Le vendredi matin 16 février, une dizaine de manifestants antifascistes se sont fait déloger de la place Galvani qu’ils occupaient pour empêcher les membres du parti d’extrême droite Forza Nuova de s’y rassembler plus tard dans la journée. Dans l’après-midi, un peu avant l’heure du rassemblement prévu par Forza Nuova plusieurs centaines de militants antifascistes se sont rassemblés et ont défilé derrière une banderole « Bologne antifasciste » et « Le conseil municipal soutient les fascistes ». La police anti-émeutes a fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogène avant de charger. Cinq personnes ont été blessées, dont un policier et deux manifestants ont été arrêtés.

Les manifestations surviennent en pleine campagne électorale pour les élections législatives du 4 mars où les partis de droite bénéficient d’une nette avance dans les sondages.

Affrontements à Bologne entre policiers et antifascistes

Affrontements à Bologne entre policiers et antifascistes

Dossier(s): Archives Italie

Deux membres des forces de sécurité ont été tués et six autres blessés dans une attaques menée par la guérilla maoïste. Les guérilleros ont pris d’assaut une brigade de soldats qui montait la garde devant un chantier de construction. Ils ont déclenché une puissante explosion avant d’ouvrir le feu dans la région de Bhejji, district de Sukma (Chhattisgarh). Le commissaire de police local a ajouté que les maoïstes n’étaient parvenus à saisir aucune arme et que les blessés avaient été aéroporté vers un hôpital de la capitale de l’état. Il n’a pas pu dire si il y avait des victimes dans le camp maoïste.

Soldat blessé par la guérilla maoïste

Soldat blessé par la guérilla maoïste

Le commandement des YPG vient de communiquer officiellement sur la mort de deux camarades internationalistes, un Breton et un Galicien.

Kendal Breizh (Olivier François Jean Le Clainche, 40 ans) et Baran Galicia (Samuel Prada Leon, 24 ans) sont tous deux tombés au front d’Afrin, en défendant le Rojava contre l’envahisseur turc, le 10 février dernier. Ils étaient arrivés au Rojava à l’été 2017 pour rejoindre les YPG, ils ont ainsi participé à la libération de Raqqa et de Deir Ezzor en combattant Daesh dans ses derniers bastions. Le 20 janvier, quand la Turquie et Al Qaïda ont lancé leur attaque contre le Canton d’Afrin, ils ont -aux côtés de nombreux autres internationalistes- demandé à combattre l’invasion.

Kendal Breizh

Kendal Breizh

Baran Galicia

Baran Galicia

George Mavrikos, le Secrétaire Général de la Fédération Syndicale Mondiale (FSM), a vu sa demande de visa refusée par les États-Unis. George Mavrikos doit se rendre aux États-Unis en mars pour assister à un événement des Nations Unies à New York, où il est représentant permanent de la FSM, et pour participer en tant qu’orateur principal à la réunion annuelle des Organisations Syndicales membres et amis de la FSM qui se déroulera le même mois à Los Angeles.

Malgrè la procédure suivi pour l’obtention d’un visa auprès du système de demande de visa (ESTA), les autorités compétentes ont refusé la demande. Un courrier a été adressé à l’ambassade des États-Unis à Athènes et le Ministre des Affaires Étrangères de Grèce a également été informé, sans que cela n’aboutisse à une délivrance du visa. De leurs côtés, des organisations syndicales aux États-Unis ont envoyé une lettre de protestation au Secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, mais jusqu’à présent aucune solution n’a été trouvée. La réponse des autorités compétentes des États-Unis à toutes ces actions fût que le FSM devra tout d’abord solliciter d’être retiré du « Terrorist Travel System ».

George Mavrikos, Secrétaire Général de la Fédération Syndicale Mondiale

George Mavrikos, Secrétaire Général de la Fédération Syndicale Mondiale

Jeudi, l’association La Minoterie – A pleine voix a déposé en préfecture une déclaration de manifestation contre l’agression, turque à Afrin, le samedi 17 février à Morlaix. La préfecture du Finistère annonce qu’elle interdit la tenue de cette manifestation invoquant les incidents qui ont eu lieu le samedi 10 février, à Brest, quand des manifestants ont été agressés par des nationalistes turcs (voir notre article). Le lendemain, dimanche 11 février, une nouvelle manifestation organisée dans le centre-ville de Brest avait à nouveau occasionné des tensions. Du coup, « toute manifestation sur la thématique des relations entre la Turquie et les Kurdes sera interdite sur l’ensemble du département le samedi 17 et le dimanche 18 février. » Les organisateurs contrevenants s’exposent à une peine de six mois d’emprisonnement et de 7 500 € d’amende et que les participants sont eux-mêmes passibles de poursuites.

Le samedi 10 février, à Brest

Le samedi 10 février, à Brest

Un certain nombre de Palestiniens ont été blessés, jeudi à l’aube, dans des affrontements avec les forces d’occupation israéliennes dans la ville de Naplouse en Cisjordanie. Environ 30 véhicules blindés israéliens ont fait irruption dans la ville sur différents axes, et ont encerclé la rue Faisal, le cimetière oriental, la vieille ville et Ras Al-Ain. Les troupes israéliennes ont escaladé des bâtiments dans la rue Ibn Rushd. près de l’hôpital national, témoin des affrontements les plus violents. L’unité spéciale spéciale israélienne « Yamam » a également accompagné les troupes qui ont pris d’assaut la ville. Un certain nombre de Palestiniens ont été blessés par des balles réelles israéliennes, des balles en métal recouvertes de caoutchouc et des bombes lacrymogènes.

L’unité spéciale spéciale israélienne

L’unité spéciale spéciale israélienne

Le vendredi 9 février Globe Aroma, centre artistique bruxellois qui accueille des primo arrivants-artistes, avait été le théâtre d’un raid policier. Au cours de ce raid sept personnes avaient été arrêtées, deux qui ont été amenées au centre fermé 127bis. Il s’agit de Monir Tahri, militant syndical de la CSC et de Jihed Cheikhe, peintre mauritanien. Un rassemblement est prévu ce lundi 19 février à 8h30 au palais de justice (place Poelaert) pour les soutenir dans le cadre de leur passage au tribunal.

Un autre événement est également prévu ce samedi 17 février, pour sensibiliser le public face aux actions policières et au « Plan Canal ».

Liberté pour Mounir !

Liberté pour Mounir !

Les étudiants de l’Université Pédagogique de Bogotá ont dressés des barricades et bloqué la 72ème et la 73ème rues. Ce sont environ 500 étudiants de l’Université Pédagogique, certains masqués, qui manifestaient pour exiger de l’administration du district et du gouvernement des améliorations de l’institution. La police métropolitaine de Bogotá a envoyé plus de 200 policiers anti-émeutes de l’ESMAD, provoquant des affrontements dont on ignore encore le bilan.

Les affrontements à Bogota

Les affrontements à Bogota

En 2014, et alors que l’Etat Islamique était en phase d’expansion, le britannique James Matthews, qui avait fait partie de l’armée britannique, a rejoint les YPG pour combattre les jihadistes en Syrie. Sa décision a été prise après avoir vu des images montrant un jihadiste tenant la tête coupée d’une femme. « Cela m’a semblé être l’une des choses les plus dures que j’ai vues et cela m’a beaucoup affecté. Nous devons reprendre ces territoires et le faire de force. Nous combattons un mouvement commettant ces atrocités barbares qui appartient un autre âge »

Il est poursuivi par la justice britannique pour terrorisme, alors qu’il venait de rentrer au Royaume-Uni après avoir combattu l’EI à Raqqa. Convoqué le 14 février par le tribunal de Westminster, il lui a été précisément reproché de « s’être rendu, le 15 janvier 2016 ou avant cette date, à un ou plusieurs endroits en Syrie et en Irak où étaient dispensés des formations ou des entraînements en vue d’instiguer ou préparer des actes terroristes ». Lors de l’audience, il a plaidé non-coupable. Il comparaîtra à nouveau le 1er mars prochain devant la cour criminelle de l’Old Bailey, à Londres. C’est la première fois qu’un volontaire parti combattre l’EI aux côtés des miliciens kurdes syriens est inquiété par la justice. Jusqu’à présent, les autorités fermaient les yeux, bien que la loi (Terrorism Act de 2006) interdit aux sujets britanniques de prendre part à un conflit étranger pour une cause politique ou idéologique, sous peine de s’exposer à des poursuites.

James Matthews à son arrivée au tribunal

James Matthews à son arrivée au tribunal

En Colombie, la grève armée de l’ELN a pris fin lundi 12 février au soir. Pendant trois jours, les guérilleros ont multiplié les attaques dans les régions où ils sont installés. Un soldat a été tué dans le département d’Antioquia et le bilan de l’offensive de l’ELN, fourni par l’armée, fait état de 20 attaques, essentiellement des bus, des camions et des péages incendiés. Une douzaine d’autres d’attaques auraient été déjoués. L’ELN, qui a paralysé l’activité économique dans ses fiefs, a fait savoir qu’elle était prête à reprendre les négociations de paix, suspendues depuis fin janvier.

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN