Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un commandant maoïste activement recherché, Mansaram Hembram, alias Bikas, a été arrêté par la police dans le West Medinipur hier mercredi. Il était notamment recherché pour l’attaque à l’IED en 2008 contre le convoi du premier ministre du Bengale occidental. Six membres de la police dans le véhicule d’escorte avaient été blessés, dont deux grièvement.

Par ailleurs, Ravana Pahadia (19 ans) et Madhusudan Pahadia (20 ans), tous deux résidents du village Bota, ont été arrêté près de chez eux par la police du district de Jamshedpur avant-hier. Il sont accusés d’être des membres du détachement de guérilla du PCI(M) de la région Patamda-Dalma. La police affirme avoir trouvé deux armes et que les prisonniers auraient avoué avoir participé à la fusillade contre la police à Amda Pahadi (Patamda) le 17 avril.

La conférence de presse de la police après les arrestations

La conférence de presse de la police après les arrestations

Le syndicaliste en grève de la faim Mahmoud Behechti Langaroudi, qui était à l’article de la mort après 22 jours de grève de la faim en Iran et plusieurs jours de grève de la soif, vient d’être libéré ce 11 mai de prison. Il se trouve chez lui dans un état de santé vraiment critique. Deux autres syndicalistes restent emprisonnés et en grève de la faim: Ismaël Abdi et Jafar Azim Zadeh, président de l’union indépendante des travailleurs iranien (voir notre article https://secoursrouge.org/Iran-Deux-syndicalistes-emprisonnes-vont-entrer-en-greve-de-la-faim).

Mahmoud Behechti Langaroudi

Mahmoud Behechti Langaroudi

Les 5 prisonniers politiques basques, qui se trouvent à la Maison d’Arrêt des Hommes de Fresnes sont entrés en grève de la faim illimitée hier ; de leur côté, les prisonnières basques Ekhine Eizagirre et Iratxe Sorzabal, qui sont à la MAF de la même prison, se trouvent au mitard, également en protestation contre l’isolement d’Itziar Moreno. Tous ont fait savoir qu’ils ne cesseraient leur mouvement que quand la mesure d’isolement appliquée à Itziar Moreno serait levée.

Dans le courant du mois d’avril, un mouvement général avait commencé à se mettre en place à la Maison d’Arrêt des Femmes de Fresnes. Une lettre comportant la signature de 40 prisonnières (les Basques sont 3) avait été remise à la direction, exprimant un certain nombre de revendications, parmi lesquelles la résolution des graves problèmes d’hygiène, l’accès aux UVF, un traitement plus respectueux de la part des surveillantes, de meilleures conditions pour les prisonnières enceintes… N’ayant obtenu aucune réponse, elles ont bloqué de la cour de promenade le 2 mai pendant 10 minutes. Itziar Moreno a été conduite dans une cellule d’isolement, au prétexte qu’elle était la meneuse de ce mouvement.

Itziar Moreno et Iratxe Yanez

Itziar Moreno et Iratxe Yanez

Un militaire appartenant à la Brigade mobile n°5, unité qui effectuait une opération de sécurisation dans l’Arauca, a été tué par les guerilleros de l’ELN. Ceux-ci ont également blessé la cheffe de la communauté du village de Panama (commune d’Araquita).

Evacuation du corps du militaire tué aujourd’hui

Evacuation du corps du militaire tué aujourd'hui

Une manifestation non déclarée a eu lieu, en début d’après-midi, en marge du rassemblement organisé par des syndicats, esplanade Charles de Gaule à Rennes. 250 manifestants, parfois masqués, ont investi les voies de la gare SNCF après avoir sectionné le grillage boulevard du Colombier. Ils ont interrompu le trafic ferroviaire et ont bloqué des aiguillages avec des pierres du ballast. Boulevard de la Tour-d’Auvergne, ils sont entrés dans les locaux de la direction départementale du Crédit Mutuel de Bretagne en détériorant la porte d’entrée. Un agent de sécurité a été blessé au poignet. Les forces de sécurité ont alors dû intervenir. Ensuite, les manifestants se sont dirigés vers le centre commercial du Colombier où ils ont envahi et dégradé le Mc Donald’s. La fin de la manifestation est intervenue à 15h. Les forces de police ont procédé à deux interpellations pour dégradations. Les deux personnes mises en cause, un homme et une femme, ont été placées en garde à vue. Deux manifestants ont été blessés.

La manifestation de Rennes

A Caen, un groupe d’une quarantaine de personnes a saccagé le local de la fédération départementale du PS. Une exposition sur François Mitterrand, avec des clichés appartenant à [l’ancien ministre] Louis Mexandeau, ont été brisés, des pots de peinture renversés, des armoires vidées, des meubles déplacés, les murs tagués avec des inscriptions comme « salauds », « social-traitre » ou faisant allusion au 49-3.A Toulouse, la manifestation a fait trois blessés – deux manifestants et un policier – au cours d’échauffourées et s’est terminée par une course effrénée au cœur des ruelles de la ville. Deux personnes ont été interpellés en fin de soirée pour «incendie volontaire» et «jet de projectiles».

La manifestation de Rennes

La mobilisation contre le passage en force de la loi Travail par le Premier ministre a tourné à l’affrontement à Grenoble. Tout a commencé par une « assemblée populaire » à 18 heures à la MC2. Le cortège a ensuite pris la direction du centre-ville, un rassemblement non autorisé étant prévu à 20 heures place Félix Poulat. Un défilé qui a grossi avec jusqu’à 1000 personnes. C’est dans les environs de la gare, où le cortège avait été dévié, que les affrontements ont débuté vers 21h30 alors que des manifestants s’en prenaient à des vitrines et notamment à celle de l’école de commerce. Les forces de l’ordre sont intervenues en nombre mais elles ont été accueillies par des jets de pavés. Certains policiers ont alors été légèrement blessés. Les affrontements se sont poursuivis, avec usage de gaz lacrymogènes, et donnant lieu à des arrestations très brutales. Vers 23 heures, le calme semblait revenu dans le centre.

Déploiement policier hier soir à Grenoble

Déploiement policier hier soir à Grenoble

Trois personnes ont été tuées et 22 autres blessées (dont 12 policiers) aujourd’hui dans l’explosion d’une voiture piégée au passage d’un car de la police à Diyarbakir, principale ville du Kurdistan. De nombreuses ambulances et des équipes de police ont été dépêchées sur les lieux après la puissante explosion entendue à plusieurs kilomètres à la ronde. Toujours aujourdhui, deux policiers ont aussi été tués dans l’explosion d’une bombe artisanale dans la province de Van. Cinq militaires ont par ailleurs été blessés dans la province voisine de Mardin par l’explosion d’une bombe au passage de leur convoi.

La carcasse du bus à Diyarbakir

La carcasse du bus à Diyarbakir

La Brigade de recherche et d’intervention (BRI) de la préfecture de police de Paris vient d’être équipée d’un nouveau véhicule blindé: le Titus. Fabriqué par Nexter autour du châssis 6X6 Tatra, d’un prix s’élevant à 2,4 millions d’euros, le nouveau véhicule blindé mesure 6 mètres de long, 2,5 mètres de large et pèse 20 tonnes. Il peut porter 13 hommes équipés et peut atteindre jusqu’à 110 km/h. Il est équipé de quatre trappes pour le tir à couvert. Et son blindage résiste à tout genre d’attaques : tirs, IED jusqu’à 150kg, agents biologiques, chimiques et radiologiques.

Le camion d’assaut Titus

Le camion d'assaut Titus

BlackBerry a reconnu indirectement lundi avoir collaboré avec la police fédérale canadienne dans le démantèlement d’une organisation mafieuse de Montréal qui utilisait son système de messagerie, tout en insistant sur le fait que son système de sécurité est « impénétrable ». Le PDG John Chen a réitéré la position de longue date de BlackBerry selon laquelle « les sociétés de technologies, en tant qu’entreprises responsables, devraient se conformer aux demandes d’accès [à des informations, NDLR] légales et raisonnables ». Cette déclaration vient alimenter un débat public récurrent sur la manière d’équilibrer vie privée des utilisateurs et sécurité, déclenché par le refus d’Apple d’aider le FBI américain à décrypter l’iPhone.

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Blackberry reconnait avoir aidé la police

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Blackberry reconnait avoir aidé la police