Les développeurs de ‘The Guardian Project’, déjà à l’initiative de plusieurs applications à l’usage des militants, viennent de publier « Haven« , une application qui permet de transformer un smartphone Android inutilisé en détecteur de présence. L’application fait simplement usage des différents capteurs (caméras, microphones, mouvements, etc.) pour enregistrer un journal d’événements localement sur le téléphone. L’application est sponsorisée par la « Freedom of the Press Foundation », l’ONG d’Edward Snowden. C’est Snowden lui même qui est à l’origine de l’idée, voir la vidéo plus bas. L’application a été conçue comme une protection contre ce qui est appelée dans le domaine de la sécurité informatique « Evil Maid Attack » (« Femme de chambre démoniaque »). C’est à dire un scénario qui vise une personne déjà protégée. Par exemple, un militant laisse son ordinateur chiffré (avec Veracrypt par exemple), se pensant protégé. Mais lorsqu’il est absent, un intrus rentre chez lui, installe un virus KeyLogger afin d’enregistrer ce qui est tapé au clavier. Le militant rentre chez lui, allume son ordinateur, tape son mot de passe pour le déchiffrer, et ignore qu’il vient de donner son mot de passe à un adversaire. Selon Snowden, l’application protègera contre ce genre de scénario, mais pourra également servir à prévenir des alliés si un militant est kidnappé, peut également protéger une femme d’un agresseur ou d’un harceleur, etc.

L’application peut être configurée pour ne fonctionner que durant certaines heures. Le niveau de sensibilité des capteurs peut être réglé pour coller au genre de menaces dont on souhaite se protéger Correctement configurée, l’application peut envoyer des SMS, et elle peut même envoyer des messages via l’application Signal (que nous vous conseillons d’utiliser !) Même en-dehors de toute connectivité, l’application conserve un journal, et enregistre les sons et images détectés.

Haven est disponible pour Android ici.

Haven vous prévient si quelqu’un s’introduit chez vous en votre absence.

Haven vous prévient si quelqu’un s’introduit chez vous en votre absence.

Un rassemblement s’est tenu ce samedi 27 janvier devant l’ambassade de Pologne à Paris en solidarité avec le Parti communiste polonais (KPP) dont deux militants sont poursuivis par la justice polonaise (voir notre article). Ils risquent deux ans de prison pour avoir écrit des articles dans Brzask, la revue du KPP, et sur le site internet d’une organisation pourtant légale. Des manifestations similaires ont eu lieu à Berlin, Londres, Moscou, Saint Petersbourg, Madrid et Barcelone.

Le couple Wilma et Benito Tiamzon, membres du Front National Démocratique des Philippines (NDF), avait été libéré sous caution en août 2016 afin de favoriser les pourparlers de paix entre leur mouvement et les autorités (notre article de l’époque). Le 11 janvier dernier, le Manila Regional Trial Court (RTC) a ordonné leur ré-arrestation. Dans sa décision, le juge a exigé leur interpellation, ainsi que celle de leur co-accusé Adelberto Silva. Tous trois sont accusés de meurtre dans le cadre d’une affaire datant de 2006. Le président Duterte ayant mis un terme aux négociations le 23 novembre 2017, le juge a déclaré « étant donné que les négociations de paix avec les NDF-CPP-NPA ont cessé, les accusés, qui avaient simplement été libérés aux fins de leur présumée participation dans les-dites négociations, doivent retourner devant les tribunaux ».

Le couple Wilma et Benito Tiamzon

Le couple Wilma et Benito Tiamzon

36 lycées, sur les 49 que compte la région de Bilda, sont complètement paralysés en raison d’un débrayage des professeurs de l’enseignement secondaire et technique, et qui dure depuis pas moins de six semaines. La justice a jugé cette grève illégale, estimant que les revendications des enseignants «ne sont pas claires et trop généralistes». La direction de l’éducation de Blida a a mis à exécution les menaces du ministère de licencier les enseignants grévistes. A l’annonce du licenciement des enseignants du lycée Commandant Ali Mokrani de Meftah, les élèves solidaires ont manifesté leur refus quant à l’affectation de nouveaux enseignants pour le reste de la saison scolaire. Ils refusent de rejoindre leurs classes avant l’annulation de la décision de licenciement.

Sit-in devant le lycée de Meftah

Sit-in devant le lycée de Meftah

Trois attaques à l’explosif ont visé la police ces derniers jours en Colombie faisant au moins sept morts parmi les forces de l’ordre et plus de quarante blessés. La première attaque s’est produite peu après 6 heures samedi. Cinq policiers ont été tués et 41 autres blessés lorsqu’une charge a explosé devant un commissariat de Barranquilla, capitale du département de l’Atlántico. Puis deux policiers ont été tués lorsqu’un engin explosif a été activé vers minuit, samedi, sur un terrain vague à proximité du poste de police de Buenavista, une localité de Santa Rosa, au sud du département de Bolivar. L’attaque la plus récente a eu lieu le dimanche vers 4 heures, quand une explosion a eu lieu aux abords d’un poste de police situé dans la municipalité de Soledad (Barranquilla) faisant sept blessés. L’ELN a déjà revendiqué une de ces actions et le président colombien a annoncé la suspension de l’ouverture du cinquième cycle des négociations qui était prévu dans les prochains jours.

L'attaque contre le commissariat de Barranquilla

L’attaque contre le commissariat de Barranquilla

Les militaires de l’armée d’occupation ont fait irruption à l’aube dans le village à Bayt Rima au nord-ouest de Ramallah. ils ont commencer à défoncer les portes d’une série de maison pour délivrer à plusieurs de familles des convocations à se présenter devant les services secrets israéliens pour interrogatoires. Des affrontements ont alors éclaté avec la jeunesse locale. Les soldats israéliens ont tiré des balles en métal revêtues de caoutchouc, touchant en plein visage un jeune manifestant.

Le village de Bayt Rima

Le village de Bayt Rima

Le 25 janvier 2018, Tamara Sol a été à nouveau transférée, cette fois de la prison de Rancagua à la section de sécurité maximale de la prison de Santiago. L’origine de ce transfert est une tentative d’évasion de la prison de Valparaiso. Cette section à sécurité maximale se trouve à l’intérieur de l’unité de haute sécurité d’une division pénitentiaire dans une prison pour hommes, avec un régime disciplinaire strict. Une autre prisonnières politique, Marcela Mardones, liée au FPMR (Front Patriotique Manuel Rodriguez, une organisation de guérilla issue -et en rupture- du Parti communiste chilien) et condamnée pour l’exécution du sénateur d’extrême droite Guzman en 1991, y est déjà détenue depuis juin 2017.

Tamara Sol

Tamara Sol

Depuis plusieurs semaines, le Soudan connaît d’importance manifestations contre le doublement du prix du pain, manifestations ayant tourné à l’affrontement le 16 janvier (voir notre article du 18 janvier). La hausse du prix du pain fait suite à la décision du régime d’augmenter les tarifs des droits de douane et de confier les importations céréalières au secteur privé. Le régime islamiste répond aux manifestations par une répression brutale qui a fait plusieurs morts et blessés et par des arrestations politiques nombreuses. Comme ces mobilisation avaient été initiées par le Parti communiste Soudanais et les étudiants, la répression s’est tourné contre eux: le Secrétaire Général du Parti, Mohamed Mokhtar Al-Khatib, ainsi que celle de plusieurs membres du Comité Central et de cadres dirigeants, ont été arrêtés. Ces arrestations s’accompagnent de la détention de dirigeants et de militants politiques de l’opposition et de la confiscation de journaux, dont Al-Midan, l’organe central du Parti communiste.

Mohamed Mokhtar Al-Khatib, Secrétaire Général du Parti Communiste Soudanais

Mohamed Mokhtar Al-Khatib, Secrétaire Général du Parti Communiste Soudanais

La prise de fonction du président hondurien Juan Orlando Hernandez a été marquée samedi 27 janvier par des manifestations de l’opposition qui proteste contre sa réélection entachée, selon elle, de fraudes. Juan Orlando Hernandez, 49 ans, membre du Parti national (PN, droite) et réélu le 26 novembre, a été investi au cours d’une session du Congrès qui s’est déroulée dans le grand Stade national de Tegucigalpa, la capitale. Des manifestants de l’opposition, qui cherchaient à se rendre au stade, en ont été empêchés par la police qui a fait usage de gaz lacrymogène. À d’autres endroits de la capitale, des routes étaient bloquées par des barrages qui ont été levés par les autorités.

Affrontements à Tegucigalpa

Affrontements à Tegucigalpa

Un guérillero maoïste dont la tête était mise à prix s’est rendu à la police du district de Malkangiri (Odisha) ce samedi, au lendemain du « Black Day » organisé par le PCI(maoïste) le 26 janvier, jour de la fête de la république. Selon les autorités, l’homme, Digambar Poddar alias Prahallad, avait rejoint l’organisation maoïste en 2013 et était poursuivi pour cinq meurtres. La police avait pris de nombreuses dispositions pour contrer toute attaque potentielle alors que le parti maoïste avait enjoint la population à observer un « Black Day » ce vendredi. Des affiches, des drapeaux noirs et des banderoles ont été déployées dans les districts de Koraput, Malkangiri et de Rayagada. Mais les autorités ont déclaré n’avoir recensé aucune action dans l’Odisha.

Digambar Poddar alias Prahallad

Digambar Poddar alias Prahallad