Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les forces de l’ordre sont intervenues, ce lundi matin, dans la faculté de Droit de Oujda où des étudiants communistes de l’organisation estudiantine « Kaidi » bloquaient bloqué l’accès au bloc des Masters en y dressant des tables. Les étudiants ont caillassés les forces de l’ordre, occasionnant des blessures à plusieurs membres de la police. Au moins 20 manifestants auraient été blessés. Parmi ces derniers, deux ont également été grièvement touchés, dont un renversé par une fourgonnette de la police. Les affrontements ont débordé de la faculté pour toucher plusieurs quartiers de Oujda. Hay Al Qods, situé à proximité de l’université, était encore encerclé par les forces de l’ordre cet après-midi.

Une femme a été tuée lundi en Birmanie lors d’une manifestation contre une mine de cuivre chinoise controversée. La police a ouvert le feu quand les populations locales ont tenté d’empêcher les employés chinois de la compagnie d’ériger des clôtures près de la mine située dans la ville de Monywa, dans le nord-ouest du pays.

Lors des affrontements, certains manifestants auraient utilisé des frondes pour bombarder les ouvriers et auraient également brièvement détenu dix membres du personnel. Les villageois s’opposent à cette mine qui aurait été construite sur leurs terres par une entreprise chinoise associée à une groupe liée à l’armée birmane et ils dénoncent les risques environnementaux du projet. D’après les médias d’Etat, neuf manifestants et 11 policiers ont également été blessés pendant les affrontements.

Birmanie: Une manifestante tuée lors d’une protestation contre un chantier minier

Au moins 7 personnes sont toujours détenus dans le cadre de l’opération anti-terroriste Pandore. Cette opération avait visé 10 domiciles et centres sociaux anarchistes dans divers endroits de l’Espagne. On ne sait pas exactement de quoi les prisonniers sont accusés mais ce serait une ‘opération fourre-tout’ pour incriminer divers actions anarchistes de ces dernières années. Parmi ce que l’on a reproché aux inculpés, « l’usage d’adresses e-mail bénéficiant de mesures de sécurité extrêmes chez riseup.net ».

Ce 15 décembre à Milan, plus de 20 voitures d’un service de location d’ENI (Pétrole italien) ont été endommagées. Le 13 décembre c’est le centre de Telecom de Rovereto qui a été attaqué avec des engins incendiaires. Ces deux actions ont été revendiquées en solidarité avec Gianluca et Adriano, deux prisonniers anarchistes italiens, ainsi qu’avec d’autres prisonniers anarchistes. Le centre Telecom avait, entre autres opérations de répression, fournit la vidéo-conférence au procès de Gianluca et Adriano.

Le centre Telecom de Robereto.

Le centre Telecom de Robereto.

Le protocole d’accord a été signé lundi au 124ème jour de grève des travailleurs du sous-traitant BM&S à l’atelier SNCB de Schaerbeek. BM&S autorise la reprise du travail des deux délégués syndicaux licenciés le 5 janvier prochain sur un autre site de la SNCB. Ils garderont les mêmes horaires et les mêmes conditions de travail. Ce déplacement sur un autre site de la SNCB est temporaire. Leur possibilité de réintégrer le site de Schaerbeek sera évaluée à la fin de la procédure judiciaire lancée à leur encontre. Les trois travailleurs intérimaires écartés sont également réembauchés. Les modalités pratiques de leur reprise sont encore en cours de définition.

Alors qu’il devait s’exprimer devant des patrons au Cercle de Wallonie, Charles Michel s’est prit un paquet de frites à la mayonnaise dans la figure par des manifestantes qui scandaient « Austérité, Michel, Dégage ! ». Les 3 personnes ont été arrêtées, le Premier Ministre a finalement fait son allocution sans veston. Il a été applaudit par le patronat wallon lorsqu’il s’est excusé « Désolé, je sens la frite ». L’action a été revendiquée par les LilithS sur leur compte facebook.

Namur : 3 LilithS arrêtées après avoir lancé des frites sur le Premier Ministre

L’Office des Étrangers souhaite que la police puisse, sur simple demande de sa part et sans autorisation expresse d’un juge, pénétrer dans une habitation pour y chercher des sans-papiers si ceux-ci ne lui ont pas ouvert la porte. Le secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, examine la proposition. Actuellement, si l’Office des Étrangers demande à la police locale d’interpeller chez elles des personnes en séjour illégal, les agents ne peuvent pénétrer dans le logement qu’avec l’accord de ces dernières. Si la porte reste close, la police a besoin d’un mandat de perquisition délivré par un juge pour pouvoir entrer.

Lundi vers midi, une trentaine de grévistes ont pénétré dans la faculté des sciences appliquées de l’Université de Liège, au Sart-Tilman. Cagoulés, ils y ont déversé des extincteurs dans les couloirs, ont menacé verbalement les jaunes présents et ont crevé les pneus de plusieurs voitures et vélos dans le parking de la faculté. L’ULg avait fait évacuer tout le campus du Sart-Tilman par crainte de nouvelles attaques. Les grévistes auraient été identifiés: il s’agirait de FGTBistes venus de l’entreprise Magotteaux à Vaux-sous-Chèvremont. Le parquet de Liège annonce des poursuites.

Liège: Identification des grévistes du Sart-Tilman?

Une opération de démolition à Baraki est contestée vigoureusement par les familles résidant dans cette vieille cité. Plus de 1550 familles y occupaient des maisons basses vétustes. La wilaya d’Alger a décidé mardi dernier de les reloger dans des nouveaux logements construits sur un nouveau site à Bentalha, située à une dizaine de Km de Baraki. Cependant, environ 800 familles auraient été exclues de cette opération de relogement car elles auraient bénéficié de lots de terrains accordés par les autorités dans le cadre de l’aide à l’autoconstruction de logement. Ces familles affirment que ces aides n’ont jamais été accordées et plusieurs familles ont refusé de quitter leurs vieilles maisons en opposant aux forces de l’ordre une farouche résistance.

Un habitant a même fait exploser sa maison avec une bonbonne de gaz butane vers 8h du matin. D’autres contestataires ont tenté de lui emboîter le pas. Les forces de l’ordre ont été amenées à intervenir rapidement pour empêcher d’autres explosions et saisir de nombreuses bonbonnes de gaz. Une femme a tenté de s’immoler par le feu devant les policiers. Dans plusieurs îlots de la cité Diar El-Baraka, des affrontements se poursuivent toujours en faisant au moins une dizaine de blessés. Et l’opération de démolition se déroule en ce moment-même dans des conditions défavorables.

Trois personnes ont été tuées samedi dans Libreville et de nombreuses autres blessées au cours d’une manifestation contre le pouvoir du président Ali Bongo Ondimba. Les unités spéciales de la gendarmerie et de la police, s’en sont pris samedi dans la capitale à une manifestation de l’opposition interdite par le ministère de l’Intérieur. Les heurts ont été violents. Au moins une vingtaine de personnes ont été interpellées.

Gabon: Trois manifestants tués