Au moins trois policiers colombiens ont été blessés et un guérillero a été tué aujourd’hui lors d’une attaque de l’ELN contre le poste de police dans le village de Las Vegas, dans le département de Cesar. Les combats a eu lieu vers 02h40 heure locale (07h40 GMT) jeudi lorsque les membres de l’ELN ont attaqué le poste de police de Las Vegas avec des engins explosifs.

Hier, mercredi, un sniper de l’ELN a abattu un militaire à La Curva, dans Bucarasica, Norte de Santander. C’est le cinquième soldat abattu par les tireurs d’élite de l’ELN en Arauca et dans la région du Catatumbo cette année. Les militaires viennent d’acheter 3.000 kits de protection pour parer cette menace les militaires. Chaque kit a un casque blindé, des lunettes anti-éclats, et un gilets pare-balles.

Membre de l'ELN

Membre de l’ELN

Il y a deux jours, nous vous annoncions que Signal était censuré par l’état en Egypte et aux Emirats Arabes Unis (voir notre article), mais que les développeurs travaillaient déjà sur un mécanisme de contournement. Il n’aura pas fallu longtemps, la dernière mise à jour de Signal pour Android (disponible sur le canal béta pour iOS) incorpore pour les utilisateurs dont le numéro de téléphone commence par un indicatif téléphonique d’un pays censuré (+20 pour l’Egypte ou +971 pour les Emirats donc) une technique de contournement appelée « domain fronting » . Le but de la manoeuvre est de rendre les requêtes Signal indistinguables d’une requête https vers Google: pour couper l’accès à Signal, ces gouvernements devront donc couper l’accès à Google, ce qui semble plus difficile. Open Whisper Systems, les développeurs de Signal, généralisent et prévoient de rendre l’application « consiente » de la censure, afin qu’elle utilise automatiquement le mécanisme lorsqu’un utilisateur étranger visite un pays censuré par exemple. Cette dernière mise à jour propose également une autre nouveauté dont nous vous avions parlé il y a trois jours, à savoir le support des stickers, dessins et textes sur les images envoyées via l’app.

Pour télécharger Signal: Android, iOS, Chrome.

Signal contourne la censure et introduit les stickers

Signal contourne la censure et introduit les stickers

Cinq personnes interpellées dans la nuit du 16 au 17 décembre sont toujours en garde à vue, après l’opération menée par les forces de police françaises et espagnoles à Louhossoa, dans le pays basque français. L’arrestation serait survenue lors d’une démarche de désarmement volontaire d’ETA qui en octobre 2011, l’organisation a renoncé définitivement à la lute armée. Les cinq personnes étaient les témoins et les garants de la neutralisation des armes. Il s’agit de Jean-Noël Etcheverry, animateur de Bizi à Bayonne et du réseau Alternativa ; Michel Berhocoirigoin, actuellement président de la chambre d’agriculture alternative du Pays basque, ex-président du syndicat agricole basque ELB (localement majoritaire), ex-secrétaire général national de la Confédération paysanne ; Michel Bergouignan, viticulteur et ex-président de la coopérative des vins d’Irouléguy ; Béatrice Molle-Haran, journaliste de l’hebdomadaire Médiabask (print et Web) et Stéphane Etchegaray, journaliste audiovisuel qui était là pour filmer la destruction des armes.

26 armes de poing, 8 fusils d’assaut, 12 pistolets mitrailleurs, des milliers de munitions, des détonateurs, plusieurs kilos d’explosifs qui devaient être neutralisé, ont été saisis. Une enquête préliminaire a été ouverte vendredi soir pour « association de malfaiteurs terroriste », « infraction à la législation sur les armes en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste » et « infraction à la législation sur les explosifs en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste ». A Bayonne, 4000 personnes ont défilé pour réclamer la libération des 5 appelés par les manifestants les « artisans de la paix ».

La manifestation de Bayonne

La manifestation de Bayonne

L’offensive lancées par les Forces Démocratiques Syriennes (QSD) se poursuit dans la province de Raqqah. Suivant l’usage militaire habituel des YPG/YPJ, trois fronts avaient été ouverts le 6 novembre dernier, afin d’encercler la capitale de Daesh. Les QSD ont d’abord concentré l’offensive sur le front nord pendant deux semaines, avant de concentrer les forces sur le front nord-ouest ces 10 derniers jours dans une seconde phase de l’opération « Colère de l’Euphrate » qui vise à libérer la ville de Raqqah. La seconde phase a libéré une quantité invraisemblable de territoire: avançant jusqu’au Lac el-Assad, libérant 97 villages. Sur ce front, les troupes sont à présent au niveau de Raqqah, à 60km à l’ouest.

Progrès des QSD dans la province de Raqqah.

Progrès des QSD dans la province de Raqqah.

Après plusieurs jours d’enquête, Open Whipser Systems a confirmé que Signal était effectivement censuré en Egypte. Non seulement l’accès au site est impossible, mais en l’application ne fonctionne tout simplement pas. Les personnes qui veulent continuer à utiliser Signal en Egypte peuvent utiliser Tor ou un VPN. L’application Orbot (ou via le dépôt du Guardian Project sur F-Droid dans le cas où Orbot serait inaccessible sur le Play Store) permet notamment de rediriger une app à travers Tor (via « VPN Apps »), cela ne fonctionnera que pour le texte, les images et les pièces-jointes, pas pour les appels.

Open Whisper Systems travaille déjà sur une solution de contournement. C’est la première fois (documentée) que Signal est censuré dans un pays, même s’il est inaccessible sur les magasins d’applications dans certains pays, comme les Emirats Arabes Unis.

Les messages peuvent maintenant s'effacer après une période définie.

Les messages peuvent maintenant s’effacer après une période définie.

Les autorités turques ont annoncé avoir arrêté et emprisonnés au cours des sept derniers jours plus de 900 personnes suspectées d’avoir aidé et accueilli des membres du PKK. C’est le bilan d’opérations sécuritaires menées dans 45 provinces. En outre, 213 opérations menées dans la même période par les Forces d’élite de la Gendarmerie, celles de la Police, ainsi que par les troupes commandos de la Gendarmerie et les Forces armées. Selon les autorité turques, ces opération ont permis de tuer deux guérilleros, d’arrêter cinq autres, dont un blessé, et de trouver 24 abris contenant des dizaines d’armes et 700 kg d’explosif.

Opération sécuritaire des forces spéciales turques

Opération sécuritaire des forces spéciales turques

Les services de renseignement allemands ont arrêté à Hambourg un membre présumé des services secrets turcs dont la mission aurait été d’assassiner des personnalités kurdes de Brême et Bruxelles, selon le quotidien Bild d’après des témoignages de l’entourage du suspect. Le parquet allemand a confirmé qu’un homme, un Kurde de 31 ans, a été arrêté pour avoir collecté des informations relatives à des Kurdes allemands et à des institutions kurdes en Allemagne sur ordre des services secrets turcs, mais ne formule aucun commentaire quant aux informations relatives à des projets d’assassinats.

Selon Bild, un escadron de la mort en provenance de Turquie a voyagé en Allemagne fin novembre afin de préparer et perpétrer plusieurs assassinats. Les autorités turques comptent 8000 agents de renseignement à temps plein. 800 d’entre eux sont implantés en Europe de l’Ouest, dont 300 en Allemagne. Mais ils comptent sur un vaste réseau d’informateurs et bénéficient des complicités actives dans le crime organisé et dans les formations fascistes.

Le 9 janvier 2013, en plein jour, trois activistes kurdes, dont Sakine Cansiz, l’une des fondatrices du PKK, avaient été abattues de plusieurs balles dans la tête dans un appartement hébergeant un centre communautaire kurde du Xe arrondissement de Paris. Omer Güney, assassin présumé de trois militantes kurdes est mort avant-hier samedi à la Pitié-Salpêtrière. Atteint d’une grave maladie au cerveau, ce Turc de 34 ans était le seul suspect renvoyé devant la cour d’assises spéciale de Paris. Son décès a pour effet d’éteindre l’action publique, mettant fin de fait à la tenue de son procès qui était prévu du 23 janvier au 24 février 2017.

Les trois militantes kurdes assassinées à Paris en janvier 2013

Les trois militantes kurdes assassinées à Paris en janvier 2013

Deux militaires qui effectuaient une patrouille à moto dans le département d’Arauca, près de la frontière vénézuélienne, ont été tué par des membres de l’ELN qui ont ouvert le feu sur eux à l’arme automatique à partir d’une voiture. Les militaires appartenaient au Groupe de Cavalerie N°18 « Général Gabriel Reveiz Pizarro », l’attaque est survenue à Caño La Colorada, sur la route reliant les villes de Saravena et de Fortúl. Deux autres militaires visé sont sortis indemnes de l’attaques menée par un commando appartenant à la « Commission Ernesto Che Guevara » de l’ELN.

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN

Un syndicaliste CGT a été condamné vendredi à Paris à une amende de 500 euros et à payer 17.000 euros à une fédération patronale au titre du préjudice subi pour avoir projeté de la peinture sur son bâtiment en 2014 (voir notre article au début du procès). La procureure avait requis un an d’emprisonnement avec sursis, 4.000 euros d’amende dont la moitié avec sursis. La présidente de la 15e chambre a « estimé qu’il y a eu des dégradations très amples » mais « à caractère contraventionnel » et non délictuel, imposant une amende de 500 euros.

Le syndicaliste, accompagné au tribunal par quelque 70 soutiens, devra payer en outre plus de 14.500 euros en réparation du préjudice matériel, 1.000 euros pour le préjudice moral et 1.500 euros en frais de justice. A la barre du tribunal, le 4 novembre dernier, CGT et FFB avaient livré deux versions diamétralement opposées de la manifestation organisée en avril 2014 au siège de la chambre patronale pour dénoncer les dangers de la profession qui fait un mort par jour travaillé.

Une manifestation de soutien lors d'un précédente audience

Une manifestation de soutien lors d’un précédente audience