Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La police brésilienne a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser une foule réunissant de centaines de personnes venues protester contre une hausse du prix des tickets de bus à Sao Paulo, la première ville du pays, devenant ainsi la deuxième manifestation de ce type en une semaine à terminer en affrontements avec les forces de l’ordre. Quelque 3.000 personnes se sont rassemblées vendredi sur l’une des principales artères de la ville pour exiger que le prix des tickets de bus, augmentés de 0,50 real à 3,50 reais (1,15 euro) la semaine dernière, soit abaissé, voire qu’il ne coûte plus rien.

La manifestation de la semaine dernière s’était soldée par l’arrestation de dizaines de personnes. Celle de ce vendredi a donné lieu à une arrestation. Vers la mi-2013, plus d’un million de personnes étaient descendues dans les rues au Brésil pour protester contre une hausse du prix des tickets dans les transports publics dans les grandes villes.

Manifestants arrêtés le 9 janvier

Manifestants arrêtés le 9 janvier

Voici les mesures présentées par le gouvernement Michel pour
lutter contre le radicalisme et le terrorisme: Extension des infractions terroristes et adaptation de la législation pour une sanction plus effective. Insertion d’une nouvelle infraction terroriste relative au déplacement à l’étranger à des fins terroristes, dans le code pénal. Extension de la liste des infractions donnant lieu à l’utilisation des méthodes particulières de recherche (art 90ter Code d’instruction criminelle). Incitation au terrorisme, recrutement et formation et déplacement à l’étranger à des fins terroristes.

Elargissement des possibilités de retrait de la nationalité. Retrait temporaire de la carte d’identité et refus de délivrance et retrait de passeport quand la personne concernée présente un risque pour l’ordre public et la sécurité. Mise en oeuvre du gel des avoirs nationaux. Activer le mécanisme prévu par la loi pour identifier les personnes impliquées dans le financement du terrorisme et dont les avoirs seront gelés. La circulaire du 25 septembre 2014 relative à la gestion de l’information et aux mesures de suivi concernant les « Foreign Fighters » qui séjournent en Belgique sera adaptée en vue d’une simplification des structures actuelles et d’une répartition plus claire des tâches entre les services ainsi qu’une systématisation dans la manière dont s’opère le suivi.

Optimiser l’échange d’information entre les autorités et services administratifs et judiciaires. La révision du plan de 2005 contre la radicalisation est accélérée afin de tenir compte des évolutions récentes. Lutte contre la radicalisation dans les prisons, par, d’une part, une meilleure détection des détenus radicalisés et ceux qui encouragent la radicalisation, et d’autre part, la prise de contre-mesures. Formation du personnel pénitentiaire et collaboration avec les conseillers et islamiques revêt d’une importance centrale. Réforme des structures du renseignement et de la sécurité. Conseil national de sécurité. Appel à l’armée pour des missions spécifiques de surveillance. Renforcement de la capacité d’analyse de la Sûreté de l’Etat.

Onze personnes soupçonnées de faits de violence commis lors de la manifestation nationale du 6 novembre dernier ont été interpellées jeudi matin en Flandre (Anvers, Louvain et Flandre orientale) et en Wallonie (région liégeoise). Parmi ces onze personnes, une est francophone et dix sont des dockers néerlandophones. Une instruction judiciaire était déjà en cours pour quatre d’entre elles, qui ont été privées de liberté à la demande du juge d’instruction.

Les 7 autres suspects seront quant à eux cités à comparaitre, le 19 février pour les 6 néerlandophones et le 6 en ce qui concerne le francophone. Les premiers comparaitront devant la 60è chambre correctionnelle du tribunal de première instance néerlandophone de Bruxelles. Le second est attendu devant la 50è chambre correctionnelle extraordinaire du tribunal de première instance francophone. Ils devront entre autres répondre de faits de rébellion, port d’armes prohibées, destruction de véhicules ainsi que coups et blessures volontaires sur agents de police avec préméditation.

Le 20 novembre et le 10 décembre derniers, deux premières actions coordonnées avaient déjà eu lieu, aboutissant à l’interpellation d’une première série de personnes. Trois hommes ont entretemps été condamnés à des peines de travail de 300 heures pour avoir lancé des pierres et autres projectiles en direction d’agents de police qui encadraient la manifestation.

Un soldat colombien a été tué par les FARC, le premier depuis la trêve instaurée par la guérilla. La fusillade s’est produite le 9 janvier dans une zone rurale de Belén de los Andaquíes, dans la province du Caqueta (sud). Il survient alors que la guérilla observe depuis le 20 décembre un cessez-le-feu unilatéral, tout en se réservant le droit à l’autodéfense en cas d’opérations militaires dirigées contre elles. Les FARC ont aussi déclaré avoir tué huit militaires dans la province du Meta (centre), dans une opération défensive, mais ces pertes ont été démenties par l’armée.

Une colonne des FARC

Une colonne des FARC

L’ensemble des avocats basques arrêtés lundi juste avant l’ouverture d’un important procès sur Batasuna -où certains intervenaient- ont été libérés et le procès reprendra le 29 janvier à Madrid. Seize personnes avaient été arrêtées lundi au petit matin par la garde civile, à Madrid, au Pays basque et en Navarre (nord), lors d’une opération prétendant viser le « front des prisons » de l’ETA. Sur les 16 personnes, 15 ont finalement été mises en examen par un juge de l’Audience nationale – instance spécialisée notamment dans les affaires de terrorisme – dont l’ensemble des avocats, accusés d’appartenance à une organisation terroriste, de blanchiment et de fraude fiscale. Ils ont été laissés libres mais leur contrôle judiciaire les empêche de quitter l’Espagne. Ils ne peuvent plus rendre visite aux prisonniers de l’ETA pour le compte du « collectif d’avocats », agissant auprès de ces derniers.

Le rappeur Saïdou du groupe Z.E.P (Zone d’Expression Populaire) et le sociologue et militant Saïd Bouamama ont été mis en examen pour «injure publique» et «provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence» sur une plainte de l’AGRIF, un groupe d’extrême droite nostalgique de l’Algérie française. En cause, un ouvrage et une chanson du même nom, «Nique la France».

Hoshino Fumiaki a été arrêté en 1975 pour son rôle présumé dans la mort d’un agent de police lors d’une manifestation à Shibuya (Tokyo) le 14 novembre 1971 contre un traité qui rendait permanent les bases militaires américaines à Okinawa. C’était pendant la guerre du Vietnam et les bases à Okinawa étaient directement impliquées dans l’effort de guerre américain (c’est à Okinawa qu’était principalement stocké le napalm). Un manifestant avait aussi trouvé la mort dans les violents affrontements qui eurent lieu à cette occasion. De nombreuses personnes avaient été arrêtées et la police avait lancé des recherches pour en arrêter d’autres, dont plusieurs étaient passé à la clandestinité.

Arrêté et jugé au moment où plusieurs membres de la gauche révolutionnaire (notamment de l’Armée Rouge) étaient jugés, et où les autorités japonaises voulaient faire des exemples, la peine de mort a été requise contre lui. Le verdict s’est reposé uniquement sur des témoignages qui ont été refusés ou rétractés, et une pétition signée par 120.000 personnes a dénoncé les poursuites contre Hoshina. Il a finalement été condamné à 20 ans en 1979. Le procès d’appel s’est soldé en 1980 par une condamnation à la perpétuité. Les nombreux comités de soutien à Hoshino demandent un nouveau procès – mais les demandes ont été rejetées deux fois. Les comités ont aussi entamé des poursuites contre l’État japonais pour que toutes les pièces du dossier soient rendues publiques et pour améliorer les conditions de détention (Hoshino est détenu à la prison de Tokushima ou il n’y a pas de chauffage).

Manifestation pour Hoshino Fumiaki

Manifestation pour Hoshino Fumiaki

La police de l’Odisha vient d’annoncer publiquement avoir lancé une vaste chasse à l’homme pour capturer sept dirigeants maoïstes opérant dans les districts du sud de l’état, à la frontière avec l’Andhra Pradesh et le Chhattisgarh dans le cadre d’une opération appelée ‘Operation All Out’. Actuellement, deux comités du parti travaillent dans les districts du sud et de l’ouest de l’état. Tandis que le Andhra Odisha Special Border Zonal Committee (AOSBZC) est dirigé par Ramakrishna, alias Hargopal, alias RK (par ailleurs membre du comité central du parti), l’Odisha State Committee est dirigé par Manoj, alias Balakrishna. La police de l’état a déclenché cette ‘Operation All Out’ la semaine dernière pour traquer Ramakrishna, qui serait actuellement en mission dans le district de Malkangiri. En outre, la police a également été informée de la présence de Jampana, un autre haut dirigeant maoïste, durant un raid contre un campement de la guérilla dans le district de Kalahandi. Deux haut dirigeants – Daya et Uday, alias Ganesh alias Poonam Chand – sont respectivement en charge des divisions du Koraput et de Malkangiri. D’après d’autres informations, deux autres dirigeants maoïstes – Murali et Pravin – seraient à la tête de la division de Nuapada, respectivement en tant que président et secrétaire. Les autorités ont affirmé ‘Sur base des rapports des renseignements, la police de l’Odisha, soutenue par ses homologues de l’Andhra Pradesh et du Chhattisgarh, a intensifié ses opérations de ratissage pour capturer ces sept dirigeants maoïstes’.

Avis de recherche à l’encontre d’un dirigeant maoïste

Avis de recherche à l'encontre d'un dirigeant maoïste

Le gendarme qui a lancé la grenade responsable de la mort de Rémi Fraisse lors de heurts avec les forces de l’ordre sur le site du barrage de Sivens a été placé en garde à vue. Le parquet de Toulouse a ouvert une information judiciaire pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Cette enquête, ouverte contre X, vise des « faits commis par une personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions ». Deux juges d’instruction ont été désignés pour mener les investigations.

Une enquête administrative, demandée début novembre par le ministre de l’Intérieur à l’Inspection générale de la gendarmerie (IGGN), avait écarté, début décembre, toute faute professionnelle des gendarmes.

France: Un gendarme inculpé pour la mort de Rémi Fraisse

Le procès de trente-cinq militants indépendantistes basques, dont les militantes françaises Aurore Martin et Haizpea Abrisketa, qui devait débuter lundi 12 janvier à Madrid, a été suspendu après l’arrestation de trois avocates des prévenus. Parmi les avocates arrêtées figure Amaia Izko, qui défend Aurore Martin. Cette juriste avait dénoncé devant la Cour européenne des droits de l’homme l’illégalité de l’application d’une doctrine juridique dite « Parot » qui permettait de prolonger la détention des prisonniers d’ETA. Elle avait eu gain de cause.

Haizpea Abrisketa et Aurore Martin

Haizpea Abrisketa et Aurore Martin