Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Plusieurs personnes ont été interpellées la semaine passée, soupçonnées d’être impliquées dans des attaques au cocktail molotov contre deux gendarmeries en Bretagne en juin. Les personnes, interpellées par les hommes de la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire française, dont le nombre n’a pas été précisé, appartiennent toutes à la mouvance nationaliste bretonne.

Dans la nuit du 12 au 13 juin, les gendarmeries de Huelgoat (Finistère) et d’Uzel (Côtes-d’Armor), avaient été la cible de jets de cocktails molotov qui n’avaient pas fait de dégâts. Le sigle « ARB » (Armée révolutionnaire bretonne) avait été tagué sur un muret de la gendarmerie d’Uzel et sur le portail de celle de Huelgoat.

France/Bretagne: Arrestations suite aux attaques contre les commissariats

Plusieurs milliers de personnes ont commencé à manifester vendredi après-midi au centre de Mexico, trois mois exactement après la disparition et le probable massacre, le 26 septembre, de 43 étudiants de l’école normale d’Ayotzinapa. Menés par les parents et les proches des victimes, notamment les élèves de cette école située dans l’Etat du Guerrero, les manifestants ont ainsi voulu marquer la poursuite de leur combat pendant la période des fêtes de fin d’année. « Vivants on les a emmenés, vivants nous les voulons », ont de nouveau scandé les manifestants, précédés par les portraits des 43 disparus.

Pendant la veillée de Noël, les parents avaient déjà manifesté sous une forte pluie devant Los Pinos, la résidence officielle du président de la République. Les parents et les proches ont également manifesté jeudi devant l’ambassade d’Allemagne à Mexico, pour exiger de Berlin que cessent les ventes d’armes au Mexique, dont certaines utilisées, selon eux, pendant l’attaque contre les étudiants.

Un militaire colombien, Carlos Becerra Ojeda a été libéré vendredi dans une zone rurale de la province du Cauca (sud-ouest). Il avait été légèrement blessé au cours des affrontements qui s’étaient déroulés au moment de sa capture et qui avaient fait cinq morts parmi les militaires dans la municipalité de Santander de Quilichao le 19 décembre.

Colombie: Les FARC libèrent un militaire

Une semaine après leur condamnation, Chiara, Claudio, Niccolò et Mattia ont été placés en assignation à résidence avec toutes les restrictions. Ils sortent donc de prison mais il leur est interdit de voir toute personne n’étant pas domiciliée dans la même maison. D’autre part, Lucio a lui aussi, comme Francesco et Graziano, été transféré dans la section AS2 de la prison de Ferrara. Si vous souhaitez leur écrire, leur adresse est :

Francesco Sala, Graziano Mazzarelli et Lucio Alberti / c/o C.C. via dell’Arginone, 327 / 44100 Ferrara / Italie.

Mardi 23, autour de 11 heures du matin, la DIGOS de Bologne a fait irruption dans les maisons de quatre anarchistes à la recherche « d’armes et d’explosifs » (art. 41), suite à l’incendie des câbles sur la ligne à grande vitesse Bologne-Milan, quelques heures plus tôt aux portes de Bologne. Les perquisitions se sont déroulées assez rapidement et n’ont donné aucun résultat.

Le sabotage de la ligne Bologne-Milan

Le sabotage de la ligne Bologne-Milan

L’ancien dirigeant de l’IRA véritable, Michael McKevitt, s’est vu refuser sa libération. Arrêté en 2001, il avait été condamné en 2003 à 20 ans de prison; c’est la première personne a avoir été condamné pour avoir « diriger du terrorisme » . Arrivé à un tiers de sa peine, il aurait pu bénéficier d’une réduction de peine.

Irlande du Nord: Michael McKevitt reste en prison

Signalant l’intensification de leurs activités dans l’état du Kerala, les maoïstes ont déclenché trois attaque simultanées ce lundi dans les districts de Palakkad et de Wayanad. Un groupe armé d’une quinzaine de personnes a pris d’assaut le bureau du département forestier à Mukkali vers 1h30 du matin, brûlant des dossiers et endommageant du matériel informatique. Les guérilleros ont également incendié un véhicule gouvernemental devant le bâtiment. Avant de quitter les lieux, les maoïstes ont collé des posters sur les murs, appelant la population à se soulever contre le gouvernement et à prendre les armes. Les pamphlets déposés sur place dénonçaient quant à eux la situation des tribaux dans les jungles de la région.

Un peu plus tard, vers 7h du matin, un groupe de sept guérilleros ont attaqué le KFD et le McDonalds de la ville de Palakkad. Les hommes, tous masqués, ont brisé les vitres des restaurants et ont distribué des tracts appelant les habitants à combattre les agents de l’impérialisme américain.

Un poste forestier situé à Kunjom a également été attaqué lundi matin. Etant donné que personne ne se trouvait sur place, les autorités ne se sont rendus compte de cette attaque que beaucoup plus tard. Les assaillants avaient laissé sur place des copies du magazine Kaattuthee, le bulletin officiel d’une branche du CPI(maoïste) en charge des questions forestières.

Depuis le mercredi 19 novembre 2014, une partie du campus du Mirail était occupé par des étudiants (mais pas que), notamment dans la dynamique du mouvement né à la suite de la mort de Rémi Fraisse. Des cabanes avaient été construites, faisant ainsi écho à des pratiques courantes sur les diverses ZAD. Il restait au moins 25 personnes quand les policiers sont venus en masse pour expulser les lieux, mardi 23. Apparemment, l’expulsion était justifiée légalement par une décision de justice en référé obtenue par l’université auprès du tribunal administratif, après l’occupation de plusieurs salles de bâtiments et l’installation de baraquement de fortune dans les allées de l’UT2J.

France: Expulsion de la zone occupée du Mirail, à Toulouse

Les forces israéliennes ont attaqué mardi une marche pacifique appelant à un “Noël sans occupation” à Bethléem. Les manifestants , dont certains étaient habillés en Père Noël, ont défilé au checkpoint militaire israélien dans le nord de Bethléem pour célébrer Noël et distribuer des cadeaux aux enfants dans la région. Les forces israéliennes ont empêché les manifestants d’atteindre le point de contrôle et ont tirés des gaz lacrymogènes sur la foule. Plusieurs personnes ont été soignées sur les lieux pour inhalation de gaz lacrymogène.

Bethléem est également coupée de Jérusalem, historiquement sa ville jumelle, par le mur de séparation d’Israël, qui longe le côté nord de la ville. La ville palestinienne est maintenant entourée par des colonies israéliennes illégales de tous les côtés.

Palestine: La police israélienne attaque une manifestation à Bethléem