Sous couvert de prévention du terrorisme et du crime organisé, le gouvernement japonais se dote d’un arsenal législatif très controversé. Le projet de loi contre toute forme de « conspiration » a été voté le 23 mai par la Chambre basse et devrait l’être à la mi-juin par le Sénat. S’il entre en vigueur, il permettra la mise en examen d’une personne ou d’un groupe pour son implication dans la préparation ou la réalisation d’actes terroristes ou criminels.

Cette loi, placée dans la perspective des Jeux olympiques de Tokyo en 2020 est un projet déjà présenté et rejeté en 2003 et 2005. Les associations de défense des droits de l’homme, l’ordre des avocats, des journalistes et des universitaires redoutent un détournement de l’objectif affiché pour permettre la surveillance arbitraire de n’importe quel citoyen opposé aux politiques gouvernementales, alors que la police bénéficie déjà d’une importante marge de manœuvre en la matière.

Policiers japonais

Policiers japonais

Les centaines de prisonniers de sécurité palestiniens détenus en Israël ont accepté de mettre un terme à leur grève de la faim, commencée le 17 avril. L’annonce a été faite ce matin à l’aube. Vendredi soir, un accord a été conclu entre l’administration pénitentiaire – en réalité, le gouvernement israélien – et les représentants des prisonniers, avec la médiation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). La détérioration de la santé des prisonniers, au bout de quarante jours de jeûne, a augmenté la pression pour la recherche d’une solution. L’administration pénitentiaire a transféré les 13 membres du comité des grévistes, dont Marouane Barghouti, vers la prison d’Ashkelon, pour vraiment négocier.

L’accord demeure encore flou. Ce qui est certain, c’est que les prisonniers auront le droit, à nouveau, à deux visites mensuelles, comme ce fut le cas dans le passé. Mais les grévistes réclamaient plus largement un assouplissement des droits de visite: leur durée allongée, leur élargissement à la famille éloignée, etc. En outre, on ne sait, pour l’heure, ce qui a été décidé concernant les autres revendications : par exemple, l’instauration de cabines téléphoniques ; l’accès à la presse ou à des livres ; la possibilité de s’inscrire dans des universités israéliennes ; une meilleure prise en charge médicale des détenus gravement malades ; et puis, la fin des détentions administratives, sans inculpation ni procès, pendant des mois.

Des Palestiniennes brandissent des photos de leurs proches emprisonnés en Israël, devant les bureaux de la Croix rouge de Jérusalem Est, avant-hier 25 mai

Des Palestiniennes brandissent des photos de leurs proches emprisonnés en Israël, devant les bureaux de la Croix rouge de Jérusalem Est, avant-hier 25 mai

Des manifestants masqués sorti vers 14H00 du campus de l’Universidad del Valle, à Cali, se sont affrontés avec les membres de la police anti-émeute (ESMAD) après avoir bloqué l’avenue Pasoancho. ils ont lancé des pierres et des engins explosifs artisanaux sur les froces de police qui ont repris le contrôle de la situation vers 16H00.

Affrontements devant l’Universidad del Valle

Affrontements devant l’Universidad del Valle

Un tribunal du Kazakhstan a condamné Amin Eleusinov, un dirigeant syndical de la Oil Construction Company (OCC), à deux ans de prison. Le tribunal a prononcé la peine le 16 mai après avoir condamné Eleusinov pour détournement de fonds et pour avoir insulté et agressé un représentant de l’autorité de l’État. Eleusinov avait été arrêté en janvier après que des centaines de travailleurs de l’OCC aient été en grève de la faim pendant deux semaines pour protester contre l’interdiction de leur syndicat (voir notre article). La grève a été arrêtée après qu’un tribunal l’ait déclaré illégale.

Le militant syndical Nurbek Qushaqbaev, qui a été arrêté avec Eleusinov, avait été condamné à 2 ans et demi d’emprisonnement en avril, après qu’un tribunal l’ait déclaré coupable d’avoir déclenché une grève illégale.

 Amin Eleusinov

Amin Eleusinov

Dans le cadre de l’initiative Stop Nato 2017, plusieurs dizaines de personnes ont bloqué hier vers 14H30 (une trentaine en s’attachant, reliées par les bras avec des tubes) le carrefour Bordet à Evere. La police a procédé à plusieurs arrestations vers 16H45. Les manifestants ont ainsi forcé le convoi des délégations des chefs d’Etat et de gouvernement des 28 pays membres de l’OTAN d’emprunter un autre chemin. Trois bannières ont par ailleurs été posées sur le ring entre l’aéroport et l’Otan sur les structures métalliques utilisées pour les panneaux directionnels, ce qui a amené à d’autres arrestation. Il y aurait eu au total, pour cette journées 140 arrestations de manifestants, arrestations a priori administratives.

Blocage à Evere

Blocage à Evere

Un tribunal du district de Munger, dans le Bihar, a condamné à mort cinq personnes accusées d’être membres du PCI(maoïste) et d’être responsables d’une action au cours de laquelle deux membres de la CRPF ont été abattus en 2014. Le juge qui a prononcé cette peine l’a assortie d’une amende de 350 euros. Les cinq hommes sont accusés d’avoir participé à une attaque menée en avril 2014 en marge des élections dans le district. Selon l’accusation, environ 50 guérilleros avaient tendu une embuscade à un véhicule transportant des soldats de la CRPF sur la route entre Gangta et Lakshmipur, tuant deux d’entre eux et en blessant dix autres.

Etat du Bihar

Etat du Bihar

Dans son ouvrage Révolution publié en novembre 2016, Macron appelait à une sortie de l’état de siège « dès que cela sera possible », précisant que « sa prolongation sans fin, chacun le sait, pose plus de questions qu’elle ne résout de problèmes ». Ce mercredi, deux jours après l’attentat de Manchester, il vient d’annoncer un renouvellement de l’état d’urgence qui arrivait à échéance le 15 juillet. A l’issue du conseil de défense, il a précisé que le Parlement serait saisi d’une prolongation jusqu’au 1er novembre. Il réclame, en outre, une nouvelle loi dans les prochaines semaines qui viendrait s’ajouter aux textes qui se multiplient depuis trente ans pour « renforcer la sécurité face à la menace terroriste ».

La décision de Macron, si elle est suivie par le Parlement, marquerait la sixième prolongation de l’état d’urgence, instauré par François Hollande après les attentats du 13 Novembre. La France connaîtrait donc une période inédite de vingt-trois mois ininterrompus sous ce régime législatif d’exception. Créé en 1955 durant la guerre d’Algérie, il permet notamment d’assigner à résidence toute personne « dont l’activité est dangereuse pour la sécurité et l’ordre publics » et autorise des perquisitions à domicile de jour comme de nuit sans passer par l’autorité judiciaire.

État d'urgence en France

État d’urgence en France

Quelque 150.000 manifestants ont défilé pour réclamer la destitution du Président Temer, visé par une opération anti-corruption et la tenue d’une élection présidentielle anticipée. Ces manifestations ont débouché sur des affrontements avec les forces de l’ordre. Les autorités brésiliennes ont dû évacuer les employés des bâtiments du ministère de l’Agriculture, dans la capitale Brasilia, que les manifestants ont incendiés.

Ensuite, tous les ministères de la ville ont été évacués. Des troupes ont été déployées sur place afin de stopper les manifestants et protéger les bâtiments. Après le ministère de l’Agriculture, c’est celui des Finances qui a été visé par les manifestants: le bâtiment a été également incendié. Le ministère de la Planification a également été attaqué, et ses vitres ont été brisées. La police militaire, y compris la police montée, est intervenue contre les manifestants. ​Les organisateurs de la manifestation accusent la police d’avoir utilisé des armes à feu et font état d’un mort à la suite de tirs. Il y a en tout cas des dizaines de blessés. Le président Temer a ordonné mercredi à l’armée de protéger les bâtiments gouvernementaux de Brasilia.

Les affrontements à Brasilia

Les affrontements à Brasilia

Le 9 mai derniers, 70 activistes de l’EZLN (Ensemble Zoologique de Libération de la Nature) déguisés en animaux ont ciblé les bureaux de l’ECPA, un lobby qui rassemble les plus gros producteurs de pesticides mondiaux tels que Bayer, BASF, Monsanto, Syngenta, Dow, Dupont. Durant l’action, des banderoles ont été déployées, des œufs lancés sur la façade, des slogans ont été peints sur les vitrines, etc… Neuf personnes ont été arrêtées judiciairement pour les graffitis, mais également pour « dégradation de biens immobiliers ». Elles passeront en procès à Bruxelles ce 15 juin. Un rassemblement solidaire de soutien aura lieu à 13h30, Place Poelaert. Les manifestants qui le veulent sont d’ailleurs invités à se déguiser en animaux.

L’Ensemble Zoologique de Libération de la Nature

Rassemblement le 15 juin

Rassemblement le 15 juin