Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Notre article du 27 janvier laissait entendre que c’était la tentative d’attaque à l’engin incendiaire la nuit du 13 janvier contre un bureau d’architecte louvaniste qui avait servi de prétexte (ou de raison) à la descente de police contre le local de lutte contre la maxi-prison « Le Passage » le 14 janvier au soir à Anderlecht. Il s’agissait plutôt de l’attaque (avec bris de vitres) contre un autre bureau d’architecte impliqué dans la construction de prisons, survenu lors d’une manifestation sauvage à Anderlecht dans l’après-midi du 14.

Le récit de la manifestation: http://bxl.indymedia.org/spip.php?article6404

Celui de la descente de police: http://www.lacavale.be/spip.php?article176

Hier mercredi 4 février, le militant de gauche Ahmed Douma, a été condamné à la prison à vie, avec 229 coaccusés, pour « rassemblement illégal », « possession d’armes », « troubles à l’ordre public », « vandalisme » et « incitation à la violence ». Trente-neuf mineurs ont également été condamnés à 10 ans de prison. Ces militants étaient accusés d’avoir pris part à des affrontements entre forces de sécurité et manifestants devant le siège du gouvernement au Caire, en décembre 2011, faisant 18 morts. Ils ont également été condamnés à une amende collective de 17 millions de livres égyptiennes (2 millions d’euros). Tous avaient participé à la révolution du 25 janvier 2011 qui a vu la chute de Hosni Moubarak et étaient déterminés à poursuivre leur combat pour plus de démocratie et de libertés. Ces peines, les plus sévères prononcées contre des militants progressistes depuis 2011, s’inscrivent dans la lignée d’une série de condamnations à mort et de longues peines de prison prononcées parfois lors de procès de masse expéditifs.

Ahmed Douma, 29 ans, avait été arrêté en décembre 2013, après une manifestation contre une nouvelle loi controversée limitant… le droit de manifester. Rejoignant de nombreux compagnons de manifestation sur le banc des accusés, il a été condamné à trois ans de prison. A l’occasion de ce deuxième procès, pour les événements de décembre 2011, Douma s’est mis en grève de la faim depuis le 20 août 2014, sa santé s’est rapidement détériorée jusqu’à nécessiter, en octobre, son transfert en soins intensifs. Obligation été faite à M. Douma d’assister à de longues audiences assis dans un fauteuil roulant. Le Syndicat des avocats a décidé de boycotter le procès pour protester contre les violations des droits de la défense

Ahmed Douma lors d’un précédent procès

Ahmed Douma lors d'un précédent procès

Le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné jeudi un docker anversois à une peine de travail de 300 heures pour son comportement lors de la manifestation nationale du 6 novembre à Bruxelles. L’homme, âgé de 47 ans, avait notamment jeté des pierres et des débris sur les forces de l’ordre.

Le tribunal a décidé de rouvrir les débats concernant deux autres manifestants car le dossier pénal n’était pas complet. Ces deux personnes sont un docker travaillant dans le port d’Anvers, qui aurait notamment jeté une torche en direction des policiers, et un étudiant de Landen, poursuivi pour avoir jeté des pierres. Le docker se défend en reconnaissant avoir jeté la torche mais en contestant l’avoir fait en direction des policiers. L’étudiant tient une version similaire. Selon le parquet des extraits vidéos permettent de mettre en doute leurs dires. Le tribunal a toutefois souligné que le dossier ne comprenait que des photos et demande aujourd’hui que les extraits vidéos soient montrés. Les deux cas ont été reportés au 5 mars.

Dans la nuit du 30 au 31 janvier, les 7 anarchistes qui étaient encore en prison suite à leur arrestation le 16 décembre dans le cadre de l’Opération Pandora ont été remis en liberté sous conditions (confiscation de passeports, obligation de pointer au commissariat, etc.). L e Jury d’Instruction 3 de l’Audience National les accuse d’appartenance aux GAC, d’attaques de banques, d’envois de colis piégés (un à l’archevêque de Pampelune, un à un membre de la congrégation fasciste Légionnaires du Christ, à Madrid, et d’autres à des entreprises italiennes), et « les relie » aux attaques explosives contre la cathédrale de la Almudena à Madrid (7 février 2013) et contre la basilique du Pilar à Saragosse (2 octobre 2013), ce dernier fait ayant mené à l’accusation et la mise en prison préventive de deux autres anarchistes.

L’armée colombienne a saisi, au sud-ouest du pays, 16 lance-roquettes antichars de fabrication russe RPG destinés au front n°29 FARC. C’est dans la ville de Pasto, capitale du département de Nariño, que ces armes ont été saisies avec 470 grenades. Cet armement aurait permis aux FARC d’attaquer les véhicules blindés qui assurent la sécurité du trafic, voire même les avions de reconnaissance de l’armée.

Colombie: L’armée saisit un stock d’armes destiné aux FARC

Les nouvelles conditions d’utilisation de Facebook s’appliquent maintenant. – à tout moment et sans demander votre permissionSi vous en tant qu’utilisateur acceptez les nouvelles conditions d’utilisation, vous autorisez Facebook à utiliser votre GPS, Bluetooth et wifi pour déterminer votre emplacement. Le site social pourra non seulement demander votre emplacement, mais en profiter aussi à des fins commerciales. Il n’y aura pas d’option pour garder votre emplacement secret.

Facebook pourra non seulement suivre ce que vous postez, ce que vous aimez, partagez, envoyez dans vos messages privés et ce que vous pensez des autres (tant sur le site que dans les applis Facebook et Messenger). Votre comportement de navigation, qui pourra être ‘suivi’ par Facebook. En outre, le réseau social saura quels appareils vous utiliserez: type, numéro de téléphone, fournisseur,… Et puis, il y a encore WhatsApp, Instagram, Oculus, l’appli de ‘fitness-tracking’ Moves, le service publicitaire vidéo LiveRail,…: toutes des entreprises que Facebook a englouties et dont il collecte par conséquent aussi les données des utilisateurs. C’est ainsi que WhatsApp transmettrait par exemple à qui et quand vous envoyez des messages.

Le Vrij Technisch Instituut d’Alost a dénoncé deux de ses élèves à la police, parce qu’ils faisaient l’apologie du terrorisme sur leurs profils Facebook. Le VTI invite depuis pas mal de temps déjà ses professeurs à éplucher par échantillonnage les profils sociaux des élèves. L’école qualifie « d’inquiétante » la découverte de messages supportant la terreur et entend désormais suivre de près le comportement en ligne de tous ses élèves au nombre de plus de 1.500.

Lundi matin, au moins 5 travailleurs haïtiens travaillant sur le chantier de construction de l’hôpital Darío Contreras, ont été blessés par des tirs de chevrotines, quand un employé de sécurité a tiré sur eux, alors que les ingénieurs procédaient à une réduction d’effectifs (de 350 à 100), l’hôpital entrant dans une phase de finition. Les ingénieurs auraient voulu payer moins de jours que prévu, ce qui aurait suscité le mouvement de protestation au cours duquel le vigile (un sergent de l’armée) à ouvert le feu sur à la chevrotines sur les protestataires, blessant au moins 5 d’entre eux.

Saint-Domingue: Un vigile tire sur des travailleurs

De nombreux incidents ont éclaté et trois personnes ont été blessées par balle lundi à Port-au-Prince, où des syndicats de transport ont lancé une grève de deux jours pour exiger une baisse de 100 gourdes (un peu plus de 2 dollars) sur le litre de l’essence. Au moins trois personnes ont été blessées par balle dans un quartier au sud de la capitale suite à des échauffourées entre des jeunes et une patrouille de la police. Des vitres de véhicules ont été cassées par des jets de pierres dans des quartiers du centre de Port-au-Prince où des jeunes ont bloqué des artères pour contraindre des automobilistes à respecter le mot d’ordre de grève.

Des patrouilles de la police haïtienne ont ouvert le feu et lancé des grenades lacrymogènes pour disperser des rassemblements de jeunes qui bloquaient des rues avec des pierres et des branches d’arbre. Les établissements scolaires et commerciaux ainsi que l’administration étaient très perturbés en raison de l’absence de véhicules de transport en commun.

Dans une attaque qui laisse les autorités du Chhattisgarh dubitatives, deux policiers ont été tués par la guérilla maoïste dans le district de Kanker ce lundi. Six autres membres des forces de sécurité, trois de la police et trois de la Border Security Force, ont été blessés dans l’assaut. Selon le communiqué de la police, ‘une équipe conjointe de la BSF et de la police locale s’est dirigée vers les village de Habalras et de Panavar vers 16h après avoir été informée d’activités maoïstes’. Des guérilleros aurait attaqué les troupes entre ces deux villages. Néanmoins, des photos de l’embuscade recueillies par la presse montrent des policiers très informels dans leur déplacement, qui ne semblent pas en opération. Par ailleurs, aucun policier ne portait d’uniforme, ce qui est assez inhabituel dans ce genre d’opération.
Cette attaque a toute son importance dans la mesure où ces deux dernières années, seules deux attaques attribuées à la guérilla ont eu lieu dans ce district du nord de la région du Bastar.