Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Suite à l’évasion et au communiqué de Christodoulos Xiros, prisonnier de l’organisation 17 Novembre qui n’était pas rentré d’un congé pénitentiaire, le niveau maximal de l’alerte anti-terroriste a été déclenché à Athènes qui n’avait plus connu de tel mouvement de police depuis les Jeux Olympiques de 2004. Le communiqué d’appel aux armes de Christodoulos Xiros survient au moment ou plusieurs chef d’états-membres de l’Union Européenne sont présents en Grèce. Sur ordre des autorités américaines, les forces anti-terroristes grecques ont mené des perquisitions dans huit domiciles de la capitale. Les Etats-Unis pressent le gouvernement grec à capturer Xiros le plus rapidement possible.

EDIT : Tous les batiments athéniens liés à l’Union Européenne (Hotels, représentations,…) sont sous très haute protection armée. Des policiers en armes mais aussi des agents spéciaux infiltrés (la presse grecque prend en exemple un ‘faux jeune couple’)

Grèce : Enorme déploiement policier international suite à l’évasion de Christodoulos Xiros

Deux présumés guérilleros ont été abattus hier dans une fusillade avec des hommes de la Border Security Force dans le district de Kanker (Chhattisgarh). Le combat a éclaté dans la forêt de Mirchibeda alors qu’une patrouille de la BSF menait une opération anti-naxalite. Dans le Bihar, une grosse cache d’explosifs a été mise au jour dans une opération conjointe de la CRPF et de la police locale. Les hommes menaient une campagne de ratissage dans les districts de Munger et de Jamui après avoir été informés de la présence de guérilleros dans la zone. En marge de leur chasse à l’homme, ils ont découvert 70 grenades, 25 bombes tuyau (pipe-bomb), et du matériel destiné à la fabrication d’explosifs. Dans une forêt à proximité de la ville de Gomia, dans le district de Bokaro (Jharkhand), une équipe conjointe de la police locale et de la CRPF a trouvé quatre IED. Deux d’entre eux pesaient 3 kilos tandis qu’un autre était plus puissant, pesant 6 kilos. Les quatre bombes étaient activées au moment de leur découverte et ont été désamorcées.

Il y a plusieurs mois, des hackers ont répandu un virus (Le Botnet Sifnet servant au minage de Bitcoin). Les pirates ont caché leur virus dans un programme anodin pour que celui-ci soit répandu comme une trainée de poudre. ‘Hasard’ du calendrier, l’un des logiciels les plus téléchargé l’année dernière, grâce au Snowden-Gate, était TOR, une aubaine pour les hackers. En effet, TOR a connu une hausse de 600% de téléchargements en quelques semaines.
Des milliers d’utilisateurs de TOR ont donc été infectés. Microsoft a remarqué l’infection à travers les machines tournant sous Windows et a été capable de supprimer TOR sur les deux millions de PC infectés en mettant à jour les définitions sécuritaires de ses programmes.
Les personnes infectées avaient fait au moins 3 erreurs : la première a été de télécharger des versions modifiées et non-officielles de TOR (Browser Protector et Filescout par exemple), la seconde a été de ne pas vérifier que leur version de TOR était à jour, la troisième était d’utiliser Windows pour utiliser TOR.
Les raisons qui ont poussé Microsoft a désinstaller TOR tout entier plutôt que le virus seul sont discutables mais valables : il ne lui reste plus qu’à désinstaller Internet Explorer sur les 400 millions d’ordinateurs utilisant Windows dans le monde puisque ce dernier contient à ce jour 221 failles officiellement reconnues que Microsoft feint de ne pas connaitre.

En attendant, n’oubliez pas de toujours télécharger TOR sur le site officiel de ce programme (ici), de le maintenir à jour et si possible de le faire tourner sous un système linux (par exemple TAILS).

Graphique de l’infection Sefnit

Graphique de l'infection Sefnit

Au moins deux policiers sud-africains impliqués dans le massacre des mineurs de Marikana en 2012 (34 morts) ont participé à la répression sanglante des manifestants pour l’eau courante non loin de là près de Brits (nord) lundi, a rapporté hier la presse sud-africaine. Une cinquantaine de kilomètres séparent Marikana, dans la province du Nord-Ouest, et Mothotlung, le township où il y a eu trois morts la semaine dernière.

La tragédie de Marikana, fusillade policière la plus grave jamais survenue depuis la fin du régime raciste d’apartheid il y a vingt ans, n’a débouché à ce jour sur aucune sanction, et la commission d’enquête n’a pas rendu ses conclusions. La police a toujours plaidé la légitime défense. Mais l’enquête a montré qu’une partie des victimes ont été pourchassées après la fusillade et abattues ou achevées par des balles tirées dans le dos ou à bout portant. La commission a aussi indiqué en septembre 2013 que la police lui avait menti, dissimulé des éléments de preuve ou les avait contrefaits et antidatés.

Les principales centrales syndicales béninoises sont déterminées à aller au bout de la grève générale décrétée début janvier. La grève générale dans l’administration publique est passée de 48 h à 72 h par semaine. Les syndicats exigent le respect des libertés démocratiques et syndicales, le limogeage du préfet et du commissaire de Cotonou qui avaient ordonné la répression d’une manifestation syndicale, la garantie de la sécurité à tous ceux qui ne partagent pas les mêmes point de vue que le pouvoir, l’annulation d’un concours de recrutement ministériel frauduleux, le paiement aux agents de l’Etat, y compris les enseignants, d’une augmentation décidée en 2011, la restitution des défalcations pour fait de grève et le relèvement du Smig.

Cinq mois ont passé depuis l’assassinat de Pavlos Fyssas par un militant d’Aube Dorée. Le 15 janvier, la presse grecque a publié la retranscription de la conversation d’une unité policière qui se trouvait juste à côté des lieux au moment de l’incident. Les policiers informent leur commissariat qu’une vingtaine de membres d’Aube Dorée armés de bâtons et de poings américains sont en train de pourchasser un groupe d’individus. Le commissariat leur ordonne alors de « rester à distance. D’autres équipes vont arriver ». Six minutes plus tard, Pavlos Fyssas était poignardé au cœur.

Cet épisode rallonge la longue liste du « laisser faire » policier face aux actions d’Aube Dorée, qui a été confirmé par la démission de plusieurs haut-gradés et le reclassement d’une série d’autres pendant la vague d’arrestations qui a suivi le meurtre de Pavlos Fyssas. Des policiers ont aussi été mis en examen pour participation à des crimes en bande organisé avec Aube Dorée.

Pavlos Fyssas

Pavlos Fyssas

Nihat Konak a été arrêté en 1998 et accusé d’une un dirigeant du parti communiste clandestin TKP/ML et de sa branche armée, le TİKKO. Après 15 ans de détention, pour l’essentiel dans les prisons d’isolement de type F, il aurait dû être libéré en novembre 2013. Mais les autorités pénitentiaires ont prétexté sa participations à une grève de la faim de solidarité avec les prisonniers kurdes en 2008, pour prolonger sa détention de trois années, jusqu’en février 2017. Nihat Konak avait fait appel à cette décision mais le documents de cet appel a été « égaré » par l’administration pénitentiaire et la prolongation de la peine a été confirmée.

Turquie: La détention d’un dirigeant maoïste arbitrairement prolongée

Ce mardi les organisation de la gauche, de la gauche révolutionnaire, de mon ouvrier et des minorités nationales – à commencer par les Kurdes, ont participé à un rassemblement de protestation contre la visite du premier ministre turc Erdogan à Bruxelles.

manifestation anti-erdogan à Bruxelles

manifestation anti-erdogan à Bruxelles

C’est ce matin que le verdict est finalement tombé pour les membres du CAS qui étaient poursuivis après avoir fait irruption dans une réunion de partis libéraux européens en avril 2009. Ils étaient accusés d’avoir fait usage de violence à l’égard des policiers venus les expulser. Prévenus de ‘rébellion à l’autorité, avec violence ou menace’, ils ont été acquittés par la cour d’appel qui a donc suivi l’avis de l’avocat général qui, lors de l’audience du 18 décembre dernier, avait plaidé l’acquittement. Ce matin, le juge a estimé qu’ils n’avaient fait que de la résistance passive et que cela n’était pas punissable par la loi. Ils avaient tous les six été condamnés à un mois de prison avec sursis en première instance.

Episode loufoque: un rassemblement des conspirationnistes partisans de Dieudonné avait également lieu ce matin devant le palais. Comme les calicots sont maintenant interdit devant le palais, il y a eu un certain moment de confusion, certains manifestants venus soutenir le CAS se trouvant un moment dans le groupe des conspirationnistes avant de comprendre de quoi il retournait…

Actuellement dans la clandestinité, le membre de l’organisation 17 Novembre Christodoulos Xiros, a publié une déclaration il y a quelques jours. Alors qu’il purgeait six peines de prison à perpétuité plus 25 ans suite à de multiples condamnations, il avait bénéficié d’un congé pénitentiaire entre le 30 décembre et le 7 janvier dernier. Il ne s’est jamais présenté à la prison de Korydallos, entrainant une vaste chasse à l’homme. Sa déclaration, publiée sur le site Indymedia Athens est datée du 14 janvier et accompagnée d’une photo et d’une vidéo. ‘J’ai une nouvelle fois pris la décision de pointer mon fusil de guérillero contre ceux qui volent nos vies et nos rêves pour faire du profit. Nous voulons nos droits et nous les obtiendront un fusil à la main. Je ne pouvais pas me reposer sur les lauriers de mes actions passées et répéter le slogan ‘quelqu’un devrait définitivement faire quelque chose’. Quelle perspective peut-on avoir quand on voit la société s’effondrer, le pays se faire détruire et le peuple amené à l’esclavage? Combien de temps devons nous attendre et voir la population en 2014 rester indifférente aux gens mourant dans des braseros? Je n’attendrais pas!’

Christodoulos Xiros

Christodoulos Xiros