainte contre les policiers et se constituer partie civile. Ce rassemblement, « contre la répression de la liberté d’expression », avait pour but de rappeler qu’il est légal de filmer la police. Le procès en est au stade de la chambre du conseil (l’instance qui renvoie les accusés vers l’un ou l’autre tribunal) et se déroule donc pour l’instant à huis-clos.

Plus d’infos ici

L'affiche du rassemblement

L’affiche du rassemblement

Spip propose depuis le 21 janvier des nouvelles mises à jour. Il s’agit des versions 3.2.3, 3.1.9 et 3.0.28. Ces mises à jour comprennent un bon nombre de correctifs de bugs (34 pour la branche 3.2.x), ainsi que des correctifs de sécurité critiques. Il est donc recommandé de mettre votre site à jour aussi rapidement que possible si vous utilisez Spip pour votre site web.

Les téléchargements sont disponibles ici.

Mise à jour de Spip

Mise à jour de Spip

Dossier(s): Archives Sécurité IT Tags:

Des milliers de Soudanais sont descendus jeudi dans la rue dans plusieurs villes du pays pour appeler au départ du président Omar el-Béchir, des rassemblements violemment dispersés par la police. Depuis le 19 décembre, le Soudan est secoué par un mouvement de protestation déclenché par la décision du gouvernement de tripler le prix du pain, dans un pays en plein marasme économique (voir cet article, mais aussi ici, ici et ici). Les manifestations, rythmées par le principal slogan « liberté, paix et justice », se sont aussitôt transformées en rassemblements quasi quotidiens contre Béchir arrivé au pouvoir par un coup d’Etat soutenu par les islamistes en 1989.

Jeudi, un manifestant est mort à Omdourman, ville jumelle de la capitale Khartoum. Un autre manifestant blessé lors d’un rassemblement le 13 janvier à Khartoum a succombé, et un troisième est décédé en détention. Les estimations varient entre 40 et 80 manifestants tués depuis le début du mouvement.

Manifestation anti-gouvernmentale au Soudan

Manifestation anti-gouvernmentale au Soudan

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Leïla Güven vient d’être libérée après 79 jours de grève de la faim. Le mouvement d’ampleur dont elle a pris l’initiative, suivi par plus de 250 prisonniers politiques kurdes, visait à obtenir la fin de l’isolement du leader kurde Abdullah Ocalan. Les autorités turques ont remis en liberté Leyla Guven, tout en maintenant les charges qui pèsent contre elle.

La libération de Guven ne résout pas la question qui est à l’origine des ces grèves de la faim. En effet, les grévistes de la faim exigent :
– la fin de l’isolement carcéral imposé au dirigeant kurde Abdullah Ocalan,
– la libération de tous les prisonniers politiques en Turquie et
– le retour aux pourparlers de paix entre les autorités turques et le PKK.
C’est pourquoi, les appels à mobilisations pour les jours à venir sont maintenus.

Voir la liste des mobilisations à venir

Voir le compte-rendu de du rassemblement de Bruxelles d’hier jeudi

La libération de leyla Güven

La libération de leyla Güven