De violents affrontements ont opposé lundi la police à des manifestants kurdes qui dénonçaient le couvre-feu prolongé imposé dans un quartier de Diyarbakir. Les manifestants, dont plusieurs députés du HDP, ont tenté dans la matinée d’entrer dans le district de Sur, théâtre depuis le début du mois de violents affrontements entre les forces de sécurité et des jeunes partisans du PKK. Leur cortège a été repoussé par la police avec des grenades lacrymogènes et des canons à eau. Au moins deux jeunes manifestants ont été tuées par balle de guerre. Une quarantaine d’autres manifestants ont été arrêtées. Les autorités turques ont imposé le 2 décembre un couvre-feu dans le district de Sur, quelques heures après la mort par balles, dans des circonstances qui n’ont toujours pas été éclaircies, du célèbre avocat Tahir Elçi.

Affrontements à Diarbakir

Affrontements à Diarbakir

Un piège tendu par la guérilla de l’ELN aux forces de sécurité colombiennes a été éventée. Une drapeau de l’ELN avait été déployé à proximité d’une route dans la zone rurale de Samaniego. Les militaires de la 35e Brigades qui venaient l’enlever ont découvert qu’il était relié à quatre puissantes mines. La présence de militaires spécialisés dans la destruction contrôlée des mines a été requise par la désactivation des charges.

Un articier militaire neutralise une des charges

Un articier militaire neutralise une des charges

Renault Trucks Defense (RTD) a dévoilé début décembre, une nouvelle variante « poste de commandement » de son véhicule de sécurité MIDS (Midlum Security), qui vient élargir une gamme qui compte déjà les versions « transport de troupes » et « transport de prisonniers ». Ce véhicule est conçu pour coordonner au plus près des opérations de police. Ses cinq postes de travail sont couplés à une baie informatique, et sont complétés d’un tableau blanc et d’un écran de téléconférence et de partage d’informations. Fixées sur le toit du véhicule, sept caméras périphériques permettent la surveillance rapprochée, la vision longue portée étant quant à elle assurée grâce à une caméra orientable sur 360° installée sur un mât télescopique. RTD y a en outre intégré son système de mission « BattleNet Inside » au sein du poste avant, à partir duquel le co-pilote est en mesure de récupérer un large spectre d’informations tactiques : flux vidéos, position GPS du véhicule, documentation du véhicule, etc.

Les forces de police de Colombie ont pris livraison il y a quelques semaines de trois MIDS en version transport de troupes. Ces véhicules permettront à l’ESMAD (Escuadrón Movil Antidisturbios), l’escadron mobile anti-émeutes, de transporter 10 hommes + 2 membres d’équipage dans un véhicule blindé. Le gouvernement colombien projette de recruter 1 000 hommes supplémentaires pour l’ESMAD et voulait donc leur offrir un mode de transport adéquat.

Le MIDS de RTD en version

Le MIDS de RTD en version

Dans le cadre de notre dossier « Rojava », nous exposons ici un acteur mal connu du conflit syrien. Malgré la date de publication fantaisiste de l’article, celui-ci est bien posté le 15 décembre 2016.

Le champs de bataille syrien est aujourd’hui divisé en quatre principaux camps. Celui du régime et de ses alliés, celui des YPG/YPJ et de leurs alliés réunis dans les Forces Démocratiques Syriennes (QSD), celui de l’Etat Islamique, et enfin celui de ce qu’on appelle « l’Armée Syrienne Libre ».

Répartition des territoires en Syrie, début novembre 2016.

Répartition des territoires en Syrie, début novembre 2016.

Derrière ce terme vaste on retrouve une réalité vague et mouvante. Il ne veut aujourd’hui plus dire grand chose. Depuis sa création en 2011, l’ASL a progressivement été phagocytée par Jabhat Al Nusra, les groupes qui lui résistaient ont été expulsés et ont -pour certains d’entre eux- rejoint les QSD. Quoi qu’il en soit, ce terme est aujourd’hui un label encore utilisé dans les médias occidentaux et qui n’a pas valeur d’unité sur le terrain. A ce jour, il n’existe pas -à notre connaissance- de groupe non-islamiste qui se revendique encore de l’Armée Syrienne Libre. Les groupes qui ont existé ont soit disparus, soit rejoint les Forces Démocratiques Syriennes.

Des centaines de groupes se revendiquent de la rébellion syrienne. Comme toutes les forces actives en Syrie, elles sont appuyées par des puissances étrangères ou tentent de l’être. Ces groupes s’unissent dans de grandes organisations parapluies appelées « Chambres d’Opération ». On en distingue deux principales: Fatah Halab (Conquête d’Alep) et Jaish Al Fatah (Armée de la Conquête). D’autres groupes existent en dehors de ces chambres d’opération mais ils sont minoritaires et leurs positions politiques ne sont pas clairement affichées. Les groupes peuvent appartenir à plusieurs Chambres d’Opération à la fois. Enfin, ces groupes sont principalement en guerre contre le régime syrien, pas contre Daesh (même si des combats se produisent et qu’une hostilité peut exister).

Fatah Halab représente probablement la moitié des combattants rebelles dans la province d’Alep. C’est la principale chambre d’opération et le principal pion turc en Syrie depuis le refroidissement des relations avec Daesh, ainsi qu’un pion régulier des USA. Lorsqu’une puissance occidentale parle de « rebelles modérés », c’est probablement à cette chambre d’opération qu’elle fait référence. L’appellation « modérée » ne doit pas tromper: les groupes de Fatah Halab sont des groupes islamistes dont l’idéologie se rapproche des Frères Musulmans. Ce qui vaut à cette coalition d’être désignée comme « modérée » (malgré les nombreux groupes d’égorgeurs qu’elle rassemble, comme Harakat Nour al-Din al-Zenki qui s’était fait connaître en décapitant un enfant palestinien et en postant la vidéo sur internet ou la Brigade Sultan Mourad qui avait été les premiers porte-pavillons turcs officiels en Syrie) par les puissances impérialistes est que ses composantes ne planifient pas d’attaques en Occident. Fatah Halab est le groupe qui a été choisi par la Turquie pour « mener » l’opération militaire « Bouclier de l’Euphrate » afin de créer une zone tampon entre les cantons kurdes d’Afrin et de Kobané et ainsi d’empêcher la création d’un Etat kurde unifié dans le nord de la Syrie, au Rojava.

Composition de Fateh Halab.

Composition de Fateh Halab.

L’autre chambre d’opération, Jaish Al Fatah représente probablement un tiers des combattants rebelles dans la province d’Alep, ce qui équivaudrait à un nombre de combattants allant de 30.000 à 40.000 selon certains chiffres avancés. C’est le pion principal du Qatar et de l’Arabie Saoudite et un allié régulier de la Turquie.

Les composantes de Jaish Al Fatah sont mieux connues que celles de Fatah Halab: il s’agit principalement de Fatah Al Sham (rebranding du Jabhat Al Nusra, la filiale syrienne d’Al Qaeda), d’Ahrar Al Sham, de Jund Al Aqsa (qui a scissioné de Jabhat Al Nusra parce que celui-ci était « trop modéré » avant de lui reprêter allégeance), et de nombreux autres groupes. Plus généralement, Jaish Al Fatah représente donc le camp d’Al Qaeda et de ses alliés.

Déjà début 2015, Al Qaeda était omniprésent dans les zones rebelles.

Déjà début 2015, Al Qaeda était omniprésent dans les zones rebelles.

Les Chambres d’Opération sont des structures bien plus militaires que politiques bien sûr, et des articles font régulièrement état d’une sorte d’impossibilité (par crainte ou consentement) pour les groupes rebelles d’exister en-dehors de la sphère d’influence de Fatah Al Sham (ce qui en dit long sur la composition politique de l’ASL): une influence omniprésente. Ces zones se sont raréfiées, notamment suite à l’intervention russe: la province d’Alep reste le principal territoire contrôlé même si la ville d’Alep vient de retourner sous le contrôle du régime. D’autres zones sont sous contrôle de ces groupes autour de la Ligne de Mare (la zone tampon turque au Rojava), autour d’Idlib, de Homs, de Damas et de Daraa.

On peut assez vite réaliser que ce qu’on appelle aujourd’hui « les rebelles » correspond essentiellement à une constellation de groupes islamistes. Une véritable alternative démocrate et progressiste existe toujours aujourd’hui: il s’agit des Forces Démocratiques Syriennes (QSD), dont la première force est celle des YPG/YPJ. Un dossier sera prochainement consacré à cette nouvelle coalition.

Un Thaïlandais de 27 ans a été arrêté pour avoir partagé une infographie sur la corruption de la junte au pouvoir et « liké » sur Facebook une image jugée offensante pour le roi de Thaïlande. « Le 2 décembre, il a cliqué ‘like’ sous un photo du roi le montrant sous un jour négatif et il l’a partagée avec 608 amis », a annoncé jeudi le colonel Burin Thongprapai, représentant de la junte, pour justifier la mise en examen de l’internaute. L’homme, un ouvrier de l’industrie automobile a été arrêté près de Bangkok et risque jusqu’à 32 ans de prison pour avoir notamment partagé une infographie expliquant les ramifications d’une affaire de corruption qui embarrasse la junte. L’affaire qui aura valu une arrestation à l’internaute concerne le projet pharaonique du parc Rajabhakti, dédié à la dernière dynastie des rois de Thaïlande, dans lequel des hauts responsables militaires sont accusés de corruption.

Le centre d'opération de cyber sécurité (CSOC) scanne des milliers de pages en Thaïlande.

Le centre d’opération de cyber sécurité (CSOC) scanne des milliers de pages en Thaïlande.

Deux sergents de la gendarmerie du village de Yeni Aslan Pacha, à Şırnak, s’étaient rendus, samedi, au centre de la province mais ne sont pas rentrés au poste de la gendarmerie, depuis la soirée du samedi. Les autorités affirment qu’ils ont été capturés par la guérilla du PKK. Par ailleurs, les unités commandos de la 49e brigade de l’armée turque revendiquent la destruction de 26 refuges de la guérilla kurde dans la province de Bingöl, et la saisie une quantité importante d’armes et de munitions.

Un des refuges souterrains découverts par les commandos turcs

Un des refuges souterrains découverts par les commandos turcs

L’exposition sur l’histoire du Secours Rouge International se terminera demain mardi. Elle s’ouvrira à 14H, toujours au Pianofabriek, et se clôturera par une soirée spéciale de solidarité avec le Rojava. Une interview audio d’un combattant du Bataillon International de Libération sera diffusée et commentée par une camarade du Secours Rouge International qui a été à deux reprises au Rojava – la dernière fois le mois passé. Seront également présents les camarades libertaires, turcs et iraniens avec lesquels le Secours Rouge de Belgique mène la campagne de solidarité avec le Rojava révolutionnaire.

Poster

Poster

Les Citizens Armed Forces Geographical Unit (CAFGU) ont été créées en 1987 par la président corazon Aquino des unités de miliciens entraînés et financés par l’armée pour l’aider dans ses opération contre la guérilla maoïste. En 1993, considérant les innombrables abus qu’ils avaient commis contre les populations civiles, les 60 CAFGU, encadrant 10.000 miliciens, avaient été dissoutes. Mais en 1996, les CAFGU ont été reconstituées et elles ne cessent de se renforcer. Dans la province de Zamboanga del Sur, le 53e bataillon d’infanterie de l’armée a terminé hier la formation d’une centaine de miliciens à la lutte anti-insurrectionnelle.

Formation de miliciens CAFGU (image d'archive)

Formation de miliciens CAFGU (image d’archive)

Un parking endommagé, huit fourgons cellulaires entièrement détruits par un incendie ou, pour certains, partiellement brûlés et de toute façon inutilisables : c’est le bilan de l’incendie survenu au cours de la nuit de ce samedi à dimanche, dans l’enceinte de la maison d’arrêt du Val-d’Oise (Mavo) à Osny. Les faits se sont produits aux alentours de 1 h 30 du matin, ce dimanche, à proximité des logements de fonction situés un peu à l’écart des bâtiments de la détention, à l’entrée du site. Le feu a ravagé le parc de véhicules du Prej, le Pôle de rattachement des escortes judiciaires. Des fourgons aménagés pour assurer les transferts des détenus entre les lieux d’incarcération et les tribunaux. L’incendie qui s’est propagé de véhicules en véhicule, faisant exploser les vitres et les pneus. Les pompiers dépêchés sur place ont pu circonscrire l’incendie. Quatre personnes arrêtées à proximité et placées en garde à vue, les dégâts se chiffrent d’ores et déjà à plus d’un million d’euros, et ce n’est qu’une estimation.

le parking de la maison d’arrêt du Val-d’Oise à Osny

le parking de la maison d’arrêt du Val-d’Oise à Osny