L’impasse des négociations annuelles obligatoires 2018 chez SNF, le fabricant de floculants à Andrézieux-Bouthéon, a conduit la CGT et la CFDT à appeler à un débrayage à partir de lundi matin, massivement suivi. Un piquet de grève installé à l’entrée du site procède à un barrage filtrant des véhicules qui entrent et qui sortent dans le cadre de ce premier conflit social majeur dans ce groupe chimique. La direction a assigné deux délégués CGT et deux délégués CFDT en référé devant le TGI de Saint-Etienne ce jeudi pour y répondre de blocage des entrées et sorties de marchandises par un piquet de grève et d’entrave aux dispositifs de sécurité (l’installation est classée Seveso).

Le site d'Andrézieux-Bouthéon

Le site d’Andrézieux-Bouthéon

Mercredi 20 juin, un membre présumé du front Manuel Hernandez de l’ELN a été arrêté dans la municipalité de Medio Atrato (dans le département de Choco). Ce combattant portant l’alias « Le Grand » serait responsable des finances de la guérilla et de l’exploitation de ses gisements miniers. Cette capture a été réalisée dans le cadre du plan Horus de la force opérationnelle interarmées de la septième division et a bénéficié du soutien de la police du département.

Les négociations entre l’ELN et le gouvernement sont a l’arrêt depuis le 15 juin à cause du deuxième round des élections présidentielles. Ces dernières ont été gagnées, dimanche 17 juin par Ivan Durque, candidat conservateur et proche de l’extrême droite, qui est partisan d’une attitude plus dure envers l’ELN (voir notre article). Suite à cette victoire, Pablo Beltran, négociateur de l’ELN, a appelé le futur président à continuer les négociations de paix.

Pablo Beltrán

Pablo Beltrán

Deux membres de la District Reserve Guards (DRG) ont été blessés au cours d’un combat avec des guérilleros maoïstes le long de la frontière entre les districts de Narayanpur et de Kanker (Chhattisgarh) dans la soirée de lundi. Selon les soldats rescapés, ils auraient tués deux ou trois maoïstes durant cette fusillade, mais aucun corps n’a été retrouvé sur les lieux. Selon la police, les soldats de la DRG avaient lancé une opération de contre-insurrection après avoir reçu des informations sur une présence de la guérilla dans la région. La fusillade s’est déclenchée dans le village de Tamora alors que les forces de sécurité étaient en train d’encercler la zone. La fusillade s’est prolongée durant plus d’une heure avant que les maoïstes ne battent en retraite.

Chhattisgarh

Chhattisgarh

Aujourd’hui mercredi 20, dès 7H, des perquisitions simultanées ont eu lieu dans neuf habitations privées et collectives de Bure et alentours. La perquisition à Cirfontaines a débouché sur une arrestation. À Montiers la police a perquisitionné deux maisons à la recherche d’une autre personne. A Mandres-en-Barrois, une dizaine de policiers se sont déployés devant la maison de l’Affranchie. A la Maison de Résistance, les policiers ont fait sortir les personnes une par une avec contrôle d’identité et photo. Au total, Sept opposants au projet Cigeo d’enfouissement des déchets nucléaires ont été interpellés. L’opération a mobilisé 200 policiers.

Les perquisitions ont été réalisées « dans le cadre d’une commission rogatoire d’un juge d’instruction » portant sur trois actions commises en 2017: un départ d’incendie volontaire commis par des militants en juin dans l’hôtel-restaurant du laboratoire de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), des dégradations commises à l’écothèque, bâtiment appartenant également à l’Andra, et une manifestation illégale, le 15 août, au cours de laquelle des affrontements avaient opposés manifestants et forces de l’ordre. Parmi les personnes arrêtées figure un avocat parisien, principal conseil des anti-Cigéo, dont le domicile a été perquisitionné. Une cinquantaine d’avocats, de différents barreaux de France, ont protesté dans un communiqué commun contre cette interpellation « rarissime » d’un confrère.

Samedi, plus de 3.000 personnes avaient défilé à Bar-le-Duc pour protester contre le projet Cigéo. Parmi les six personnes interpellées lors de cette manifestation émaillée de dégradations et de heurts avec les force de l’ordre, deux hommes ont été incarcérés lundi après avoir été condamnés en comparution immédiate. Les antinucléaires ont appelé à des rassemblements de soutien à 18H00 devant les préfectures.

A la manifestation de samedi

A la manifestation de samedi

Cela fait déjà plusieurs semaines que la tension est palpable à Faraba Banta, petite ville située à une cinquantaine de kilomètres de Banjul. Les habitants craignent que l’exploitation de sable n’aboutisse à la destruction de leur environnement et de leurs rizières. Des manifestants s’étaient rassemblés ce lundi 18 juin pour défendre leur environnement et pour protester contre l’exploitation du sable. L’unité de la police détachée sur place depuis le début du mois est intervenue pour disperser les manifestants et a tiré à balles réelles, tuant deux jeunes manifestants.

Les corps des victimes gisant à l'hôpital Edward Francis, à Banjul

Les corps des victimes gisant à l’hôpital Edward Francis, à Banjul

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Aujourd’hui mercredi, à 10h, 120 membres du collectif #NotInMyName a bloqué le chantier du centre fermé pour familles avec enfants, qui ouvrira bientôt ses portes à côté de l’aéroport de Zaventem. Banderoles toutes déployées, les activistes se sont attachés aux portes et clôtures du chantier, d’autres sont montés sur le toit des nouvelles unités familiales, brandissant leurs slogans : « Une heure en centre fermé = une heure de trop » et « Personne n’est illégal ».

Peu avant 13h, la police a réussi à entrer sur le site et a commencé une série d’arrestations. Une équipe de la RTBF, composée de deux journalistes et trois techniciens, était sur place pour réaliser un reportage. Peu avant 13h, la police les a enjoints d’arrêter de filmer puis les a embarqués pour les conduire au commissariat.

L'action à Steenokerzel

L’action à Steenokerzel

Une trentaine de manifestants, principalement des membres d’ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe) et du Secours Rouge se sont rassemblés ce mercredi 20 juin devant le siège de la Commission Européenne à Bruxelles, Rond-Point Schuman, entre 11h et 13h. L’objet de la manifestation était d’exiger la libération de Hidir Gönek et de Turgut Kaya, tous deux révolutionnaires turcs emprisonnés en Grèce et menacés d’extradition vers la Turquie où ils risquent d’être emprisonnés car soupçonnés d’appartenir à une organisation « illégale », à savoir le TKP/ML. Turgut et Hidir sont tous deux en grève de la faim depuis une vingtaine de jours.

Liberté pour Turgut Kaya et Hidir Gönek !

Liberté pour Turgut Kaya et Hidir Gönek !

Au moins dix personnes ont été blessées hier mardi lors d’affrontements entre les manifestants et la police près du parlement ukrainien, à Kiev. Environ 2.000 mineurs de charbon, liquidateurs de l’accident de Tchernobyl et anciens combattants de la guerre en Afghanistan organisent un rassemblement permanent place de la Constitution, dans le centre de Kiev pour demander au parlement de ne pas réduire leurs avantages sociaux. Les échauffourées ont commencé lorsqu’un groupe de manifestants a essayé d’entrer dans le bâtiment du parlement. La police a cependant réussi à les en empêcher. Il y aurait eu une dizaine de blessés. Deux manifestants ont été arrêtés.

Une arrestation hier à Kiev

Une arrestation hier à Kiev

Le jeudi 14 juin, la police a violemment attaqué des travailleur.euse.s en grève depuis 12 jours à l’usine NutriAsia de Marilao (province de Bucalain). Ceux-ci protestaient contre les très bas salaires, les conditions de travail dangereuses et inhumaines, pour exiger la régularisation complète de leur contrat de travail (moins de 10% des 1 400 travailleur.euse.s de NutriAsia sont employé.e.s avec des contrats réguliers), la reconnaîsance du syndicat des travailleurs et la réintégation de travailleur.euse.s licencié.e.s illégalement dont des syndicalistes.

D’après le chef de la police, le tribunal régional de Bulacain avait prononcés à deux reprises l’ordre de démanteler le piquet de grève. Après des tentatives de négociations, les grèvistes se seraient barricadé.e.s dans l’usine. Après plusieurs heures, les grèvistes ont commencer à quitter l’usine et ont été rejoint par des étudiant.e.s venu.e.s les soutenir. Le conflit aurait commencé à ce moment-là, la police de Marilao dispersant les grèvistes à coup de matraques. 10 grèvistes ont été blessé.e.s et 21 arrêté.e.s dont des étudiant.e.s. Lors du conflit, des gardes de sécurité de NutriAsia auraient arrêté quatre des grèvistes pour les livrer à la police.

Police de Marilao

Police de Marilao

Gréviste de NutriAsia blessé par la police

Gréviste de NutriAsia blessé par la police