Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Plus de 130.000 travailleurs, agriculteurs, étudiants et les citoyens ordinaires, certains avec des enfants et des membres de la famille, rejoint ce samedi 14 un rassemblement organisé par la Confédération coréenne des syndicats du commerce KCTU. Ce rassemblement pacifique était prévue depuis plus d’un an pour dénoncer la réforme du code du travail. La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des canon à eau (mais avec des produits au poivremélqngé à l’eau) contre des manifestants exigeant la démission du président conservateur Park Geun-hye.
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Les agents ont également essayé d’arrêter le président du KCTU pendant qu’il parlait, mais les membres de la KCTU ont réussi à bloquer la tentative d’arrestation. Les manifestants sud-coréens ont tenté de marcher vers la Maison Bleue présidentielle après le rassemblement. La police mis en place d’énormes barricades avec des véhicules de police. De nombreux manifestants ont été blessés, paröi lesquels un vieux fermier de 69 ans qui a été soufflé au sol par les canons à eau.

Manifestant blessé à Séoul

Manifestant blessé à Séoul

Après des mois de combat, les guérillas affiliées ou alliées au PKK ont reprit la ville de Shengal (sur la montagne du même nom) aux islamistes, alors que les Peshmergas du KDP donnaient également l’assaut de leur coté. Entre autres, les HPG (guérilla ‘régulière’ du PKK), les YPJ-Shengal, les YJA-Star et les YPS (guérilla yézidie du PKK) ont libéré la ville. Le mont Shengal est devenu symbole de la résistance contre l’État Islamique lorsque les troupes du PKK avaient secouru des dizaines de milliers de Yézidis pourchassés par les islamistes et abandonnées par les troupes régulières kurdo-irakiennes (KDP-Peshmergas). Ces dernières semaines, le gouvernement kurdo-irakien de Barzani avait été jusqu’à fermer la frontière à hauteur de Hassakah, bloquant la voie aux vivres, armes et combattants nécessaires à la libération de Shengal. Cette tentative aura été vaine. Barzani a d’ailleurs déclaré que son armée avait libéré seule la ville de Shengal.

Sur ces images, ont peut voir les drapeaux des HPG et des YPS remplacer celui de Daesh sur un des silos qui culminent la ville.

Les drapeaux HPG et YPS à Shengal.

Les drapeaux HPG et YPS à Shengal.

Les troupes turques se sont retirées de la ville kurde de Silvan (Farqîn) au 12eme jour de couvre-feu. Alors que les tanks sortaient de la ville et que les soldats s’en allaient à reculons en pointant leurs armes, des milliers de civils se sont rassemblés dans la rue en scandant « Bijî berxwedana Farqînê » (Vive la résistance de Farqîn). Durant le couvre-feu, au moins 7 civils ont été tués par la police et l’armée qui avaient concentré l’agression sur les quartiers de Tekel, Konak et Mescit.

La foule à Silvan après le retrait de l’armée.

Les attaques islamistes d’hier vendredi n’entraîneront pas l’annulation de la grande conférence climat (COP21) censée s’ouvrir le 30 novembre prochain par un sommet de chefs d’État et de gouvernement. L’événement diplomatique, le plus important depuis le lendemain de la Seconde guerre mondiale (40.000 participants), « se tiendra avec des mesures de sécurité renforcées », a précisé le ministre français des Affaires étrangères.

Avant même les attentats de vendredi, un important dispositif de sécurité était prévu. Pendant toute la durée de l’événement, la zone du Bourget sera placée sous l’autorité de l’ONU et de ses casques bleus. périmètre de la conférence sera divisé en trois zones, dont la première, la plus sensible, soumettra tout entrant à une détection électromagnétique et à un contrôle de déminage pour les véhicules. Toujours dans l’optique de la conférence climat, le contrôle aux frontières avait été rétabli quelques heures avant les attentats, avec 30.000 policiers mobilisés pour sécuriser l’entrée sur le territoire avant la COP21.

Les nouvelles mesures dépendront notamment du prolongement ou pas de l’état d’urgence décrété par François Hollande dans la nuit de vendredi à samedi. Pour être prolongé, ce statut d’exception qui offre des pouvoirs de police discrétionnaires accrus à l’Etat doit faire l’objet d’un vote au Parlement au bout de douze jours. Si tel devait être le cas, le préfet de police de la ville de Paris aurait tout pouvoir pour instaurer un couvre-feu dans certaines zones de la capitale, voire limiter l’accès et/ou la circulation dans « des zones de protection » sensibles. Près de 1000 militaires supplémentaires ont d’ores et déjà été positionnés, essentiellement en Ile-de-France.

Les tirs de l’armée israélienne ont tué un jeune Palestinien âgé de 22 ans, dans le village de Budrus situé à proximité de Ramallah. Lafi Yusif Awad a été transporté à l’hopital dans un état critique où son décès a été annoncé peu après. Il avait été grièvement blessé à l’abdomen par des tirs israéliens durant des affrontements violents qui ont eu lieu dans le village, et de nombreux autres ont été blessés. Budrus – dont deux côtés sont bordés par le mur de séparation israélien – est une des nombreuses villes de Cisjordanie occupée où des Palestiniens ont affronté les forces israéliennes vendredi.

Quelques heures plus tôt, à l’occasion d’affrontements à Halhul, l’armée israélienne a abattu d’un tir dans le cœur, Hassan Jihad al-Baw, âgé de 23 ans, le tuant sur le coup.
Dans la matinée, Issa Shalaldah, âgé de 22 ans, a succombé à ses blessures à l’hôpital al-Ahli d’Hébron, après que l’armée israélienne lui ait tiré dessus la veille. Il avait été blessé par balles jeudi, durant des affrontements qui ont éclaté dans le village de Sair après les funérailles de Abdullah Shalaldah, 28 ans. Ce dernier avait été abattu lors d’un raid mené par des agents israéliens agissant sous couverture, à l’intérieur de l’hôpital al-Ahli, alors qu’il était venu rendre visite à son cousin.

Affrontement en Cisjordanie

Affrontement en Cisjordanie

Dans la nuit de dimanche à lundi puis dans celle de lundi à mardi, de violents affrontements ont opposé des CRS et des policiers, postés sur la rocade portuaire, aux migrants se trouvant dans la « jungle » (200 personnes la première nuit, près de 250 la seconde). Vingt-six agents ont été légèrement blessés, touchés par des jets de pierres. Des centaines de tirs de gaz lacrymogènes ont répondu aux jets de pierre et d’importants dispositifs policiers ont été mis en place.

La police a accusé des militants No Border d’avoir prit part à ces affrontements et ce jeudi soir, un homme, présenté comme appartenant à la mouvance No Border a été interpellé. Il est soupçonné d’avoir participé aux affrontements et est actuellement entendu dans le cadre de sa garde à vue.

Affrontements à Calais

Affrontements à Calais

Un violent combat a opposé hier jeudi, à l’aube, des miliciens anti-guérilla (les « ronderos » organisés par l’armée et la police péruviennes) et des combattants du PCP-SL. Le combat a eu lieu dans la localité d’Iguaín, dans la région forestière d’Ayacucho, à 554 kilomètres de Lima. L’affrontement s’est soldé par la mort dun milicien et d’un guérillero maoïste, identifié comme Carlos Marquina.

Pérou: Combat meurtrier entre la guérilleros maoïstes et « ronderos »

Les prisonnières du MKP (Parti Communiste Maoïste) et de Halk Cephesi (Front Populaire) ont été attaquées par des soldats et des gardiens de prison dans la prison pour femmes dans la prison de type E de Elazığ pour avoir refuser les fouilles à nu, après être sorti de leurs cellules pour aller à une comparution devant le tribunal. Au cours de cette agression, les soldats et les gardiens de prison ont insulté et agressé sexuellement les prisonnières. Après l’attaque, les prisonnières n’ont pas été emmenées à l’infirmerie et ont leurs a refusé d’avoir un examen médical. Plus tard, elles ont été placées en isolation.

La prison d’Elazığ

La prison d'Elazığ

L’image est connue: essayant d’échapper aux travailleurs, le DRH d’Air France y apparaissait la chemise lacérée, déclenchant une vive polémique et des poursuites pour violences menées contre des salariés de la compagnie. Hier jeudi trois des seize salariés sanctionnés par l’entreprise ont reçu un courrier les informant de leur licenciement. La direction d’Air France a indiqué qu’il s’agit de quatre employés qui ont été remerciés, et qu’un cinquième, représentant du personnel (délégué CGT), fait l’objet d’une procédure de licenciement spécifique en raison de son statut: seul un comité d’entreprise extraordinaire peut valider son licenciement et une réunion devant statuer sur son avenir est prévue pour le 25 novembre. Les faits « d’accusation d’agressions physiques n’ont pas été retenus » pour un sixième salarié, qui cette personne ferait l’objet d’une mise à pied. Par ailleurs, une mise à pied sans solde de quinze jours a été décidée pour onze autres salariés au sol.

Au total, cinq salariés seront jugés le 2 décembre devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour des « faits de violences en réunion ayant entraîné une ITT (incapacité temporaire de travail) n’excédant pas huit jours », délit passible de trois ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende.

Le DRH d’Air France

Le DRH d'Air France

Un second guérillero a été abattu ce jeudi au cours d’une fusillade avec les forces de sécurité qui mènent depuis quelques jours une opération de ratissage dans la forêt de Chandiposh, à proximité de Rourkela (Odisha). Deux maoïstes ont été abattus jusqu’à présent au cours de combat avec des forces conjointes de la police de l’Odisha, des membres du Special Operation Group et de la CRPF. Le premier a été tué hier, et les armes de chacun d’eux ont été saisies. Au cours de cette même opération, les forces de sécurité ont démantelé un campement de la guérilla où elles ont saisi des armes et des provisions. Selon certaines sources locales, environ vingt maoïstes campaient à cet endroit.

Armes saisies dans le campement

Armes saisies dans le campement