Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ce lundi 9 février vers 10h du matin, 4 militants kurdes qui revenaient de Turquie vers Kobané ont été poursuivis par une camionnette de militaires turques qui les ont tabassés à deux kilomètres de la frontière puis laissé sur le sol. Deux militants ont finalement pu passer la frontière, les deux autres trop gravement blessés ont attendu pendant 3h une ambulance qui les a rapatrié à l’hopital de Suruç, une municipalité contrôlée par le BDP (Peace and Democracy Party, parti kurde de gauche).

L’un des 4 Kurdes blessé par les militaires turques.

L'un des 4 Kurdes blessé par les militaires turques.

L’anarchiste Diego Rios a été arrêté à La Ligua après 5 ans de clandestinité. Il y était passé en 2009 après que sa mère ait découvert du matériel explosif lui appartenant et en ait informé la police. Le 7 février, une opération policière a aboutit à son arrestation. Des solidaires du collectif ‘Lucha Revolucionaria’ ont immédiatement collé des affiches en solidarité.

Affiche en solidarité avec Diego Rios

Affiche en solidarité avec Diego Rios

Les troupes de la 3e Division d’infanterie de l’armée philippines ont découvert deux camps de la guérilla maoïste à Iloilo. Le premier était localisé à Sitio Tig-atay, Barangay Igpaho. Découvert le 6 février, il abritait 70 personnes et était composé de 12 bunkers, 15 postes, deux salles de bain, une salle de cours et une cuisine. Deux jours plus tard un autre camp de la NPA était découvert à Sitio Tigmarabas, Barangay Ongyod. Conçu pour 50 personnes, il comprenait 20 bunkers, 5 postes de guet, deux salles de bain et un bâtiment administratif. A chaque fois, les guérilleros avaient évacués le camp avec armes et bagages.

Gustavo Salgado Delgado, dirigeant du Front populaire révolutionnaire (FPR, organisation de masse du Parti communiste marxiste-léniniste), avait disparu le 3 février au retour d’un meeting avec des journaliers agricoles de la Montaña de Guerrero. Son corps a été retrouvé hier, décapité et portant des signes évidents de torture, à Ciudad Ayala dans le Morelos. Défenseur actif et connu des paysans pauvres de la région, il a été victime – comme les étudiants d’Ayotzinapa il y a quelques mois – d’un de ces groupes paramilitaro-mafieux reliés aux plus hautes sphères du pouvoir politique local, peut-être même au gouverneur de l’État comme le soutient son organisation dans un communiqué.

Le militant anarchiste Diego Ríos, passé à la clandestinité depuis 2009, recherché pour détention de matériel pour l’élaboration d’engins explosifs, a été arrêté le 7 février dans une opération policière menée dans la commune de La Ligua (province de Petorca, région de Valparaíso).

Chili: Arrestation d’un anarchiste recherché

A l’aube du mardi 3 février, une attaque incendiaire a eu lieu contre le bureau du Partido Popular d’Espagne à Montevideo. L’action a été revendiqué en solidarité avec Mónica Caballero et Francisco Solar, détenus et incarcérés depuis plus d’un an par l’État espagnol, accusés d’appartenir à une « organisation terroriste » et d’avoir déposé un engin explosif en octobre 2013 dans la Basílique de Pilar à Saragosse.

Un projet de loi déposé à la Rada (Parlement ukrainien) par des députés du parti du Premier Ministre porte « Sur l’interdiction et la diffusion de l’idéologie communiste en Ukraine ». Selon son article 1, le projet de loi définit l’ idéologie communiste « comme un système de concepts, d’idées, d’opinions reposant sur la lutte de classe, la dictature d’une classe sur les autres, la création d’un État totalitaire, la violation des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, le déni des droits des peuples à l’autodétermination, la non-reconnaissance du droit à la propriété privée des moyens de production, l’établissement d’un système à parti unique, le renversement violent d’un système étatique ». Sa promotion comprend y compris sa « diffusion dans les médias », la « production ou diffusion de produits contenant les symboles », qui sont : « les emblèmes, drapeaux de l’URSS, ou tout autre insigne qui porte les faucilles et marteaux ; les noms de rues, entreprises, institutions et organisations portant les noms des leaders communistes, le nom de l’URSS ».

Selon son article 2 : « la promotion de l’idéologie communiste en Ukraine est interdite », tout comme la « promotion de partis politiques entités idéologiques qui utilisent les termes Communisme, Marxisme, Léninisme, Stalinisme ». Selon l’article 3, « la production ou distribution de produits avec les symboles communistes, y compris des souvenirs, est interdite en Ukraine ». Enfin, l’article 4 prévoit que les « personnes violant la Loi seront criminellement responsables ». La promotion de l’idéologie communiste serait passible d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison.

La cellule de sécurité fraîchement créée par le gouvernement Michel avait donné comme échéance le 9 février. Elle s’est à nouveau réunie aujourd’hui et à prolongé jusqu’au 23 février le niveau 3 (sur 4) de l’alerte anti-terroriste. En pratique cela pourrait signifier que les militaires en rue y resteront et que les policiers resteront équipés d’armes automatiques jusqu’à nouvel ordre. Le niveau de l’OCAM (Organe de Coordination et d’Analyse de la Menace) va de 1 à 4, il considère dans ces 4 stades que la ‘menace terroriste’ est imprécise, plausible, probable ou certaine.

La loi 10 visant à faire des économies annuelles de 220 millions de dollars sur le secteur de la santé a été adopté après près de 15 heures de débats en vertu d’une procédure accélérée d’exception appelée « de bâillon ». Des syndiqués membres des principales centrales syndicales représentant le personnel du secteur de la santé avaient manifesté tout l’après-midi devant le parlement pour dénoncer l’adoption sous bâillon du projet de loi 10.

La « journée du bâillon » sur le projet de loi 10 a été marquée par l’expulsion de vingt-cinq syndicalistes de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) qui s’étaient frayés un chemin jusqu’à la galerie des visiteurs du Salon bleu. Un premier groupe de quinze personnes a été expulsé de l’Assemblée nationale, vers 15h, après avoir crié «non» au projet de loi 10, perturbant temporairement les travaux en chambre. Les policiers ont expulsés les manifestants. Une trentaine de minutes plus tard, un deuxième groupe, presque aussi nombreux, a récidivé, avant d’être soumis au même traitement que leurs prédécesseurs.

Canada: Syndicalistes de la santé expulsés du parlement