Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Au moins vingt ouvriers du textile ont été blessés hier matin dans un affrontement avec les forces de l’ordre sur l’autoroute Dacca-Aricha, à Savar dans la banlieue de Dacca. Près de 400 ouvriers avaient occupé l’autoroute vers 9h, bloquant la circulation durant plus d’une demi-heure à l’heure de pointe matinale. Les heurts se sont déclenchés quand les ouvriers ont refusé de quitter la route à la demande des forces de l’ordre. Celles-ci ont alors chargé la foule avec leurs matraques. Le 25 janvier dernier, les ouvriers avaient mené une action semblable pour dénoncer la fermeture de leur usine quelques jours plus tôt et exiger le paiement de leurs arriérés de salaire. Les autorités avaient alors payé certains ouvriers, promettant de régler les soldes ce mercredi à 9h. C’est quand ils ont constaté que le propriétaire ne viendrait pas au moment convenu que les ouvriers ont bloqué l’autoroute. Ils ont également brisé des vitres et détruit du mobilier dans l’usine.

Depuis jeudi dernier, les villageois de la communauté de Relela, dans la province de Limpopo, manifestent pour dénoncer le meurtre d’une femme. Deux personnes suspectes avaient été interpellées, mias elles ont immédiatement été libérées. Les villageois dénoncent l’immobilisme des autorités dans cette affaire et leurs multiples manifestations ont été violemment réprimées. La semaine dernière, en marge de l’une d’elle, un jeune hommes de 15 ans a été abattu par les forces de l’ordre. Mardi, plus de 2000 personnes ont pris d’assaut le commissariat de Relela. Elles ont lancé des cocktails Molotov et des pierres en direction du bâtiment et des policiers. Ceux-ci ont rapidement ouvert le feu, tuant deux hommes. Les autorités ont déclaré que 15 policiers avaient été blessées, et que ‘n’importe quelle personne placée dans cette situation aurait fait pareil, n’ayant d’autre solution pour sauver sa vie’. Neuf personnes ont en outre été arrêtées pour violences publiques.

Villageois de Relela manifestent contre les violences policières

Villageois de Relela manifestent contre les violences policières

Les autorités de Médenine, ville du sud de la Tunisie, ont récemment annoncé l’ouverture d’un centre hospitalier. Or, une rumeur a circulé hier à travers la ville annonçant que l’institution serait plutôt ouverte à Gabès. La population locale est descendue dans la rue pour protester contre cette décision. Les manifestants ont procédé aux blocages des routes et ont brûlé des pneus avant d’être la cible de tirs de gaz lacrymogène par la police. De violents affrontements ont opposé les deux camps durant toute la journée. En début de soirée, le gouverneur de Médenine a réagi sur différentes radios locales en affirmant que le projet en question resterait bien à Médenine.

A l’appel du Defend Education Birmingham, une centaine d’étudiants ont manifesté hier, occupant deux bâtiments de l’institution et déployant un calicot sur la tour de l’horloge de l’université. La police a rapidement été appelée sur place par les autorités universitaires pour disperser les étudiants qui dénoncent l’augmentation des frais de scolarité ainsi que les faibles revenus du personnel. Des bombes de fumées et des feux d’artifice ont été tirés par les étudiants qui ont très vite été enfermés dans un kessel policier. Plus de cent étudiants ont été interrogés par les policiers, tout ceux refusant de décliner leur identité ont été interpellés. L’opération a duré plus de quatre heures. Au final, quatorze personnes ont été interpellées. Elles sont accusées d’avoir porté atteinte aux gardes de la sécurité et de dommages criminels.

Calicot à l’université de Birmingham

Calicot à l'université de Birmingham

Guillermo Enrique Torres, alias Julián Conrado, le «chanteur de la guérilla», cadre des FARC et auteur de plusieurs CD clandestins, avait été capturé au Venezuela «chaviste» en 2011, où la justice devait statuer d’une demande d’extradition de la Colombie. Conrado avait rejoint les FARC à la fin des années 1980 suite à la répression subie par l’Union patriotique, parti dans lequel il militait. Dans le cadre des négociations de paix, il a obtenu la levée de cette demande par Bogotá, sa libération, puis son transfert à La Havane, à la demande de la délégation des FARC.

Un ancien dirigeant de la Salwa Judum, milice gouvernementale anti-guérilla, a été abattu mardi dans le district de Bijapur, dans le Chhattisgarh. Bodhiram Machhi, âgé de 55 ans, a été tué alors qu’il se rendait sur son lieu de travail, un chantier de barrage proche de Bendre. Selon les autorités, il a été attaqué par une dizaine de guérilleros armés qui l’ont abattu. Son corps a été retrouvé sur place par une équipe de la police locale peu après l’incident.

Depuis lundi, un vaste mouvement de contestation traverse l’île de la Réunion. Les lycéens sont descendus dans les rues des principales villes pour exiger que leur calendrier scolaire soit adapté aux conditions climatiques. Ils dénoncent les conditions de chaleur inhumaines dans lesquelles ils doivent travailler, situation qui pourrait être évitée grâce à l’aménagement d’une ‘calendrier scolaire climatique’. Lundi, à Saint-Pierre et à Saint-Louis, des poubelles ont brûlé, des vitrines ont été brisées. Mardi, au Port, des affrontements ont opposé forces de l’ordre et lycéens durant une grosse heure. Les jets de galets ont répliqué aux tirs de gaz lacrymogène alors que les lycéens dressaient des barricades.

Face à face entre lycéens et policiers à la Réunion

Face à face entre lycéens et policiers à la Réunion

Les membres du syndicat minier Amcu mènent actuellement un mouvement de grève dans les mines de platine des provinces du Nord-Ouest et de Limpopo. Ils revendiquent une augmentation du salaire mensuel minimum. Hier matin, la police et des membres du service de sécurité de la mine de Khuseleka, à Rustenberg, propriété du groupe anglo-américain Platinum, ont tiré des balles en caoutchouc pour disperser un groupe de grévistes. Un large contingent de police a été déployé sur place pour contenir les manifestants qui s’organisent en barricadant les voies d’accès au site.

Policiers contre grévistes à Rustenburg

Policiers contre grévistes à Rustenburg

A Bruxelles, quelques tags de solidarité ont été tracés pour saluer la résistance de Marco Camenisch, prisonnier vert-anarchiste, qui lutte une nouvelle fois par la grève de la faim dans un cachot suisse pour résister à l’arbitraire carcéral, pour s’affirmer comme partie de la lutt e révolutionnaire et pour contribuer aux mobilisations contre le World Economic Forum à Davos.

Bruxelles: Solidarité avec Marco Camenisch

Les travaux du nouveau quartier sécuritaire du palais de justice de Verviers ont débuté. Ils devraient durer deux mois. Ils coûteront 103.000 euros. Trente-trois chantiers ont été répertoriés, devant entraîner ainsi plus de 10 ans de travaux dans le palais. Un des premiers est la réalisation du nouveau quartier sécuritaire à la suite de la condamnation des salles d’audience du tribunal correctionnel. Un nouveau sas extérieur est en phase de finalisation et cinq cellules (à terme, 9) pouvant chacune accueillir deux détenus seront installées. Le nouveau quartier permettra d’organiser les chambres du conseil pénales et les audiences correctionnelles dans des conditions de sécurité renforcées. Des portes sécurisées avec parlophone pour les cabinets d’instruction et de la jeunesse seront également installées.

palais de justice de verviers

palais de justice de verviers