Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Tsutomu Shirosaki a été arrêté en 1971 à Tokyo pour avoir participé à des hold up pour financer les groupes révolutionnaires. Le 28 septembre 1977, cinq membres de l’Armée rouge japonaise ont détourné un boeing de la Japan Airlines vers le Bangladesh et obtenu 6 millions de dollars et la libération de six prisonniers politiques dont Tsutomu Shirosaki. Les membres du commandos et les prisonniers libérés, se sont rendus en Algérie, puis au Liban. Shirosaki, n’a pas intégré l’Armée rouge japonaise. Il a préféré devenir un combattant de la révolution palestinienne dans le FPLP.

Le 14 mai 1986, deux roquettes ont été tirés dans l’enceinte de l’ambassade américaine à Jakarta, en Indonésie. Deux autres roquettes ont été tirées à partir vers l’ambassade du Japon et une voiture piégée a explosé devant l’ambassade du Canada. La Brigade Internationale Anti-impérialiste a revendiqué ces actions comme réponse au sommet du G7 à Tokyo. Peu après, le gouvernement japonais a annoncé qu’une empreinte digitale de Tsutomu Shirosaki avait été trouvée dans la chambre d’hôtel où les roquettes ont été lancées à l’ambassade du Japon. Au moment de ces actions, Tsutomu Shirosaki était au Liban. Après les accords d’Oslo, la situation est devenue difficile pour les révolutionnaires au Liban et Shirosaki a du quitter le pays. En décembre 1987, les autorités italiennes ont annoncé une mandats d’arrêt internationaux pour Tsutomo Shirosaki et un autre membre présumé de l’Armée rouge japonaise, Junzo Okudaira, pour une attaque contre l’ambassade américaine à Rome six mois plus tôt.

Le 21 septembre 1996, la police locale de Katmandou, au Népal arrête Tsutomu Shirosaki et le remet au FBI. Extradé aux États-Unis. Au procès Tsutomu Shirosaki a dit qu’il n’avait eu aucun rôle dans les attentats de Jakarta et dénonce un montage policier. Il est condamné à plusieurs peines pour une durée totale d’emprisonnement de 30 ans. qu’il purge dans la prison de haute sécurité de Terre Haute. Agé de 67 ans, qui a gardé ses convictions politiques, a été libéré le 16 janvier dernier, mais le ministère américain de la Justice l’a expulsé vers le Japon. La police de Tokyo a arrêté Shirosaki dès son arrivée à l’aéroport de Narita. L’Etat japonais veut se venger de l’héritage de l’Armée rouge japonaise et punir Shirosaki pour sa revendication de responsabilité de rejoindre le FPLP quand il était au Liban.

Des centaines de manifestants ont franchi l’entrée principale du centre d’emprisonnement pour étrangers d’Amygdaleza, réputé pour être le pire centre fermé de toute la Grèce : surpopulation, violences policières, conditions sanitaires. Arrivés aux grilles du centre fermé, la police anti-émeute a attaqué les manifestants et les a repoussé derrière la porte principale. Le nouveau gouvernement de Syriza a promis la fermeture des centres fermés dans les 100 jours qui suivaient leur élection, cela sans compter sur l’alliance avec le parti de droite ‘Grecs Indépendants’ qui est de l’avis exactement contraire.

Affrontements au centre fermé d’Amygdaleza.

Affrontements au centre fermé d'Amygdaleza.

Une manifestation de soutien aux ‘Zones à Défendre’ a lieu en ce moment à Toulouse (et une autre à Nantes) où une vingtaine de manifestants ont été arrêtés et plusieurs autres blessés. La police a également attaqué des journalistes (tirs de flash balls) pour les forcer à supprimer des photos. Les manifestants ont cassé des vitrines de banques et autres bureaux de transferts monétaires.

Une agence HSBC attaquée par les manifestants.

Une agence HSBC attaquée par les manifestants.

Lina Khattab, 18 ans, étudiante de l’Université de Birzeit et danseuse dans la célèbre et très populaire troupe de danse palestinienne El-Funoun, avait été arrêtée par les troupes israéliennes le 13 décembre 2014. Avec de nombreux autres étudiants, elle participait à une manifestation de soutien aux prisonniers politiques palestiniens, à l’occasion du 47e anniversaire de la fondation du FPLP. Les autorités israéliennes l’ont accusée de « jet des pierres » et de « participation à une manifestation illégale. » Le 16 février, Khattab a été condamnée à six mois de prison, trois années de probation, et $ 1.500 uniquement sur base de déclaration de policiers israéliens.

Le dimanche 15 février au soir, les forces de l’ordre marocaines, accompagnées d’une quarantaine de personnes en civil et armées d’instruments en fer, ont fait irruption dans les locaux de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), encerclés depuis la matinée. À cette occasion, une responsable de l’AMDH a été agressée. Elle a été transférée à l’hôpital dans un état préoccupant. Plus tôt dans la journée, les forces de l’ordre marocaines avaient déjà tenté de pénétrer dans les locaux de l’AMDH, ce que le président de l’association, avait refusé en l’absence de mandat officiel.

Cette intrusion dans les locaux de l’AMDH visait deux journalistes français venus proposer à des membres de l’AMDH de les interviewer au sujet du « mouvement du 20 février ». Les autorités ont procédé à la confiscation de leur matériel, y compris de leurs téléphones, les ont expulsés du Maroc.

Le gouvernement péruvien a prolongé hier l’état d’urgence dans trois régions du centre du pays en raison de la présence de guérilleros du PCP-SL. L’extension pour une durée de 60 jours dans les districts de Cholon et de Monsoon, des province de Leoncio Prado, de Tocache et de Padre Abad. Pendant l’état d’urgence sont suspendus les droits à la liberté et à la sécurité personnelle, l’inviolabilité du domicile, la liberté de mouvement et de réunion.

Pérou: Etat d’urgence prolongé dans trois régions

Une cinquantaine de parents et amis du révolutionnaire libanais Georges Ibrahim Abdallah, en prison en France depuis trente ans, ont bloqué vendredi quelque heures l’entrée de l’ambassade de France à Beyrouth. Ils ont scandé « liberté pour Abdallah » et chacun avait une pancarte sur laquelle était écrit en français et en arabe « Je suis Georges Abdallah », avec la photo du prisonnier.

Le parquet de Bruxelles a requis jeudi une peine d’un an de prison à l’encontre de deux dockers anversois qui auraient lancés des pierres en direction des policiers durant la manifestation nationale du 6 novembre dernier, ainsi qu’une peine de 15 mois pour un troisième docker qui se serait même muni des pavés pour les envoyer sur les forces de l’ordre. Il aurait aussi fait tomber une moto de la police, qui avait été incendiée par la suite par d’autres personnes. Le jugement est attendu le 19 mars.

Un soldat de la Special Task Force a été tué dans un combat entre les forces de sécurité et des guérilleros maoïstes dans le district de Dantewada (Chhattisgarh) ce jeudi. Le face à face s’est déroulé dans le village de Dudhiras. Un contingent de la STF et de la police locale était mobilisé dans les denses forêts reculées, à 400 kilomètres de Raipur, la capitale de l’état. Lorsque les soldats ont atteint les forêts de Dudhiras, après avoir établi un cordon de 18 kilomètres, un groupe de guérilleros armés a ouvert le feu sur le groupe, tuant un soldat. Les guérilleros ont ensuite battus en retraite. Une alerte a été immédiatement lancée, et des renforts ont été envoyés sur place afin de capturer les maoïstes. Une vaste opération de ratissage a été déclenchée.