Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le président du troisième tribunal pénal national, a ordonné samedi après-midi la mise en détention de six membres de la direction du Mouvement pour l’amnistie et les droits fondamentaux (Movadef) accusés le liens avec le PCP-SL, y compris l’avocat Alfredo Crespo , qui représente Abimael Guzman, le Président Gonzalo du PCP-SL.

Restent donc emprisonnés Alfredo Crespo, Carlos Gamero (le sous-secrétaire aux affaires juridiques), Apac Olmert Vega, Walter Huamanchumo, Fernando Olórtegui Crispin et Cindy Soto Raimondi. Les autres des 28 membres du Movadef arrêtés ont été mis en résidence surveillée. Certains des accusés, y compris Crespo, ont décidé de faire appel.

Le président turc a signé hier vendredi 25 la nouvelle version de la loi controversée qui confère des pouvoirs accrus à l’agence nationale de renseignement (MIT). La loi, qui est entrée en vigueur ce samedi 26, avec sa publication au Journal officiel, a été votée jeudi par le Parlement et dénoncée par l’opposition qui a prévu de la contester devant la Cour suprême. Selon ce texte

La nouvelle législation habilite le MIT à écouter les lignes téléphoniques et à collecter des informations en lien avec « le terrorisme, les crimes internationaux et le renseignement extérieur ». Elle accorde une impunité judiciaire pour les membres du MIT dans l’exercice de leurs fonctions et introduit des peines allant jusqu’à dix ans de prison pour la diffusion de documents confidentiels du MIT. Le premier ministre avait été mis en difficulté par la fuite de conversations téléphoniques l’impliquant dans un scandale de corruption et des conversations, avec notamment le patron du MIT, évoquant des provocations pour intervenir militairement en Syrie.

Les 40.000 ouvriers de l’usine géante de chaussures de Yue Yuen, située dans le sud de la Chine, ont repris le travail. Ils étaient en grève depuis le 14 avril pour protester contre leur employeur, auquel ils reprochaient des arriérés de salaires impayés et, plus globalement, leurs conditions salariales et des carences dans leur couverture sociale. L’employeur taïwanais Yue Yuen, qui affirme être le premier sous-traitant de chaussures de sport avec 300 millions de paires produites par an, fournit notamment Nike, Adidas, New Balance, Converse, Asics ou encore Puma.

Après plusieurs jours de manifestations chaotiques devant les locaux et l’arrestation de certains ouvriers, le ministère du Travail a annoncé vendredi qu’il avait donné l’ordre à Yue Yuen de verser les arriérés de cotisations. Depuis, 80% des travailleurs auraient repris le chemin de l’usine, retour forcé au travail car les ouvriers ne croient pas que leur employeur régularisera ses versement. La police et des brigades de milices sont présentes devant et dans les locaux pour empêcher toute manifestation.

Chine: Fin de la grève sous pression policière

Le mardi 22 avril, un groupe composé de membres des familles de prisonniers politiques et des étudiants qui les soutenaient, ont participé à un rassemblement devant le bureau du chef de l’appareil judiciaire du régime, afin de protester contre le raid sauvage des agents de répression sur les prisonniers politiques à la prison d’Evin (pour moitié des Moudjahidines du Peuple, pour moitié des militants de diverses organisations de la gauche révolutionnaire). Le mercredi 23, un jour après la manifestation des familles des prisonniers politiques, trois personnes (Nada Sabouri, Milad Pour-Issa et Sohrab Salehine) ont été arrêtées en Iran. Ce sont des étudiants de l’université de Téhéran, on est sans nouvelle de la situation des personnes arrêtées et de leur lieu de détention.

La NPA a revendiqué l’exécution lundi dernier du maire de Gonzague, (Cagayan). Le communiqué du Front de la NPA pour l’Ouest du Cagayan expose que le maire a été condamné par un tribunal populaire dès 2012 pour avoir renseigné et assisté les militaires qui avaient mené le raid sur un camp de la NPA dans le village Tapal de Gonzaga, en 2010, qui avait fait plusieurs blessés parmi les guérilleros. Le maire avait été abattu par un commando de huit hommes armés de fusil d’assaut tandis qu’il qu’il présidait une cérémonie de lever du drapeau devant une salle municipale.

La répression provoquent des réactions. Ainsi, la Coordination locale des étudiants (CLE) de l’université de Tizi Ouzou appelle le 5 mai à une marche pour dénoncer les violences policières lors de la marche de commémoration du 20 avril, dans la capitale du Djurdjura. Le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) appelle aussi les citoyens à prendre part à une autre marche demain, dans la ville de Tizi Ouzou pour condamner «les agissements inhumains des policiers en civil et en uniforme à l’égard des participants à la marche pacifique du 20 avril».

Du côté officiel, l’Assemblée populaire de wilaya (APW) a condamné et dénoncé la répression dont ont fait l’objet de jeunes manifestants. Cinq policiers, dont un commissaire, impliqués dans la répression ont été suspendus. C’est une suspension d’exercice provisoire en attendant les résultats de l’enquête ordonnée par la Direction générale de la Sûreté nationale.

Le rassemblement des intermittents organisé place de la République à Paris, hier vendredi a tourné à l’affrontement avec les forces de l’ordre. Les manifestants protestent contre la réforme programmée de leur statut.
Les manifestants se sont dirigées en métro à Varennes à deux pas de Matignon. A la sortie de la bouche de métro, ils ont été repoussés par les forces de l’ordre et des échauffourées ont éclaté.

Les manifestants qui célébraient dimanche le 34e anniversaire du printemps berbère ont été violemment réprimés par les forces de l’ordre deux jours durant. Les manifestants, pour la plupart des étudiants, ont entamé leur marche du campus universitaire vers le centre-ville. La police a tenté de les disperser à coups de matraque, de gaz lacrymogène. Les marcheurs ont répliqué par des jets de pierres et autres projectiles. Il y a eu plusieurs arrestations très violentes. Selon d’autres témoignages recueillis auprès des riverains de l’université de Tizi Ouzou, on dénombre plusieurs blessés, dont deux graves, parmi les manifestants.

Les affrontements ont repris lundi. Des étudiants se sont à nouveau rassemblés malgré les avertissements des autorités et réclament la libération de leurs camarades arrêtés la veille. Les affrontements ont lieu également la nuit. Des étudiants de Bouira, une autre localité de la région, ont également dénoncé la répression dont il ont fait l’objet en célébrant le printemps berbère.

La Haute Cour de Justice a confirmé les verdicts prononcés le mardi 22 avril dans lesquels quatre prisonniers politiques kurdes ont été condamnés à mort. Les quatre prisonniers politiques sont : Mohammad Abdollahi, Mostafa Salimi, Ali Afshari et Habib Afshari. Ils sont actuellement emprisonnés dans la ville d’Oroumieh (chef-lieu de la province d’Azerbaïdjan occidental, située au nord-ouest de l’Iran).

Ces dernières semaines, plusieurs autres prisonniers politiques kurdes ont été condamnés à mort, notamment : Samkou Khorshidi, Shirkou Maaréfi, Habibollah Golparipour, Reza Esmaïli-Mamédi. 16 prisonniers kurdes ont été exécutés et 20 autres prisonniers kurdes qui se trouvent actuellement dans le couloir de la mort. Par ailleurs 39 autres prisonniers sunnites kurdes ont été condamnés à mort pour des raisons confessionnelles.

Un bus qui transportait des fonctionnaires électoraux et leur imposante escorte policière a été soufflé par l’explosion d’un IED déclenchée par des guérilleros maoïstes dans le district de Dumka (un des quatre circonscriptions législatives dans le Jharkhand qui ont voté hier dans le sixième tour de l’élection nationale). Trois agents électoraux et cinq policiers ont été tués. Une douzaine de policiers ont été blessés.

Inde: Trois agents électoraux et cinq policiers tués par des guérilleros maoïstes