Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le département marocain de la Défense aurait fait l’acquisition de trois drones israéliens de type Heron TP. La holding Dassault aurait joué l’intermédiaire dans cette transaction. Le drone Heron TP, dont un exemplaire a été acheté par la France sous Sarkozy, est le plus important et le plus sophistiqué des drones assemblés part IAI (Israel’s Aerospace Industry). Aussi long qu’un Boeing 737, il est capable de mener des missions de reconnaissance et de collecte d’information à plus de 40.000 pieds et à une autonomie de vol de 36 heures. Il peut transporter différents équipements dont des radars, des détecteurs et des caméras, mais aussi des missiles. Au-delà de sa fonction de surveillance, il s’agit aussi et surtout d’un drone d’attaque. Devenu officiellement opérationnel dans l’armée israélienne en 2010, il a été testé à Gaza lors de l’opération Plomb Durci en décembre 2008 et janvier 2009.

Maroc: Achat de drones en Israël

Une brigade de guérilleros armés a capturé quatre membres du gouvernement local du district de Giridih (Jharkhand) samedi soir à Peo, petit village situé à proximité de Pirtand. Tous les quatre effectuaient une mission de repérage dans la région en vue de la mise en oeuvre d’un nouveau programme de développement rural. Selon la police locale, les maoïstes ont capturé les quatre fonctionnaires ainsi que leur chauffeur et les ont emmenés dans leur propre véhicule. Dimanche matin, ils ont libéré le chauffeur qui a également pu récupérer sa voiture. Il y a deux jours, des guérilleros avaient détruit le bâtiment du gouvernement local à Peo à l’explosif, laissant derrière eux des tracts mettant les fonctionnaires en garde contre l’exploitation des villageois.

Lundi matin, huit membres des forces de sécurité dépêchées dans la zone à la recherche des prisonniers ont été blessés dans l’explosion d’un IED. L’attaque a eu lieu à proximité du village de Dholkatta. Les soldats circulaient dans leur véhicule de fonction quand la bombe a explosé. Deux d’entre eux sont dans un état grave.

Un guérillero a été arrêté à l’issue d’une fusillade entre les forces de sécurité et des maoïstes dans le district de Bijapur (Chhattisgarh). Budku Hemla, 25 ans, a été capturé alors qu’il tentait de battre en retraite dans la forêt près de Gangalur tard jeudi soir. Une équipe conjointe de la CRPF et de la police locale qui menait une opération de reprise du contrôle sur cette zone a été prise pour cible par une soixantaine de maoïstes, entrainant une intense fusillade de courte durée. C’set durant la retraite des guérilleros que l’un d’eux a été pris en chasse et capturé. Un fusil automatique, des munitions et des explosifs ont été saisis en sa possession. D’après les autorités, il aurait affirmé durant son premier interrogatoire, être impliqué dans plusieurs actions de la guérilla dans la région.

Alors que les représentants syndicaux du secteur de l’enseignement marocain s’entretenaient mercredi avec le ministre de l’Education et le ministre chargé de la Fonction publique, des enseignants se faisaient tabasser à coups de matraques par les forces de l’ordre. Les enseignants marocains manifestent pour passer à l’échelle 10, ce qui équivaudrait à une augmentation salariale. Refus catégorique de la part du ministère. Afin de contester ce refus des enseignants s’étaient donné rendez-vous mercredi devant le siège du ministère pour une manifestation pacifique. Mais c’est un accueil musclé que leur a réservé la sûreté nationale. Les manifestants ont été dispersés à coups de matraques par les forces de la Sûreté nationale. Un autre rassemblement d’enseignants a été réprimé avec la même brutalité devant le siège de l’Académie régionale de l’enseignement et de la formation à Oujda (photo). Plusieurs manifestants ont été blessés.

Les principaux syndicats du secteur, FDT, CDT, UMT, UGTM, UNTM accuse le gouvernement d’opter systématiquement pour des solutions répressives en cas de contestation. Les syndicats réclament une enquête pour déterminer les responsabilités, ainsi que la libération immédiate des enseignants retenus en détention.

Maroc: Enseignants grévistes tabassés

L’armée gouvernementale a déclaré vendredi qu’elle procéderait à un vaste déploiement de forces pour combattre la guérilla maoïste dans la région de Caraga dans les prochaines semaines. La région de Caraga recouvre les provinces d’Agusan del Norte, d’Agusan del Sur, de Surigao del Norte, de Surigao del Sur et de Dinagat Islands. Des troupes supplémentaires seront également envoyées dans les provinces de Bukidnon , Misamis Oriental et Camiguin.

C’est ainsi que le 1er bataillon des forces spéciales qui est arrivé au siège de la 4e Division d’infanterie à Cagayan de Oro la semaine dernière, sera déployé pour Bukidnon. Dans deux semaines, le 4e bataillon de Scout Ranger arrivera dans la zone, et deux semaines plus tard encore, deux autres bataillons de l’armée et une brigade. La Force aérienne philippine a également transféré des renforts de Cagayan de Oro à Caraga.

Quelques 200 ouvriers du textile ont tenté de se réunir ce dimanche dans le parc de la Démocratie à Phnom Penh, toujours pour réclamer une augmentation du salaire minimum dans le secteur. Par ailleurs, ils entendaient également exiger la libération de 23 personnes arrêtées lors des derniers mouvements de contestation au début du mois. Les forces anti-émeute, qui avaient été averties du rassemblement, avaient dressé un cordon de sécurité pour l’empêcher. De violents affrontements ont éclaté quand les ouvriers ont essayé de passer de force à travers le barrage policier. Les policiers ont réagi à coups de matraque, essuyant ensuite des jets de pierres et de bouteilles d’eau. Au moins dix personnes ont été blessées dans chaque camp.

Cordon policier à Phnom Penh

Cordon policier à Phnom Penh

Samedi soir, plus de 8000 personnes s’étaient réunies à Vienne pour protester contre le bal annuel de l’extrême-droite qui se déroulait le même soir. Les forces de l’ordre avaient été déployées en nombre et de violents heurts les ont opposées aux manifestants alors qu’elles avaient bouclé un vaste périmètre autour du palais impérial d’hiver où était organisé le bal. Les violences policières ont fait 17 blessés parmi la foule et 5 autres dans les rangs de la police. Certains manifestants souffrent de fractures après avoir été frappés à coup de matraques par des policiers. Durant la nuit, onze véhicules de police ont été détruits. Les dégâts ont été évalués à plus d’un million d’euros, des vitrines de banques et de magasins ayant également été brisées. Quinze personnes ont été interpellées et ont été relâchées. Des organisateurs de la manifestation ont dénoncé une violence extrême de la part des forces de l’ordre et l’opposition a jugé ‘irresponsable’ la stratégie de la direction des forces de l’ordre.

Affrontements entre la police et des manifestants antifa

Plus d’un millier de personnes ont défilé dans le centre-ville de Sao Paulo hier pour dénoncer l’accueil de la Coupe du Monde en juin/juillet prochain dans plusieurs villes du pays. Les manifestants se sont rassemblés durant une heure devant le Sao Paulo Art Museum avant de défiler à travers la ville en scandant des slogans contre le tournoi. Des protestataires ont incendié un véhicule de police avant de briser les vitres de plusieurs banquets. Les forces anti-émeute ont tiré des gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc pour disperser la foule. Plus de cent personnes ont été interpellées. Plusieurs manifestations se sont également déroulées dans les autres villes-hôtes de la Coupe du Monde.

Voiture incendiée à Sao Paulo

Voiture incendiée à Sao Paulo

Un militant kurde a été placé en garde à vue mardi 21 janvier à Marseille après une perquisition menée chez lui par la police française. La perquisition a eu lieu en l’absence de Gokhan Balik, un refugié politique kurde, qui a été arrêté quelques heures plus tard dans le centre de Marseille. Cette opération intervient avant la visite du président François Hollande en Turquie, qui devrait avoir lieu les 27-28 janvier prochains.

En décembre 2013, la justice française avait ordonné la dissolution de la Maison du Peuple Kurde à Marseille sous l’accusation d’avoir financé le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Le tribunal de Paris avait également condamné dix kurdes à des peines de six mois à trois ans de prison. Depuis 2007, près de 250 kurdes ont été arrêtés sur le sol français pour des motifs politiques.

France: Arrestation d’un militant kurde à Marseille