Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Jose Amin Hernandez Manrique, alias « Marquitos », commandant du front Dario Martinez et membre de la direction nationale de l’ELN, a été tué lors d’un assaut coordonné par la police et l’armée dans son campement, situé dans le département d’Antioquia. Amin Hernandez était poursuivi comme dirigeant de l’ELN mais aussi pour le détournement d’avion de la compagnie nationale Avianca en 1999.

Jose Amin Hernandez Manrique

Jose Amin Hernandez Manrique

13h30 : Ce matin nous rendions compte du fait que la Turquie avait ouvert la frontière entre la ville syrienne de Tal Abyad et son territoire, et que les milices kurdes (YPG/YPJ) étaient à quelques mètres de la ville. La ville était encerclée par deux front, l’Ouest venu de Kobané et l’Est venu d’Hassaké. Le front de l’Est est à présent dans le centre-ville de Tal Abyad alors que le front Ouest est à quelques kilomètres.

Selon les premiers témoignages sur place, les islamistes auraient profité de l’ouverture de la frontière pour déserter massivement vers la Turquie. Le président turc Erdogan a fait part de son inquiétude, puisque le contrôle de la ville par les YPG/YPJ permettra au combattants du PKK de rejoindre leurs camarades en Syrie (et selon lui, inversément). Notons que l’Armée Syrienne Libre a contribué a la prise de la ville par les Kurdes.

EDIT 14h00 : Des témoins rapportent depuis quelques minutes des centaines de jeunes hommes qui traverseraient la frontière turque dans le sens inverse, vers Tal Abyad. Apparement de l’EI.

EDIT 14h50 : Les forces de l’Est et de l’Ouest viennent de se rencontrer pour la première fois dans le centre-ville de Tal Abyad ! Les milices des cantons de Kobané et de Ciziré s’accueillent l’une et l’autre fraternellement. 600 islamistes sont encerclés par les forces kurdes dans la ville. Tal Abyad semble pratiquement aux mains des YPG/YPJ à présent.

Les combattantes de Kobané et de Ciziré se rencontrent à Tal Abyad

Les combattantes de Kobané et de Ciziré se rencontrent à Tal Abyad

Deux employés de la société de consultance EY à Diegem ont été suivis par des détectives privés, engagés par leur patron, qui les filaient entre leur domicile et leur lieu de travail ainsi que durant leurs pauses. Cette filature fait suite à une lettre d’information diffusée par les deux responsables syndicaux (à la SETCA), concernant la société dans laquelle il travaille et l’index. Les deux syndicalistes ont ensuite été licenciés pour faute grave, la direction prétextant un problème d’heures de travail.

L’état turc a finalement ouvert le checkpoint de Akcakale, laissant passer des milliers de réfugiés syriens de la ville de Tal Abyad, occupée par l’Etat Islamique et assiégée par les YPG/YPJ (Unités de Défense du Peuple/Unités de Défense des Femmes). Les réfugiés attendaient terrifiés et épuisés depuis 4 jours devant la frontière, poursuivis par les miliciens islamistes et refusés à coups de pompes à eau par l’armée turque. 13.000 civils avaient déjà réussi à traverser la frontière turque malgré la répression turque.

Il y a 2 jours, les YPG/YPJ avaient pris la ville de Suluk (a.k.a Sloq), l’une des premières prises de l’Etat Islamique en Syrie. La ville de Tal Abyad sera un nouveau tournant décisif dans la guerre de Syrie puisque c’est par cette ville que transitent armes et combattants réactionnaires de l’EI. C’est également l’une des places fortes du marché noir du pétrole. La prise de Tal Abyad coupera donc des ressources vitales à l’EI, mais ouvrira également un nouveau point de passage entre le Rojava (la partie syrienne du Kurdistan libéré) et la partie turque du Kurdistan. Cette prise reliera également les deux principales villes du Rojava libéré : Kobané et Hassaké. Enfin, la prise de Tal Abyad signifiera l’entrée des YPG/YPJ dans la province de Raqqa, dont le chef-lieu éponyme est la capitale de l’EI. Si les forces kurdes parviennent à gagner Tal Abyad, leur prochain objectif sera probablement Raqqa.

La prise de cette ville sera toutefois très difficile : de nombreux islamistes sont présents dans la ville, les rues sont minées, les maisons piégées et les ponts détruits. Le passage des réfugiés en Turquie donnera toutefois une marge de manœuvre aux combattants turcs qui pouvaient difficilement faire feu sur une ville remplie de civils.

Sur notre carte plus bas, on peut voir plus clairement les enjeux de cette ville à la frontière du Rojava, de la Turquie et de l’Etat Islamique.

La situation géographique de Tal Abyad.

La bataille de Tal Abyad commencera dans les prochaines heures.

La situation géographique de Tal Abyad.
La bataille de Tal Abyad commencera dans les prochaines heures.

Un cadre haut placé du parti maoïste dans le Chhattisgarh, dont la tête était mise à prix pour une grosse somme a été arrêté ce vendredi au Masturba Hospital à Wardha, où il venait de se faire opérer. Rasul, alias Anil Shauri (30 ans), commandant adjoint d’une brigade locale et membre du comité local de la division East Bastar dans le district de Narayanpur (Chhattisgarh), était recherché dans le cadre de plus de cinquante affaires distinctes. C’est la deuxième fois qu’un cadre maoïste est arrêté à l’hôpital de Whardha.
Deux de ses camarades, Raju et Mahesh, ont également été interpellés. Rasul était hospitalisé depuis le 11 juin pour traiter une hernie. Raju et Mahesh étaient présents pour le soutenir et subvenir à ses besoins.

Un communiqué de l’armée philippines a indiqué que trois membres de la guérilla maoïste avaient été tués à Davao samedi à minuit. Une fusillade aurait opposé un groupe de combattants de la NPA à un détachement du 69e bataillon d’infanterie de l’armée à Barangay Paradise Embac. Les militaires auraient récupéré un fusil M14, deux engins explosifs non explosés. Les témoignages ont ensuite afflué pour démentir cette version. Les tués ont été identifiés comme des habitants de Barangay Paradise Embac. Ruben Datu Enlog, président de l’organisation tribale Nagkalupa se trouvait chez l’agriculteur Aida Seisa dans Purok 7, Barangay Paradise Embac lorsque des militaires ont mitraillés la maison. Enlog, son frère Ramil et le voisin de Seisa Randy Carnasa ont été tués. Le fille de Seisa, âgée de 12 ans a également subi une blessure par balle.

Les militaires reprochaient à Ruben Datu Enlog ses divers militants, tous publics. Le mitraillage mortel fait partie d’une campagne massive d’intimidation dans la région. Quelques jours avant l’attaque, plusieurs maisons de supposés partisans d’Enlog ont été saccagées par des soldats gouvernementaux. Des mandats d’arrêt ont été émis contre Seisa et sept autres pour leur implication présumée avec le mouvement communiste. Les proches des victimes accusent les militaires d’avoir trainé les corps hors de la maison, et d’avoir placé à côté d’eux arme et explosifs.

Militaires de la contre-guérilla philippine

Militaires de la contre-guérilla philippine

Abdallah Ghanayem, 21 ans, est mort après avoir été percuté par une jeep dans le village de Kfar Malik, où des heurts ont éclaté à la suite d’un raid de l’armée israélienne dimanche à l’aube. Lors d’une opération d’arrestations de personnes recherchées dans un village situé à l’est de Ramallah, l’unité israélienne a été accueillie par des jets de pierres, d’engins incendiaires et explosifs.

D’après une porte-parole de l’armée israélienne, le Palestinien a été accidentellement heurté par le véhicule après avoir lancé un cocktail Molotov dans sa direction. Mais un habitant de Qafr Malik a démenti cette version. La victime, a-t-il dit, n’a pas lancé de bombe incendiaire sur le véhicule militaire. Il se rendait à pied sur son lieu de travail quand il a été renversé. Sa mort avait provoqué de nouveaux affrontements entre les soldats israéliens et des jeunes Palestiniens. Selon l’ONU, 11 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par des soldats israéliens depuis le début de l’année.

Incidents au village de Qafr Malik

Incidents au village de Qafr Malik

Sadi Özpolat et Gülaferit Ünsal ont obtenu une victoire après avoir observé respectivement 43 et 54 jours de grève de la faim contre la censure de leur courrier, contre les uniformes de prison et contre l’intimidation. Sadi et Gülaferit sont emprisonnés via la loi 129bis qui les accuse d’être membres du DHKP-C. 6 autres prisonniers politiques en Allemagne (Ahmet Düzün Yüksel, Muzaffer Dogan, Özgur Aslan, Sonnur Demiray, Yusuf Tas et Özkan Güzel) se sont également mis en grève de la faim en solidarité. A l’extérieur, plusieurs manifestations ont eu lieu à Berlin et ailleurs en Allemagne, réunissant l’immigration turque et la gauche solidaire. L’Allemagne est l’un des états les plus coopératifs avec la politique répressive de la Turquie, notamment via la loi 129bis qui permet d’emprisonner des personnes suspectées d’être membres d’organisations considérées comme terroristes à l’étranger (mais pas forcément en Allemagne). Récemment, le journal de gauche turc Yürüyüs (La Longue Marche) a été interdit en Allemagne alors qu’il n’est pas (encore?) illégal en Turquie.

Sadi Özpolat et Gülaferit Ünsal sont régulièrement en grève de la faim contre leurs propres conditions de détention mais également en solidarité avec d’autres prisonniers. Dernièrement, ils avaient participé à la grève de la faim des prisonniers révolutionnaires en Grèce.

Manifestation de solidarité avec Sadi Ozpolat en décembre 2012.

Manifestation de solidarité avec Sadi Ozpolat en décembre 2012.

La zone de police Nivelles-Genappe vient d’inaugurer en présence du ministre de l’intérieur Jan Jambon un nouveau centre de tir qui sera utilisé par 6 zones de police environnantes (Braine l’Alleud, Mazerine, Ouest BW, Ardennes Brabançonnes, Orne-Thyle et Waterloo. Ce centre à €1,6 millions servira non seulement à l’entrainement au tir avec les diverses armes utilisées par la police (armes de poing, d’assaut ou carabines…), mais servira aussi à l’entrainement aux armes ‘non létales’ (sprays, matraques télescopiques, boucliers…) Les policiers de ces 7 zones s’entraînaient auparavant à Marche-en-Famenne ou à Hennuyères. Une nouvelle salle avec quatre lignes de tir supplémentaires ouvrira sous peu pour permettre à d’autres zones de police de rejoindre ce centre. La poussée répressive et anti-terroriste suivant les attentats de Charlie Hebdo aurait permis à ce projet démarré en 2011 d’être accéléré.

Bourgmestres et Jan Jambon au centre d’entrainement de Nivelles.

Bourgmestres et Jan Jambon au centre d'entrainement de Nivelles.