Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les familles de quatre prisonniers politiques condamnés à mort ont rejoint la grève de la faim que leurs proches suivent maintenant depuis 66 jours. Les prisonniers kurdes Hamed Ahmadi, Kamal Molaï, Jamshid et Jahangir Dehghani ont commencé leur grève à la prison de Ghezel-Hessar à Karadj, dans l’ouest de Téhéran, début novembre. M. Molaï, Jamshid et Jahangir Dehghani ont tous été transférés à la clinique de la prison après être tombés dans le coma le 6 janvier, tandis que M. Ahmadi et Jamshid Dehghani souffrent également de graves hémorragies abdominales internes. Les quatre prisonniers ont perdu entre 17 et 30 kg et le médecin de la prison a signalé l’état extrêmement critique de leur santé.

Leurs familles ont lancé leur propre grève de la faim devant la prison après avoir rendu visite à leurs proches et ont continué leur mouvement de protestation à leur retour au Kurdistan. Le 14 novembre 2010, les prisonniers ont été condamnés à mort par la 28e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran et ont été privés d’avocat pendant leur procès. Ils avaient été reconnus coupables d’infractions formulées de manière floue, notamment l’« inimitié à l’égard de Dieu » (mohareb) et la « corruption sur terre » (ifsad fil-arz).

Un programme, baptisé NYPD2020 a récemment été lancé et permet déjà à la police de New York de tester un prototype de « véhicule intelligent » depuis plus d’un an. Cette phase de test doit valider les technologies qui prendront place à bord de la prochaine génération de véhicules de patrouille.

L’une des fonctions les plus utilisées devrait être le scanner infrarouge, deux dispositifs étant montés sur le véhicule. Les scanners enregistrent tous les chiffres qu’ils repèrent, des numéros de plaques d’immatriculation aux adresses et peuvent alerter les officiers de véhicules déclarés volés ou recherchés. Le véhicule disposera d’une imprimante pour réaliser directement des rapports, sera capable de lire des codes barre et de renvoyer du flux vidéo à 360 degrés en direct vers un centre de contrôle des opérations à distance. Il permet aussi de détecter les radiations . Les prochains prototypes devraient disposer d’un lecteur d’empreintes et d’une technologie de reconnaissance faciale.

États-Unis: Patrouilleuse high-tech en test à New-York

Les agents grévistes de la Société nationale de chemin de fer du Congo (SNCC) se sont affrontés avec des policiers ce mercredi 9 janvier à Lubumbashi. Les agents de la société ferroviaire accompagnés de leurs enfants ont brûlé des pneus et lancé des projectiles sur des éléments de la police. Les forces de l’ordre ont réagi en lançant des grenades lacrymogènes et en usant des gourdins. Il y aurait eu des blessés et des arrestations.

Le lundi 6 janvier au petit matin, un poste de police du 12è arrondissement et une banque BRED située juste en face ont eu leurs vitres détruites. Le distributeur de billet a été mis hors service. Extrait du communiqué: « l’existence des flics, leur présence dans la rue, leur sale travail (pacification, rafles, défense des riches et de la propriété, arrestations, tabassages, assassinats…) nous sont insupportables. »

Dans la nuit du 7 au 8 janvier, les vitres des boutiques SNCF de trois arrondissements ont reçu de nombreux coups et ont été taguées en solidarité avec Nicco, Chiara, Mattia et Claudio accusé-e-s de terrorisme suite à une attaque incendiaire du chantier du TAV en Val Susa

Un utilitaire de la Marie de Paris a été incendié dans la nuit du 7 au 8 janvier dans le 19e arrondissement. Extrait du communiqué: « Face à la militarisation de nos vies, nous avons décidé d’attaquer un des principaux responsables du flicage ambiant, la mairie de Paris. »

Marian Price, 59 ans, qui avait reconnu avoir fourni un téléphone portable à des membres de l’IRA Véritable (Real IRA), téléphone qui avait servi à reveniquer la mort de deux soldats britanniques dans une caserne en Irlande du Nord, peu avant leur déploiement en Afghanistan, a été condamnée mardi à une peine de 12 mois de prison fermes et de trois ans de sursis. En raison du temps passé en préventive, elle a été libérée. Marian Price qui avait été détenue sept ans, de 1973 à 1980, pour une attaque à la bombe contre un tribunal londonien, est en mauvaise santé. Au moment de son arrestation 2011, elle a été secrétaire du Mouvement pour la Souveraineté des 32 Comtés.

Irlande du Nord: Marian Price est libre

Un détachement mixte police/armée était censé arrêter jeudi un villageois à San Pedro Kipuyag (Agusan del Sur) mais avait n’avait pu trouver la personne. Sur ​​leur chemin de retour, il est tombé dans une embuscade maoïste. Le combat a duré 45 minutes et a fait neuf blessés parmi les forces gouvernementales: sept militaires, un policier, et un milicien de la contre-guérilla.

La justice espagnole a décidé d’interdire la manifestation prévue demain samedi à Bilbao pour le rapprochement des prisonniers basques. Cette année l’organisation de ce rassemblement, pour la défense des droits des prisonniers basques, était lancé par la dynamique Tantaz tanta (« Goutte à goutte »). Le juge a estimé que derrière l’organisation de la marche de Bilbao se cache Herrira.

Il y a quelques mois, la justice avait ordonné la suspension des activités d’Herrira en raison de ses liens présumés avec ETA. Une rafle de la police contre des militants de Herrira, une fois de plus, avait précédée l’illégalisation de cette structure de soutien aux prisonniers politiques Depuis 2010, cette marche, qui a lieu chaque année à la même période. L’année dernière, elle avait rassemblé plus de 115 000 personnes. Avant 2010, ce genre de rassemblement était systématiquement interdit car organisé par les associations Askatasuna ou Gestoras proamnistía, interdits en Espagne depuis 2003 pour leurs liens présumés avec ETA. En ce qui concerne les militants et avocats basques arrêtés ce mercredi ils sont toujours en garde à vue à Madrid.

Hier, plus de 500 personnes s’étaient réunies sur le Galatasaray Square à Istanbul en hommage aux trois femmes kurdes assassinées deux ans plus tôt à Paris. Sakine Cansiz, membre fondateur du PKK, Fidan Dogan, représentante du Kurdistan National Congress, et Leyla Söylemez, une militante kurde, ont été abattue le 9 janvier 2012 et depuis lors, l’enquête française fait du sur place. Les manifestants ont déployé des calicots en mémoire des trois femmes et ont scandé des slogans pour exiger que justice soit faite. Après la lecture d’un communiqué, les manifestants ont souhaité se diriger vers le consulat de France, ce que les forces anti-émeute ont empêché. Elles ont tiré des gaz lacrymogène et des jets d’eau pour disperser la foule qui tentait d’avancer.

Répression d’une manifestation à Istanbul

A Toulouse, au même moment, quelques 300 personnes ont défilé en hommage aux trois femmes aux sons des slogans ‘Vive la lutte du peuple kurde’ et ‘Kurdistan vaincra!’

Manifestation à Toulouse pour les trois kurdes assassinées

Répression d'une manifestation à Istanbul
Manifestation à Toulouse pour les trois kurdes assassinées

Les ouvriers affectés à la construction d’une nouvelle usine Samsung dans le nord du pays se sont violemment révoltés hier après qu’un ouvrier ait été agressé par un garde privé chargé de la sécurité du site. Les ouvriers ont lancé des pierres sur les conteneurs où logent les gardes avant de mettre le feu à des mobylettes et de s’en prendre aux infrastructures. La police est rapidement arrivée sur place entrainant de violents affrontements qui ont duré plus de trois heures. Au moins 13 personnes ont été blessées.

A Hambourg, la brosse à WC est devenue un symbole du mouvement de contestation suite à l’annonce de la fermeture du centre Rote Flora il y a quelques semaines. Des milliers de personnes avaient manifesté plusieurs jours consécutivement à la mi-décembre pour dénoncer cette décision des autorités. Depuis lors, le mouvement se poursuit, et samedi, la police locale a instauré des ‘zones de danger’ dans trois quartiers de la ville où elle peut dorénavant fouiller, interdire d’entrée et interpeller quiconque sans mandat. Mardi, un homme a été empêché de pénétrer dans une de ces zones et ensuite interpellé parce qu’il était en possession d’une brosse à WC. Dans la nuit de mercredi, plus de 400 personnes ont affronté les forces de l’ordre pour dénoncer ce qu’elles qualifient de ‘loi martiale’. Des pierres ont été lancées, des feux d’artifices ont été tiré et les policiers ont largement interpellé.

Répression à Hambourg

Répression à Hambourg