Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le sit-in des centaines de travailleurs de la Société Nationale Industrielle et Minière de Mauritanie (SNIM) a été dispersé à gaz lacrymogène, vendredi à Zoueïrat dans le nord du pays. Les forces de l’ordre ont ensuite instauré un périmètre de sécurité autour du site qui abritait la manifestation au centre de la ville. Quelques heures plus tôt, l’un des trois trains de la société s’était immobilisé. L’équipage était en grève. Des bus ont été aussi envoyés sur les différents sites pour ramener les employés en ville.

Mercredi, les grévistes ont observé quatre heures d’arrêt de travail, ce qui aurait paralysé l’activité de la Société. Ils dénonçaient l’attitude «irresponsable” de la SNIM qu’ils ont accusé d’avoir suspendu pour 8 jours trois délégués du personnel: Ahmed Ould Aïbili, Mohamed Salem Ould Bijaar et Yaye Gaye. ALAKHBAR (Zoueirat). Jeudi, les grévistes avaient accordé un délai de 48 heures à l’administration de la SNIM pour répondre à leurs revendications. Mais l’administration à fait la sourde oreille. Les grévistes réclament l’application de l’accord signé en mai 2014 qui prévoit une “hausse considérable” des salaires. Ils exigent également le versement de prime de rendement estimée à 30% à chaque mois que la production atteigne un million 200.000 tonnes. Les employés demandent encore une prime de motivation qui doit être tirée des bénéfices que la société a réalisés l’an dernier.

Meeting des grévistes de la SNIM

Meeting des grévistes de la SNIM

Six policiers ont été légèrement blessés et 54 manifestants antifascistes, arrêtés ce soir à Vienne, où se sont multipliées les manifestations hostiles à la tenue du bal annuel de l’extrême droite autrichienne. Entre 2.000 et 9.000 personnes ont investi le centre de la capitale de l’Autriche pour dénoncer cette soirée organisée à la Hofburg, le palais impérial d’hiver. Le « bal des diplômés de l’université » (Akademikerball), anciennement nommé bal des corporations étudiantes, est organisé par la section viennoise du parti d’extrême droite FPÖ.

Le militant syndicaliste iranien Fardin Miraki, membre du Comité de coordination pour aider à création de syndicats libres en Iran a été libéré moyennant une caution de 100 millions de Tomans jeudi 22 janvier. Fardin Miraki était un des militants ouvriers qui avait été arrêté par les agents des services du Ministère des Renseignements de la ville Sanandaj (Province du Kurdistan Iranien), le 22 novembre dernier.
La libération provisoire sous caution ne veut pas dire que Fardin soit définitivement libre pour autant. Il peut être à nouveau convoqué pour son jugement, et condamné à une lourde peine de prison.

Fardin Miraki

Fardin Miraki

Bahreïn a annoncé samedi avoir retiré leur nationalité à 72 citoyens qui « ont nui aux intérêts du royaume », théâtre depuis 2011 de troubles essentiellement animés par la majorité chiite qui réclame une monarchie constitutionnelle. Cette décision, qui a fait l’objet d’un décret, s’inscrit dans le cadre des mesures prises pour « préserver la sécurité et la stabilité et lutter contre les dangers et les menaces terroristes ».

La justice paraguayenne accuse Esteban Marín López, Antonio Bernal maïs et Rubén Darío López Fernández, tous membres présumés de l’Armée du peuple Paraguayen (EPP) de l’enlèvement et de la mort d’un couple allemand jeudi dernier dans le nord du département de Concepción.

Robert Natto et Erika Reiser, un couple allemand de gros propriétaires, avaient été enlevés dans leur domaine. Un détachement de la Force opérationnelle interarmées (FTC) avait été dépêché pour intercepter les guérilleros, ce qu’il parvint à faire quelques heures plus tard, déclenchant une fusillade. Les guérilleros ont pu s’échapper mais leurs prisonniers ont été tués. La justice paraguayenne accuse les guérilleros de les avoir abattu.

Paraguay: Trois guérilleros inculpés pour la mort d’un couple de propriétaires terriens

La Cour suprême du Canada a tranché que la loi de la Saskatchewan sur les services essentiels qui restreint le droit de grève de ses employés du secteur public est inconstitutionnelle. Cette décision a des répercussions dans les autres provinces canadiennes qui se sont dotées de lois similaires. Cette décision constitutionnalise en quelque sorte le droit de grève comme faisant partie de la liberté d’association ce qui change l’équilibre des forces entre employés et employeurs au Canada.

La loi sur laquelle se sont penchés les sept juges avait été adoptée en 2008 par la Saskatchewan qui prétendait que celle-ci visait à assurer la sécurité de la population en cas de grève. Elle avait pour effet de limiter la capacité des employés du secteur public qui fournissent des services jugés essentiels de faire la grève. La loi créait une méthode dite de « loi contrôlée » qui établit un régime destiné à limiter le nombre de salariés qui peuvent refuser de travailler lors d’une grève. De nombreux syndicats et des fédérations de travailleurs ont contesté la constitutionnalité de cette loi, soutenant qu’elle porte atteinte aux droits et libertés garanties par la Charte canadienne des droits et libertés. De grandes entreprises comme Air Canada sont intervenues dans les procédures et les gouvernements de plusieurs provinces comme le Québec ont aussi fait valoir leurs arguments afin de protéger la validité de lois semblables qu’elles ont adoptées. La Cour suprême a suspendu la déclaration d’invalidité de la loi pour un an, donnant ainsi le temps à la Saskatchewan pour rédiger une nouvelle mouture de la loi.

Manifestants devant la Cour d’appel de la Saskatchewan.

Manifestants devant la Cour d'appel de la Saskatchewan.

« Ultra Inferno », le club de supporteurs de l’équipe de football « Standard de Liège » est connu pour être culturellement très à gauche et antifasciste de principe. Dernièrement attaqué pour un gigantesque tifo « Red or Dead » (dirigé à l’encontre d’un ancien joueur passé dans l’équipe rivale d’Anderlecht). Ce tifo faisait allusion à plusieurs films cultes comme « La Cité de la Peur » et « Massacre à la Tronçonneuse ». Rapidement, les médias bourgeois ont comparé ce tifo aux scènes de décapitation des vidéos de l’Etat Islamique. Le bourgmestre de Liège et la police ont décidé d’interdire les 700 membres de UI de déplacement et de tifo. La direction du club leur refusera également les réductions pour les tickets. Une attaque de plus envers ces supporters connus pour s’opposer à la direction du club et pour amener certaines thématiques politiques dans les stades.

Le tifo

Une guérillera des FARC connue sous le nom de « La Tata », commandante des milices du Front 15 du Bloc Sud des FARC (actif dans le département de Caquetá) a été capturée par une opération conjointe de la police nationale et des forces spéciales des l’armée colombienne (la Force Jupiter de la sixième division de l’armée), en coordination avec la police nationale. Dans une action simultanée, les militaires de la 6e Division capturé ont capturé un autre guérillero recherché et connu sous le nom de guerre « Jair Guerra ».

Colombie: Deux guerilleros recherchés arrêtés

Le dernier procès des personnes arrêtées lors des manifestations de l’OTAN au Pays de Galles de l’année dernière aura lieu mercredi prochain à Cardiff. Les manifestants sont accusés d’avoir agressé un policier. Une manifestation de solidarité est prévue devant le tribunal Cardiff le 4 février. Presque toutes les autres personnes arrêtées lors des manifestations contre l’OTAN ont vu leurs accusations sont abandonnées.

Grande-Bretagne: Dernier procès contre les manifestants anti-OTAN

Les députés devraient approuver le 5 février une proposition de loi UMP créant un délit pénal d’intrusion dans les centrales nucléaires pour s’opposer aux actions des militants antinucléaires dans ces lieux. A l’exception des écologistes, les députés ont approuvé la création d’un tel délit mercredi en commission de la défense. Le texte sera débattu en séance le 5 février. La proposition de loi propose de rendre l’intrusion dans des « installations civiles abritant des matières nucléaires » passible d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende. Ces peines seraient portées à trois ans de prison et 45.000 euros d’amende lorsque l’infraction est commise en réunion ou « lorsqu’elle est précédée, accompagnée ou suivie d’un acte de dégradation ». Elles sont portées à sept ans et 100.000 euros d’amende lorsque l’infraction est commise avec l’usage ou la menace d’une arme.