Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un groupe de jeunes de la ville de Redeyef a incendié, dans la nuit du lundi à mardi 6 janvier, le poste de police situé dans le centre-ville, après des affrontements avec des forces de sécurité intérieures. Les affrontements avaient commencé depuis dimanche entre manifestants et forces de l’ordre. Le 13 décembre dernier, une grève a été observée par des employés d’une société de transport de phosphate, qui revendiquaient une régularisation de leur situation et une revalorisation de la masse salariale.

Suite au prolongement de cette grève qui a quasiment paralysé le transport du phosphate dans la région de Gafsa, la CPG a fait appel le 4 janvier dernier à des trains et à des camions privés, soutenus par des unités sécuritaires, pour transporter le phosphate. Les jeunes manifestants avaient affronté les force de l’ordre pour répondre aux agissements de la compagnie de phosphate. Le transport du phosphate s’est d’ailleurs arrêté après le déclenchement des affrontements.

Plusieurs dizaines de jeunes ont jeté vers 20h00 des cocktails Molotov et des pierres sur le commissariat de police de l’avenue Emile Bockstael. Trois policiers se trouvaient à l’intérieur du commissariat au moment des faits. Ils ont demandé du renfort ainsi que l’intervention des pompiers. Il n’y a pas eu de blessé mais une entrée du bâtiment a été fortement endommagée. L’attaque pourrait faire suite aux publication des commentaires facebook rigolards et racistes des policiers sur le jeune homme qui a perdu une jambe la nuit du réveillon à l’issue d’une course-poursuite avec la police dans le cadre d’un vol de télévision, d’autant que celui-ci soutient que la voiture de police n’a pas « dérapé sur du verglas » mais l’a touché après plusieurs tentatives délibérées de le percuter.

Un homme âgé de 22 ans, soupçonné d’avoir jeté mardi soir des cocktails Molotov sur un commissariat de Laeken, a été mis à la disposition du parquet de Bruxelles. En tout, neuf personnes, dont sept mineurs et deux majeurs, ont été interpellées dans ce cadre.

Laeken: Attaque du comissariat et arrestations

C’est une ancienne prisonnière politique, membre du DHKP-C, qui a mené l’attaque suicide de mardi contre la police à Istanbul. Elif Sultan Kalsen s’est présentée aux policiers du commissariat de Sultanahmet, comme une touriste en affirmant, en anglais, avoir perdu son portefeuille. Jugeant son comportement louche, les agents ont ouvert le feu, blessant la jeune femme à la jambe avant qu’elle ne fasse exploser la charge explosive qu’elle dissimulait. Un policier est décédé, un autre a été plus légèrement atteint.

Dans un message publié sur son site internet, le DHKP-C a revendication l’action comme un acte de représailles contre le régime islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002 en Turquie. L’attentat-suicide est intervenu au lendemain de la décision très controversée du Parlement turc de ne pas renvoyer devant la justice quatre ex-membres du gouvernement accusés de corruption dans le cadre du vaste scandale qui a ébranlé fin 2013 le régime du président Recep Tayyip Erdogan, alors Premier ministre. Le communiqué du DHKP-C y fait mention, et mentionne aussi la mort d’un adolescent, Berkin Elvan, touché à la tête par des grenades lacrymogènes tirées par la police lors de la contestation anti-régime de l’été 2013.

Elif Sultan Kalsen

Elif Sultan Kalsen

Plusieurs membres de la guérilla maoïste ont été tués hier au cours d’une intense fusillade avec les forces de sécurité dans une zone retirée du district de Malkangiri (Odisha). Selon les autorités locales, des membres de la force d’élite Greyhound de la police de l’Andhra Pradesh, de la force spéciale anti-maoïste Special Operation Group de l’Odisha et de la District Voluntary Force, un petit contingent de la police locale avait lancé plus tôt dans la journée une opération de ratissage après avoir été informés que les maoïstes organisaient des camps d’entrainement dans la zone depuis la veille. Elles ont également déclaré que le leader et membre du Comité Central du parti Ramakrishna, alias RK, était présent au début de la fusillade, en soulignant qu’il n’était pas encore clair s’il était parvenu à fuir ou non. Enfin, elles ont déclaré que plus de 60 guérilleros étaient dans le camp d’entraînement depuis dimanche soir. Les corps d’au moins cinq guérilleros auraient déjà été retrouvé sur les lieux, mais les recherches sont toujours en cours et il pourraient y avoir plus de victime dans le camp de la guérilla.

Le 23 janvier 1989, la base militaire de la Tablada est attaquée par des membres du mouvement guérillero Tous pour la patrie (MTP), qui rassemble d’anciens membres des guérillas de la gauche révolutionnaire (EPR) et de la gauche péroniste (monteneros). Le MTP mène cette attaque pour prévenir la tentative d’un nouveau coup d’Etat, à partir de cette base, qui croit savoir imminent. Le siège dure 30 heures à l’aide de tanks et de bombes au phosphore : 11 militaires et policiers seront tués, et 28 guérilleros. Des images montrent clairement plusieurs guérilleros capturés vivants par les militaires, mais qui seront ensuite présentés morts, nus et calcinés. Ceux des prisonniers qui ne furent pas exécuté furent torturés.

Les dépouilles des guérilleros tués furent inhumées dans une tombe anonyme des années avant que des prélèvements soient autorisés pour permettre une identification. Plusieurs corps n’ont pas encore été retrouvés. La justice argentine avait décidé d’un non-lieu dans le procès de deux militaires poursuivis pour homicide aggravé pour la disparition de deux guérilleros. La Cour suprême vient de revenir sur cette décision, répondant à la recommandation de la Commission inter-américaine des droits de l’homme, faite en 1997.

Le président Alfonsin devant le corps d’une guérillera du MTP

Le président Alfonsin devant le corps d'une guérillera du MTP

Un policier blessé mardi lors d’un attentat-suicide visant un poste de police du quartier touristique de Sultanahmet à Istanbul est décédé de ses blessures à l’hôpital. Un autre policier a été plus légèrement blessé lors de cette attentat, réalisé par une femme non identifiée qui a fait exploser une ceinture d’explosifs. Deux des charges n’ont pas explosées, ce qui a empêché le bilan d’être beaucoup plus lourd.

EDIT: L’attaque à la grenade contre les policiers à Istanbul jeudi a elle été revendiquée par le DHKP-C. Dans une revendication publiée sur son site, le mouvement a expliqué avoir agi en représailles contre le gouvernement islamo-conservateur au pouvoir, après la mort en mars 2014 d’un adolescent, Berkin Elvan, décédé des suites de ses blessures infligées par la police lors des manifestations dirigées contre le régime en juin 2013.

Turquie: Attentat-suicide contre un commissariat de police

Voici les adresses d’anarchistes espagnols, dont certains arrêtés lors de l’Opération Pandora.

Beatriz Isabel Velazquez Davila
P. Madrid VII – Estremera
Ctra. M-241 km 5,7
28595 Estremera
Madrid
España

Lisa Sandra Dorfer
P. Madrid VII – Estremera
Ctra. M-241 km 5,7
28595 Estremera
Madrid
España

Alba Gracia Martínez
P. Madrid V – Soto del Real
Carretera M-609, Km 3,5
28791 Soto del Real
Madrid
España

Noemí Cuadrado Carvajal
P. Madrid V – Soto del Real
Carretera M-609, Km 3,5
28791 Soto del Real
Madrid
España

Anna Hernandez del Blanco
P. Madrid V – Soto del Real
Carretera M-609, Km 3,5
28791 Soto del Real
Madrid
España

Enrique Balaguer Pérez
P. Madrid VI – Aranjuez
Ctra. Nacional 400, Km. 28
28300 Aranjuez
Madrid
España

David Juan Fernández
P. Madrid III – Valdemoro
Ctra. Pinto-San Martín de la Vega, km. 4,5
28340 Valdemoro
Madrid
España

Mónica Andrea Caballero Sepúlveda
Ávila-Prisión Provincial
Ctra. de Vicolozano s/n Apdo. 206
05194 Brieva (Ávila)
España

Francisco Javier Solar Domínguez
C.P. de Villabona Finca Tabladiello
33480 Villabona-Llanera (Asturias)
España

Manifestation de solidarité à Berlin.

Manifestation de solidarité à Berlin.

Le lundi 29 décembre, une trentaine de personnes ont manifesté devant l’ambassade espagnole pour protester contre l’incarcération des anarchistes dans le cadre de l’Opération Pandora.

Argentine: Manifestation de solidarité avec les inculpés de l’opération Pandora