Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le parti maoïste a dénoncé, dans un communiqué, la police du Bastar, l’accusant d’avoir tué 26 civils et trois militants politiques dans de faux combats au cours de l’année écoulée dans différentes régions du Bastar. Dans un texte communiqué à la presse nationale, le secrétaire du South Regional Committee du CPI(Maoist), Ganesh Uike, a déclaré que 20 civils avaient été tués par la police et les forces paramilitaires dans le district de Bijapur, dans le Bastar, entre janvier 2014 et janvier 2015. « Cinq civils ont été tués dans de faux combats dans le district de Sukma, et un villageois a été abattu par la police dans le district de Dantewada. Tous ont plus tard été déclaré maoïstes ». Il a ajouté que trois militants du parti – Jamali, Rambatti, Lakshmi – avaient également été abattu dans des combats montés de toutes pièces. « Au nom de la lutte contre le maoïsme, les forces de sécurité violent les droits de l’homme des tribaux du Bastar. Les villageois sont accusés d’être maoïstes et ensuite abattus ». Les autorités ont réagi, affirmant qu’il s’agissait de fausses allégations faisant partie de la propagande maoïste à l’égard des populations tribales.

Le procès de Jennifer Pawluck, accusée de harcèlement criminel pour avoir diffusé sur Internet une photo d’un tag montrant un policier de Montréal avec une balle dans la tête, s’est ouvert lundi au palais de justice de Montréal. Ian Lafrenière, qui est représenté sur ce tag, a été le premier témoin entendu dans cette affaire. C’est un policier bien connu à Montréal puisqu’il est porte-parole du Service de la police de la ville.

Jennifer Pawluck avait diffusé une photo du tag sur son compte Instagram. Il est cependant admis qu’elle ne l’a pas dessiné. La diffusion de l’image du tag sur les réseaux sociaux survenait dans la foulée du mouvement de grève étudiante qui a secoué le Québec au printemps 2012. Plusieurs manifestations avaient donné lieu à des affrontements entre manifestants et policiers.

Canada: Procès d’un tag anti-policier

Des matériaux explosifs de haute puissances, deux mines, 5000 mètres de fils électrique, des médicaments, des uniformes, des liquides chimiques, de la littérature maoïstes et des manuels électroniques pour l’armée rouge des maoïstes détaillant leurs tactiques de guerre ont été saisis au cours d’une vaste opération longue de trois jours menées par la CRPF, la Special Task Force et la police locale dans le district de Munger (Bihar). Exposant le matériel saisi dans les camps maoïstes situés dans les districts de Munger, de Lakhisarai et du Jamui à la presse samedi soir, les autorités ont annoncé l’arrestation de trois présumés maoïstes au cours de cette même opération. Selon elles, d’autres guérilleros seraient parvenus à leur échapper, tirant profit des montagnes environnantes. Le commissaire local a également annoncé que 50 IED posés par les guérilleros sur une des collines pour faire sauter un bataillon CRPF participant à cette opération ont été détruits par la police. D’après lui, au moins six campements d’entrainement ont été démantelés. Il a ajouté qu’un calicot, sur lequel était imprimé ‘Laal Salam to Lenin, Stalin and Mao’ avait été saisi dans un de ces camps.

Vsevolod Petrovsky a été tué dans la nuit du 8 février par un tir d’artillerie de l’armée ukrainienne près du village de Komissarovka. Cet historien marxiste avait été un adversaire de l’ancien pouvoir ukrainien dans le cadre de la « révolution orange » et de l’occupation de Maïdan, il avait cependant fortement condamné l’évolution chauvine et anti-démocratique du mouvement. Militant à Borotba, il s’était porté volontaire dans les forces armées de la République Populaire de Lougansk. De nombreux communistes combattent actuellement dans le Donbass. Dans la vidéo ci-dessous, on peut les voir participer à la prise de Debaltsevo (0:58).

Vsevolod Petrovsky

Vsevolod Petrovsky

Deux des frères Afchari, prisonniers politiques kurdes, Razegar (Habibollah) et Ali, 26 et 34 ans,s ont été pendus à l’aube du 19 février à Oroumieh, dans le nord-ouest du pays. Originaire de Mahabad, les frères Afchari avaient été arrêtés au printemps de l’année 2011, avec deux autres de leurs frères, Jafar et Vali. Ils avaient été torturés puis condamnés à mort dans un simulacre de procès pour « guerre contre Dieu ». Ali Afchari avait été blessé par balle lors de son arrestation. Malgré son état grave en raison de l’infection de ses blessures, ses bourreaux l’avaient privé du moindre soin médical.

Ils faisaient partie des détenus politiques kurdes protestataires en grève de la faim à la prison d’Oroumieh. Ils avaient été maintes fois menacés d’exécution par leurs bourreaux s’ils continuaient. Jafar et Vali, leurs deux frères, sont toujours incarcérés.

Iran: Deux frères, prisonniers politiques kurdes, ont été pendus
Iran: Deux frères, prisonniers politiques kurdes, ont été pendus

Le pistolet de « l’alternative » (marque déposée) est la nouvelle acquisition de la police de Ferguson aux Etats-Unis, ville du Missouri tristement célèbre pour la mort de Michael Brown. Le principe est simple: devant une possible menace le contraignant à sortir son arme, le policier a environ trois secondes avant de tirer pour placer un genre de prothèse en plastique orange sur le canon. La balle s’insère dans un projectile plus gros et la vitesse est divisée par cinq. Résultat, l’individu est neutralisé au lieu d’être tué. L’opération n’est pas sans risque. La balle peut quand même tuer, tout dépend de la distance et de la partie du corps visée.

USA: La police de Ferguson teste un pistolet de la « deuxième chance »

À Nantes, les 1 000 manifestants ont défilé derrière une banderole «Contre les violences policières, sociales, économiques… Résistance» un an après la manifestation du 22 février 2014 contre l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. La tension est montée peu avant 16h, quand des manifestants cagoulés ont caillassé vers les forces de l’ordre, qui ont répliqué avec des canons à eau. 12 policiers ont été légèrement blessés et un plus sérieusement (une côte fracturée). Au moins deux manifestants ont également été blessés. Des abris bus ont été détruits, de la voirie dégradée et des poubelles incendiées. Dix manifestants ont ainsi été interpellés à Nantes.

À Toulouse, une manifestation en soutien aux «zones à défendre» (ZAD) a donné lieu à des incidents à partir de 16h00: les forces de l’ordre ont répliqué aux jets de peinture des manifestants par des gaz lacrymogènes. Trois policiers ont été légèrement touchés. Pendant ce temps, d’autres manifestants lançaient des projectiles contre des vitrines. Des dizaines d’impacts de masses ou de pics étaient relevés sur les vitrines d’organismes bancaires, d’agences immobilières, de magasins. En tête de cortège figurait une banderole noire aux lettres blanches, à la mémoire de Rémi Fraisse. Les manifestants ont aussi scandé des slogans comme «Tout le monde déteste la police», «Flics assassins». Quinze manifestants ont été interpellés à Toulouse. Aujourd’hui dimanche, un rassemblement de soutien aux manifestants inculpés de la veille devait se tenir devant le commissariat central de Toulouse.

A Toulouse…

A Toulouse...

Le gardien-chef de la prison de haute sécurité de Domokos, où sont regroupé les prisonniers révolutionnaires, a été abattu hier soir près de la ville de Lamia, dans le centre de la Grèce. C’est alors qu’il montait dans sa jeep garée devant sa maison de Kouvela, vers 17h30, pour aller chasser, qu’une voiture de tourisme avec deux ou trois personnes à bord s’est approchée et que le mitraillage a commencé. Le gardien-chef a été criblé de balles de kalachnikov et de pistolet automatique. Une vaste opération policière a été lancée dans la région.

L’exécution du gardien-chef de Domokos.