Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Hiroshima a accueilli, du 19 au 21 mai, le 49e sommet des dirigeants du G7, qui regroupe les États-Unis, le Japon, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Italie et du Canada. Des affrontements ont éclaté les 20 et 21 mai entre manifestants et policiers anti-émeute, notamment dans un centre commercial. Les manifestants dénonçaient un sommet de puissances impérialistes nourrissant l’escalade de la guerre en Ukraine avec la livraison d’avions de combat. Présent à cette rencontre réservée aux dirigeants occidentaux, le président ukrainien Zelensky a engrangé de nouvelles promesses d’aide militaire, notamment via le feu vert accordé par Washington à d’éventuelles livraisons futures d’avions de combat.

 

Samedi20 mai au matin, les forces irakiennes ont manifesté avec l’intention d’établir une clôture autour du camp de réfugiés de Makhmour. Des forces importantes, dont des forces spéciales et des unités de police, ont entouré le camp avec une importante flotte de véhicules blindés. Cependant, les efforts visant à ériger la clôture, à déployer des unités de police et militaires irakiennes, à fermer toutes les voies d’accès sauf l’entrée principale, et à installer des barrières militaires en béton sur la route d’accès, ainsi que des tours d’observation, se sont heurtés à une forte résistance des résidents. En réponse à ces manifestations, les membres de l’armée et de la police irakiennes ont fait feu en l’air pour disperser les manifestants, blessant un des résidents. Les habitants de Makhmour ont fui le Kurdistan du Nord (Turquie) il y a 29 ans en raison de persécutions. Ils subissent aujourd’hui des pressions constantes de la part des gouvernements de la région du Kurdistan et de l’Irak, malgré leur statut de réfugiés. Au cours des pourparlers récents, les responsables irakiens ont révélé que la Turquie aurait menacé de lancer une guerre de l’eau contre l’Irak si le camp de Makhmour n’était pas démantelé. L’État turc semble ainsi déterminé à isoler le camp, voire à le démanteler progressivement avec la coopération du Parti Démocratique du Kurdistan (KDP), des gouvernements régionaux et de l’Irak.

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Lundi après-midi, une manifestation contre le féminicide d’une jeune femme de 20 ans, qui s’ajoute à d’autres féminicides d’autres femmes ces dernières années, a eu lieu à Cancun. Sur la Plaza de la Reforma, se trouve l’hôtel de ville et les bureaux du procureur, les jeunes ont cassé des vitres des bâtiments officiels, provoquant la réaction extrêmement violente des policiers qui ont tiré des coups de feu et battu des manifestants et journalistes. Plusieurs manifestants et au moins deux journalistes ont été blessés par balles. Des manifestations similaires ont également eu lieu dans dautres parties de lÉtat, mais sans atteindre le niveau de ce qui sest passé Plaza de la Reforma.

Un programme de surveillance destiné à lutter contre les menaces étrangères continue d’être utilisé massivement contre des citoyens américains, avec 278.000 requêtes formulées de manière inappropriée par le FBI ces dernières années, selon des documents judiciaires rendus publics vendredi. Ces requêtes “non conformes” ont notamment visé des personnes arrêtées en marge des grandes manifestations antiracistes de 2020, des victimes de crime, ou des participants à l’assaut contre le Capitole le 6 janvier 2021.

Les agents du FBI ont pioché dans une base de données mise en place pour récolter des informations sur les communications de ressortissants étrangers – qui ne bénéficient pas des mêmes protections juridiques que les Américains. Ces requêtes sont adressées à l’Agence de sécurité nationale (NSA), qui est chargée de collecter ces emails, photos, vidéos et autres documents. Celle-ci a reconnu par le passé que des données sur des Américains étaient aussi récoltées « indirectement » ou « par inadvertance ».

Les forces de l’ordre ont le droit de s’en servir pour réunir des informations sur des menaces étrangères ou des preuves de crime, mais d’après le tribunal, elles ont outrepassé ce cadre. Un agent a même demandé des informations sur 19.000 donateurs ayant contribué à la campagne d’un candidat au Congrès. Ces révélations interviennent alors que la section 702 de la loi sur la surveillance extérieure (Fisa) – qui a créé ces programmes de surveillance – arrive à expiration et que de nombreux élus hésitent à la renouveler en l’état.

Trois personnes ont été tuées par les troupes israéliennes opérant avec des blindés et des bulldozers à Balata, un grand camp de réfugiés situé directement à l’est de Naplouse. L’armée israélienne a mené une opération d’arrestation de personnes soupçonnées d’appartenir à la résistance, dont trois ont été placées en garde à vue. Un laboratoire contenant des dizaines de kg d’explosifs a été localisé et détruit. Au cours de l’opération, les résidents palestiniens ont lancé des grenades artisanales et des pierres sur les soldats qui ont ouvert le feu, tuant trois Palestiniens en en blessant six autres. Un des blessés est dans un état critique. Les trois hommes tués sont Fathi Rizk, 30 ans, Abdullah Abu Hamdan, 24 ans, et Mohammed Zeitoun, 34 ans. L’opération a eu lieu quelques heures après qu’un soldat israélien a été blessé alors qu’il gardait une route dans la ville voisine de Huwara, en Cisjordanie.

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Dinesh Gope, principal dirigeant du Front populaire de libération de l’Inde (PLFI) a été arrêté par l’Agence nationale d’investigation (NIA) au Népal. Gope était recherché depuis près de 20 ans, il est poursuivi par la justice indienne dans plus de 102 affaires dans trois États (le Jharkhand, le Bihar et l’Odisha). Gope a été arrêté au Népal dimanche, où il se trouvait  depuis 13 mois, en se faisant passer pour un sikh. Le 3 février de l’année dernière, une fusillade a eu lieu entre un groupe de guérilleros du PLFI dirigé par Gope et les forces de sécurité dans le West Singhbhum (Jharkhand), mais Gope avait réussi à échapper aux policiers et aux paramilitaires. 30 miilions de roupies avaient été offertes par les autorités pour son arrestation. Le PLFI, anciennement connu sous le nom de Tigres de libération du Jharkhand (JLT), est responsable de centaines d’actions de guérilla au Jharkhand.

 

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Cinq combattants de la Nouvelle Armée du Peuple (NPA) ont trouvé la mort lors d’une série d’affrontements avec les troupes du 62e bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale dans l’arrière-pays de Moises Padilla, dans le Negros Occidental, samedi matin. Les guérilleros appartenaient au Front 1 du Negros central de la NPA. Les troupes gouvernementales avaient engagé une quinzaine de guérillerosdans un premier affrontement à Sitio Napiluan. Un second engagement a eu lieu peu après à Sitio Oway-Oway. Vers 7 heures, un troisième engagement a eu lieu. Les soldats ont récupéré plusieurs armes à feu, dont un fusil M16 et deux pistolets-mitrailleurs. Divers équipements et un drapeau ont aussi été retrouvé (photo).

Plusieurs Palestiniens ont été blessés et des dizaines d’autres ont été victimes d’inhalation de gaz lacrymogènes lors de la dispersion violente par les forces militaires israéliennes de manifestations contre la colonisation dans le nord de la Cisjordanie occupée. Des colons sionistes, sous la protection des troupes israéliennes, ont fait irruption vendredi dans le village de Qaryout, situé à 28 kilomètres au sud-est de Naplouse, ce qui a déclenché des affrontements avec les résidents locaux. Les soldats israéliens ont alors tiré des balles en acier recouvertes de caoutchouc et des grenades lacrymogènes sur les villageois qui protestaient, blessant un certain nombre d’entre eux. Des dizaines d’autres ont souffert de difficultés respiratoires dues aux gaz lacrymogènes.

Des affrontements similaires ont eu lieu lorsque les forces israéliennes ont réprimé des rassemblements contre la colonisation dans la ville de Beita et le village de Beit Dajan, au sud et à l’est de Naplouse. Deux civils palestiniens souffraient de problèmes respiratoires à Beita, tandis que douze autres ont été blessés à Beit Dajan. Enfin, plusieurs Palestiniens ont été blessés après que des soldats israéliens ont tiré des balles en métal recouvertes de caoutchouc et des bombes lacrymogènes sur des manifestants dans la ville de Kafr Qaddum. Depuis juillet 2011, Kafr Qaddum est le théâtre de marches tous les vendredis, les habitants réclamant l’ouverture de l’entrée principale de la ville, qui est scellée depuis de nombreuses années.

 

Un groupe de manifestants cagoulés a coupé la circulation sur l’Alameda ce vendredi et a érigé des barricades à la hauteur du Cerro Santa Lucia, dans le centre Santiago. Cette action a interrompu le trafic. En outre, au cours de la nuit, des troubles ont été signalés dans les environs du Cerro Santa Lucia, où des manifestants cagoulés ont coupé la circulation et érigé une barricade incendiaire.

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