Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

L’Open Vld veut donner aux juges la possibilité de prononcer une peine d’expulsion comme peine autonome à l’encontre de délinquants sans titre de séjour valable. Cette adaptation de la loi vise à éloigner du territoire des personnes condamnées en leur évitant la case prison au préalable. À l’heure actuelle, les juges ont cinq options à leur disposition: une amende, une peine de prison, une surveillance électronique, une peine de travail ou une probation. L’Open Vld veut y ajouter l’expulsion comme une sixième possibilité.

La phase 3 (sur 3) de la stratégie des YPG contre les islamistes de l’EI est entrée en vigueur depuis quelques jours. Non seulement, les islamistes sont presque totalement vaincus à Kobané, mais également dans les deux autres cantons du Rojava (Afrin et Hassakah). Les islamistes fuient maintenant le nord de la Syrie pour se concentrer dans leurs grosses villes (principalement Raqqah) et sur les fronts qui l’opposent à l’Armée Syrienne Arabe (de Bachar al-Assad). Certains islamistes vont jusqu’à passer la frontière turque pour se réfugier. Une commandante des YPG, Azime Deniz, a déclaré que « la bonne nouvelle de la libération du canton de Kobané sera bientôt annoncée » et « nous sommes prêts à unifier les 3 cantons du Rojava ».

C’est le témoignage d’un agent fédéral américain devant un tribunal à Denver qui a révélé en décembre, que plusieurs agences de sécurité américaines, comme le FBI et le US Marshals Service, utilisaient depuis deux ans déjà un dispositif de radar leur permettant de voir efficacement dans les maisons à plus de 15 mètres. Les radars fonctionnent en utilisant les ondes hertziennes pour détecter des mouvements aussi légers que la respiration humaine. Ces appareils, initialement élaborés pour servir en Irak et en Afghanistan, permettent de repérer la présence d’un individu dans une maison, sa position et ses déplacements.

La Cour suprême des Etats-Unis a indiqué que les officiers de police ne pouvaient généralement pas utiliser de détecteurs de haute technologie pour révéler l’intérieur d’une maison à moins d’obtenir auparavant un mandat de perquisition, ce qui n’a pas été le cas dans l’affaire de Denver.

Le militant anarchiste Alfredo Cospito a été placé en isolement punitif (article 14-bis du règlement pénitentiaire) il y a trois jours suite à une altercation avec un gardien. Un autre camarade dans la section AS2 a reçu un rapport disciplinaire pour le même incident. Les autres camarades détenus dans l’aile spéciale ont suspendu leur sociabilité et sont interdits de rencontrer l’autre. Les autres prisonniers ont protesté contre ce qui est arrivé, et ont manifesté l’intention de poursuivre leur mouvement de protestation jusqu’à ce que l’isolement de Alfredo est suspendu.

Pour écrire au prisonnier: Alfredo Cospito / CC di Ferrara / Via Arginone 327 / 44122 Ferrara / Italie

Pour lire la déclaration d’Alfredo à son procès: https://antidev.wordpress.com/2013/12/13/du-ventre-du-leviathan/

Italie: Un prisonnier anarchiste placé à l’isolement

Les prisonniers politiques sahraouis (groupe de Gdeim Izik) incarcérés depuis plus de 4 ans à la prison marocaine de Salé 1 ont décidé d’entamer ce dimanche, une grève de la faim de 72 heures pour réclamer leur droit à un procès civil (ils ont été condamné par un tribunal militaire) et leur libération inconditionnelle. Ils ont condamné la poursuite de leur détention arbitraire et appelé à l’ouverture d’une enquête transparente et une analyse médicale approfondie sur les cas de torture et de viols infligés à leur contre de la part des autorités marocaines.

Ils ont également exprimé leur solidarité avec la résistance pacifique menée par les civils sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental, au sud du Maroc et dans les universités marocaines pour réclamer le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.

Les prisonniers du groupe de Gdeim Izik

Les prisonniers du groupe de Gdeim Izik

İlhami Yıldırım, un conseiller du président Erdogan, qui s’était signalé par des déclarations les plus agressives contre les manifestants de mai, a été la cible d’une attaque des Forces Populaires Partisanes (la branche armée du MKP, le Parti Communiste Maoïste). Son chauffeur/garde du corps du politicien a été blessé (et ses armes confisquée) tandis que Yıldırım quittait le véhicule mitraillé et s’enfuyait. Il a été blessé d’une balle à la jambe dans sa fuite. İlhami Yıldırım est par ailleurs le frère de l’ancien ministre des Transports Binali Yıldırım. L’attaque a eu lieu dans le quartier Mehmet Akif du quartier Çekmeköy d’Istanbul.

Le lieu de l’embuscade

Le lieu de l'embuscade

Alors qu’elle tentait de s’opposer à la destruction d’une maison à Gaza, Rachel Corrie, 23 ans, une militante pacifiste américaine, avait été écrasée par un bulldozer de l’armée israélienne. Sa famille a depuis tout tenté afin de faire comparaître l’armée israélienne devant les tribunaux. Après le refus en 2012 d’un juge israélien d’examiner la plainte pour homicide par négligence, les parents de Rachel Corrie ont appris que la Cour suprême israélienne venait de décréter que l’armée sioniste « n’est pas responsable » de la mort de la militante.

Palestine: Israël s’auto-absout pour la mort de Rachel Corrie
Palestine: Israël s’auto-absout pour la mort de Rachel Corrie

Cinq combattants de la NPA, dont un commandant, ont été tué ce lundi matin dans un combat à Label (Sarangani, Mindanao). Le commandant était connu sous l’alias de « Ka Lucas », il était secrétaire du Front 75 de la région de Far South Mindanao. C’est un détachement de la 1002e brigade de l’armée qui a repéré puis poursuivi le groupe de guérilleros jusqu’à le rattraper. Les militaires ont récupéré sur le terrain six armes automatiques.

Le bilan s’est par contre alourdi pour l’armée lors de l’engagement d’hier. Ce sont finalement trois militaires qui ont été tués par l’explosion d’un IED tandis qu’ils se portaient au secours d’un commissariat de police attaqué par la guérilla.

Les « Accords de Tournai » signés il y a deux ans par les ministres de l’Intérieur de l’époque, Manuel Valls et Joëlle Milquet, devaient permettre une meilleure coopération policière transfrontalière, et particulièrement de permettre aux policiers français de poursuivre des suspects sur le territoire belge, et inversement. Cela est déjà possible dans les cas de flagrants délits, mais pour ce qui est des comportements suspects, la ratification des accords par l’Assemblée nationale française n’a pas encore eu lieu, ce qui bloque les policiers belges à la frontière. Certaines collaborations fonctionnent cependant déjà bien : on pense à la surveillance de la fête d’ouverture de Mons 2015 par les caméras des CRS français, ou aux patrouilles mixtes.

France/Belgique: Premier bilan des « Accords de Tournai »

Fin décembre, des soldats israéliens arrêtaient une écolière de 14 ans, Malak al-Khatib au bord d’une route, où elle projetait, assurent-ils, de jeter des cailloux, un couteau à la main. Des faits qu’elle a avoués en détention et sur lesquels le juge s’est appuyé pour prononcer une peine de deux mois –réduite de deux semaines, comme le prévoit la loi israélienne pour les mineurs qui peuvent être incarcérés dès 12 ans. « Au bout de deux heures d’interrogatoire, le soldat m’a obligée à signer un papier en hébreu », affirme Malak dans la maison familiale vendredi. « Je ne reconnais aucun crime, je ne jetais pas de pierres, je n’avais pas de couteau », poursuit-elle.

Palestine: Libération de Malak al-Kathib (14 ans)