Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La police congolaise a tiré quelques coups de feu ce lundi matin pour disperser plusieurs milliers d’étudiants qui manifestaient contre le président Kabila dans plusieurs quartiers populaires de Kinshasa, où les accès aux Parlement étaient hermétiquement bouclés. Ces heurts ont notamment eu lieu dans les environs de la place Victoire, coeur de la « Cité », et près du campus de l’Université de Kinshasa (Unikin), dans le sud de la capitale. Au moins une personne a été blessée par balle.

Un responsable de la police avait averti qu’il ferait tirer ses hommes si les étudiants ne rentraient pas chez eux. Avant cela, les policiers et la foule des jeunes gens s’étaient affrontés à coup de gaz lacrymogènes et de jets de pierres.

Congo: La police tire sur une manifestation étudiante

Des émeutes ont éclaté dimanche à Rahat au sud de la Palestine lors des funérailles d’un bédouin, Sami al-Jaara, tué la semaine dernière par la police israélienne. Les émeutes ont fait un mort et une vingtaine de blessés. Les émeutes ont débuté lorsque les participants ont attaqué une voiture de police. Les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes. Une grève générale avait été organisée dans le Néguev et de toutes les villes arabes pour protester contre le meurtre de Sami al-Jaara. Les militants ont appelé les habitants palestiniens du Néguev et les villes arabes en Israël pour participer à la procession funèbre.

Entre 2012 et 2013, le Comité permanent de contrôle des services de police (Comité P) a constaté une augmentation des plaintes déposées contre les agents: de 2.680 dossiers en 2012, ce nombre est passé à 2.885 en 2013, soit une hausse de 7,6%. 45% des dossiers sont en français, contre 55% en néerlandais. La plupart des plaintes concernent des comportements agressifs (400) et des constats jugés incorrects (362). Le nombre de dossiers transmis par le Comité P aux parquets compétents a presque doublé en comparaison avec la période 2010-2011. La plupart des plaintes ont trait aux six zones de police de Bruxelles. En Flandre, Anvers et Gand arrivent en tête, tandis qu’en Wallonie ce sont dans les villes de Charleroi et Liège que les gens se plaignent le plus de la police.

La police marocaine est intervenue brutalement pour empêcher jeudi une manifestation pacifique dans la ville occupée d’El Aaiun. Policiers en civil et en uniforme ont réprimé les manifestants au quartier du Matalaah et la rue de Smara. La ville d’El Aaiun se trouve sous un état de siège militaire et sécuritaire de la part des forces et différents services militaires marocains, afin d’empêcher d’éventuelles manifestations réclamant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.
90/97/TRD

Des centaines de Papous ont fui leurs foyers suite à une opération militaire dans les hautes terres de Papouasie. La répression a eu lieu près de Grasberg – la plus grande mine de cuivre et d’or du monde. Le 7 janvier, des centaines de policiers et de soldats indonésiens ont pris d’assaut le village d’Utikini, suite au meurtre de deux officiers de police et d’un agent de sécurité de la mine. Des villageois ont rapporté que 116 Papous ont été arrêtés, dont 48 femmes et 3 enfants. Nombre d’entre eux ont été interrogés et torturés par la police. 12 sont toujours en garde à vue. Un villageois a reçu deux balles dans les pieds afin ’qu’il se tienne tranquille’. Les soldats et la police ont incendié des maisons et des tentes appartenant aux membres des tribus dani, amungme, damal et moni.

La police aurait trouvé que de nombreux villageois détenaient des tracts en faveur de l’indépendance papoue. De telles manifestations d’expression politique peuvent être dangereuses en Papouasie occidentale, où des Papous sont actuellement emprisonnés jusqu’à 15 ans pour avoir levé le drapeau indépendantiste. Lors d’une conférence de presse, le 7 janvier, un chef de la police indonésienne a déclaré : ’J’ai ordonné [aux policiers] de brûler les maisons des habitants du village d’Utikini. Cela a été fait délibérément afin de briser le mouvement [indépendantiste]. Je les anéantirai.’ Cet incident survient quelques semaines seulement après l’assassinat mortelle de cinq adolescents papous par des soldats et la police.

Papouasie: Répression et exode

Felipe Rodriguez, alias «El Cepillo» (La Brosse), a été interpellé jeudi soir à Jiutepec, à environ 90 km au sud de Mexico. Il s’agit du collaborateur de l’un des dirigeant du gang des Guerreros Unidos impliqué dans la disparition des 43 manifestants étudiants fin septembre dans l’État du Guerrero. Une centaine de personnes ont été arrêtées dans cette affaire. Parmi les personnes arrêtées figurent des dizaines de policiers locaux et le maire d’Iguala ainsi que son épouse, soeur de narcotrafiquants notoires.

Mexique: Encore une arrestation dans l’affaire des 43

Dans l’est du Rojava, la ville de Hasseké est sous le contrôle partiel du YPG depuis 2011, et assiégée par l’Etat Islamique depuis 2013. Selon un communiqué des YPG, l’armée syrienne régulière a attaqué hier soir un checkpoint des Asayish (forces de sécurité kurdes). Les combats se poursuivent à l’heure actuelle dans le quartier Al-Talayi, autour d’une caserne de pompier, du centre de traitement d’eau, de la gare routière et de plusieurs checkpoints Asayish (forces de sécurité kurdes). Au moins 20 soldats syriens auraient été tués ainsi que 5 combattants du YPG.

Des combattants du YPG à Hasseké

Des combattants du YPG à Hasseké

La police nationale du Pérou a capturé Teófilo Guerra Fuente, le « camarade Yuliño », accusé d’avoir participé à plusieurs opérations et embuscades du PCP-SL dans la province péruvienne de Huallaga, dans lesquelles quatorze policiers et un procureur ont été tués. Il est ainsi accusé d’avoir participé à l’une embuscade contre une patrouille de la police nationale en 2005, qui a entraîné la mort de trois agents, et à l’attaque contre le poste de police de Aucuyacu la même année, où huit policiers ont été tués. Il est aussi accuséd’avoir participé en 2007 à l’embuscade dans la province de Tocache (San Martin) contre le procureur Tocache et son escorte policière.

Quelque 150 militaires, soit l’équivalent d’une compagnie, provenant du bataillon de Chasseurs ardennais et du 3e bataillon parachutiste, sont déployés depuis samedi matin pour protéger « statiquement » une quinzaine de sites sensibles à Bruxelles et à Anvers, un nombre appelé à doubler au cours de la semaine prochaine. Ces militaires sont chargés de missions de protection et de surveillance de certains lieux « stratégiques », comme des ambassades (Etats-Unis, Royaume-Uni et Israël notamment), des installations du gouvernement belge ou encore des institutions juives. Les gares et le réseau du métro bruxellois ne sont actuellement pas concernés.

Ce déploiement, très visible, a été rendu possible par une adaptation du protocole régissant la coopération entre le Service public fédéral (SPF) intérieur et le ministère de la Défense approuvée dans la nuit par le Conseil ministériel restreint, a expliqué le ministre. Une telle mesure n’est envisageable que si le degré d’alerte atteint le niveau 3, sur une échelle de quatre.

Parachutistes déployés à Anvers

Le prisonnier politique sahraoui, Abdelkhalek El Merkhi a entamé jeudi dernier, depuis sa cellule à la prison marocaine d’Ait Meloul ,une grève de la faim pour protester contre les dures conditions de son emprisonnement , réclamant son droit à un procès équitable ainsi que le contact avec le monde extérieur. Abdelkhalek El Merkhi a participé aux plusieurs manifestations réclamant l’autodétermination et l’indépendance du peuple sahraoui.