Les combattants de la New People’s Army (NPA) ont abattus trois informateurs de police, dont un responsable municipal dans les provinces de Negros au cours des deux dernières semaines. Parmi eux Regie de la Cruz, mercredi, à Sitio Maiti, Barangay Buenavista, dans la région de Himamaylan. Ses renseignements avaient permis aux forces de sécurité de tuer deux guérilleros l’année dernière. En outre, hier vendredi 27, une équipe mixte de policiers et des soldats du 85e bataillon d’infanterie de l’armée a été accrochée par un groupe de guérilleros à Barangay Pansoy, dans la province de Quezon. Un militaire a été blessé dans la fusillade.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Un commandant de la New People’s Army (NPA), ainsi qu’un guérillero de la NPA ont été tués par l’armée à Barangay New La Union, dans la province de Sarangani. Les personnes tuées sont Arnold Laugo Amad, le deuxième secrétaire adjoint présumé du Front de guérilla Musa de la région de l’extrême sud de Mindanao, et un combattant de la NPA identifié comme étant un alias « Saysay ». Ces sont les militaires du 34e bataillon d’infanterie qui ont tués les deux hommes alors que les soldats menaient une opération militaire suite à la découverte d’un camp abandonné de la NPA.

Les affrontements ont éclaté dimanche soir sur l’île indonésienne de Célèbes, sur le territoire de l’usine Gunbuster Nickel Industry (GNI), filiale locale du groupe chinois Jiangsu Delong Nickel Industry. L’Indonésie, très riche en nickel, a vu ces dernières années un développement rapide sur l’île de Célèbes des mines de nickel et des usines de transformation de ce minerai indispensable pour fabriquer de l’acier inoxydable et les batteries pour véhicules électriques. Des ouvriers locaux en grève pour protester contre les conditions de travail et de rémunération se sont affrontés aux forces de l’ordre quand ils ont tenté de pénétrer dans l’usine et ont mis feu à des machines et des véhicules. Deux ouvriers, un chinois et un indonésien, ont été tués au cours des affrontements. Au moins 71 personnes ont été interpellées après les émeutes, dont 17 suspectés de dommages matériels. Des centaines de policiers ont dû être déployés autour de l’usine après les affrontements (photo).

Des manifestants ouvriers ont affronté la police samedi dans la ville de Chongqing au centre du pays. Il s’agit de travailleurs d’une entreprise produisant des kits de test au COVID-19, Zybio, dans le zoning de Jianqiao du district de Dadukou, un parc industriel de la ville de Chongqing. Des vidéos montres les travailleurs jeter des boîtes contenant des tests sur les forces de l’ordre qui reculent face à leur détermination. Dans une autre séquence, on peut voir une foule devant une ligne de policiers, la nuit, alors que des haut-parleurs diffusent un avertissement leur demandant de « cesser leurs activités illégales ».  Le hashtag « Chongqing Dadukou Pharmaceutical Factory » semble avoir été censuré sur le réseau social Weibo dimanche. L’origine du conflit serait le soudain licenciement des ouvriers qui avaient été recrutés ces dernières semaines.

 

Les militaires du 79e bataillon d’infanterie de l’armée philippine ont capturé Felix Susas Jr, alias « Rigor/Budok », secrétaire du Front du Negros septentrional de la NPA ; Cherryl Catalogo, alias « Celo », membre du personnel éducatif de ce front et Jalen Susas, alias « Cristel/Izumi/Cg », membre du personnel médical du même front. Les arrestations ont été réalisées à Sitio Pinamactinan, Barangay Cambayobo, dans la province de Negros Occidental, lors d’une opération conjointe de la police et de l’armée. Les militaires ont saisis de trois pistolets, des grenades à fusil, des effets personnels, de médicaments et de documents politiques. Felix Susas faisait l’objet d’un mandat d’arrêt pour homicide et violation de la loi sur les armes. Jalen Susas est également poursuivie pour homicides.

Jose Maria Sison, le « camarade Joma », est décédé dans la nuit de vendredi à samedi à l’âge de 83 ans après deux semaines d’hospitalisation aux Pays-Bas. Sison est le fondateur du Parti communiste philippin, dont la branche militaire – la Nouvelle armée populaire (NPA) – mène la lutte armée dans l’une des plus longues insurrections du monde. Jose Maria Sison vivait en exil en Europe depuis la fin des années 1980, après sa libération de prison à la suite de la chute du dictateur Ferdinand Marcos. Il avait été placé en 2002 sur la liste américaine des terroristes, ce qui l’empêchait de voyager.

L’armée philippine a déployé un bataillon de « Scout Ranger », dans la région des Visayas orientales pour combattre la Nouvelle armée populaire (NPA) communiste. Le 4e bataillon de Scout Ranger (SRB) est arrivé dans le port de Calbayog City à Samar dimanche dernier. Composé d’environ 400 personnes, il vient d’achever une formation en Australie où il a été formé aux opérations air-sol et aux opérations en petites unités. Le choix de cette unité pour une formation en Australie s’explique parce qu’elle a toujours été à la pointe des luttes contre-insurrectionnelles. Avant de se rendre en Australie, le 4e SRB a été déployé dans la région de Caraga où les troupes ont également combattu la guérilla maoïste. Le bataillon a également joué un rôle clé dans la répression du « siège de Marawi City » en 2017, et dans la fin de l’attaque de 2013 sur Zamboanga City par le Front de libération nationale Moro.

 

Des émeutes ont eu lieu lundi dans la capitale mongole, Oulan-Bator, lorsque des manifestants ont fait irruption dans le palais du gouvernement et ont attaqué les forces de l’ordre. Des manifestations se déroulaient dans la ville depuis trois jours maintenant, alors que les autorités enquêtent sur un vol massif de charbon. Quelque 6,5 millions de tonnes de charbon ont été sorties clandestinement du pays dans le cadre du système de corruption présumé, dont une grande partie se dirigeait vers la Chine voisine en contournant les douanes. Le charbon volé est estimé à environ 1,8 milliard de dollars. Les manifestants ont brièvement pénétré dans le bâtiment lui-même, y accédant par l’entrée principale, et se sont heurtés à la police une fois à l’intérieur. Un certain nombre d’entre eux ont été brièvement détenus à la suite de l’accrochage. Au moins six policiers et quatre manifestants auraient été blessés dans les affrontements.

 

Depuis le dimanche 27 novembre, quiconque recherchant sur Twitter des informations concernant les villes chinoises où des manifestations ont eu lieu aura été confronté à un océan de tweets montrant des jeunes femmes dans des poses suggestives et proposant des « rencontres ». Ces spams rendent presque impossible la recherche et le partage d’informations utiles. Ces tweets ont été publiés toutes les deux secondes à partir de centaines de comptes Twitter différents, la plupart créés au cours des deux derniers mois. Et ces comptes n’ont que très peu, voire aucun followers, un indice courant qui semble indiquer qu’il s’agit de faux comptes ou de comptes créés artificiellement, très certainement par les services chinois.

 

Un mouvement de contestation se développe en Chine après bientôt trois années de dures restrictions sanitaires contre le Covid. À Pékin, Shanghai, mais aussi Wuhan (centre) et d’autres villes du pays, des manifestations se sont déroulées ce week-end, prenant au dépourvu le puissant système sécuritaire qui a depuis resserré la vis pour empêcher tout nouveau rassemblement. Pourtant, de nouveaux heurts entre manifestants et police ont éclaté dans la nuit de mardi à mercredi dans la métropole de Canton (sud). Des policiers vêtus de combinaisons intégrales de protection blanches et équipés de boucliers anti-émeutes sont intervenus, des personnes ont caillassé les forces de l’ordre et il y a eu des arrestations.

Suite aux manifestations sur les campus le week-end dernier, un nombre croissant d’universités ont déclaré le début anticipé des vacances, poussant leurs étudiants à rentrer dans leurs familles. L’élément déclencheur de cette mobilisation nationale a été l’incendie d’un immeuble d’habitation à Urumqi, capitale de la région du Xinjiang (nord-ouest), qui a fait 10 morts. Les restrictions sanitaires auraient empêché l’arrivée rapide des secours. Certaines manifestations ont également pris une tournure politique, certains demandant le départ du président Xi Jinping.