Dans toute l’Europe, une répression coordonnée vise des militant·es antifascistes, avec la coopération de plusieurs États, dont la France, suite à une mobilisation en 2023 à Budapest contre une commémoration néonazie. Depuis, une vaste opération se déploie pour arrêter, juger et intimider celles et ceux qui s’opposent à l’extrême droite et ses alliés. Parmi les personnes poursuivies figure Gino, réfugié en France, arrêté une première fois puis relâché, avant d’être de nouveau incarcéré récemment à la demande de l’Allemagne (voir notre article). Il attend désormais une décision d’extradition et encourt une lourde peine. Afin de le soutenir, ses soutiens appellent à lui écrire :

Monsieur ABAZAJ Rexhino · MAH D2 229 écrou n°1039609 · Centre pénitencier de Fresnes · Allée des Thuyas · 94260 Fresnes (France)

Suite à la vague d’arrestations contre des membres ou sympathisants du Parti Socialiste des Opprimés (voir notre article), six membres présumés ont été placés en détention provisoire à Istanbul, accusés d’appartenance à une organisation terroriste sur la base d’activités sociales comme des pique-niques ou la rédaction de communiqués de presse.

Quatre militants d’Extinction Rebellion ont été condamnés à des amendes après avoir inscrit des messages anti-SUV à la craie sur le trottoir devant une concession automobile à Angers, dans la nuit du 13 au 14 juin 2025. L’action visait à sensibiliser sur les impacts environnementaux des SUV et s’est déroulée devant le garage Val de Loire Automobile.

Le FBI a ouvert des enquêtes criminelles et pour terrorisme intérieur en lien avec des mobilisations contre l’agence d’immigration ICE dans au moins 23 régions des États-Unis, selon un rapport interne de novembre révélé par The Guardian. Certaines sont associées à une directive de Donald Trump visant à lutter contre le « terrorisme domestique » lié notamment aux mouvements antifascistes. Le document évoque une hausse des menaces contre des installations de l’agence de l’immigration ICE, tout en élargissant la surveillance à des comportements comme la recherche en ligne ou l’usage de messageries chiffrées. 

Un cadre maoïste recherché avec une prime de 5 lakh de roupies aurait été tué lors d’un affrontement avec les forces de sécurité dans le district de Bijapur, dans l’État indien du Chhattisgarh. L’affrontement a eu lieu tôt le matin dans une zone forestière après que des informations aient indiqué la présence de guérilleros. Les forces ont récupéré son corps, plusieurs armes et du matériel explosif. L’homme, identifié comme Fagnu Madvi, était membre actif du comité local du Parti communiste de l’Inde (maoïste). Cette action s’inscrit dans une série d’opérations récentes contre les maoïstes dans l’État, avec des dizaines de rebelles tués au cours de l’année.

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La grève de Zehra Kurtay se poursuit depuis plus 170 jours contre les violations de ses droits et les manœuvres des autorités françaises, notamment après la clôture de son dossier de demande d’asile par l’OFPRA (voir notre article). Son comité de soutien appelle à une mobilisation le lundi 22 décembre devant l’OFPRA à 11H30, puis devant la Cour nationale du droit d’asile à 14H, afin de protester contre le report de l’audience d’appel de la préfecture au 12 janvier. Par ailleurs, ils appellent également à être présent le 12 janvier 2026 pour l’audience finale, afin d’exiger que son droit au séjour en France soit respecté.

Après avoir classé « Antifa-Ost » et des groupes italiens et grecs comme organisations terroristes (voir notre article), les États-Unis viennent d’annoncer qu’ils offrent jusqu’à 10 millions de dollars de récompense pour toute information permettant de perturber leurs financements et réseaux de soutien. Cette mesure s’inscrit dans une stratégie plus large qui assimile l’antifascisme à un terrorisme international, étendant aux groupes de gauche européens les outils du « War on Terror » (sanctions financières, interdiction de soutien matériel, coopération policière et de renseignement).

Décédée le 12 janvier 2023 dans une cellule du commissariat de la rue Royale après son arrestation, Sourour Abouda fait désormais l’objet d’un tournant judiciaire : le parquet demande le renvoi en correctionnelle de la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles, tandis que le procureur actuel, Julien Moinil, a publiquement laissé entendre que le dossier avait été « mis de côté » par son prédécesseur. Des éléments du dossier révèlent notamment un long délai d’intervention policière malgré des appels à l’aide et la présence d’une caméra fonctionnelle, alimentant la défiance de la famille et relançant les interrogations sur les responsabilités et le traitement initial de cette affaire.

Les tests ADN commerciaux visant à révéler des origines génétiques, bien que scientifiquement contestés et officiellement interdits en France, sont largement accessibles via des entreprises étrangères et posent de lourds risques de surveillance et de marchandisation des données. En alimentant d’immenses bases privées, ces tests facilitent le fichage génétique de masse, exposent les données à des piratages et reventes, et peuvent être exploités par les forces de l’ordre via la généalogie génétique pour résoudre des enquêtes, y compris en identifiant des individus par leurs liens familiaux éloignés. Le gouvernement français envisage d’encadrer légalement cette pratique afin d’y recourir pour les vieilles affaires non élucidées, ce qui suscite de vives inquiétudes sur les libertés publiques.

Environ 200 personnes se sont rassemblées samedi à Namur pour rendre hommage à Adama Condé, abattu par la police près de la gare une semaine plus tôt. Plusieurs dizaines d’individus extérieurs au rassemblement ont visé la police par des jets de pétards, feux d’artifice, bouteilles et pierres près du commissariat. Les forces de l’ordre ont dispersé la foule et fait plusieurs interpellations. Des tensions avaient déjà eu lieu plus tôt dans la semaine lors de rassemblements non autorisés réclamant justice pour Adama Condé.