Le 26 décembre, les employés d’Azkoiengo Huerta de Peralta, société de maraîchage navarraise, ont entamé une grève illimitée pour demander la réintégration de quatre travailleurs licenciés. Les travailleurs s’étaient organisés afin d’améliorer leurs conditions de travail. Leurs principales revendications concernent les journées interminables, le salaire payé en dessous du montant prévu dans l’accord de travail et l’impossibilité d’obtenir des congés. Suites aux élections sociales, des représentants syndicaux avaient été élus au sein de l’entreprise. Suite au travail syndicale mené dans l’entreprise, les dirigeants de Huerta de Peralta ont licencié 4 travailleurs syndicalistes « par vengeance ».

Depuis le début de la grève, les travailleurs ont menés plusieurs manifestations. Le 28 décembre, quatre travailleurs manifestants ont été blessés à Iruñea (Pampelune) par la Foruzain (Police de la communauté de Navarre). Le syndicat LAB, majoritaire au sein du comité d’entreprise, a appelé à la démission de la directrice Maria Jose Beaumont, conseillère à la présidence de Navarre.

LAB a appelé à une manifestation le 12 janvier à Iruñea et le 4 janvier, une journée de solidarité à Azkoia sera organisée.

Manifestation des travailleurs grévistes d'Azkoiengo Huerta de Peralta

Manifestation des travailleurs grévistes d’Azkoiengo Huerta de Peralta

C’est ce vendredi qu’est entrée en vigueur une batterie de règles renforçant la sécurité aux frontières et au sein de l’espace Schengen. Ces nouvelles règles doivent considérablement améliorer le fonctionnement du système d’information Schengen (SIS), par lequel 26 des 28 États membres de l’UE (l’Irlande et Chypre n’y sont pas encore connectés) et 4 pays associés (Suisse, Norvège, Liechtenstein et Islande) partagent des données de sécurité. Signe de son importance, le SIS a été consulté pas moins de 5 milliards de fois en 2017 par les autorités nationales. Il contient actuellement près de 79 millions d’enregistrements.

Mais le SIS souffrait de plusieurs insuffisances dans la gestion des données, dues notamment à la trop faible interopérabilité des systèmes d’information existants. Ces trois dernières années, les instances de l’UE (Commission, puis Parlement et Conseil) ont donc réformé le système. Les États membres auront l’obligation de créer des signalements liés au terrorisme dans le système d’information Schengen renforcé. Et grâce à l’interopérabilité entre le SIS et nos autres systèmes d’information en matière de sécurité, de frontières et de migration, tous les points seront bientôt parfaitement liés entre eux.

Champ d'application du SIS

Champ d’application du SIS

Plusieurs organisations mapuches se sont rassemblées hier jeudi après-midi autour de la Plaza de Armas à Santiago pour manifester et exprimer leur solidarité avec la famille du jeune mapuche Camilo Catrillanca, tué par un carabinier (voir notre articule). La manifestation s’est tenue à l’appel du père de la victime, et revendiquait la démission du ministre de l’intérieur.

Des manifestants s’en sont violemment pris aux carabiniers, cinq d’entre eux ayant dû être hospitalisés suite à ces affrontements, l’un d’eux ayant été rossé jusqu’à l’inconscience. 20 manifestants ont été arrêtés suite à cette manifestation. Pendant ce temps, un groupe de manifestants a coupé le trafic sur la Ruta 5 Sur, dans le district d’Ercilla, dans la région d’Araucanie.

Un des carabiniers blessés hier

Un des carabiniers blessés hier

La condamnation cette semaine de Sean Carlin à trois ans de prison dont un an ferme pour avoir rendu hommage à la brigade de Belfast de l’INLA (voir notre article, lire le communiqué du Secours rouge international) nous amène, dans le cadre de notre feuilleton des événements notables de la dialectique lutte/répression/résistance, à rendre hommage aux volontaires de cette brigade de l’INLA à l’occasion de l’anniversaire d’une de leur plus retentissante action: l’exécution d’un responsable d’un escadron de la mort pro-britannique à l’intérieur même de la prison de Maze.

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Le plan de l'opération

Le plan de l’opération

Le réseau Samidoun, qui organise la solidarité avec les prisonniers palestiniens, appelle à une semaine internationale d’action pour la libération de Ahmad Sa’adat du 15 au 22 janvier 2019. Ahmad Sa’adat est le secrétaire général du FPLP et a été arrêté il y a 17 ans. Il a durant son enfermement été condamné à une peine de 30 ans de prison. Pour marquer le dixième anniversaire de cette condamnation, le réseau Samidoun appelle à l’organisation d’événements et d’actions pour appeler à la libération de Ahmad Sa’adat et de tout les prisonniers palestiniens. Plus d’infos ici.

Semaine internationale d'action pour Ahmad Sa’adat

Semaine internationale d’action pour Ahmad Sa’adat

Mercredi 26 décembre, quatre militants Gilets Jaunes, dont une militante du PCF, ont été condamnés à des peines de prison pour violences sur un commissaire divisionnaire à Valence. Il s’agit du commissaire Noël Fayet, directeur départemental de la sécurité publique dans la Drôme. Il avait été pris le 8 décembre dans un affrontement avec des Gilets Jaunes suite à une arrestation en marge d’un rassemblement dispersé plus tôt par la police.
Les manifestants ont été assez facilement identifiés à cause des signes distinctifs sur leurs vêtements et des images des caméras de surveillance. Les peines vont de 9 à 18 mois d’emprisonnement dont 6 avec sursis. La peine la plus lourde est donc de un an de prison ferme.

Barrage des

Barrage des

La police du Chhattisgarh a arrêté un haut fonctionnaire du National Geophysical Research Institute (NGRI) du nom de Nakka Venkat Rao (54 ans) pour possession de détonateurs et autre matériel incriminant dans le district de Rajnandgaon (Chhattisgarh). Au sein du NGRI, l’homme est chargé de conduire des expériences à l’explosif dans le cadre de recherches sous la surface de la terre. Il est accusé d’entretenir des liens avec la guérilla maoïste. Son frère, Narayan Rao, militant pour les droits civils à Hyderabad, lui aurait également donné deux appareils sans fil, mais les autorités ne l’ont pas interpellé. Sa femme a déclaré que son mari était parti à Nagpur pour y retrouver des amis le 19 décembre et que la police l’avait capturé le 20. Les autorités l’ont appelée le 23 pour l’informer de son arrestation. L’inspecteur général a déclaré que ses hommes avaient reçu une information selon laquelle un certain « Murthy naxal », coordinateur national du PCI(maoïste) arrivait pour rencontrer Deepak Teltumbde, membre du Maharashtra Madhya Pradesh Chhattisgarh (MMC) Zone Central Committee pour lui apporter une « livraison ». Les policiers ont saisi de la littérature maoïste, un téléphone portable, deux appareils sans fil et 23 détonateurs sur Venkat Rao. Le fonctionnaire a ajouté que Venkat Rao, membre du Radical Students’ Union de l’Andhra Pradesh en 1985 avait alors milité pour le parti maoïste. Selon lui, il aurait rencontré des membres du CC en 2016 et en 2017.

Arrestation de Nakka Venkat Rao

Arrestation de Nakka Venkat Rao

Lundi, à quelques jours des célébrations du huitième anniversaire du soulèvement ayant mis fin à la dictature, Aberrazak Zorgui, journaliste pigiste dans une chaîne privée locale, s’est immolé par le feu à Kasserine (ouest), une ville située dans une des régions les plus pauvres du pays. Depuis son décès, des affrontements nocturnes ont opposé quotidiennement des manifestants, essentiellement jeunes, aux forces de police. Kasserine est l’une des premières villes où avaient éclaté fin 2010 des manifestations dénonçant l’incurie des autorités et la pauvreté endémique, manifestations qui s’étaient transformées en révolution contre la dictature.

Les affrontements de Kasserine

Les affrontements de Kasserine

Qiu Zhanxuan, président de la Société marxiste de l’Université de Pékin, a été emmené de force dans une voiture noire par huit policiers en civil, alors qu’il se trouvait près de la station de métro de l’université. Qiu a résisté et crié « Je suis Qiu Zhanxuan… Je n’ai pas violé la loi. Pourquoi est-ce que vous m’emmenez ? Qu’est-ce que vous faites ? ». Les policiers ont alors montré leurs documents du ministère de la Sécurité d’État aux badauds qui intervenaient.

Le motif de l’arrestation serait la volonté de célébrer l’anniversaire de Mao Zedong. Le Parti « communiste » chinois n’a programmé aucun événement mercredi pour commémorer les 125 ans de la naissance de Mao. Malgré l’arrestation de Qiu, des étudiants marxistes de tout Pékin se sont réunis mercredi pour célébrer cet anniversaire sous forme d’une flash-mob. Un autre groupe d’étudiants s’est rendu à Shaoshan, le village natal de Mao.

L’Université de Pékin, la plus prestigieuse de Chine, a une longue histoire d’activisme estudiantin. Ses autorités ont toujours empêché la Société marxiste de fonctionner. Des descentes de police avaient déjà touché en août et en novembre des étudiants accusés de soutenir un mouvement en faveur des droits des ouvriers (voir notre article).

Des étudiants marxistes lors d'une manifestation de soutien à une lutte ouvrière (archive)

Des étudiants marxistes lors d’une manifestation de soutien à une lutte ouvrière (archive)